Moi aussi je veux être canonisé

 

J’ai bien essayé de décrocher deux tickets pour la canonisation des deux superpapes mais c’était complet, archi-complet, plus une seule place à squatter sur la place Saint-Pierre, même les balcons des immeubles alentour affichaient complets, le monde entier s’était donné rendez-vous à Rome et moi comme un grand corniaud de bâtard de juif j’ai manqué ce mondial de la Sainteté.

Cette grande partouze interplanétaire des âmes en manque de réconfort cherchant dans des figures paternelles la force nécessaire pour aimer son crétin de prochain, le rassemblement de millions de pèlerins venus chanter les louanges d’un pape polonais assez ravagé pour pratiquer l’auto-flagellation afin de mieux rentrer en résonnance avec les souffrances du Christ.

J’avoue j’ai toujours eu du mal avec les catholiques. Avec les Polonais aussi d’ailleurs.

Ils me sont aussi difficiles à comprendre que la géométrie dans l’espace, la poésie de Mallarmé, la recette de la sauce béchamel, la pornographie japonaise, la musique sérielle, la peinture abstraite, la règle du hors-jeu au rugby, les dialogues dans un film québécois, la mise d’un préservatif dans l’obscurité, l’attirance pour les popotins des jeunes garçons, le port de sandalettes dorées par temps de pluie.

Ce culte équivoque de la souffrance.

Leur grand écart perpétuel entre un idéal d’amour compassionnel et leurs manquements à répétition tout au long des siècles, cette évangélisation à marche forcée auprès de populations rendues serviles, l’abominable et imprescriptible silence de leurs autorités religieuses durant l’Holocauste, leur foi un brin chichiteuse, leur Dieu par trop émollient, leur liturgie versant dans une grandiloquence obscène à grands coups de timbales dorées.

Et cette palanquée de miracles diafoirusiens qu’ils nous servent comme des piqûres de rappel pour mieux nous convaincre qu’ils entretiennent avec les instances supérieures des connivences étroites.

Ceci dit, moi aussi j’aimerais bien être canonisé.

De mon vivant si possible.

Ne sachant ce qu’il adviendra après mon éventuelle disparition, n’étant pas absolument certain que je puisse être présent lors de ma glorification posthume, à tout prendre je préfère que cette consécration mille fois méritée s’opère tant qu’il me reste un souffle de vie.

Que je puisse voir sous mes yeux la foule de mes admirateurs, éberlués de reconnaissance, accourir des quatre coins de la Rue des Rosiers afin de venir célébrer mon culte, révérer mon génie intemporel, se flageller le torse afin de mieux attendrir mes souffrances, hululer des psaumes à ma gloire éternelle, louer ma sagacité, m’embrasser les orteils, bénir mes testicules, m’offrir quelques pâtisseries mielleuses comme dernier réconfort à une vie que j’aurais passé à les éclairer de mon auguste présence.

Du coup, je suis allé consulter le rabbin du coin pour connaître mes chances.

Faut voir il m’a dit. T’as quoi comme référence ?

J’ai eu mon bac B avec mention assez bien.

C’est tout ?

Non j’ai aussi réussi ma Bar Mitzvah du premier coup sans même comprendre ce que je lisais. Et j’ai tellement bien chanté que j’ai fait pleurer ma mère. Et Madame Boutboul aussi.

Pas mal. Quoi d’autre ?

J’ai convaincu un journal que j’avais assez de talent pour tenir un blog alors que je n’ai rien à dire, que j’écris comme une oie sauvage, que j’ai le cerveau circoncis, que je ne sais que me plaindre, que je n’ai aucune capacité d’analyse, que je suis sourd à l’économie, que je ne sais pas me servir de twitter et que je suis d’une connerie irrécupérable.

 

Il m’a dit de repasser dans deux semaines.

Et en attendant le verdict de la commission, de prendre le premier train direction Varsovie pour visiter ses remparts.

 

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Et dire qu’un jour le François on le regrettera

 

François Hollande sifflé à Carmaux, du côté de chez Jaurès, c’est comme si le Pape François se faisait houspiller à Notre-Dame  ou si Patrick Bruel recevait une assiette de couscous en pleine poire lors du diner annuel du CRIF.

Un affront suprême.

La dernière étape d’un chemin de croix qui semble ne jamais vouloir finir, où François Hollande s’enfonce semaine après semaine dans les sables mouvants d’une impopularité si abyssale, qu’on finit par se demander si même les miroirs de l’Elysée ne se craquèlent pas de dégoût quand le président prend le risque de se présenter devant eux.

A ce rythme-là, même son chauffeur usera de son droit de retrait pour ne pas avoir à cohabiter dans le même espace que ce président honni.

Ce n’est même pas du désamour, tant son élection s’apparenta plus à un soulagement de savoir son prédécesseur remisé dans les placards de la république, qu’à un plébiscite vis-à-vis d’un personnage dont on peinait à s’amouracher, essayant pourtant de se convaincre que la noblesse de la fonction l’amènerait à se sublimer.

C’est autre chose.

Une sorte de fatigue exaspérée.

D’incrédulité face à une accumulation d’impairs si grossiers qu’ils ont fini par décourager le plus enthousiaste de ses partisans.

Comme dans un mariage de raison où, après quelques semaines de vie commune, après l’éblouissement surjoué et factice de la lune de miel, on découvre effaré la propension de l’autre à adopter des comportements en tout point contraire aux promesses affichées lors des premières présentations.

Et pourtant.

Je suis prêt à parier toute ma fortune, ma femme, mon chat, mon honneur, mon livret A, mes points retraite, mon espérance de vie, ma collection de Vinyles des Smiths, la panoplie complète de mes conserves de sardines, que dans quelques années, quand le président se retrouvera en tête à tête avec lui-même, dans l’anonymat d’une vie passée désormais à compiler ses souvenirs d’hier et à régaler son auditoire de croustillantes anecdotes sur ses années de pouvoir, la France entière sera en pâmoison devant lui.

On redécouvrira la finesse de son esprit, on s’éblouira de ses réparties d’une drôlerie irrésistible, on louera sa modestie et sa simplicité de caractère, on chantera sa capacité à avoir su, en des temps difficiles, résister aux trompettes du populisme, on vantera son obstination à avoir essayé de réformer en douceur ce pays impossible à gouverner, on revisitera sa gouvernance avec une tempérance nouvelle.

Il sera le nouveau père de la patrie.

Il écrira ses mémoires et on se précipitera pour les lire.

Il deviendra la nouvelle coqueluche des médias et du Tout-Paris.

On réclamera sa présence sur les plateaux de télévision.

On dégustera avec une gourmandise non feinte ses remarques perfides et roublardes sur les déconvenues de son successeur.

On lui donnera du François à tour de bras.

On effectuera son pélerinage annuel en Corrèze afin de venir lui prêter allégeance.

On caressera le rêve de son impossible retour.

Il sera réhabilité.

Avec le temps, tout va.

En politique comme en amour.

La nostalogie adoucit les mémoires.

Elle attendrit les déconvenues d’hier, les trahisons du passé, les erreurs des temps anciens.

Elle se joue de la rancune et efface les amertumes.

Elle éteint les colères, elle apaise les emportements, elle magnifie ce qu’on prenait pour des manquements.

Elle permet aux hommes de s’amender, elle les rétablit dans leur honneur, elle leur redonne du crédit, elle rectifie les jugements, elle les installe dans une félicité qui durera jusqu’après leur mort.

Elle triomphe de l’adversité, elle remet en perspective les agissements adoptés, elle polit les déceptions.

 

C’est ainsi qu’il faut imaginer un jour où François Hollande n’étant plus à la manoeuvre sera le plus populaire de nos hommes politiques.

 

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Les caprices de Sophie

 

J’avoue, jusqu’à récemment, je ne savais quoi trop penser des divagations romanesques de François Hollande.

Je barbotais dans une mer de confusion.

Je m’interrogeais sans relâche sur la difficile équation entre vie privée et vie publique sans être capable d’arrêter ma pensée sur un jugement bien défini.

Et puis comme souvent en ce bas-monde la lumière est venue de Sophie Marceau, femme en tout point admirable, d’une moralité irréprochable, à la carrière cinématographe impeccable, icône de mon adolescence, phare de mes années de maturité et assurément guide spirituel de ma retraite à venir.

En grande penseuse qu’elle a toujours été, elle a su trouver les mots adéquats pour définir en quelques mots percutants la conduite de notre président de la république lors de sa dernière épopée sentimentale :  il se serait montré d’une lâcheté inouïe parce que “il a des maîtresses et quand on le sait il refuse d’en parler. Un mec qui se conduit comme ça avec les femmes, c’est un goujat “.

Goujat dans l’exacte mesure où “ parce que c’est faire du mal à quelqu’un, de le blesser par des manières un peu offensantes “.

Paulo Coelho n’aurait pas pu trouver formulation plus percutante. La Bruyère l’aurait volontiers rajouté à son recueil de maximes. Cioran se serait damné pour être l’auteur d’un trait d’esprit si brillant. Moi-même je crève de jalousie de n’avoir eu pareille fulgurance.

Cette capacité d’analyse ensorcelante, ce raffinement exquis dans le jugement, cette pensée vibrionnant de mille feux permettant d’asseoir un raisonnement sur la base d’une réflexion mûrement pesée, cette appétence linguistique, cette pratique de la casuistique portée à son pinacle, cette façon de parvenir à dire la vérité à l’aide d’une formule lapidaire demeure toujours l’apanage des grands de ce monde.

Il me semble évident que depuis que Sophie Marceau partage ses nuits et ses jours avec Christophe Lambert, elle a indubitablement gagné en maturité ; elle a franchi une nouvelle étape dans l’affirmation de son identité remarquable ; à son contact elle s’est forgée une carapace intellectuelle lui permettant désormais de s’affranchir des contingences du quotidien pour l’amener à fréquenter les plus hautes sphères de la pensée contemporaine.

On sait depuis longtemps les bienfaits de l’émulation intellectuelle dans un couple.

Qu’eût été Jean-Paul Sartre sans la fréquentation de Simone de Beauvoir ? Jean-Louis Barrault sans sa Madeleine ? John Cassavetes sans Gena Rowlands ? Chantal Goya sans Jean-Jacques Debout ? Céline Dion sans René ?

Sophie Marceau a toujours incarné l’excellence française.

De ces femmes d’esprit qui de Georges Sand à Colette, de Marie Curie à Edith Piaf, de Madame de Sévigné à Marguerite Yourcenar, de Sarah Bernhardt à Mireille Mathieu, ont écrit les plus belles pages de notre récit national.

On ne compte plus les longs métrages où l’actrice préférée des français a chamboulé de fond en comble notre rapport au septième art, l’amenant à fréquenter des sommets dont on ne le pensait pas jusque-là capable : de la Boum à LOL, de l’Etudiante à De l’autre côté du lit, de Fanfan à Un bonheur n’arrive jamais seul, elle n’a eu cesse à chacun de ses rôles de se mettre en danger, de chercher à chaque fois à repousser ses limites, de s’affirmer film après film, comme une de ces actrices essentielles dont la seule apparition sur un écran nous bouleverse et nous laisse sans voix.

C’est pourquoi il faut entendre Sophie Marceau lorsqu’elle se permet de traiter François Hollande de lâche et de goujat.

Sophie Marceau connaît les mécanismes du désordre amoureux comme personne.

Elle a toute la légitimité nécessaire pour apostropher ainsi notre Président.

N’a-t-elle pas déjà par trois fois connu les sortilèges de l’Amour en s’entichant d’hommes à la fortune diverse ?

Sophie Marceau sait d’expérience les contradictions du cœur en conflit avec lui-même, l’infinie lâcheté des hommes, leurs traîtrises, leur incapacité à affronter la vérité, leurs mesquineries, leurs faux semblants, leurs veuleries, leurs faiblesses, leurs louvoiements.

 

Elle est notre nouvelle Roland Barthes.

 

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Je suis un mauvais juif

 

Je suis un mauvais juif.

Je ne fête pas Pessah.

Pour le cancrelat de service qui oserait s’aventurer sur ce blog sans avoir été auparavant approuvé par le rabbin de Slate, sans pouvoir prouver son appartenance au peuple élu, qui ne donc serait ni juif, ni israélite, ni hébreu, qui autrement dit ne serait pas grand-chose, Pessah est la période de l’année où nous sommes censés célébrer notre sortie fracassante d’Egypte.

Ce voyage organisé par l’autre empoté là-haut qui devait nous amener direct en Terre Promise et qui s’est avéré être un périple encore plus compliqué à négocier qu’une étape du Paris Dakar.

Où durant quarante longues années il nous a fallu cheminer dans un désert par nature peu hospitalier, à crever de chaleur, à emmerder Moïse toutes les deux secondes pour se plaindre de la qualité de la nourriture qui, il est vrai, laissait vraiment à désirer, à lui demander quand est-ce qu’on arrive, on ne pourrait pas avoir des glaçons avec notre coca, y aurait pas moyen d’avoir du rab de frites ?

Bref, tous les ans, pour se souvenir de combien nous sommes reconnaissants à l’Autre de nous avoir délivré de l’esclavage, nous sommes réduits à bouffer, entre autres réjouissances culinaires, des galettes de pain azyme censées remplacer notre ration de pain quotidienne.

Lesquelles se présentent soit sous la forme d’une sorte de papier mâché rectangulaire qui possèdent cette étrange faculté d’exploser en vol sitôt que vous la prenez dans votre main, soit sous l’apparat de galettes rondes capables de transformer n’importe quel estomac en un vrai mur des lamentations.

Je ne sais pas pouquoi nous autres juifs nous aimons tant à souffrir et à nous infliger des punitions inhumaines.

Soit il nous faut jeûner pour expier nos fautes imaginaires, soit il nous faut appliquer un régime si sévère qu’il finit par étrangler nos intestins.

Donc je dis non aux galettes.

C’est mon droit.

En agissant de la sorte, j’ai bien conscience d’enfreindre un de Ses Commandements mais je prends le risque.

Après tout Il est quand même mal placé pour me donner des leçons de morale ou me réprimander quand je manque à mes devoirs alimentaires.

 

Pour que sa Parole puisse encore porter, pour que je daigne l’entendre ou la respecter, encore faudrait-il qu’Il se fut montré d’une exemplarité sans faille tout au long de sa fastidieuse carrière qui, après des débuts tonitruants, avec comme point d’orgue le tube interplanétaire de l’ouverture en direct de la Mer Rouge, a fini par sombrer dans la plus parfaite inconsistance.

Le jour où Il m’expliquera à quoi Il pouvait être bien occupé quand son peuple s’évanouissait dans des conduits de cheminée, lorsqu’il me présentera un mot d’excuses expliquant la raison de son absence, ce jour-là, je commencerai à reconsidérer mon jugement concernant le gavage forcé et forcené de galettes.

Alors oui je sais bien, les chérubins qui fréquentent les synagogues, jonglent avec les versets de la Bible et appliquent ses règles sans moufter, me diront qu’Il n’a pas à s’abaisser à me fournir des explications quant à Sa conduite.

Il a l’immunité divine.

Il est.

Point barre.

Il fait ce qu’Il veut.

Et toi tu obéis et tu la fermes.

Et le moment venu Il te fournira une explication. Ou pas.

Que le silence de Dieu c’est encore Dieu.

Et qu’au final on l’a quand même eu la Terre Promise.

Sauf qu’au prix de six millions de morts, c’était tout sauf une promotion.

Voilà pourquoi j’ai divorcé d’avec Lui.

C’est un Père continuellement absent qui vous laisse poireauter pendant des années sans jamais daigner vous emmener en week-end dans sa résidence secondaire.

Qui te dit, tu dois faire ça et ça et ça pour que je prenne soin de toi et le jour où précisément tu as vraiment besoin de Lui, voilà que ce Dieu fainéant pose ses années de congé et se retire dans ses vastes palais pour jouer au jokari avec sa garde rapprochée.

Ce n’est pas un Dieu, c’est un intermittent du spectacle.

Et moi un intermittent de la galette.

 

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Mon chat est doué de sensibilité. Et il va toucher le RSA aussi?

 

Mon chat en a rêvé, l’assemblée nationale s’apprête à exaucer son souhait le plus fou, celui que ses ancêtres ont pourchassé pendant des générations et des générations : être enfin reconnu comme un être vivant doué de sensibilité.

Il ne me manquait plus que cela.

Cette andouille m’a réveillé en pleine nuit pour m’annoncer la funeste nouvelle.

Un coup de patte direct dans ma tronche suivi d’une longue diatribe débitée sur un ton sentencieux où il m’expliquait que dorénavant je lui devais le respect dû à son rang, que c’en était fini d’être considéré comme un simple objet qu’on trimballait tel un vulgaire meuble de pièces en pièces, que désormais je devais veiller à son bien-être avec le souci constant d’améliorer ses conditions de vie sans jamais renier ses droits élémentaires.

La révolution est en marche et rien ne nous arrêtera.

A la première incartade je te préviens je porte plainte auprès du Procureur de la République pour non-respect de ma sensibilité.

Et, roulant des épaules, fanfaronnant comme un paon, d’une allure tranquille, il s’en est allé se pavaner sur le canapé comme le nouveau monarque qu’il était devenu.

Ce matin, pour tâcher d’attirer ses faveurs, je me suis aventuré à le caresser.

Il m’a repoussé sans ménagement.

Je ne suis pas d’humeur ce matin, ma sensibilité me pousse à te demander d’enlever sur-le-champ ta main de mon auguste pelage. Faute de quoi je saisirai le tribunal de grande instance pour harcèlement et autres comportements en tout point contraire à la déclaration universelle du droit du chat. Et j’écrirai une tribune dans le Monde pour dénoncer tes agissements délétères. Et j’alerterai la Licha.

Je ne suis pas un jouet ou un simple passe-temps tout juste bon à te servir de distraction, je suis un être doué de sen-si-bi-li-té. Compris ?

J’ai préféré battre en retraite.

Décidément la gauche commence à m’emmerder sérieusement.

Pas foutue de remettre l’économie dans le sens de la marche, mais toujours prompte à nous infliger des leçons de morale à tire larigot, à s’en aller évoquer les figures de Jaurès et de Blum pour mieux défendre le bœuf et la lapine, à prendre le parti de l’opprimé afin de mieux stigmatiser le comportement des puissants de ce monde, à légiférer à tout-va afin d’encadrer nos libertés fondamentales.

Donner à un chat la possibilité d’être reconnu comme un être doué de sensibilité, c’est ouvrir la boîte de pandore à toutes sortes de revendications des plus saugrenues.

Bientôt les chattes demanderont aussi d’être considérées comme les égales de leurs compagnons masculins et exigeront la parité dans toutes les décisions concernant le déroulé des affaires ménagères.

Après quoi, les chats transgenres, ceux au pelage douteux, nés de parents aux pedigrees plus qu’équivoques, s’en iront manifester sur le pavé parisien pour réclamer d’accéder aux mêmes droits que les chats de race, sans parler des chats homosexuels qui revendiqueront leurs aspirations légitimes à jouir des mêmes avantages que les chats hétérosexuels.

A quoi bon s’ennuyer à s’accoquiner avec un chat si on ne peut même plus le suspendre au lustre, le réveiller au beau milieu de sa sieste pour l’obliger à cavaler après un bout de ficelle, le pourchasser avec l’aspirateur, planquer ses croquettes sous une boîte en carton, étirer ses moustaches, replier ses oreilles, lui gratouiller le ventre ou le promener en laisse ?

Désormais mon chat m’a prévenu : plus question d’écouter ma musique de sauvage à tue-tête, cela nuit de trop à la qualité de son repos, essentiel à son équilibre intérieur, lui-même garant de sa sensibilité par trop exacerbée par la diffusion de ma musique jugée trop déprimante.

Surtout Brel, a-t-il rajouté.

Désormais tu l’écouteras avec ton casque.

photo22

J’ai quand même tenu à lui rappeler que grâce à cette loi désormais, s’il connaissait un petit pépin fatal lors d’un voyage inopiné dans la soute d’un avion, je pourrais poursuivre la compagnie aérienne pour préjudice moral et toucher des dédommagements conséquents.

Il n’a pas moufté mais j’ai bien senti qu’il me préparait un mauvais coup.

Je ne m’étais pas trompé.

Je  viens de recevoir un mail du comité de salut public me mettant en garde contre mes menaces réitérées à l’égard de mon chat, comportement susceptible de me valoir la peine capitale.

En attendant, je dois suivre un stage de sensibilisation à la sensibilité de mon chat.

 

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Rimbaud ou les paparazzi de la littérature

 

Ainsi ce serait bel et bien Rimbaud qui poserait sur cette photographie prise à Aden devant la façade de l’hôtel de l’Univers.

Puisque des experts, après des années d’investigations, de calculs savants et de comparaisons avec des portraits précédents, du haut de leur savoir académique, ont dit sans détour qu’à 98% le visage de cet homme serait bel et bien celui du Poète.

Les deux pour cent restant pencheraient plutôt pour être celui de Monsieur Dupneu ou du Sieur Tartempion.

La belle affaire.

Je n’aime pas les détrousseurs de cadavres.

J’éprouve une méfiance instinctive pour tous ces anachorètes d’universitaires qui depuis des décennies se paluchent sur le dos de Rimbaud, glosent à l’infini sur lui, proposent des interprétations, suggèrent des hypothèses, détricotent les mots du Poète pour essayer de leur tirer les vers du nez.

 

Rimbaud est indéchiffrable et sa vie est vague.

Qu’elle le reste.

Je n’ai nul besoin de peignes-culs s’en allant renifler les remugles du poète pour venir nous les certifier d’origine contrôlée en affichant cette même arrogance à peine feutrée des scientifiques lorsqu’ils s’essayent à nous expliquer l’origine par essence insondable de l’univers.

Il faut se résoudre à garder au mystère sa part de mystère.

Ces littérateurs d’opérette appartiennent au petit peuple des fossoyeurs de la littérature, ils passent leurs journées à récurer les fosses septiques des rumeurs invérifiables, à jongler avec des talons de carnets de chèques en s’évertuant à trouver la nature des achats débités, à traquer au fond de greniers décatis les fanfreluches de la farandole littéraire.

Ce sont les paparazzi de la littérature.

De savoir que ce pourrait être Rimbaud sur cette photo ne soulève en moi aucune sorte d’émotion si ce n’est une furieuse colère d’avoir à apposer sur cette figure chérie de mon panthéon personnel un visage que je ne souhaitais en rien connaître.

Rimbaud, ce n’est pas une starlette de cinéma et cette photo ne peut être qu’une trahison mémorielle.

Sa vie d’après la rédaction de ses poèmes lui appartient à lui seul.

Il a voulu disparaître du monde.

Personne ne l’a forcé.

 

Ne pouvait-t-on pas respecter cette volonté acharnée de se soustraire à la société des hommes pour s’en aller visiter des terres lointaines, loin, très loin de la compagnie de ses semblables ?

Ne pourrait-on pas simplement lui foutre la paix et laisser par la même occasion intact le dialogue que nous entretenons avec le poète depuis qu’il nous a foudroyé de son verbe ensorcelé sans venir le polluer avec des photos incertaines qui abîment l’image de l’adolescent broussailleux que nous avions fini par apprivoiser ?

Va-t-on aussi s’en aller déterrer son cadavre afin de savoir combien il chaussait, la taille exacte de son tibia gauche, la distance existant entre ses deux oreilles, la profondeur de sa cage thoracique ?

Je ne sais pas qui était Rimbaud et je ne tiens pas à le savoir, même si, succombant à la tentation,  j’ai eu parfois la faiblesse de lire quelques biographies qui lui étaient consacrées pour en arriver à la seule conclusion que cet homme n’a pas d’histoire à nous raconter hormis celle palpitant dans le chaos de sa poésie.

Rimbaud se suffit à lui-même.

A 21 ans, Rimbaud avait tout dit. Tout écrit. Tout compris.

Il était peut-être allé au bout de sa Vérité. Ou peut-être pas.

Il avait dansé avec la folie, il avait vu de près la veulerie des hommes, il avait fixé en une prose incandescente ses vertiges et ses dégoûts, il était descendu si loin en lui qu’il ne pouvait aller plus loin au risque de se répéter.

Ou de se brûler.

Et il a décidé de partir.

Fin de l’histoire.

 

Rimbaud est toujours un autre.

 

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L’Elysée à la Porte de Bagnolet, c’est pour quand ?

 

 

Et soudain, en regardant cette photographie, on comprend tout :

elyse

Le divorce entre le politique et le peuple, l’ahurissant décalage entre un pays supposé en crise et leurs représentants, accaparés par les ors du palais présidentiel, symbole criant de l’existence d’un anachronisme flagrant au sommet d’un état encrassé sous les vestiges sacramentels d’une monarchie qui partout ici scande sa présence continuelle.

Ces plafonds vertigineux de hauteur, ces délicates dorures aux liserés enluminés, l’infinie préciosité des meubles, la porte obscène de grandeur, le fauteuil en bas à gauche devant servir de reposoir au laquais dont on devine l’inutile présence en arrière-plan avec ses chaînes dégringolant sur son costume de livrée, le tapis aux contours parfaits, les bibelots inutiles, le lustre éclatant, le miroir où se reflète la parfaite ordonnance d’une société bien à l’abri des vicissitudes du monde extérieur.

Tout empeste ici l’esprit sacré de la monarchie, la France statufiée dans le marbre de sa splendeur révolue, la grandiloquence désuète d’un décor figé dans le vestibule du temps, l’intemporalité de l’exercice du pouvoir, le vertige de vivre claquemuré dans un palais où se chuchote, entre deux salons dorés, le récit magnifié d’une histoire de France dont on essaye de perpétuer la tradition à travers les siècles.

Cette photo n’a pas d’âge.

Elle aurait pu être prise il y a vingt ans, il y a cent ans, il y a mille ans.

Elle incarne à elle seule l’immanence absolue du pouvoir, son arrogance feutrée, sa propension à se penser éternel, sa croyance en sa toute puissance, son refus d’accepter le monde tel qu’il est, son aversion pour tout ce qui relève du normal et de l’ordinaire, son appétence pour l’opulence.

On ne peut pas saisir l’essence d’un peuple, ses tourments, ses aspirations, ses revendications, ses chagrins et ses espérances en évoluant dans un cadre tel qu’il vous berce de chansons intemporelles évoquant les dames de compagnie et les chasses à courre des Princes d’Aquitaine.

Ça doit finir par vous bouffer le cerveau.

Vous corrompre le cœur.

Vous étourdir de magnificence obsolète.

Vous empêcher de penser la réalité du pays.

Difficile d’exiger des gens des sacrifices perpétuels en continuant de parader dans un tel décor.

Il n’est pas question de céder à un populisme de bon aloi en invectivant les deux personnes présentes sur cette photo.

Elles ne sont que l’incarnation passagère d’un pouvoir qui se perpétuera au-delà de leur règne.

Mais plutôt l’occasion de se dire qu’il serait peut-être temps de rentrer de plain-pied dans la modernité.

De désencrasser la République. De la déversailliser. De la désacraliser afin qu’elle finisse par nous ressembler.

De cesser de la penser comme une opérette viennoise où virevoltent dans la grande salle du bal les dignes représentants des corps constitués qui du bout de leurs mains gantées décident de l’horoscope des potions amères que le peuple d’en-bas devra avaler.

De redescendre parmi le royaume des vivants.

De mettre au rebut cette opulence qui écœure.

Ce faste grandiose et saugrenu.

De quitter ces limbes dorés où s’assoupissent les désirs de vrais changements et les envies de chambouler les protocoles d’hier.

Ici l’esprit des lieux doit finir par vous figer.

Même le plus audacieux de nos politiques, le plus réformateur, le plus féroce dans ses déclamations de promouvoir une nouvelle république, une fois installé dans un décorum pareil, doit finir par renoncer, sans même s’en apercevoir, à ses envies de bousculer l’ordre établi.

La richesse finit toujours par rendre l’esprit le plus intrépide qu’il soit émollient et paresseux.

Elle achève de vous pétrifier et vous congèle de l’intérieur.

La prestation de Manuel Valls a donné entière satisfaction à l'Elysée.

Et, en se perdant dans la contemplation de cette photo éclaboussée de ces oripeaux dorés, on ne peut s’empêcher de penser que sur la table où dissertent nos deux gouvernants repose la feuille de route destinée à trouver ces fichus 50 milliards de réduction des dépenses publiques.

 

Ne cherchez pas plus loin : ils sont là tout autour de vous.

 

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François et Ségolène, les fossoyeurs de la gauche

 

C’est le couple le plus infernal de la politique hexagonale.

Le moins glamour et le plus contrariant qu’il soit.

Nos Bonnie and Clyde du Parti socialiste, semant la terreur dans l’esprit de ceux qui pensaient encore que la gauche pouvait être un idéal et une marque d’excellence.

François et Ségolène.

Ségolène et François.

Ce n’est pas un film de Claude Sautet, c’est un téléfilm patronné par l’office régional de Poitou-Charentes, chaperonné par l’agence du tourisme de Tulle et cornaqué par la grande Papesse de l’intelligence toute artificielle, l’Ecole Nationale d’Administration.

L’un a l’allure débonnaire d’un notaire de province jamais avare de distribuer des bons mots à la fin d’un repas organisé par la paroisse locale, l’autre possède le regard exalté de ces personnes qui pensent avoir été touchées par la Grâce.

L’une ressemble à une héroïne dostoïevskienne capable de cristalliser toutes les passions et de déclencher toutes les fureurs, l’autre à un personnage secondaire de la Comédie Humaine.

Les deux forment un tandem, et chacun à sa manière a excellé à désespérer la gauche avec une abnégation, une constance et un talent qui composent d’ordinaire les êtres d’exception.

L’une en pensant que le socialisme était un nouvel évangile dont elle était l’apôtre suprême, dépêchée sur terre pour convertir les français à sa nouvelle religion constituée de prêchi-prêcha fumeux bâtis autour de l’idée d’un vivre ensemble nageant dans le bonheur et l’harmonie.

L’autre en pratiquant l’enfumage de haut vol, la virevolte immobile, la conduite accompagnée à l’arrêt, l’amateurisme désinvolte considéré comme un bel art, le bavardage clapotant dans une mer d’insignifiance, héraut de l’entourloupe, capable de prédire l’avenir dans une boule de cristal recouverte d’un brouillard si dense que ses prédictions finissent par danser le long des golfes clairs obscurs.

Ils condamnent leurs électeurs à voter à reculons, les obligeant à rester enfermés dans l’isoloir des heures durant pour arriver à se convaincre de la nécessité de voter pour eux, sachant d’avance qu’ils ne pourront que se désoler une fois l’heure de leur sacrement venu.

Ils récoltent des raclées électorales, ils galopent d’échecs en échecs, ils collectionnent les déclarations les plus loufoques et les déclamations les plus ahurissantes de ces dernières années, ils éteignent en nous toute fierté ou envie d’être de gauche, ils mégotent l’une des illuminations, l’autre des approximations.

Ils ressemblent à ces parents aux comportements si équivoques que leurs propres enfants n’osent les présenter à leurs camarades de jeu et prétextent, à l’heure de la sortie des classes, ne pas les connaître et prendre la tangente que de s’afficher à leurs côtés de peur d’être moqués.

Ils ont vécu ensemble, ont enfanté, se sont séparés, et se rabibochent maintenant autour de la table du Conseil des ministres comme si le pays leur appartenait, collant aux basques de la République avec l’archanement obtus d’un propriétaire terrien.

 

Et avec Harlem Désir, ils composent un trio tonitruant tout à fait capable d’envoyer valser la gauche dans les oubliettes de l’Histoire.

 

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Je ne sais pas ce que j’ai mais je suis fatigué

 

Cette phrase, je ne sais pas ce que j’ai mais je suis fatigué, eh bien je prétends que je suis capable de l’énoncer un nombre incalculable de fois par jour.

Elle me vient spontanément à la bouche.

A tout moment de la journée.

Sans prévenir.

Je peux être là devant ma fenêtre à glandouiller ma solitude, à regarder le chat de la voisine roupiller, à contempler le ciel ruisseler de larmes et marmonner d’une voix atone et blanche, dans le silence sépulcral du salon, je ne sais pas ce que j’ai mais je suis fatigué.

Je suppose que cette sentence énoncée à voix haute doit m’être adressée puisque généralement je me retrouve seul dans mon appartement au moment où je la déclame avec la même solennité qu’un acteur d’une tragédie grecque venant de se faire réprimander par des dieux iniques.

Serait-ce donc mon versant ashkénaze qui s’exprime dans cette apostrophe larmoyante, cette fatigue existentielle d’être né dans un monde qui m’échappe, qui se dérobe à mon entendement, qui m’use, qui m’oblige à composer avec lui alors que je n’éprouve à son égard au mieux qu’une tendre indifférence au pire une franche aversion ?

Ce n’est pas une fatigue physique.

Pas plus que le signe annonciateur d’une dépression à venir.

Je ne suis jamais réellement fatigué ou déprimé quand je prononce ce verdict.

Je peux pétarader de santé, afficher un taux de globules rouges dépassant la moyenne nationale, sentir en moi sourdre le fleuve impétueux d’un optimisme béat et pourtant être tout à fait capable de crachoter ces quelques mots qui à chaque fois me font sursauter de dépit tant cette rengaine mille fois répétée me navre au plus haut point.

Si bien que généralement ces paroles sont suivies d’un sermon sévère que je m’adresse, où je m’invective de cesser de gémir cette complainte du malade imaginaire.

Je pense très sincèrement que dans la minute qui a suivi ma venue sur terre, encore étourdi par l’effort produit pour s’extirper du ventre de ma mère, en regardant le plafond de la chambre d’hôpital, j’ai du babiller à l’infirmière de garde, veillant sur mon berceau, ai pa cekezai mé ze sui fatigé.

Et depuis cette assertion ne m’a jamais quitté.

Je suis un homme fatigué qui fatigue.

Parce que franchement vivre auprès d’un homme qui à tout instant, alors qu’il partage un repas, qu’il visionne un film, qu’il revisite le kamasutra, est capable de dire à brûle-pourpoint, sans que rien, absolument rien ne justifie une telle répartie, je ne sais pas ce que j’ai mais je suis fatigué, exige une patience qui défie l’entendement.

Dès le matin, en me regardant dans la glace, pendant que je suis occupé à vider ma vessie, alors que la journée n’a même pas encore commencé, que j’ai dormi d’un lourd sommeil réparateur, que je me sens comme neuf, d’attaque, prêt à en découdre, je ne peux m’empêcher de confier à mon miroir  ” je ne sais…………… fatigué “.

C’est mon mantra.

Ma musique intérieure.

Mon chant funèbre.

L’expression d’une lassitude aussi comique que cosmique.

Je rajoute que de professer de telles paroles ne manque jamais de faire naître en moi un profond sentiment de dégout et de révolte.

Une envie furieuse de m’administrer une bonne paire de claques.

De m’envoyer une missive m’enjoignant solennellement de cesser sur-le-champ cette éructation sentant le moisi, faute de quoi je demanderais à divorcer avec moi-même.

Rien n’y fait.

Oh boy, I'm tired

Hiver comme été, automne comme printemps, d’une humeur joyeuse ou mélancolique, en pleine séance d’écriture ou au beau milieu d’une conversation avec mon frigidaire, ces mots surgissent spontanément comme un clignotant intérieur m’avertissant de déclencher sans tarder le plan Vigipirate de ma locution préférée.

Je crains même que dans l’intimité de mon caveau, alors que je n’aurai plus aucun effort à produire, si ce n’est papoter avec le néant, je serais capable de professer  un ” je ne sais pas ce que j’ai mais je suis fatigué ”, ce qui me vaudrait une remontrance divine et un avertissement pour comportement défaitiste, susceptible d’entraîner une démobilisation générale.

 

Je suis un mur des lamentations à moi tout seul…

 

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