Idée pour le prochain roman de Marcela Iacub

Maintenant que l’on sait, grâce au flair impayable du Nouvel obs, que la France possède en Marcela Iacub une nouvelle papesse de la littérature, croisement de Kafka et de Virginia Woolf, il ne faudrait pas que la nouvelle égérie des lettres hexagonales s’endorme sur ses lauriers.

C’est maintenant que le plus dur commence. Il va falloir confirmer. L’enjeu de la nation est en jeu. Celui du Nouvel obs aussi.

Aussi on ne saurait recommander à Marcella de s’envoler dès demain par le premier avion pour l’Afrique du sud.

Oscar Pistorius l’attend.

Ne nous voilons pas la face, tout le monde aimerait connaître comment le gaillard s’y prend pour d’abord attirer les plus belles jouvencelles de la planète dans son lit avant de jouer au ball-trap avec elles.

On veut savoir exactement à quoi ça ressemble de forniquer avec un individu amputé de ses deux jambes : ainsi, parvient-il à entreprendre sa partenaire en levrette en se tenant en équilibre instable sur ses jambes raccourcies, ou doit-il se contenter de la seule position du missionnaire avec ses moignons battant dans le vide et martelant le matelas du clapotement de ses genoux métalliques ?

Ou bien alors, au moment de passer à l’action, tel un Clark Kent australopithèque du sexe, prétexte-t-il une envie pressante pour s’en aller dans le confort de son cellier climatisé chausser rapido ses jambes supersoniques et si oui avec quelles conséquences sur l’intensité de ces joutes sexuelles.

Aidé de ses membres tentaculaires, le bonhomme reconstitué redouble-t-il d’ardeur au travail et pilonne-t-il sa partenaire avec une telle intensité que cette dernière en vient à perdre les pédales au point de se décider à lustrer l’argenterie de son amant avec le jus de ses jouissances répétées ?

Ou alors tout au contraire, entraîné malgré lui par le port de ses gambettes orthopédiques, perdant pied avec la réalité, confondant sa maison avec une piste d’athlétisme, prend-il son élan dans son salon pour mieux se ruer dans sa chambre à coucher, saisir sa partenaire d’une ruade aussi brutale que rapide, avant de galoper au plafond puis de cavaler tout au fond de la buanderie, revenir sur ses pas, effectuer un demi-tour au niveau de la cuisine, foncer au grenier, escalader la cheminée, débouler dans la cave à vin pour finir par retrouver le chemin du lit nuptial et combler sa promise à peine remise de ses émotions d’une dernière étreinte sauvage ?

Marcela on aimerait vraiment savoir si l’on jouit de sentir ses jambes en aluminium battre le sexe tant qu’il est chaud.

Et surtout tâche de ne pas trop t’attarder dans la salle de bains après cette séance de demi-jambes en l’air. Oscar à la gâchette facile. On ne veut surtout pas d’un livre posthume.

 

 

Titre proposé : le pantin et la putain

 

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Abjection

En Allemagne, durant la seconde guerre mondiale, il existait des juifs qui dénonçaient d’autres juifs afin de s’attirer les bonnes grâces de la gestapo.

En France, de nos jours, il existe des personnes qui sont prêtes à vendre leur corps pour s’afficher en une d’un hebdomadaire.

La comparaison s’arrête là : les juifs collabos agissaient de la sorte pour sauver leur peau, l’autre dont je tairai le nom pour ne pas souiller d’immondice mon clavier innocent, a entretenu une liaison pour explorer soi-disant les bas-fonds de la nature humaine.

Que cette personne ait trouvé bon d’écrire un pseudo roman sur ces frasques amoureuses ou autres turpitudes sexuelles ne m’effarouche guère. Qu’elle ait trouvé un éditeur assez racoleur pour la publier ne m’étonne pas non plus.

Mais qu’un grand hebdomadaire dit de gauche en vienne à publier ses bonnes feuilles et à mettre en une ses pseudo-révélations me donnent tout simplement envie de vomir.

Et ce n’est même pas là une quelconque métaphore.

On atteint là ni plus ni moins le comble de l’abjection.

Une abjection qui devient abomination quand le journal pour se préserver d’une accusation en peopolisation se pare de la qualité littéraire de l’ouvrage pour justifier l’inqualifiable.

Et ose même convoquer le fantôme de Kafka, s’en servant comme d’un cache-sexe, pour appuyer son argumentaire.

Certes il arrivait à Kafka d’utiliser des personnages animaliers pour illustrer toute la complexité de la condition humaine.

Mais bon sang se référer à la pureté merveilleuse de la prose et de l’esprit de l’écrivain pragois pour qualifier un roman qui déshonore même l’idée de roman relève à tout le moins de la supercherie et de la forfaiture intellectuelle.

C’est ainsi que fonctionne le monde des lettres : entre complicités odieuses et échanges de bon procédés.

Pour tout dire, c’est simplement dégueulasse.

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Le Barça ou les limites du football onaniste

 
On ne va pas se cacher derrière son écharpe rossenero mais d’avoir vu le Barça recevoir une telle claque vaut toutes les éjaculations faciales de la terre.

Ce fut très exactement le même plaisir que l’on ressent lorsque le premier de la classe, le petit fayot qui a toujours réponse à tout, que les professeurs n’ont de cesse de chouchouter, qui collectionnent les récompenses et les louanges, trébuche enfin sur une question enfantine, et perdant d’un coup de sa superbe, se décompose et s’en va enfouir sa peine dans les jambes consolatrices de sa maman.

Oh oui qu’il était jouissif de voir la prétendue meilleure équipe du monde, de la terre, de l’univers, du cosmos, incapable de bousculer une équipe milanaise parfaite de rectitude défensive, merveilleusement disciplinée, et assez culottée dans ses velléités offensives pour planter quelques banderilles victorieuses.

Oh qu’il était doux de voir le Messi retomber de son piédestal et errer comme une ombre hagarde et pataude sur la pelouse de San Siro.

Incapable d’enchaîner deux dribbles, pas foutu de déséquilibrer son vis-à-vis, sans inspiration, sans allant, emprunté comme un danseur de claquettes chaussé de sabots de randonnées, il n’était plus ce nabot céleste qui défie les lois du jeu, ce robot bien trop parfait qui enquille les buts avec une facilité décourageante.

Oh qu’elle était jouissive à voir cette équipe de Barcelone au jeu devenu soudainement poussif, répétant à l’infini ses gammes comme un musicien brouillon s’empêtrant dans ses partitions, ressemblant au conducteur d’une Jaguar dont le moteur refuse obstinément de démarrer et qui refusant d’aller vérifier sous le capot ce qui se trame continue à appuyer bêtement sur la pédale d’accélérateur, certain que vu le prix déboursé pour acquérir cette petite merveille elle ne saurait connaître un quelconque raté.

Et qui ahuri de voir que sa belle mécanique ne répond toujours pas à ses sollicitations furieuses martèle de rage son volant avant de se décider à abandonner le combat.

Dieu qu’elle était belle à voir évoluer cette équipe du Milan qui pourtant n’avait rien de l’allure princière de ses augustes devancières.

Non ce Milan-là ne possédait pas une once de la pétulance, de la flamboyance, de l’élégance de ces royales et altières prédecesseuses.

Elle était juste parfaitement articulée.


AC Milan 2 – 0 Barcelona par Ourmatches

Se souvenant que lorsque le talent pur fait défaut, que ses individualités pointent au chômage technique, il reste toujours pour se sauver  et se sublimer l’intelligence tactique, cette prédisposition géométrique à occuper avec le maximum d’efficacité l’aire de jeu que l’Italie a toujours su cultiver.

Et qu’avec de l’abnégation, de l’application et un strict positionnement sur le terrain, il demeure possible de s’élever au-dessus de sa médiocrité coutumière.

 

Celui qui s’efforce se surpasser, celui-là nous pouvons le sauver écrivait Goethe.

Hier soir Faust habitait à San Siro.

Et Méphisto avait la gueule de bois.

Avec un peu de chance, dans deux semaines, au Nou Camp, ce sera aux souffrances du jeune Messi que nous assisterons à nouveau.

On peut toujours rêver.

 

 

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Que deviendront nos mails après notre mort ?

Mais diable que deviendront mes mails après ma mort me demandé-je l’autre jour alors que je m’ennuyais comme un rat mort à visionner en streaming une mortifère rencontre de ligue 1 ?

Oui que se passerait-il si d’aventure là, en sortant de mon immeuble, un caribou ivre de sirop d’érable s’amusait à me saboter l’arrière-train au point de m’envoyer valdinguer sous les roues d’un 4×4 assassin ?

Est-ce que par exemple ma compagne pourrait demander à Monsieur Google de lui communiquer mon mot de passe afin d’accéder à ma messagerie ultra-confidentielle ? Et ce bien entendu après avoir épuisé tous les moyens de le découvrir par elle-même en combinant par exemple l’année de naissance de la tante de mon chat associée au nom de ma marque de tranquillisant préféré. (Temesta98)

Et se peut-il que Monsieur Google attendri par la peine à peine feinte de cette dernière consentisse à le lui communiquer ouvrant dès lors le champ à l’exploration de ma boîte à lettre virtuelle et par-delà la découverte inévitable de ma correspondance torride avec une lectrice énamourée de ce blog ?

Google a-t-il seulement prévu, en cas de décès, une réponse automatique s’inspirant de celle qui s’affiche quand un employé part quelques jours se ressourcer dans sa cabane au Canada : ” l’utilisateur de ce compte ayant peu de chances de pouvoir vous répondre, ni demain ni jamais, nous vous invitons à cesser de lui envoyer un quelconque mail “.

Il s’agit là ni plus ni moins du devenir de la mémoire de l’intégralité de notre vie puisque nous nous sommes condamnés à tout confier à notre ordinateur : nos secrets les plus vils, nos perversions les plus inavouables, nos envies les plus déraisonnables.

Au fil du temps, cet écran de malheur est devenu notre confident le plus intime, notre meilleur ami, notre plus fidèle lieutenant, celui qui accède à nos requêtes les plus sordides sans jamais nous juger ou nous sermonner. Celui qui sait nos vices cachés et nos amours clandestins. Nos penchants les plus inavouables et nos fréquentations les plus interlopes.

Qui sait mais se tait.

Mais qui parlera sans même que l’on ait besoin de le menacer ou de le torturer.

Qui, après deux trois manipulations plus ou moins savantes, se dévergondera et déflorera l’intégralité du contenu de notre disque dur, révélant au grand jour ce que fut notre vraie vie.

Convoquera ce qui se tramait dans l’arrière-cour de notre conscience, témoignera de ce qui nous maintenait à flot quand le dégoût de vivre survenait dans le confort de nos existences apparemment sans histoires.


J’imagine que celui qui a déjà réfléchi à la question, peu désireux que ses descendants apprennent qu’il se délectait de visionner  en cachette des vidéos inédites de Justin Bieber ou qu’il présidait à la destinée du fan club de la section champenoise de Josiane Balasko, a d’ores et déjà stipulé dans son testament que son ordinateur ne devait pas lui survivre, pas plus que son téléphone portable ou son iphone et qu’il devait être procédé dès l’annonce de son décès à la crémation de tous ces objets capables de trahir ses obsessions jusqu’alors tues.

Comme si on pouvait vraiment effacer du monde virtuel toute trace de notre présence dans le cyberespace !

Déja qu’on ignore où peuvent être entreposés toute cette panoplie de comptes mails avec lesquels nous jonglons avec plus ou moins de bonheur.

Notre compte professionnel, celui réservé à la famille, celui consacré aux amis et le plus précieux, celui où nous renouvelons notre abonnement à un site spécialisé qui propose le visionnage de vidéos de nains circoncis sodomisant à la chaine des motards en colère.

Et qui bien après que nous ayons disparu continueront à exister dans les limbes d’un monde incertain où rôderont les souvenirs de notre vie défunte.

Existe-t-il au moins chez Google un service de pompes funèbres veillant à ce que nos mails disparaissent à tout jamais sans qu’ils ne puissent être ressuscités par des esprits malveillants ?

Une sorte de crématorium virtuel où giseraient les cendres de nos courriels que nos descendants pourraient récupérer sous la forme d’une urne elle aussi virtuelle, accumulation de mots sans queue ni tête que l’on mettrait sur la page d’accueil de nos ordinateurs comme pour mieux se souvenir de la personne aimée.

A toutes ces angoissantes questions je vous laisse réfléchir.

Quant à moi, pour éviter tous ces encombrants problèmes, j’ai décidé ne pas mourir. C’est beaucoup plus sûr.

 

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Un royaume pour mes lasagnes

Soudain tout m’est revenu à la mémoire.

Les lasagnes Findus, les pommes noisette Findus, les crêpes Findus, les steaks hachés de poisson Findus à l’ail et fine herbe. Toute une tranche de vie.

Quand je n’avais ni le temps ni l’argent pour cuisiner.

Quand je mangeais dans le seul but de me nourrir.

Quand j’avais le palais aussi développé qu’un mouton bègue d’Alaska.

Quand mon four à micro-ondes était mon confident.

Quand je confondais le produit vaisselle avec le débouche-chiottes.

Que je buvais des bières douteuses achetées en rafales chez Leader Price.

De ces bières acides et rances qui recelaient des taux d’alcoolémie faramineux.

Que j’accompagnais avec une farandoles de crêpes fourrées au fromage suivies d’un hachis parmentier royal avalé en trois bouchées jamais mastiquées avant de broyer entre mes mains le plat en aluminium que je venais de vaincre en moins de cinq minutes.

Quand je me régalais d’escargots congelés retrouvant des couleurs dans un océan de beurre frelaté.

Que je frémissais de plaisir à l’idée de dévorer un saumon en papillotes accompagné de sa sauce à la moutarde qui devait ressemblait à un dégueulis de vomi d’autruche.

L’époque n’était pas au bien-être, au respect de son corps, à l’écoute de son corps, à la glorification de son corps.

Personne ne venait nous emmerder en nous suppliant d’avaler des gorgées de légumes du potager arrosés d’un litron d’eau minérale. Le cancer n’existait pas. La mort non plus.

On ne mangeait pas, on bouffait.

Tout et n’importe quoi.

Vite et n’importe comment.

A la louche.

Salement.

Voracement.

Mon frigo ne servait qu’à abriter des régiments de bières se tenant comme des chiens de garde sur les rayons de mes ivresses à venir.

Pour la nourriture, c’était direction le congélateur géant où pétaradaient les rouges et les bleus des produits Findus.

Les rouges triomphants des plats cuisinés. Les bleus marine des poissons carrés. Le marron doucereux des pommes noisette.

On ne dressait jamais la table. A quoi bon ?

C’est tout juste si on se servait d’assiettes. La plupart du temps on mangeait directement dans le plat.

On trouvait ça délicieux. Goûtu. Crémeux à souhait.

Avec un dernier croûton de pain, on astiquait les quatre coins de la barquette afin de ne pas en perdre une miette.

On finissait le repas rassassié comme jamais. Vaguement écoeuré mais tellement heureux de s’être baffré. Repu. L’estomac lourd de nourritures riches et grasses.

C’était bon.

Effroyablement bon.

 

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Et pourquoi pas un pape juif ?

Après la démission honteuse de Benoit XVI, pas fichu de conserver son poste jusqu’à l’arrivée finale au col de la mort heureuse, il est grand temps que le Christianisme reconnaisse qu’il s’est complètement fourvoyé, que sa tentative de supplanter le judaïsme a lamentablement échoué et que l’heure a sonné de reprendre le chemin des écoliers.

A savoir un retour aux origines.

Quand le christianisme n’était qu’une succursale très surcotée du judaïsme.

Une étable champêtre destinée à tous les fayots de la terre désireux de s’attirer les faveurs d’un Dieu las de ferrailler avec un peuple élu toujours prompt à remettre son autorité en question et acceptant, contre quelques génuflexions et autres actes de contrition, de prendre en charge ce troupeau de brebis égarées.

Deux mille ans plus tard, le constat est là, implacable : en envoyant Benoît jouer avant l’heure à la marelle dans les caves du Vatican, Dieu s’est réveillé de sa torpeur de ces siècles derniers.

Ayant enfin réalisé à quel point il avait été dupé et abusé par cette bande de goys sournois, il a sonné la fin de la récréation et s’est décidé à remettre le christianisme à sa place, à savoir dans les oubliettes de l’histoire.

C’est pourquoi, en son nom, je proposerais à la cérémonie d’investiture de la prochaine éminence papale la candidature de Maurice Boutboul III.

Qui n’est rien autre que l’arrière-arrière-arrière-arrière-arrière… arrière-petit-fils de ce chenapan de Jésus, lui-même, faut-il vraiment le rappeler, fils de Joseph et Marie, un brave couple de juifs de très bonne famille qui se sont connus sur le toît de la synagogue de l’ancienne rue des Rosiers située alors quelque part en Mésopotamie, entre Bethléem et Nazareth.

Ce ne sera qu’un juste retour des choses.

Dès la proclamation de son élection du haut des remparts de Jéricho, on se débarrassera de tout le tralala  du décorum outrancier orchestré par les anciens papes : ces horribles sandalettes dorées, cette repoussante robe de chambre en soie blanche servant de costume de parade, et surtout cette ridicule papamobile qui ressemblait plus à un déambulateur géant qu’à une véritable voiture de fonction.

Désormais, le nouveau pape officiera en BMW décapotable, avec une paire de Weston aux pieds, affublé d’un jean Levis seyant à souhait que lui aura choisi Simone Boutboul, sa vénérable épouse qui n’hésitera pas, aussitôt sa prise en fonction actée, à débouler dans les austères cuisines papales afin d’enseigner aux cuistots, habitués depuis trop longtemps à ne préparer que du merlu à la vapeur, l’art de cuisiner le couscous-boulettes et de confectionner des cigarettes au miel baignant dans un chaudron d’huile d’olive.

Il sera aussitôt mis un terme à ces grands rassemblements de la jeunesse ahurie écoutant la main dans la main les sornettes murmurées par la voix chevrotante d’un pape complètement égaré dans les limbes du décalage horaire au point de vouloir lire son discours dans toutes les langues de la terre.

Ce sera l’hébreu phonétique pour tout le monde.

La venue du messie étant toujours remise aux calendes grecques, Maurice III n’aura rien à branler de ses journées.

Juste à recevoir, entre deux parties de squash, quelques chefs d’état triés sur le volet, en leur disant  ” voilà le messie il va arriver mais ne me demandez ni où ni quand, je ne suis pas le porte-parole de Dieu, juste son VRP de luxe. ”

L’hiver on le trouvera à Courchevel. Au printemps, il prendra ses quartiers à Deauville. L’été venu, ce sera Juan-les-Pins. A la table du casino. Occupé à jouer au rami avec les Chemla et la famille Schoukroun au grand complet.

En bon sépharade il n’aura aucun mal à tendre la main aux musulmans et à s’acoquiner avec. Même si en recevant un imam de haut-rang il ne pourra s’empêcher, entre deux échanges cordiaux et chaleureux, de lui demander d’aller lui chercher un verre d’eau. Question d’éducation.

Plus délicate sera sa relation avec les juifs ashkénazes qui ne pourront jamais admettre que Dieu ait choisi pour le représenter un demi-mongol illettré, incapable de lire la torah dans le texte, plus à l’aise pour deviner l’ordre d’arrivée du tiercé que pour s’interroger sur le pourquoi du silence du Créateur pendant la Shoah.

Aussi devra-t-il se plier à quelques sacrifices pour éviter le schisme. Renoncer à faire installer un hammam dans le sous-sol capitonné de son palais à Marrakech. Promettre de ne pas jouer au poker le jour de Kippour. Penser à inviter sa belle-mère tous les soirs de shabat.

Les goys étant des juifs qui s’ignorent n’auront pas à se convertir. Il leur suffira juste de cesser de vivre dans le péché et la repentance et d’abandonner toute idée de périr en enfer.

Et surtout de commencer à célébrer un dieu qui a autre chose à foutre que de les consoler.

 

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La vie du journaliste freelance à l’heure d’internet

La vie d’un romancier de pacotille associée à celle d’un branquignol de bloggeur, si elle peut s’avérer parfois exaltante à mener avec son lot de gratifications diverses et variées, insultes, crachats, lettres anonymes, appels à la fatwa, ne suffit pourtant pas, malgré les apparences, à nourrir son homme.

C’est ainsi qu’un beau matin, au regard de son compte en banque au bord de l’évanouissement et des récriminations de son chat affamé, il se doit d’aller gagner quelqu’argent.

Etant hors de question qu’il se prostitue en allant recueillir la commande de quelques avides consommateurs de restauration rapide, étant bien établi qu’il ne saurait être question de quémander un travail qui l’éloignerait de son bureau d’où l’étincelle, sait-on jamais, peut toujours jaillir, il ne lui reste plus qu’à offrir ses services à des manchots de l’écriture qui désespérément recherchent un trouffion pour alimenter la substantifique moelle de leurs blogs à la con.

Car voyez-vous, aujourd’hui, tout le monde ou presque possède un fichu blog.

Soit pour prétendre à la postérité grâce à la fulgurance de leur pensée ensorcelée soit pour s’essayer à vendre tout et n’importe quoi.

Surtout n’importe quoi d’ailleurs.

S’inscrivant sur des plateformes aux noms aussi redoutables que Odesk.com, Elance.com, Freelance.com, notre couillon de grand écrivain connu de sa seule famille, se retrouve dans un premier temps condamné à passer des tests linguistiques de haute volée, histoire de s’assurer de son pedigree de français de souche sachant manier à la perfection sa grammaire natale.

Puis vient le moment de postuler à des annonces d’embauche aussi exaltantes que ”recherche personne hautement qualifiée pour écrire des textes en français sur un blog de e-commerce avec une parfaite maîtrise du S.E.O.”

Le SEO en question, le Search Engine Optimization, étant une technique des plus élaborées visant à réécrire à l’infini des textes au contenu rigoureusement identiques mais en utilisant à chaque fois des mots clefs différents.

Et ce afin que le dit blog apparaisse en bonne position lorsque sur Google un quidam désœuvré en quête d’un luminaire suspendu ou d’un four à vapeur thermonucléaire ou d’un aspirateur carburant à l’eau de pluie cherchera à parfaire ses connaissances en la matière.

Rien de bien méchant.

L’écrivain-journaliste-bloggeur, prêt à tout pour décrocher le contrat,  s’empresse donc de répondre en des termes circonstanciés à l’annonce, quasiment certain qu’au vu son impeccable cv et de ses multiples références glanées tout au long de sa fabuleuse carrière de pigiste bouche-trou, il n’aura aucun mal à convaincre l’employeur qu’il est la personne idoine pour s’acquitter de la tâche proposée.

D’autant plus que ses tarifs demeurent des plus raisonnables, n’hésitant pas à offrir ses services pour 12 misérables euros de l’heure.

Patatras.

C’est à ce moment précis qu’il découvre le charme vénéneux de la mondialisation.

Qu’il réalise effaré qu’il existe en Afrique noire, au Maghreb, aux quatre coins de la planète, des cohortes d’écrivaillons plus ou moins francophones, prêts à travailler pour 4 dollars de l’heure voire, s’ils habitent au Bangladesh, pour moins de 1 dollar de l’heure, revenu avec lequel ils parviendront à nourrir toute leur famille, chats et chiens compris.

Ah infâme délocalisation.

Ah odieux village globalisé.

Ah internet de mes deux.

Le voilà contraint de ratiboiser son tarif horaire de moitié. Voire pire.

Finalement après d’âpres négociations avec un négrier d’employeur, le contrat est signé : livraison de 10 textes de 600 mots sous les deux jours.

Pas bien compliqué.

Sauf que le foutu employeur fait une  drôle de fixation sur les punaises de lit et réclame une tripotée de textes avec les intitulés suivants : piqûre punaise, punaise des lits, punaise insecte, punaises des bois, punaise eau, remède piqûre punaise, précaution piqûre punaise.

Le tour de force étant de parvenir à écrire ces articles sans jamais se copier, sans jamais employer les mêmes expressions, sans jamais s’auto-plagier ou imiter un camarade travailleur.

D’autant plus que l’employeur vous met bien en garde qu’il possède des logiciels ultra-puissants capables de renifler toute entreprise de contrefaçon à des paragraphes à la ronde.

Et bien je prétends que demander à quiconque de se livrer à un tel exercice relève de la torture mentale.

Qu’après s’être essayé à une telle épreuve de jonglerie verbale on peut envisager avec une parfaite sérénité un séjour prolongé à Guantanamo.

Et ce n’est que le début.

Bien vite, cet employeur, charmé par votre propension à décrire les us et coutumes de ces charmantes punaises, va vous demander de pondre une nouvelle série de textes sur des tapis ronds ou des poufs poires ou des déshumidificateurs électriques.

Est-ce que vous vous imaginez un seul instant ce que cela veut dire de rédiger un billet de plus de 600 mots avec comme seul sujet d’inspiration ces deux seuls termes Tapis et Rond ?

Car que dire d’un tapis rond si ce n’est que précisément il est rond et que ma foi, à bien y regarder, toutes choses considérées, c’est un tapis.

La réponse se trouve ici http://www.tapisrond.com/ et oui je suis l’auteur caché de ces lignes impérissables. Et les autres précédemment cités aussi. Et non je n’en ai pas honte.

D’ailleurs je songe très sérieusement à me lancer dans le e-commerce de tapis rond en forme de…punaise des bois.

 

 

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Sagalovitsch, l’auto-promo

Pour ceux qui l’ignoraient encore, il se trouve que quand je n’éructe pas ici, sur ce blog, à feindre de m’offusquer de choses dont je me fous éperdument, je me trouve être affairé à écrire ce qu’il convient d’appeler malgré tout des romans.

Et puisque j’ai des relations par milliers, un volumineux carnet d’adresses, que j’ai couché avec la moitié des attachées de presse de la capitale, que j’ai partagé des nuits de débauche avec tous les directeurs de collection colonisant le boulevard Saint-Germain, que ma condition de juif m’amène à fréquenter des gens très hauts-placés et éminemment puissants, il se trouve qu’à force, je parviens à ce qu’un éditeur consente à publier et à distribuer mes âneries.

Ainsi de mon dernier immortel chef d’œuvre qui sort aujourd’hui sous le pompeux titre d’Un juif en cavale.

Il est bien évident que si je ne travaillais pas à Slate.il, si j’étais d’une autre obédience religieuse, si je n’étais pas le cousin germain de BHL, le frère cadet de Finkielkraut, le neveu de Jean-Pierre Elkabbach, le fils caché de Gad Elmaleh, l’oncle de la nièce d’Enrico Macias, le deuxième mari d’Anne Sinclair, l’amant de Jean-François Copé, le gigolo de Marie Drucker, le porte-manteau de Jacques Attali, le majordome de Marc Levy, ce soi-disant roman n’aurait jamais pu prétendre à être publié.

Mais je suis un pistonné qui s’assume.

Car comme le disait fort à-propos une critique lors d’une émission diffusée sur France Culture, s’exprimant sur mon précédent roman: ” le seul talent qu’on puisse reconnaître à cet auteur, c’est d’avoir su trouver un éditeur “.

On ne saurait mieux dire.

Mais enfin puisque désormais ce roman existe, faisons comme s’il possédait un semblant de légitimité.

Autant le dire d’emblée, l’intrigue ne casse pas trois pattes à un canard même casher.

Un jour, un type qui s’appelle Simon Sagalovitsch -rien à voir avec moi- débarque à Tel-Aviv.

Oui je confirme, pas besoin d’aller chercher votre atlas, ça se trouve bien en Israël.

Bon à partir de là, il glandouille une existence sans relief, occupant son temps à baisouiller avec une poupée gonflable hollandaise, à entraîner plus ou moins une équipe de branquignols de footballeurs sémites, à se cuiter la gueule, et à tenter de prouver à l’Autre Empoté qu’il mérite d’être sauvé.

En pure perte.

C’est à peu près tout.

C’est censé être tragique mais quelques-uns arrivent à trouver cela drôle.  Il est vrai qu’on aime rire du malheur des autres.

C’est en vente dans toutes les bonnes librairies je suppose. Et oui, mon petit geek adoré, sur Amazon aussi.

Pour les juifs capables de prouver qu’ils appartiennent bel et bien au peuple élu, il y a une remise de 10%. Pour les ashkénazes ça passe à 12%. Pour ceux ayant eu l’infortune comme l’auteur d’être nés de parents ashkénazes et sépharades, ça grimpe à 20%.

Les seuls sépharades ne peuvent prétendre à aucune remise d’aucune sorte. A moins de m’envoyer un couscous boulettes en colissimo.

Les dépressifs de tout bord ont droit à une ristourne exceptionnelle de 18%. Apporter sa boîboîte de Valium ou de Lexomil pour bénéficier de l’offre.

Pour les alcooliques, c’est gratuit seulement s’ils carburent au Macallan Single Malt, 12 ans d’âge.

Pour les goys, le prix est doublé.

Pour les Français de souche, un sac pour vomir leur dégoût devant les aventures picaresques de ce Français de l’étranger est vendu avec.

Les supporters de Saint-Etienne sont invités à se servir de leurs exemplaires pour flageller ces bâtards de lyonnais. Tous les exemplaires ruisselant de sang lyonnais seront intégralement remboursés.

Enfin, pour ceux que ça intéresse, Marc Zuckerbergevitch, un lointain cousin de mon arrière-grand-père, m’a aidé à concevoir cette page Facebook:

http://www.facebook.com/pages/Un-juif-en-cavale-Laurent-Sagalovitsch/373236056096087?skip_nax_wizard=true

 

Bon courage.

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Des bibliothèques contre la dépression

En Angleterre dans un futur proche, toutes les bibliothèques municipales du royaume se devront de disposer d’un rayonnage d’une trentaine d’ouvrages mis spécialement à la disposition de tarés comme moi qui, de temps à autre, souffrent de légères maladies mentales aussi désopilantes que des attaques de panique, des troubles de l’humeur, des accès de nervosité, des crises d’angoisse…

Pour l’instant ne seront proposés aux attardés de l’occiput et autres culs-de-jatte de l’inconfort psychologique que des livres d’aide-personnel, de ces manuels aux titres à rallonge où, à longueur de pages bavardes et racoleuses à souhait, un psychologue de fête foraine vous invite à guérir de votre dépression en prenant votre vie par le bon bout.

Ou à vaincre votre angoisse en 24 étapes chrono.

A soigner votre humeur chancelante en ingurgitant des cachets de littérature de bonne femme qui vous invite, à renforts de conseils grossiers écrits dans une langue approximative, à apprendre à respirer par le ventre ou à péter par les oreilles afin de mieux canaliser les sources de vos angoisses récurrentes.

Evidemment ce genre de littérature médicalisée n’a jamais guéri personne. Enfin hormis les auteurs des dits ouvrages qui grâce aux royalties engrangés peuvent désormais affronter leurs angoisses avec un surcroît de sérénité des plus enviables.

Tout au mieux, grâce à des témoignages la plupart du temps bidonnés par des trouffions d’écrivains au bout du rouleau, ces ouvrages arrivent à vous persuader que non, vous n’êtes pas le seul à être saisi d’effroi à la seule idée de monter dans un bus dont le trajet emprunte des rues orphelines de toute pharmacie réparatrice.

Que oui il existe des énergumènes de votre acabit qui à la seule perspective de passer une soirée dans un restaurant bondé seraient prêts à se couper un bras plutôt que de subir cette épreuve du feu.

Que, tout comme vous, il grouille de par le monde de gens qui devant le simple spectacle d’un escalator cavalant vers les tréfonds de la terre ou s’élevant jusqu’au ciel sont tout à fait capables d’emprunter un monte-charge ou de requérir à une échelle de pompier au lieu d’avoir à embarquer sur ce tapis volant où, allez savoir pourquoi, vous êtes convaincu que votre âme ne s’en sortira jamais indemne.

Bref que vous n’êtes pas seul à être un malade imaginaire. Ce qui, convenons-en, est toujours des plus rassurants.

Savoir que d’autres personnes, apparemment normales, saines de corps et d’esprit, sont affligées des mêmes travers que vous procurent toujours une jouissance infinie. De celle que doit éprouver un tueur en série en lisant avec délectation les truculentes confessions d’un meurtrier récidiviste.

Cependant, puisque vous vous êtes déjà rendus à la bibliothèque vous procurer vos rations de survie prescrites par votre brave docteur prêt à tout pour vous guérir, autant en profiter pour emprunter des romans qui vous aideront d’une manière beaucoup plus efficace que ces guides fourre-tout tout juste bons à amoindrir et à attendrir, le temps d’un instant, votre ineffable sentiment de solitude.

Car tout roman demeure dans son essence même un manuel de savoir survivre.

Une tentative unique d’hurler sa souffrance, de dire sa difficulté à être dans un monde par essence terrifiant et essayer d’exorciser cette intolérable souffrance à l’aide de simples mots qui, associés les uns les autres, finissent par former un cri, ce même cri que pousse le nouveau-né lorsqu’il s’aperçoit effaré et tétanisé d’angoisse qu’on vient de siffler la fin de la récréation.

Une mise à nue totale et radicale où le moi débarrassé de toute sa raison sociale s’appréhende dans toute son exorbitante monstruosité.

Si après cela, vous avez encore des vagues à l’âme, il sera toujours temps de rentrer dans le premier bistrot venu et de convoquer une bonne bouteille de mescal ou de bourbon.

C’est encore le meilleur remède à votre mélancolie galopante qui rassurez-vous restera, quoiqu’il en soit, parfaitement incurable…

 

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Et après Beckham, Britney Spears en avant-centre ?

Décidément les Qataris sont forts, très forts. Non seulement ils sont capables de convaincre une assemblée aussi vertueuse que la FIFA que leur désert de pays se reverdit quand survient l’été, mais de plus ils parviennent à embobiner le Roi David pour qu’il rechausse ses crampons dorés et s’en aille conter fleurette avec la toujours très avenante ligne de touche du Parc des Princes.

Ce qui n’était pas gagné d’avance.

Parvenir à persuader un joueur de la trempe de Beckham de sacrifier son week-end pour visiter les travées désolées du Stade de l’Aube ou pour découvrir le charme ineffable d’Evian et de ses environs relève de la sorcellerie vaudou. Ou du chamanisme alaouite.

C’est difficile à admettre pour le chroniqueur rageur prompt à déboulonner à tout-va les icônes de supérette mais Beckham, malgré sa trentaine finissante, malgré sa volonté farouche d’intimer à ses merveilleuses gambettes de ne jamais se disperser dans des courses superfétatoires,  demeure un chouette footballeur.

Adorable avec ses partenaires, travailleur en diable, toujours à l’heure aux entraînements, prêt à cirer le banc sans jamais ronchonner, prompt à  fraterniser avec le laveur de carreaux du vestiaire d’à-côté, à même de remercier n’importe quelle buse de supporter qui exigerait de lui un autographe, une photo souvenir et un baiser mouillé, tout à fait capable d’affréter un jet pour offrir les services de son tatoueur préféré à un coéquipier désœuvré, cet homme est une crème de joueur.

Un rêve d’entraineur.

Un fantasme d’éducateur.

Et doté d’une nature assez généreuse pour distribuer à moindre frais quelques tripotées de centres potables afin que l’autre fou furieux de Zlatan, au regard halluciné emprunté à Klaus Kinski, en oublie pour une fois sa mégalomanie galopante et les transforme en buts sonnants et trébuchants.

Ou de tirer un coup-franc à même de rendre maboul n’importe quel portier errant dans les cages de Ligue 1.

Bref, le Qatar a tout bon.

On a beau chercher on ne voit pas en quoi l’arrivée de ce gentil garçon pourrait perturber cette sublime mécanique que représente le PSG actuel.

Au pire, il se contentera de rapporter quelques millions à son nouvel employeur sous la forme de ventes de maillots ou de slips ou de parfums que n’importe quelle demoiselle prépubère habitant sur cette planète rêvera de posséder pour s’essayer avec succès à la transcendance amoureuse.

Au mieux, il accentuera encore plus le côté chatoyant et volontairement joueur de cette formation parisienne qui, semaine après semaine, transforme l’idée même qu’on se faisait du football offensif.

Qui possède ce panache fou et irraisonné d’oser au moins une fois par match s’aventurer dans la surface de réparation adverse avec une armée forte de quatre fantassins intrépides.

Non à bien y réfléchir, le seul problème de David Beckham, ce serait sa femme.

Cette pimbêche de Victoria qui sous son air faussement pénétré et terriblement revêche laisse entrevoir une personnalité légèrement désaxée plus soucieuse de s’inquiéter de la provenance de ses haricots verts certifiés bio par la confrérie des bouffeuses de petits pois hypoallergéniques que de s’intéresser à visiter l’aile droite du musée d’Orsay.

Tout à fait le genre de personne à se réveiller au beau milieu de la nuit juste pour vérifier si sa balance décrète qu’elle est toujours la plus mince pour aller danser et en cas de réponse contraire capable de s’offrir un marathon nocturne sur son tapis roulant histoire de se débarrasser de sa calorie de trop.

Le PSG ne gagnera pas la ligue des champions cette année. Par contre, il va devenir familier au paysan tonkin, à l’ouvrier bengali et à la bonne du curé colombien.

Pas si mal au final.

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