Putain de 343 salauds

 

Je confesse bien volontiers ma totale incompétence en la matière, ce qui me rend d’autant plus légitime à écrire dessus.

J’avoue, jamais tout au long de ce chemin tortueux qu’a été ma vie, je n’ai fréquenté de près ou de loin des filles de joie.

Même lors de ces longues années de pénitence où le sexe m’apparaissait comme une activité réservée aux membres d’une confrérie secrète à laquelle je n’avais aucune chance d’appartenir, il ne m’est jamais venu à l’idée d’aller soulager ma pine à l’ombre d’une jeune fille en mini-jupe croisant le pavé le long d’un boulevard périphérique.

D’abord parce que j’ai toujours été un onaniste accompli, un de ceux qui à force de pratique peuvent prétendre recevoir la mention label rouge ou, suprême récompense, se voir gratifié de l’appellation d’origine contrôlée, certifiant par-là son aptitude à exceller dans cet exercice qui demande des compétences rares.

Quand bien même aurais-je trouvé le courage de m’aventurer vers ces endroits où papillonnent ces créatures exotiques que jamais je n’aurais été assez téméraire pour les aborder ou alors seulement pour leur demander d’une voix bafouillante si par hasard elles sauraient où se trouve la bouche de métro la plus proche.

Bref, je n’ai jamais été chez les putes.

Je n’en ai jamais eu envie, voilà tout.

Je trouverais cela par trop déprimant, trop triste, trop désolant.

Pour autant, je puis comprendre que certaines personnes qui dans leur vie de tous les jours crèvent de solitude cherchent de temps à autre à attendrir leur peine auprès d’âmes charitables prêtes à leur offrir un peu de réconfort contre quelque argent.

Ce n’est même pas la recherche du plaisir qui les motivent mais bien plus la nécessité d’aller chercher des raisons d’espérer auprès de personnes qui ne les jugeront pas, les accepteront comme ils sont, leur rendront un semblant de dignité, une particule d’espoir et ce sentiment unique d’appartenir eux aussi au genre humain.

De ne pas être un rebut.

Les 343 couillons qui sont signé ce simulacre de manifeste ne répondent évidemment pas à ce genre de critères.

Ce sont avant tout des enfants gâtés qui aiment l’idée qu’on puisse s’encanailler auprès d’expertes qui leur prodigueront des caresses inavouables dont ils vanteront après coup les mérites respectifs auprès de leurs camarades de jeux tout comme ils loueront les charmes délicieux d’un nouveau parcours de golf.

On les imagine très bien se refiler entre eux l’adresse d’une telle qui excelle dans l’art de pratiquer du pipeau sans se servir de ses mains, comme on s’échange en secret le nom d’un masseur chinois qui mieux que personne sait soulager les douleurs lombaires.

C’est là l’expression du sexe bourgeois où l’on recherche la volupté pour tromper son ennui et enjoliver son existence quand la conduite de voitures de sport ou l’absorption de drogues festives ne suffisent plus à étourdir.

Le problème de la prostitution est d’une complexité inouïe où, quelle que soit la façon dont on aborde le sujet, on en arrive toujours à être en butte avec ses propres contradictions.

On a envie de protéger ces malheureuses réduites à s’offrir en pâture pour tenter de survivre dans un monde hostile, condamnées à servir les intérêts d’une pègre sans scrupule et dans le même temps on ne sait quoi leur proposer d’autre pour s’en sortir.

On a la tentation de légiférer pour interdire ces pratiques qu’on juge dégradantes et pourtant il existe des femmes et des hommes qui sont tout à leur aise pour nous expliquer qu’ils trouvent dans cette activité non seulement des lucratives contreparties mais aussi parfois des façons divertissantes de colorer leur existence.

On ne sait quoi répondre à ceux qui écrasés par le poids d’une vie triste à pleurer sollicitent l’aide de ces personnes afin de retrouver un peu de confiance en eux et assez d’allant pour continuer à mener le dur métier d’exister.

La prostitution est presque toujours la rencontre de deux misères qui se répondent.

De là à interdire la misère…

 

 

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La NSA, Barack Obama et le scandale des cigarettes au miel

 

A l’heure où j’écris ces lignes, d’une écriture tremblante que ce clavier peine à reproduire, j’ignore toujours si Barack Obama a vraiment eu accès à mes conversations téléphoniques et autres mails que j’ai pu composer ces dernières années.

Hélas, il y a tout lieu de penser que oui.

Puisque la NSA voit tout, entend tout, enregistre tout, j’ai toutes les raisons de craindre que le président des Etats-Unis conserve dans les tiroirs de son bureau ovale un épais dossier, certifié top secret, estampillé SAGALOVITSCH, recensant dans les moindres détails la teneur de mes courriers électroniques.

Ce qui pourrait s’avérer potentiellement dévastateur.

 

Ainsi donc, il se pourrait fort bien que Barack Obama sache qu’entre le 8 et le 12 janvier de l’an 2009, j’ai envoyé plusieurs mails ultra-secrets à ma tante afin qu’elle me communique sa recette de cigarettes au miel, nouvelle qui si elle venait à être divulguée aux médias internationaux, serait capable de précipiter notre monde dans une crise dont on ne peut prévoir avec exactitude les funestes conséquences.

Surtout que ma tante avait pris le soin de me répondre en me conjurant de garder cette recette pour moi, et surtout de ne jamais la communiquer à ma cousine, considérant que depuis que cette dernière avait épousé le fils Bokobza, le dentiste de l’avenue Victor-Hugo qu’elle rêvait depuis toujours de marier à sa propre fille, elle ne lui parlait plus, comportement d’une cruauté inouïe puisqu’elle savait pertinemment (ma tante) qu’elle (ma cousine) mourrait d’envie de connaître sa recette vu qu’elle (ma cousine) avait l’habitude de toujours rôder à la cuisine quand elle (ma tante) les préparait en lui demandant comment elle s’y prenait pour enrober ces amours de cigarettes de miel.

Ce qu’elle s’était toujours refusée à lui confier.

Si bien que j’avais dû promettre à ma tante de ne jamais ô grand jamais communiquer à ma cousine sa fameuse recette qu’elle avait consenti à m’envoyer par un mail daté du 13 janvier 2009, sous l’acronyme impénétrable de RCM (Recette des Cigarettes au Miel).

Sauf que, quelques semaines plus tard, le 14 avril 2009 très exactement, à 14h22, j’ai reçu un mail désespéré et urgent de ma cousine me demandant si par hasard je ne connaîtrais pas une recette des cigarettes au miel dans la mesure où elle recevait à dîner ses beaux-parents et qu’à cette occasion elle voulait les épater parce qu’ils pensaient qu’elle ne nourrissait pas correctement leur fils, le dentiste de l’avenue Victor-Hugo.

 

Et là, je ne sais pas ce qui m’a pris – je devais être au beau milieu de l’écriture d’un post ou en train de disputer une partie de poker virtuel – mais sans réfléchir, je lui ai transféré illico ladite recette secrète de ma tante que pourtant j’avais juré de ne jamais communiquer.

Si bien que si d’aventure Barack Obama, afin d’envenimer et de porter un coup fatal à l’entente déjà fragile entre ma tante et moi, se décidait à communiquer au New York Times ou au Guardian le contenu de mes mails enregistrés par la NSA, il ne se passerait pas une heure avant que ma tante apprenne comment j’ai manqué à tous mes devoirs en allant confier à ma cousine honnie sa fameuse recette des cigarettes au miel.

Ce qui de prime abord pourrait paraître somme toute comme anodin mais qui ne l’est en rien.

Parce que ma tante, quand elle saura que je l’ai trahie de la sorte, perfide et retorse comme je la connais, sera tout à fait capable d’écrire à sa nièce pour exiger qu’elle envoie un mail à ma cousine afin de lui révéler qu’elle savait très bien, en m’envoyant sa recette, que je ne tiendrais jamais ma promesse, et que connaissant ma faiblesse de caractère que je tenais de mon père, la recette qu’elle m’avait communiquée était sciemment erronée.

Ce qui expliquerait pourquoi le mari de ma cousine, le fils Bokobza donc, le dentiste de l’avenue Victor-Hugo, avait demandé le divorce le lendemain de la visite de ses parents qui avaient commandé à leur fils de se séparer de ma cousine considérant que ses cigarettes au miel ne ressemblaient à rien.

 

Et donc ma cousine comprendrait que si maintenant elle vivait seule c’était uniquement de ma faute.

Et que pour se venger elle écrirait à ma tante pour lui dire que c’était moi qui lui avait présenté le fils Bokobza alors que je savais très bien qu’elle (ma tante) voulait qu’il épouse sa fille.

Bref, à cause de ces traîtres de la NSA, prêts à tout pour me nuire, ma vie comme celle d’Angela Merkel ne tient plus qu’à un fil…

 

 

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Et moi Jean-François, je suis français ou je ne suis pas français ?

 

Je m’y perds.

Depuis que Jean-François Copé a remis possiblement en cause le droit du sol, je tremble à nouveau.

J’ai peur qu’un jour ou l’autre, patatras, un milicien de nouvelle génération vienne frapper à ma porte pour m’avertir que jusqu’à nouvel ordre, eu au regard de mon pedigree des plus douteux, ma nationalité française est suspendue ou simplement révoquée.

Qu’on me convoque à la préfecture pour me demander de prouver mon appartenance à ce pays auquel je dois tout, sans lequel je serais encore à barboter dans un océan d’ignorance, macérant mon amertume d’être né hors de cette contrée où le soleil jamais ne se couche.

C’est que je l’avoue bien bas je suis un français par défaut.

Un français boiteux, rapiécé, rapporté.

 

Bien que né sur le territoire national, élevé et éduqué à l’école de la république, je possède de très lourds antécédents familiaux qui jettent sur ma personne une lumière des plus douteuses et ne contribuent guère à faire de moi un français accompli.

Mon imbécile de père, non seulement a eu l’outrecuidance de naître du côté d’Anvers, en ce plat pays à l’intelligence si molle, mais comme si cela ne suffisait pas, il s’en est allé épouser en première noce une indigène née de l’autre versant de la méditerranée, sur les rivages de cette Tunisie barbare.

Si bien que dans mon sang mauvais ne coule qu’un saumâtre liquide, une bouillie imparfaite de globules rouges qui jamais, tout au long de leurs tortueuses généalogies, n’ont eu à respirer le bon air des volcans d’Auvergne ou à s’étourdir de l’ivresse des récifs bretons.

Je l’admets volontiers : de la glorieuse histoire de la Gaule, je ne connais que ce que les manuels scolaires ont bien voulu m’apprendre, mes grands-parents se contentant de me bercer d’histoires incongrues où dans des ghettos insalubres, des buveurs de boukha décortiquaient des glibettes avec des violonistes kabbalistes.

 

De fait, je l’avoue, je n’ai pas cette connivence instinctive avec les fondements même de l’identité nationale, cette inclinaison à frissonner d’émotion à la seule évocation de la bataille d’Austerlitz pas plus que lorsque je croise un drapeau tricolore, je ne sens monter en moi cette glorieuse fierté d’appartenir au pays des droits de l’homme.

Je tiens à confesser que de surcroît je n’ai produit aucun véritable effort pour m’intégrer de plain-pied dans la communauté nationale.

J’ai gardé de mes ancêtres tout sauf gaulois des coutumes barbares.

A un bœuf bourguignon de bon aloi, je préférais toujours un coupable couscous boulettes.

J’échangerais tous les fromages normands contre une tripotée de bricks au thon baignant dans une mer d’huile d’olive.

Je mets de la harissa dans mon café et du citron dans mon pain au chocolat.

Oserais-je l’avouer ? Je ne suis jamais entré dans une église remercier le seigneur tout puissant d’être né en ce pays où il se sent comme chez lui.

Au fond, Jean François Copé a raison : je n’ai rien de français.

J’ai toujours préféré Simenon à Céline, Brel à Bécaud, Rousseau à Voltaire,  Apollinaire  à Mallarmé,  Sylvie Vartan à France Gall, Picasso à Manet…

 

J’ai été si peu français que jusqu’à ma dix-huitième année j’ai été belge.

Et n’était-ce la générosité de l’accueil de mon pays de naissance, j’aurais très bien pu le rester.

Je pourrais, si je comprends bien, le redevenir.

Par pitié Monsieur Copé ne me déportez pas à Anvers ou à Sousse.

Je n’entends rien au flamand et à part, maquoud, aouda, ya brol, francaoui, rasra, je parle très mal la langue (judeo) arabe.

Je suis prêt à tout pour rester français : dès demain, je peux apprendre la carmagnole, assister tous les matins au lever des couleurs dans la cour de l’Ecole Militaire, m’enfoncer dans le cul une bouteille de bordeaux que je porterais comme l’étendard sanglant de mon identité française, acheter la discographie complète de Mireille Mathieu, porter la francisque et me recueillir chaque année sur la tombe du Maréchal.

Oui Jean-Francois, je suis prêt à tout.

 

En même temps, si ça se trouve dans deux ans, sans même être né dans ce pays, après à peine six années passées sur son sol, je serai canadien…

 

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Horreur et damnation : mon chat est un nyctalope daltonien

 

Il ne me manquait plus que cela.

Comme si ma vie n’était pas déjà assez décevante.

Comme si je n’avais pas suffisamment conscience de la totale insignifiance de mon existence, de mes échecs répétés, de mes fêlures qui jour après jour deviennent des crevasses dans lesquelles je m’embourbe de plus en plus, traçant avec une obstination rare le sillon de ma propre et infinie bêtise.

Visiblement non, ce n’était point assez.

Il a fallu que j’apprenne ce matin lors de ma rituelle séance de décrassage de la presse quotidienne, que mon chat, l’objet de toutes mes attentions, celui qui m’honore de sa présence pour attendrir mes chagrins, cette boule de poils que je jugeais de naissance supérieure, à qui je prêtais des élans vers la perfection, était en fait, comme tous ses congénères, un affreux daltonien atteint d’une myopie carabinée.

Un monde s’écroulait.

 

Ainsi donc quand durant de longues minutes nous échangions des paires de regard où je soupçonnais l’intensité des conversations qui devaient animer les disputes métaphysiques entre Sartre et Camus, je m’égarais puisque cette buse de chat dans ces instants partagés n’apercevait de ma personne qu’un halo trouble où mes yeux devaient ressembler à de vagues formes de croquettes allongées.

Que durant ces instants suspendus dans l’éther de l’éternité où il me fixait de ses ardentes prunelles, je le soupçonnais d’avoir accès à la clé mon âme, de connaître tous mes mystères et tous mes secrets, je me trompais lourdement puisque, myope comme une taupe, du regard pénétrant que je lui lançais, ce nabot à moustaches ne savait rien.

Ou bien alors quand rentrant d’une promenade, je l’apercevais sur le rebord de la fenêtre, je devinais à travers la fixité de son regard s’attardant sur moi, son contentement de me savoir de retour.

Alors que non, fatale erreur, cette buse de matou n’apercevait juste qu’une masse difforme s’agitant imbécilement sous ses yeux ahuris pour tâcher de lui adresser un salut dont il ne comprenait ni le sens ni la teneur.

Et que dire de ces voyages que nous effectuâmes lui et moi, moi et lui, dans des contrées lointaines où je ne manquais jamais de l’emmener, l’invitant à gambader dans des pelouses éclaboussantes de verdure alanguies le long de lacs bleutés, paysages somptueux dont j’aimais à penser qu’il ravissait chez lui son sens inné de l’esthétisme.

 

Alors que de toute évidence cette truffe de chat ne voyait dans ce vert éclatant qu’une infâme bouillie tirant au jaunâtre et de ce bleu ensorcelant qu’une vague étendue grisâtre.

Je savais mon chat fourbe, je le découvre menteur et affabulateur.

Je le pensais voyant, messager de Dieu sur terre, porteur de sagesse infinie, j’apprends qu’il ne voit pas à deux mètres, qu’il confond le rouge avec le noir, et partant, qu’il s’avère tout à fait inapte à saisir l’intensité de mon regard de braise.

Pour me consoler, l’article m’apprend qu’il excelle à voir de nuit.

Comme si je ne le savais pas!

Combien de fois me suis-je étonné de le trouver, au beau milieu de la nuit, campé sur le rebord de l’évier de la salle de bains à attendre d’étancher sa soif à l’eau fraîche du robinet alors qu’il m’avait fallu un temps infini à trouver mon chemin entre ma chambre à coucher et les toilettes, manquant à chaque fois de trébucher sur l’aspirateur ou de m’enfourcher sur le balai à brosse ?

Pas étonnant après cela qu’il passe ses journées à flemmarder.

A force de tout voir en flou, dans des teintes jaunes grisâtres, le réel doit l’ennuyer mortellement.

 

Finalement, il n’est pas si différent que moi.

Moi aussi parfois le réel m’ennuie.

Et combien de fois alors que dans le ciel sans nuages un soleil de feu plastronnait me suis-je surpris à trouver le monde alentour d’une noirceur désespérante ?

Accours-ici, mon beau chat, que je m’excuse d’avoir douté de ta splendeur inégalée.

Comment ca où suis-je ??? Mais là enfin, en face de toi,  triple couillon de chat !

 

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Et la connerie, vous allez la sanctuariser aussi ?

 

Alors, pour résumer, une famille kosovare mais d’origine italienne, qui trimbale sa misère jusqu’en Gaule où elle tente de s’incruster pour profiter des merveilles de l’état providence et capitaliser sur les subsides offerts par l’état.

Un père qui pour se défouler gratifie sa femme de quelques torgnolles bien senties parce qu’elle a osé remettre en cause son rôle de chef de famille.

Une jeune fille scolarisée, intégrée, éduquée dans l’école de la république qui du jour au lendemain, découvre les joies du transport aérien et se retrouve exilée en un pays où visiblement elle n’a jamais mis les pieds.

 

Et au beau milieu de ce drame embrouillé, une gauche qui, dès l’aube de la nouvelle tombée, tourne en rond dans son poulailler et caquète des indignations étranglées devant cette arrestation arbitraire remettant gravement en cause les valeurs humanistes du socialisme pour tous.

Une droite qui ricane bêtement dans son coin et se gausse de cette gauche prise dans le filet de ses contradictions inhérentes à l’exercice du pouvoir.

Des lycéens qui découvrent effarés que les adultes sont tous des vilains réactionnaires incapables de comprendre que seule l’amitié entre les peuples sauvera le monde de l’apocalypse.

Et un exécutif tourneboulé qui entame une valse à mille temps avec l’opinion, tiraillé entre son désir d’idéal et la nécessité de tenir compte du principe de réalité.

Au final, un beau charivari où chacun, pris dans le tourbillon de pensées contradictoires, se sent légitime à professer des assertions qui sonnent comme des diktats, à dire des écœurements qui résonnent comme des désaveux, à éructer des emportements attristés face à une gauche qui se débaptise sous le joug d’un ministre de l’intérieur présenté comme un petit caporal à l’idéologie nauséabonde.

 

Et le vaste peuple qui, du fond de sa bêtise immémoriale, se met à gronder et à claquer des dents, effrayé que son argent péniblement amassé puisse servir à nourrir la bouche de personnes ayant comme seul tort d’être mal nés, prônant dès lors l’implacable application de la Loi, dont ils découvrent soudain les charmes cachés.

Et la France qui se cherche, s’interroge, se demande si elle doit rester ce royaume faussement enchanté pour tous les déshérités de la terre ou se recroqueviller sur elle-même afin de dire à l’étranger de passage d’aller voir ailleurs si l’herbe n’est pas plus verte.

Il n’existe pas de solution au problème des immigrés en situation irrégulière.

Il faudrait avoir le courage de le dire.

Tous ceux qu’on renvoie par brassées dans leur pays d’origine sont des êtres en détresse qui méritent chacun de susciter notre compassion et notre envie de les protéger du malheur.

Tous sont des cabossés de la vie à la recherche d’un endroit pour se poser et vivre une existence normale, entourés de l’affection des leurs, au sein d’une communauté à même de les accepter et de les aider.

Tous sont des êtres humains qui n’en peuvent plus de vivre une existence rapiécée où chaque jour est une bataille à mener, où l’insouciance n’a pas le droit de cité, où la tranquillité d’esprit n’existe jamais.

Chaque jour, on prie des hommes et des femmes, des vieillards et des enfants, des africains et des kosovars, de monter dans le premier avion pour s’embarquer dans une croisière en enfer.

Et personne ne dit jamais rien.

Parce que fondamentalement nous ne pouvons rien pour eux.

 

Tous ceux qui aujourd’hui vocifèrent à hue et à dia sont très exactement les mêmes personnes qui passant devant ces pauvres hères tendant leurs mains tremblantes pour quémander un sou ou deux, continuent à tracer leur route sans jamais s’arrêter pour essayer de leur porter assistance.

L’affaire Leonarda ne fait que mettre au grand jour ce que nous savons tous depuis la nuit des temps : que l’homme est un animal égoïste qui n’est jamais aussi à l’aise pour s’offusquer dès lors qu’on ne touche pas à ses proches acquis.

On peut certes le déplorer ou présenter nos excuses devant ces malheureux en leur confiant que si nos cœurs sont étriqués et nos larmes desséchées, c’est que la vie moderne est une putain implacable qui nous étrangle de trop et nous écoeure d’être ce que nous sommes devenus : des orphelins de l’âme.

 

Maigre consolation.

 

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Et Mireille Darc, elle en pense quoi ?

 

Alain Delon a sa vie derrière lui.

Il a atteint cet âge où il n’a plus rien à attendre de rien.

Et il le sait.

Tout comme il sait qu’il n’a plus rien à prouver.

Il a été le plus grand acteur français de sa génération, de toutes les générations peut-être, acteur magnifique, félin, sauvage, solitaire, énigmatique, illuminant de sa présence incandescente nombre de films devenus mythiques grâce à lui.

Surtout il a presque sauté sur Dien Bien Phu.

Ce qu’on n’oublie trop vite.

C’est dire s’il aime son pays.

 

Et ce pays qu’il a tant aimé, pour lequel il a risqué sa vie, qu’il incarne encore à l’étranger, de son exil helvète, il le voit sombrer peu à peu dans un état de déliquescence à laquelle, en tant que résistant de la première heure, il ne peut se résoudre.

C’est là le privilège des grands hommes.

De nous rappeler à l’ordre quand la patrie se retrouve en danger et vacille sur son socle.

De nous avertir quand nous empruntons des chemins de traverse qui mènent tout droit à la ruine et à la décadence morale.

Car comme il le dit si bien, avec un sens de la formule lapidaire propre aux esprits éclairés, capables d’un seul trait de plume de résumer la complexité de notre monde, de tracer en quelques mots l’état de décrépitude de notre pays “on ne peut pas être gaulliste dans un monde hollandiste.”

On ne saurait mieux dire.

Tout comme on ne pas être deloniste dans un monde debbouziste.

Antony Delon, illustre anonyme, acteur tâcheron et insignifiant, se trouve vraiment mal venu d’intenter un procès à son père et de remettre en cause la légitimité de ces dires.

 

Ce serait plutôt au Front National de se méfier de recevoir l’appui d’un personnage aussi douteux que Monsieur Delon.

Car enfin ne s’est-il pas compromis gravement en s’affichant auprès de cinéastes pédérastes comme Visconti qui, pas à une perversion près, fricotait de près, de très près même avec l’internationale communiste, collaborant ainsi à des œuvres d’obédience furieusement bolchevique (Rocco et ses Frères, Le Guépard) ?

Ne doit-il pas aussi ses plus beaux rôles (Le Samouraï, Le Cercle Rouge, Un flic) à l’israélite Jean-Pierre Grumbach qui dissimulait son infâme identité juive derrière le pseudonyme trompeur de Jean-Pierre Melville ?

Ne s’est-il pas illustré dans les longs métrages d’Achold Malakian (Le Clan des Siciliens, Mélodie en sous-sol) mieux connu sous le nom d’Henri Verneuil, né non seulement en Turquie mais se revendiquant de surcroît de putride ascendance arménienne ?

Et comble du comble, ne s’est-il pas abaissé à se salir sous la caméra pestilentielle de Monsieur Bernard Henry Levy, le chantre de la judaïsation des esprits, dans le funèbre Le Jour et la Nuit.

Autant de réalisateurs cosmopolites qui durant les années de gloire de Monsieur Delon, ont formé une sorte de cinquième colonne à l’œuvre dans le cinéma hexagonal, le gangrenant de l’intérieur et l’amenant au bord du gouffre.

Marine Le Pen serait bien inspirée de surveiller ses fréquentations.

 

Quant à Alain Delon, on ne saurait lui conseiller de revisionner  la dernière scène de Monsieur Klein où il joue le rôle trouble d’un homme pris dans la spirale de l’occupation, emporté dans le vent de l’histoire.

On le voit errer aux abords du Vel d’Hiv parmi tout un troupeau de juifs égarés quand bien même s’est-il durant tout le film employé à nier son appartenance à ce peuple déicide et donc coupable.

La roue de l’Histoire tourne vite, Monsieur Delon.

Vos participations répétées à des films de cinéastes pervertis, juifs, arméniens, bolchéviques, invertis pourront bien vous valoir, quand la France se réveillera, de douloureux rappels à l’ordre.

 

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Mais c’est quoi un écrivain pour écrivain ?

 

Sitôt la nouvelle du prix Nobel de littérature couronnant Alice Munro connue que l’expression a fleuri un peu partout.

L’académie suédoise venait de récompenser un écrivain pour écrivain.

Car oui apprends donc, cher trouffion bouffi d’inculture, que tout comme il existe des cinéastes pour cinéastes, des pâtissiers pour pâtissiers, des maîtres-chiens pour maîtres-chiens, il existe tout aussi bien des écrivains pour écrivains.

Inutile de te dire que ce sont là des auteurs que tu n’as guère l’habitude de fréquenter, habitué que tu es à lire d’aimables romanciers tout juste bons à séduire la plèbe de lecteurs ahuris de bêtise brute.

D’ailleurs, quand bien même dans un somptueux élan masochiste, tu t’essayerais à te frotter à leurs œuvres que tu n’y comprendrais pas grand-chose.

Que tu resterais là, les yeux ballants, la bouche ahurie, le cerveau en rade, à te demander comment se fait-il que tu n’entraves rien à ces soliloques romanesques qui, impitoyables de cruauté, te renvoient à la figure le spectre de ta somptueuse insignifiance et de ta crasseuse crétinerie.

Apprends donc que l’écrivain pour écrivain ne s’adresse pas au commun des mortels.

Il ne parle qu’à ceux qui sont capables de déchiffrer la savante intertextualité mise à l’œuvre dans ces exercices littéraires, de saisir leur sens caché, d’appréhender leurs déclinaisons romanesques où se jouent en coulisse de telluriques combats d’avant-garde dont tu ne soupçonnes même pas l’existence.

Il faut le savoir : les écrivains s’adressent à travers les siècles, par-delà les générations, des clins d’œil complices que seul un esprit averti et exercé parvient à déceler aux prix d’efforts incommensurables.

L’exemple le plus frappant demeurant l’Ulysse de James Joyce, Le Livre pour Ecrivain que tu as déjà essayé maintes fois de lire sans en saisir l’auguste essence, sans même comprendre de quoi il retournait, perdu que tu étais devant la retorse magnificence de cette œuvre protéiforme, à nulle autre pareille, dont tu as dû abandonner au bout de deux pages la laborieuse lecture.

C’est que tu n’es pas écrivain.

Et donc tout à fait inapte à saisir le génie joycien consistant à inventer une nouvelle langue tout en s’inspirant de modèles anciens et ce grâce à une virtuosité linguistique si ébouriffante qu’elle reste la plupart du temps inaccessible à ton entendement.

Là où toi tu n’auras vu qu’un vague exercice de branlette intellectuelle, des esprits beaucoup plus raffinés que le tien, des écrivains s’entend, loueront la géniale entreprise visant à déconstruire le roman tout en proposant de le ressusciter à travers une forme qui, épousant l’appendice de formes plus anciennes, clôt en même temps qu’il ouvre de nouvelles perspectives littéraires.

 

On pourrait dire la même chose d’A la recherche du temps perdu, d’Au-dessous du volcan, d’Absalon ! Absalon! ou de Mrs Dalloway , autant de romans monstres restés imperméables à ton intelligence qui conviens-en reste des plus étriquées.

Pour un écrivain bien né, ils représentent par contre des phares qui, éclairant la nuit romanesque de leurs halos hallucinés, réaffirment l’idée centrale que tout roman doit avoir comme principal but, non pas de raconter une simple histoire, mais de réinventer la façon même de raconter cette histoire.

Dans un futur beaucoup plus proche, tu peux être certain que le nom qui reviendra le plus souvent, si tu interroges les écrivains contemporains sur leurs nouveaux maîtres à écrire, sera celui de Roberto Bolaño qui non, triple buse, n’est en rien le nom de l’avant-centre de l’équipe de Curling du Chili.

Roberto Bolaño incarne l’archétype type du type d’écrivain pour écrivain.

Parce qu’il se retrouve aux confluents de courants divers qui sont autant de mains tendues vers d’autres écrivains.

Parce que lui aussi s’est essayé à déconstruire la chose romanesque pour tenter de la ressusciter sous une forme nouvelle qui, si elle te désarçonne, misérable lecteur, redonnera le sourire à l’écrivain affairé peinant sur son manuscrit.

Ces écrivains pour écrivains s’apparentent à des grands frères qu’il est toujours bon d’avoir près de soi.

Qui réconfortent et montrent le chemin à suivre.

 

Pour toi, lecteur moyen et médiocre s’il en est, ce ne sont évidemment que des oncles bavards et pédants qui te gâchent l’existence et t’amènent à comprendre combien longue sera la route avant que tu puisses accéder à cette confrérie secrète où seuls sont admis des esprits supérieurs enclins à bavarder avec les muses invisibles de la création.

D’ailleurs, l’écrivain pour écrivain n’écrit pas pour toi, sombre abruti.

Il écrit pour se hisser au niveau de Dieu, son seul et unique rival.

 

Et si à lecture de ce billet, tu n’as pas compris grand chose, c’est normal : c’était un billet pour billetistes.

 

 

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La France a besoin d’un bon coup de pied au cul

 

Il n’existe pas de pires maladies de celles qu’on pense avoir contractées mais qui pourtant ne logent dans aucune cellule de notre corps.

De ces maladies imaginaires dont on s’enorgueillit de souffrir, dont on se plaint constamment, dont on se complaît à empoisonner l’existence de nos proches, mais qui ne sont que des postures grossières visant à attirer l’attention sur nos petits bobos existentiels.

La France est un grand malade imaginaire.

Qui s’imagine souffrir d’un cancer généralisé purulent de métastases incurables alors qu’elle est tout juste atteinte d’un léger rhume du cerveau.

Et comme tout malade imaginaire prompt à déclamer à son médecin de famille la litanie de ses symptômes, fièvre, toux, insomnie, elle s’ingénie à multiplier à l’infini la liste de tous les maux susceptibles d’expliquer cette léthargie dans laquelle elle barbotte depuis Charles Martel.

Un jour c’est la présence de Roms avec qui pourtant 99 pour cent de sa population n’a jamais eu de démêlés.

Le lendemain, elle va s’imaginer que les loups sont entrés dans Paris et s’apprête à la dévorer tout cru tant la justice est affable et l’insécurité partout.

Les violeurs d’enfants rôdent dans les cours d’écoles sous le regard goguenard de la police tandis que les Arabes circoncisent leurs couteaux pour demain mieux venir poignarder le cœur de nos pucelles déchristianisées.

A ce malade capricieux, il est grand temps de lui tenir un discours de vérité.

Au lieu de s’essayer à le consoler, de s’incliner devant sa souffrance, de dire leur souci de le soigner et de le guérir, nos hommes et femmes politiques seraient bien plus inspirés de lui administrer une bonne paire de baffes histoire de le sortir de cette indolence souffreteuse et geignarde qui peu à peu l’amène à chercher du réconfort auprès de poissonnières de petite vertu prêtes à tout pour s’attirer leurs faveurs.

Quand un malade refuse de guérir d’un mal dont il n’est pas atteint, on ne le garde pas bien au chaud dans son lit d’hôpital, on ne change pas tous les matins ses perfusions, on ne vient pas toutes les cinq minutes à son chevet prendre sa température.

On le renvoie chez lui et on le prie poliment de ne plus remettre les pieds dans cet établissement avant qu’il ne commence à cracher du sang de ses poumons.

La France a besoin d’une thérapie de choc.

Pas d’être dorlotée ou consolée comme si c’était une mamie gâteuse qui n’avait plus comme perspective d’avenir que de recevoir une fois l’an la visite de ses petits-enfants. Le patient France se porte plutôt bien.

Et cette vérité, il ne faut pas venir la lui chuchoter à son oreille constipée, de peur de le brusquer, il faut venir la lui gueuler au visage.

Lui hurler que cette sinistre farce a assez duré, qu’il est grand temps qu’il ouvre les yeux et découvre qu’il vit dans un pays en paix, qu’il bouffe à satiété, que personne ne va venir sodomiser sa voiture ou violer ses vaches, que nos cimetières sont bien gardés et que les Arabes ont autre chose à foutre que de venir étrangler ses filles et ses compagnes.

 

La France ce n’est pas encore Elephant Man.

Si on lui tend devant elle un miroir, elle ne va pas sursauter d’effroi en mesurant l’étendue de sa monstruosité.

Au contraire, elle sera ragaillardie de se voir en si bonne forme.

Il faudrait juste à veiller à ce que le miroir ne soit pas d’avance déformant…

 

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Dans un siècle, la planète se réchauffera et moi je serai mort

 

Et dans cent ans le niveau des océans montera d’un mètre.

Et la banquise se mettra à fondre.

Et les températures augmenteront de 5 degrés.

Les experts sont tous formels : nous courons droit à la catastrophe écologique.

Si nous ne changeons pas radicalement nos comportements, si nous continuons à agir comme des malotrus, si nous ne révisons pas drastiquement nos modes de vies, le prix à payer sera terrible.

Perspectives qui devraient nous effrayer et qui pourtant ne nous épouvantent pas plus que cela.

Au grand dam des écologistes qui nous voyant foncer droit dans le mur ne cessent de nous interpeller et de nous mettre en garde, n’arrivant pas à réaliser que leur combat, aussi noble soit-il, est perdu d’avance.

 

C’est qu’on ne peut demander à l’être humain de penser une époque qu’il ne vivra pas.

On ne peut pas exiger de l’homme qu’il change ses habitudes pour que ses cadets puissent, dans les temps futurs, profiter de ses efforts.

On ne peut exiger de l’homme qu’il devienne altruiste par anticipation.

On aura beau multiplier les mises en gardes, nous expliquer avec moult détails les conséquences de notre consumérisme effréné, nous peindre avec précision ce à quoi nous nous exposons si nous continuons dans cette voie, nous ne changerons pas.

Non pas parce que nous ne le voulons pas mais tout simplement parce que nous ne le pouvons pas.

On ne peut pas être les otages préventifs d’une catastrophe qui ne nous concernerait pas directement.

L’homme ne vit que dans le présent de sa vie.

Dans un siècle, nous serons tous morts.

Enterrés, incinérés, revenus à l’état de poussière.

Nous reposerons dans nos tombes.

Au fond des océans.

Éparpillés au vent mauvais.

Nous ne serons plus de ce monde.

Et n’étant plus de ce monde, nous n’aurons plus à nous préoccuper du sort de ce dernier.

 

Que nous soyons réduits à bavarder avec le néant ou à converser avec des dieux imaginaires, nous serons hors de ce monde et, partant, indifférents à la probable montée des eaux ou au réchauffement de la planète.

La condition humaine se circonscrit au segment de temps qui nous voit naître, grandir, vivre, puis mourir.

Nous ne pouvons nous projeter dans un monde qui par simple principe métaphysique nous sera inaccessible.

C’est pourquoi les prédictions des experts ne provoquent en nous aucun sentiment de panique ou d’urgence.

D’autant plus qu’elles ont cet inconvénient de nous renvoyer sans cesse à notre condition de simple mortel.

Qu’en nous interpellant de la sorte sur le devenir d’un monde que nous ne connaîtrons pas, elles viennent nous rappeler que nous ne ne sommes pas éternels.

Et nous avons horreur de cela.

Nous n’aimons pas penser à notre mort.

 

Toute autre serait notre réaction si l’on nous avertissait que dans deux ans, dans cinq ans, dans dix ans, le monde alentour subirait de tels bouleversement qu’ils affecteraient de manière sensible et pérenne notre vie quotidienne, altèreraient en négatif nos conditions de vie, mettraient nos existences en danger.

Il y a fort à parier que confrontés à une telle éventualité, nous serions cette fois prompts à changer d’une manière radicale nos comportements.

Que nous adopterions les mesures adéquates pour ne pas à avoir à subir, de notre vivant, des conséquences si funestes qu’elles mettraient en danger nos vies personnelles.

De notre vivant.

 

Les écologistes nous parlent d’un temps que les plus de vingt ans ne verront pas.

Pas étonnant après cela que leurs incantations assurément légitimes continuent à demeurer lettres…mortes.

 

 

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