Euro comme un footballeur français

Pendant que la nouvelle équipe gouvernementale se triture le cervelet pour savoir de quelles miettes supplémentaires le SMIC va augmenter, que notre président rogne sur son budget déplacement en se tapant des voyages éreintants en train fantôme, nos footballeurs, eux, par la grâce de dieu, se portent comme un charme.

Comme des syndicalistes chevronnés, ces pantins de branquignols de footeux décervelés s’en sont allés négocier avec the Great Noël le montant de leurs primes pour le prochain Euro. Résultat des courses : ils resteront pauvres comme Job s’ils ne s’extirpent pas des poules de qualification, toucheront quelques cent mille misérables euros s’ils échouent en quart, 170 milles s’ils arrêtent leur parcours du combattant en demi, et renfloueront leur compte en banque de quelques 320 000 euros s’ils deviennent, par un improbable concours de circonstances, les nouveaux rois d’Europe.

Il y a des gifles qui se perdent.

Alors que le pays est sur les rotules, que les familles cultivent en douce du rutabaga pour manger à leur faim, que les finances publiques sont à l’agonie, voilà que ces branleurs, après s’être comportés comme des petites frappes pleines de morve lors du dernier mondial, au lieu de faire profil bas et de la jouer solidaire avec la France d’en-bas, viennent jouer à nouveau au rappetout de service pour rafler la mise et ratisser encore un peu plus d’oseille.

100 000 euros pour accéder au quart, ça revient à empocher 33 000 euros par match sachant que par la magie des mathématiques ces couillons peuvent très bien perdre un match, enquiller un match nul, et se qualifier tout de même pour le tour suivant. Le taux horaire de ces gentils bambins s’élève donc à 22 000 euros. Quand on sait que même le dernier des remplaçants qui passera les trois rencontres le séant engoncé sur le banc à mirer la sucette de Laurent Blanc, touchera la même somme, on en vient à regretter le temps des bûchers et des supplices sur la place publique.

Sachant tout de même que pendant qu’ils gambaderont sur les vertes pelouses d’Ukraine et de Pologne, leurs clubs chéris continueront à leur verser leurs vertigineux salaires pour rembourser les traites de leur quinzième Ferrari et les frais d’entretien de leur cheptel d’escort-girl.

Naïvement, le péquin de service que la nature m’a condamné à être,  pensait que jouer en représentant les couleurs de son pays constituait une motivation nécessaire pour se sublimer. Que la simple idée d’apporter un peu de joie et de réconfort dans les foyers français, suppliciés par la dette grecque, devait suffire pour se surpasser. Que c’était avant tout un honneur de défendre les couleurs nationales mises à mal par l’infâme mondialisation. Un honneur et non pas un moyen de piquer encore un peu plus de pognon dans la caisse de la fédération.

Non seulement ces joueurs ne nous communiquent rien, ne nous transmettent rien,  sont aussi chaleureux que des gardiennes de prison de haute sécurité mais de plus ils transpirent la suffisance et l’arrogance des parvenus qui du haut de leur fortune toisent le bas peuple.

Ce sont nos nouveaux nobles.

On proposera donc qu’en cas d’élimination prématurée ils soient sanctionnés financièrement et versent à l’état le montant de leur salaire mensuel, contribuant ainsi au redressement national. Au moins, grâce à cette mesure de salubrité publique, on sera assuré que le coq de leur maillot flambant neuf transpirera quelques gouttes d’effort.

 

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En voiture François!

Il va falloir s’y habituer.

Au cours d’une prochaine escapade en voiture pour aller visiter belle-maman recluse de force dans sa maison de retraite désolée, perdue au fin fond de la Corrèze, entre Chamberet et Chamboulive, on risque à tout moment de se retrouver à la hauteur de la berline de notre nouveau président qui s’en va transporter sa paisible normalité visiter les verts pâturages de nos riantes campagnes.

Ce qui constitue une très mauvaise nouvelle pour la sécurité routière. Il ne serait guère étonnant que le nombre de morts tombés au champ d’horreur des joutes autoroutières explose ces mois prochains.

En effet, quoi de plus déstabilisant pour un conducteur agrippé à son volant, l’œil rivé sur le cul de la voiture plombée devant lui, de se voir hurler à ses oreilles par ses marmots parqués sur la plage arrière, papa, papa, t’es entrain de doubler le président. Quel président ? Celui pour qui maman a voté. Et la maman de s’extirper de son lourd sommeil encombré de rêves d’étreintes interdites avec des éphèbes autrichiens et de jeter un furtif regard sur sa gauche, histoire de vérifier les dires de ses moutards, avant de se rehausser d’un bond spectaculaire sur son siège en hurlant d’une voix orgasmique, Marcel, Marcel, le président te regarde.

Lequel Marcel, occupé à tenter le coup du sombre ayrault* sur l’espèce d’empoté d’automobiliste du dimanche qui lambine comme un clandestin malien en souffrance au guichet des régularisations de la préfecture de Paris, encalminé au beau milieu de la voie médiane, alerté par les vociférations répétées et surexcitées de sa fratrie survoltée, se décide à regret à lancer un brusque coup d’œil à sa gauche, un coup d’œil se transformant vite en un grossissement exorbitant de ses prunelles ahuries contemplant de visu le visage tranquille d’un président occupé à se gratouiller le nez tout en essayant de convaincre son chauffeur que c’est à son tour de régler le péage – fatale seconde d’inattention responsable d’un triple saut périlleux du véhicule dudit Marcel lancé dans le ciel ensanglanté comme un boomerang sous acide enfourchant le pont de la bretelle d’autoroute avant de retomber avec fracas sur la chaussée mortuaire.

Bientôt tout le monde prétendra avoir vu le président.

Qui dans une station d’essence l’aura repéré, affairé à donner à boire à sa voiture avant de s’accorder une pause pipi dans les toilettes puis de s’offrir en douce une barre chocolatée pendant que son chauffeur s’enfile un casse-croûte tout en lustrant le drapeau national.

Qui en prenant le train l’aura aperçu affairé à tenter de caser ses valises diplomatiques dans le filet à provision perché au-dessus de sa place, le tout sous le regard consterné et courroucé d’une tripotée de voyageurs désireux de regagner au plus vite leurs sièges.

Qui l’aura croisé au restaurant universitaire en train de se resservir une double portion de purée onctueuse comme une mère de brique.

Qui l’aura vu chez Leader Price se débattre avec un caddie à trois pattes débordant de lots de bouteilles d’eau oxygénée, en promo cette semaine, les douze pour le prix de 3.

Qui l’aura entrevu en bas du Faubourg Saint-Honoré demander de la monnaie à des passants récalcitrants pour régler la facture de l’horodotateur avant de s’aperçevoir que ce dernier n’accepte plus désormais que des cartes prépayées en vente Chez Robert, buraliste en chef posté au coin de la rue de Miromesnil et de la rue de Penthièvre.

Qui l’aura rencontré dans le cyber café de l’avenue Montaigne occupé à lire les dernières inepties de ce blog faussement irrévérencieux et parfaitement inutile.

 

* Jeu de mots trouvé par un improbable lecteur de ce blog qui se reconnaîtra. Ou pas.

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Perpétuelle perpétuité

Jean-Marc Rouillan, le dernier chenapan qui œuvrait au sein d’Action Directe, une bande d’affreux jojos des temps jadis rêvant à des révolutions sanglantes et à des lendemains de terreur, a donc été extradé de prison, après avoir passé vingt-cinq années à arpenter le seul mètre carré de sa cellule capitonnée. On est content pour lui. 25 années à papoter avec l’ombre de son ombre c’est sûrement très long.

Passé ce grand moment d’émotion, demeure l’impérieuse nécessité de savoir si ce passage par la case prison a été assez long. Et là, à ma grande surprise, lorsque j’ai commencé à sonder les tréfonds de mon âme, je me suis entendu m’interpeller que si cela ne tenait qu’à moi, le terroriste en culotte courte aurait continué à se morfondre dans sa cellule jusqu’à que son cachot finisse par devenir son tombeau.

 

En clair, que moi social-démocrate sans peur et sans reproche, vaillant et éternel combattant des droits de la femme et des baleines bleues, je plaidais pour une perpétuité perpétuelle, de celle mise en œuvre en Amérique où pour le simple vol d’une barquette de frites, vous êtes susceptible de vous retrouver confiné dans le baraquement d’une prison perdue au fin fond de l’Arizona jusqu’à ce que la mort daigne vous soulager de vivre une existence aussi palpitante à vivre que d’écouter en boucle Florent Pagny en tondant sa pelouse.

Effroyable découverte.

Je ne songe pas là aux pédophiles, aux violeurs d’enfants, aux psychopathes certifiés conformes, aux névropathes assermentés, à toute cette cohorte d’individus coupables d’atrocités les plus extrêmes, convaincu que chez ces personnes il existe toujours une circonstance atténuante à mettre en avant pour expliquer la monstruosité de leurs actes.

Qu’ils sont pour la plupart des êtres cabossés par l’existence, des hommes et des femmes en réelle souffrance, en proie à des démons intérieurs sur lesquels ils n’ont pas  prise, prisonniers de leurs propres pulsions, égarés dans le dédale de leurs sentiments contrariés.

Pas plus que je ne songe aux crimes passionnels où la perte symbolique de l’être aimé effare tellement qu’elle peut ouvrir la porte à la vengeance aveugle.

Non je veux parler de l’homme ou de la femme, parfaitement normal, totalement équilibré, rationnel, cultivé, à l’aise dans le confort d’une vie apaisée, qui un jour ou l’autre, en pleine maîtrise de ses moyens intellectuels, pour des raisons purement idéologiques ou parfaitement crapuleuses, décide de condamner à mort un individu, qu’il fût un grand capitaine d’industrie ou bien son propre conjoint dont il convoîte avec une avidité folle le prometteur testament.

J’insiste : pas une tête brûlée ou un voyou défroqué, mais un homme ou une femme, inséré dans la société, sachant très exactement à quoi il s’expose, aveuglé d’aucune sorte par une quelconque pulsion incontrôlable, lucide, posé,  calculateur, qui, au bout du compte, une fois pesé le pour et le contre, en toute conscience, décide de jouer à la roulette russe avec sa vie et celle des autres.

Et bien oui je prétends que cet individu qui prend sur lui d’écourter la vie d’un homme ne devrait jamais ressortir de prison.

Je n’ai pas dit peine de mort. Je n’ai pas dit camp de concentration. Je n’ai pas dit quartier de haute sécurité. Je n’ai pas dit châtiment corporel ou mise à l’écart. Non, rien de tout cela. Juste une vie déroulée, dans des conditions humaines, derrière des barreaux.

Ce n’est pas tant de savoir si cet homme est récupérable ou non, s’il s’est suffisamment amendé ou non, s’il regrette ou pas son acte, s’il s’est montré poli envers ses geôliers, aimable avec ses codétenus, avenant avec le directeur du pénitencier, s’il s’est appliqué à repeindre les murs de sa cellule ou à entreprendre des études de linguistique appliquée.

Je me place au seul nom d’une sorte de morale métaphysique qui exigerait que celui qui retire la vie dans les circonstances exclusives décrites ci-dessus doit lui aussi se retirer à tout jamais du champ de l’activité humaine.

C’est ainsi qu’on découvre avec effroi que l’âge venant on se permet d’émettre des pensées qui hier encore nous auraient valu de divorcer avec nous-mêmes.

 

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Loulou d’Arabie

Décidément tout fout le camp en France. Après s’être permis d’élire un tâcheron de président sortie de la cuisse de Pompidou, voilà qu’on décerne le titre de champion de l’hexagone à un club de province dont le seul mérite est de stationner sur la carte de France à quelques encâblures de la Grande Motte ou du Cap d’Adge.

Avec à sa tête ce bon vieux Loulou et ses bajoues qui pendent au milieu de son visage comme une paire de couilles flétries d’éléphants apatrides. Avec sa tronche impayable ressemblant à une caricature défoncée d’un Galabru sous cortisone qui aurait abusé du saucisson trempé au rosé.
Avec son cœur gros comme une baleine, son regard de gosse malicieux, son franc-parler de tapette refoulée dézonée aux poppers qui prend un malin plaisir à sodomiser, en se passant de lubrifiant, la rondelle des petits marquis des hautes instances dirigeantes du football français.

Montpellier, champion de France, ça fait tâche dans le paysage.

Une bande de culs-terreux tout juste connus de leurs parents sentant la bouse à peine séchée de taureaux de Camargue qui se permettent de ravir le titre à la barbe de l’Emir.
Des branleurs de footballeurs entraînés à la schlague par un fou furieux de René Girard qui, lorsqu’il se retourne vers le quatrième arbitre pour lui demander à quelle heure on passe à table, ferait passer Andreis Breivik pour un gentil agneau shooté aux somnifères de troisième génération.

Et puis toujours les deux Nicollin, père et fils, princes de l’élégance, verbe haut, cul bas, ventre gros, avachis comme deux otaries de vaches sur le banc de touche regardant passer la gonfle comme d’autres contemplent filer la micheline entre Saint-Rémy de Provence et Tarascon.

Montpellier c’est le cauchemar du foot français. L’incarnation du foot à papa avec à sa tête un président patriarche qui traite ses joueurs comme ses propres moutards, capable un jour de les priver de dessert à vie et de leur brunir l’arrière-train, et le lendemain de leur payer une virée gratuite dans un lupanar cinq étoiles. Le type qui a compris depuis belle lurette qu’un footballeur ça ne marche pas vraiment à l’intellect, que ce n’est pas la peine de se fatiguer à lui lustrer le cerveau, qu’il vaut mieux le prendre par les sentiments pour qu’il se bouge le popotin sur la pelouse.


Le Prince du Parc version Qatarie va l’avoir mauvaise. Ne pas être champion la première année de son investiture, ça peut à l’extrême limite se concevoir si devant soi un Olympique lyonnais ou marseillais a mieux joué du tango avec la baballe. Mais avoir à baisser son froc devant un patelin grognard tout juste bon à rôter à table ou à caresser à pleines mains le cul de servante, c’est aussi humiliant que de se voir refuser l’entrée d’une boîte de nuit dont les murs vous appartiennent.

Sarko encore Président, le PSG aurait été sacré champion.

Dimanche soir, incapable de mettre au pas une bande vendangeurs bourguignons carburant au Châblis de contrebande, le préfet apeuré aurait appelé en toute urgence Claude Guéant qui aurait appelé le Président qui aurait appelé la femme du chef d’escadron de la patrouille de France pour lui demander de charger les supporters montpelliérains afin de les amener à trouver refuge sur la pelouse. Envahissement du terrain et victoire sur tapis vert pour Auxerre.

Sarko se trouvant à Marrakech à fumer le narguilé de la paix, le prince, par écran interposé, n’avait plus qu’à ramasser les rouleaux de papier-cul balancés par le kop auxerrois pour
sécher ses larmes de crocodile version Vuitton.

Et de penser à s’enfiler une gardienne ou une gardianne de taureaux pour se remonter le moral.

 

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Nous sommes tous des grecs allemands

Les grecs ont inventé le concept de démocratie, les allemands ont poussé jusqu’au raffinement le plus exquis l’art d’exterminer un peuple. Socrate, Platon, Homère se sont attachés à définir l’essence de la condition humaine ; Hitler, Goebbels et Goering se sont attardés à la réduire en poussière.

Vu sous ce tropisme forcément partisan, et outrageusement réducteur, la balance ne penche pas vraiment en faveur de nos cousins germains au regard de leur réticence à venir secourir les pâtres grecs en leur prêtant voire en leur donnant quelques uns des marks qui empoussièrent encore leurs buffets remplis de la vaisselle ramenée par Grand Papa lors de ses conquêtes éclairs des Sudètes et autres territoires annexes.

Le discours des allemands n’est point illégitime. Au nom de quoi devraient-ils secourir les grecs alors que ces derniers n’en foutent pas une depuis des décenies entières tandis qu’eux cravachent comme des damnés pour continuer à asseoir leur domination en Europe ?

 

Un raisonnement à priori implacable n’était-ce l’histoire quelque peu particulière de la nation allemande.

C’est donc ce peuple, auteur du plus parfait des génocides de toute l’histoire de l’humanité, qui rechigne à porter assistance à un autre peuple que la bêtise et l’incapacité de ses dirigeants a poussé dans l’abîme.

Au nom de ce principe, il eût alors été des plus logiques, au sortir de la seconde guerre mondiale, de laisser aussi les allemands à leur triste sort : celui d’une nation exsangue, défaite, ravagée, démunie, blafarde, pestiférée, égarée dans la grande nuit de l’Histoire.

Une nuit dans laquelle elle errerait encore si, plus par nécessité économique que par empathie compassionnelle, le monde civilisé ne s’était pas efforcé de la remettre sur pieds et de lui donner les moyens de survivre après sa tentative de suicide avortée.

Ne serait-ce que pour cette raison, l’Allemagne, hors toute contingence économique, a le devoir impérieux de rendre la monnaie de sa pièce. Faute de quoi, elle prendrait la responsabilité funeste d’amener une nouvelle fois l’Europe au bord du précipice.

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Cannes en stock

Comme chaque année, lorsque le mois de mai débarque avec sa promesse de beaux jours à venir et sa parade de décolletés alléchants, le monde merveilleux et enchanteur du cinéma plastronne à Cannes qui, pour l’occasion, ouvre grandes ses cuisses pour recevoir ces messieurs dames, et nous inflige pendant une dizaine de jours une curée sévère d’indigestion cinéphilique.

Au fond, le Festival de Cannes n’intéresse pas grand monde, hormis les professionnels de la profession.

Et le quarteron de journalistes concernés qui désertent leur rédaction parisienne pour s’offrir un quart d’heure de récréation et nous conter par le menu détail le récit de leur débauche désordonnée et de leurs exploits répétés : leurs nuits cannoises étincelantes de stupre, leurs soirées arrosées s’étirant jusqu’à l’aube, leurs baisouilles avec une attachée de presse déchaînée, leurs séances de visionnage au petit matin, leurs imparables gueules de bois.

Sans oublier leurs coups de foudre foutrement foudroyants pour un film thaïlandais d’inspiration hongkongaise où le réalisme poétique du réalisateur ensorcelé flirte avec l’irréalisme onirique des premiers courts-métrage de Jean Cocteau, tout en louchant du côté de la nouvelle vague grecque, pas la première, la seconde, celle incarnée par Rastapapoulos, le divin sorcier de l’école de Sparte qui se distingue par un parti-pris radical de la mise en abyme cinéphilique, dans une approche post-sartrienne de la déconstruction du récit.

Tout ce ballet pornographique orchestré avec maestria par Canal Plus qui investit la croisette comme d’autres fondent sur les collines afghanes  et nous propose des directs aussi intéressants que le climax d’un film porno amateur tourné dans un haras de la banlieue ouest de Damas.

Avec son lot de chroniqueurs ahuris de se retrouver sur le même plateau qu’un Tarantino surcocaïné ou qu’une star hollywoodienne assez putassière dans son comportement pour glisser quelques mots en français, recevant en retour une ovation énamourée de l’ensemble des sbires convoqués sur le plateau.

Le tout sous le regard d’une foule de péquenots de retraités azuréens qui se branlent le manche de leur cervelet à regarder en personne Monsieur Denisot recevoir en grande pompe les sommités de la pensée contemporaine.

Des actrices timides et apeurées qui vous confient que jamais auparavant elles ne s’étaient mises autant en danger mais qu’après tout c’est pour cela qu’elles font du cinéma, pour s’éprouver, pour se défier dans un duel fratricide avec la mort.

Avant de fondre en larmes réconfortée bien vite par le maître de cérémonie qui en profite pour loucher sur sa poitrine
rachitique mais prometteuse.

Des acteurs pré-pubères, en plein stress post-traumatique, encore tout secoués d’avoir avalé leur petit déjeuner juste à côté du sosie de Robert de Niro.

Des réalisateurs réputés complètement lessivés qui se demandent ce qu’ils foutent là au juste, au milieu d’une starlette de films de cul primée pour sa triple pénétration anale à la célébration des Hot d’or de la veille, d’une grande girafe d’actrice en devenir en difficulté avec son rosebud qui lui gratouille la raie des fesses, et d’une chroniqueuse mondaine survoltée venue relater comment elle a passé sa nuit, sautant ou se faisant sauter, de fêtes en sauteries, de yachts en hors-bords, de palaces prestigieux en piscines somptuaires, se prenant pour la réincarnation de Zelda Fitzgerald, la folie en moins, l’hypothalamus raboté en plus.

Sans oublier le trouffion de service en faction devant le tapis rouge qui s’écrevisse de plaisir en disant son émotion d’avoir vu à l’instant Tartempion grimper les marches aux côtés de
Tartampione, d’ailleurs tout à son avantage dans sa parure de robe dessinée par un modiste de renom, tandis que derrière lui, encastrées contre les rambardes métalliques, des vieilles mémés extatiques s’offrent des orgasmes à répétition en mitraillant le postérieur du chien de la nounou de Brad Pitt.

Ainsi va le monde merveilleux de Cannes.

Voulant désespérément ressembler à un roman de Scott Fitzgerald mais oubliant seulement que pour que tendre soit la nuit, il faut avoir lu auparavant la poésie de John Keats.

De l’école du Devonshire Oriental.

 

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Rothko et ses millions

La richesse autorise toutes les folies et légitime les comportements les plus équivoques. Ainsi la semaine dernière, un individu à la fortune sûrement insolente, a cru bon de débourser près de 80 millions de dollars pour s’offrir une toile de Rothko. Son frère jumeau l’a imité en se délestant d’une centaine de millions de dollars pour se pâmer tout à son aise devant Le Cri d’Edward Munch.

On est content pour eux. Voilà de quoi ravir leurs invités, au moment du dessert, dans une sauterie fastueuse disputée dans un de leurs modestes pieds-à-terre avec vue sur l’Arno ou de ravir la mise face une demoiselle, versée dans l’histoire de l’art, qui jusque-là hésitait encore à se donner en pâture à ce vieux grincheux de milliardaire lubrique à la queue mollassonne.

On ne discutera pas ici de la valeur supposée du tableau de Rothko. N’entendant rien à la peinture, je me garderais bien d’émettre un quelconque jugement de valeur qui par essence, vu mon ignorance crasse et totale, s’avèrerait aussitôt caduc. Certes, j’ai beau m’esquinter les yeux devant cette toile, je ne vois devant moi que des bandes de couleur superposées les unes aux autres dans une teinte marron orangé. Mais de cette morne indifférence ressentie devant la contemplation ahurie de ce tableau, j’en suis le seul responsable, partant du principe intangible que c’est moi qui suis l’infirme dans ce dialogue engagé avec cette toile. Et assurément pas l’artiste.

Certaines pièces de génie possèdent ceci de particulier qu’elles ne s’offrent pas d’emblée au tout-venant, qu’elles recèlent une force obscure et mystérieuse, déstabilisatrice en diable, qui exige de la part du spectateur une discipline, une éducation, une connaissance souvent défaillante. Si j’ai encore du mal à percer, malgré mes tentatives répétées, tous les mystères de l’Ulysse de Joyce, je ne m’en vais pas pour autant le rejeter d’un lapidaire, ” ce n’est que de la pose, un galimatias incompréhensible réservé à quelques snobs littérateurs.”

Tout au contraire, je préfère m’accuser d’être le seul coupable dans ce rendez-vous avorté et penser que c’est ma pauvre personne confite de bêtise qui ne se montre pas à la hauteur du livre. Bien souvent quand un roman d’une envergure certaine vous domine et vous écrase de toute sa folie créatrice, le lecteur hagard et déboussolé a plutôt tendance à s’en prendre au romancier qu’à soi-même. C’est humain. C’est méprisable aussi. Et mesquin.

Il est donc entendu que la toile de Rothko demeure, sans contestation possible, une œuvre magistrale et moi un crétin patenté. Je le reconnais sans aucune trace d’ironie.

Reste le problème posé par cette confiscation répétée de ces monuments de l’art contemporain ou des siècles passés. Au nom de quoi va-t-on enfermer un chef d’œuvre façonné par l’esprit humain dans le sous-sol d’une richissime bâtisse où seul le détenteur de ce tableau sera autorisé à s’ébaubir devant la beauté ô combien intrigante de cette peinture ?

Au nom du seul argent, de cet argent qui permet de soustraire au bien public une œuvre d’art qui pourtant apporterait à la masse d’individus ayant eu l’infortune d’être nés sans fortune la possibilité de s’offrir, interrompant la grisaille de leur vie sans relief, une respiration tremblante de beauté et de transcendance.

Imagine-t-on demain qu’un particulier, quelque que soit son rang, puisse demain acheter les droits d’un roman singulier, empêcher sa publication, et ne le garder qu’envers soi ?

Les collectionneurs d’art privé commettent des crimes contre l’humanité en enlevant comme de vulgaires malfrats des œuvres pionnières dont la morale exigerait qu’elles se retrouvent dans les couloirs d’un musée ouvert au public et non planquées à triple tour dans le bureau capitonné d’un capitaine d’industrie qui, allez savoir, possède le Q.I d’une grenouille écossaise et la sensibilité d’une vache oranaise.

De cette même personne qui du vivant de Van Gogh n’aurait pas hésité à le foutre à la porte en cas de loyers impayés. De ce même bourgeois ventripotent qui, sans sourciller, aurait pu laisser crever de faim un artiste tout en se moquant de ses croûtes avant que la postérité ne le consacre comme un contemporain capital.

Ainsi va le monde. La prostitution des œuvres d’art n’est que l’expression de la vulgarité qui, de nos jours, semble avoir tout recouvert.

 

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La vie de râteau

Décidément on n’en sort pas. Après s’être ingurgité des kilomètres de bavardages pré-présidentiels aussi intéressants et instructifs à parcourir que la notice d’utilisation d’une bibliothèque suédoise à démonter à l’envers, voilà venu le temps tout aussi exaltant des joutes du jour d’après.

Où l’on apprend que le nouveau président devra penser à se reloger, à acquérir une nouvelle berline, à renoncer à voyager en train, à changer de crémerie, à se commander une paire de costumes seyants à souhait, à embaucher un cireur de pompes plus efficient que l’ancien tandis que l’autre encore sur le départ se verra attribuer des avantages sonnants et trébuchants afin de repartir dans la vie réelle du bon pied.

La comédie de la passation du pouvoir, extravagante dans sa démesure protocolaire, permet de s’apercevoir que notre beau pays de France adore se comporter comme une midinette écervelée, désireuse de s’amouracher d’une monarchie à jamais recommencée où le bon peuple, cerclé de toutes part par des chinois sanguinaires et des indiens aux dents longues, réclame plus que jamais la protection d’un céleste monarque qui les console et les réconforte.

Notre nouveau régent nous avait promis une présidence normale.

Pourquoi ne pas commencer à songer à déménager de l’Élysée, vendre les bijoux de famille de la rue de Grenelle, et regrouper tous les ministères dans un immeuble sans charme d’une quelconque banlieue parisienne, avec l’ascenseur marchant en mode alternatif, la concierge jamais contente, le courrier confisqué par des petites frappes désœuvrées, l’odeur de shit dans les cages d’escalier et les parterres de fleurs moribondes postés au balcon ?

Quel besoin de s’abriter derrière les ors d’un palais présidentiel vieillissant dont le coût de fonctionnement doit avoisiner celui de la dette grecque, avec sa cohorte d’huissiers laqués dont la seul mission consiste à ouvrir la porte en temps voulu au passage de son éminence ou à lustrer la cantine des cardinaux en visite ; avec toute sa cour de conseillers courtisans se branlant le cerveau pour trouver des solutions introuvables, sans parler des gardes républicains plantés comme des étendards ahuris devant le château d’Elseneur.

Qu’on se débarrasse pour de bon de tout ce faste vulgaire et outrancier.

Que diable, on n’a pas élu Sissi l’impératrice comme chef de famille.

Alors que le pays se meure, que dans les campagnes étranglées par la famine, le peuple se désespère ne pas trouver un écran plat à se mettre sous la dent, que la jeunesse déprime à l’idée que sa retraite sera rognée et qu’il faudra trimer comme jamais pour s’acheter un pavillon à l’abandon, il serait grand temps que ces grands qui prétendent nous gouverner se mettent au diapason de nos quotidiens grisâtres où jamais le parfum de l’espérance ne nous parvient.

Après cinq années de Sarkozie, le pays n’en peut plus. Épuisé par le rythme infernal imposé par ce suppôt de Satan qui a ruiné le pays, a désespéré nos villes et nos cantons, a contribué à rendre le suicide populaire, a permis aux bandits et maraudeurs de se démultiplier et aux criminels de tout bord de s’en prendre à la masse laborieuse des travailleurs exsangues.

L’antisarkozisme primaire constituait une maladie des plus graves. De celle qu’on s’invente et qu’on alimente afin de ne pas se confronter avec la dureté insupportable de l’existence. Un point de fixation psychotique teinté d’irrationnel s’expliquant par la crainte que cette boule de nerfs, incapable de se contrôler, avait comme ambition suprême de chambouler les habitudes tranquilles d’un peuple ronronnant une existence douillette à l’ombre d’avantages dûment gagnés durant toute sa douloureuse histoire.

Il fallait la voir cette jeunesse meurtrie et bafouée paradant du côté de Solferino ou de la Bastille, hurler, la voix ensanglantée, leur soulagement de voir le Monstre enfin terrassé.

Les survivants des camps n’affichaient pas un tel soulagement.

On va pouvoir commencer à revivre, le cauchemar se termine, le soleil peut à nouveau briller.

Une page se tourne, un autre roman commence. Nous n’en sommes qu’à la préface mais on se doute déjà qu’au détour de la page 32, les choses vont commencer à se gâter. En attendant, profitez-en. Le vent mauvais va bientôt se lever.

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Centenaire

Considérant petit un que l’actualité va se goinfrer de l’élection à la présidence de l’homme pour qui j’ai hélas voté, dans un reflexe gidien, mais dont j’aurais souhaité la défaite juste parce que les trains qui arrivent à l’heure, franchement quel intérêt, hein, je vous le demande un peu, me retrouvant dans la situation exacte d’il y a quatorze ans quand cette bande de tâcherons appliqués, par un improbable concours de circonstances, a dérobé la Coupe du Monde alors qu’en toute logique j’eusse souhaité qu’elle revienne à la… Hollande, décidément on ne s’en sort pas,

et que petit deux, en ce dimanche qui n’a rien de pascal puisque c’est François le nouveau roi mage comme quoi un simple régime alimentaire suivi à la lettre vous change un homme et de grenouiller finaud vous le transforme en un prince des élégances élyséennes, je m’escrime à composer ce post, qui par le plus fabuleux des hasards, se trouve être le centième que  je rédige pour nourrir le contenu de ce blog à la noix dont l’audience selon tous les instituts de sondage réunis ne cesse de croître dans des proportions défiant l’entendement, succès que je ne m’explique pas, puisque contrairement au désormais premier des français à qui je prête allégeance, contraint et forcé, de régime aucun je n’ai entamé, ceci n’expliquant pas cela, je disais donc, que disais-je déjà, je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdu

et évidemment les oiseaux se sont cachés pour mourir, d’ailleurs ca meurt de quoi un oiseau au juste, de vieillesse, de fatigue, un jour en pleine traversée transatlantique, voilà que ces ailes commencent à battre de l’aile, que son cœur s’écœure à tambouriner, que sa queue s’offre des queues de poisson si bien que ce sont les poissons qui assistent à sa chute vertigineuse au-dessus des océans ressemblant dès lors à de béantes fosses communes, à des cimetières à eaux ouvertes, ou alors il se cache vraiment pour mourir, il s’en va cahin-caha dans un lieu connu seul de lui, en Amazonie ou en Patagonie,


et si, au moment où j’entame ce deuxième paragraphe, il reste encore ne serait-ce qu’un seul lecteur, je le félicite sincèrement et lui adresse mes prompts vœux de rétablissement parce que ce billet n’a ni queue ni tête mais voyez-vous je m’en moque, c’est mon centième, j’ai carte blanche a dit le rédacteur en chef, et de toutes les façons, personne ne le lira, toute l’équipe est mobilisée pour l’élection, alors sois gentil, fous-moi la paix, raconte ce que tu veux, on s’en tape, voilà c’est comme ça qu’on vous traite, il fallait que vous le sachiez,

 

bon je m’étais promis d’arriver à six cents mots, et pour l’instant, au compteur, je n’en recense que quatre cent quarante-neuf, non je rectifie puisqu’en écrivant quatre cent quarante-six j’ai rajouté quatre mots à mon total ce qui nous donne désormais six cents soixante-douze auxquels j’ajoute les quatre nouveaux que je viens de commettre si bien que désormais nous voilà rendus  à quatre cent quatre-vingt-quinze, presque cinq cents, non, mille excuses, je corrige encore puisque la barre des cinq cents vient d’être dépassée, quel phénomène étrange tout de même, sans avoir avancé d’un iota dans ma démonstration

laquelle démonstration n’a jamais commencé, mais passons, j’accumule les mots, ça s’appelle écrire pour ne rien dire, autant composter un post sur les motards en colère, j’eus au moins contenté l’un d’entre vous, mais non, de nature rebelle, je ne céderai pas, bref tout ceci pour vous dire, et ce sera là ma conclusion à cette intervention qui restera dans les annales, reste à savoir lesquelles, que j’ai resigné pour un bail et que très vite, je reviens vers vous avec un billet plein de haine et de fiel.

 

Vive La France, Vive la république et bon courage

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Vivement lundi

Sûr que Valérie et Carla n’ont pas eu à s’employer de trop cette nuit pour refuser les assauts fougueux de leurs mâles présidents. Ou alors c’est que la dope à laquelle carburent François et Nicolas appartient à une nouvelle génération de médicaments dont il me tarde de connaître la composition afin de l’expérimenter sur ma petite nature.
Et qu’on ne me vienne pas me dire, avec des mines de vierges effarouchées, que la politique n’est pas touchée pas le dopage, que chez ces gens-là, on ne mange pas de ce pain, qu’il existe un cordon sanitaire des plus imperméables qui empêche toute tentative de triche.

Tenir le crachoir trois heures durant à s’affronter dans un débat titanesque, à jongler avec des chiffres aussi mystérieux qu’invérifiables, à se vanter l’un d’un bilan l’autre d’un avenir, à se rendre coup pour coup, à batailler comme des chiffonniers prépubères sur les horaires des piscines municipales, à se balancer à la figure des statistiques connues d’eux seuls, à se perdre en conjectures sur la crise, son début, son futur, son déroulé, et ce sans interruption aucune, sans même prendre le soin de se dégourdir les gambettes ou de succomber à une furieuse envie de grimper sur la table pour administrer une baffe bien sentie à son adversaire, exige des ressources que le corps humain est  incapable de produire par lui-même.

Il est temps que la campagne se termine. Je suis sous les rotules. Je n’en peux plus. Ces trois heures de débat ont fini de m’achever.

Déjà que je commençais à vaciller avec cette cavalcade de meetings, cet enchevêtrement de réunions publiques, cette mixture de plus en plus indigeste d’émissions de télévisions radotant les mêmes sempiternelles rengaines ratiocinant les mêmes pollutions sonores, grand écart, resté lui-même, jouer son va-tout, rester lui-même, attaquer à tout va, rester lui-même.

Je me retrouve dans le même état de délabrement psychique qu’à la fin d’une Coupe du Monde lorsqu’après avoir avalé 63 matchs en mondovision à des horaires des plus incongrus, je n’ai qu’une seule hâte, que la finale s’achève, qu’on remette la coupe au vainqueur, peu importe son nom, que les gerbes de confettis descendent du ciel illuminé et que pendant une période indéterminée, on ne me parle plus de ballon rond. Ni ovale.

Lorsque la seule vue d’un stade municipal me donne des envies de djihadiste et suscite en moi des élans de compassion pour les talibans de tout bord.

Qu’on les achève. Que l’un s’installe à l’Élysée ou que l’autre prolonge son bail, je m’en contrefous. Qu’ils me laissent tranquille. Qu’ils m’ignorent. Qu’ils cessent de surgir sitôt que je m’aventure sur le net. Ou de m’envoyer leurs professions de foi. Ou de parader à la Une des quotidiens nationaux comme autant d’étendards de notre identité nationale.

Et que pour la prochaine élection, ils s’entendent pour tronçonner leurs débats. En trois, en quatre, en cinq. En douze. Ou alors que toutes les quinze minutes, ils s’interrompent pour laisser la place à des majorettes, à des suffragettes, à des maminettes.

Qu’ils nous évitent ce supplice infernal d’assister à un combat aussi inutile que bavard, aussi confus que superflu, aussi étriqué que corseté, avec ce discours formaté qui jamais ne s’autorise la moindre digression, ne dérape sur un mot d’esprit à même de détendre les neurones trop sollicités qui assistent hagards à un échange entre deux fous-furieux qui savent tout sur tout, le pourquoi du comment, le comment du pourquoi, la raison pour laquelle le port de la burqua est responsable de la fermeture des écoles en Allemagne, conséquence de notre engagement en Afghanistan afin d’éviter que la dette contractée par les usines de la troisième génération ne finissent par déclencher un tsunami nucléaire qui mettrait en péril notre modèle social. Menteur ! Non toi menteur. J’ai les chiffres. Moi aussi. Non. Si. Je le dirais à Lionel. Même pas peur.

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