Paris champion : un petit pas pour le PSG, un grand pas pour le football

 

Paris est champion.

On est content pour eux.

Comme quoi, le travail finit toujours par payer.

C’est tout de même émouvant cette histoire d’un club perdu il y a encore quelques saisons pour le football et qui soudain, suite à une intervention d’un prince des mille et une nuits, se retrouve au firmament du football hexagonal voire même continental.

C’est comme un homme qui aurait perdu l’usage de ses jambes, et qui soudain, après s’être octroyé un lavement à l’eau de Lourdes, se remettrait à galoper comme un pur-sang afghan.

On en verserait presque une larme d’émotion.

Que de chemin parcouru en l’espace de quelques années.

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Que de travail, d’abnégation, de force de caractère, de volonté acharnée, d’humilité, de sacrifices, de don de soi, de remise en cause, d’efforts, de courage, oui monsieur de courage a-t-il fallu pour arriver à pareil résultat.

Une vraie leçon de vie.

Comme quoi dans l’existence, rien n’est jamais vraiment perdu, il suffit d’un rien pour que l’ancien volcan qu’on croyait trop vieux renaisse à la vie et nous donne du blé du meilleur avril venu d’un pays où il ne pleut pas.

Un conte de fées qu’on lira encore dans deux siècles pour dire aux gamins du futur que dans la vie, quand tu t’accroches, même si au départ, tu n’as rien pour toi, même si Dame Nature ne t’as pas gâté, même si t’es con comme un balai, pauvre comme job, vêtu comme un as de pique, doué pour rien et rien dans le slibard, eh bien, si tu crois en ton étoile, si tu y crois vraiment, tu finiras toujours par réaliser tes rêves les plus fous. Toujours.

Paris c’est magique, gamin.

La vie est magique, petit.

Le football est magique, bonhomme.

Magique.

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Car, franchement, ce n’était pas gagné d’avance cette affaire-là.

Rien, absolument rien ne te garantissait qu’en achetant et les meilleurs joueurs du monde et en les mettant dans les meilleures dispositions et en étant le seul à être capable d’agir de la sorte, tu finisses par remporter la mise.

Tu eus pu te planter.

Une épidémie d’Ebola ou de Zita ou de Rika Zaraï dans ton effectif, un tsunami soudain de la Seine emportant le Parc des Princes jusqu’à Rouen voire même au Havre, la libération anticipée de Charles Manson, un obus de la seconde guerre qui pète au passage de ton bus, une invasion de sauterelles, la Tour Eiffel qui pique du nez et s’abat sur tes meilleurs joueurs en train précisément à ce moment-là de dîner dans un restaurant du Trocadéro, et paf ! du jour au lendemain, tu te retrouves en bas de l’échelle à récurer les fonds de culotte du classement.

Faut pas croire ce que disent les mauvaises langues, l’argent ne fait pas tout.

C’est bien beau d’aligner des vedettes et de les faire jouer contre des clampins qui confondent le foot avec du bilboquet, si tu n’y mets pas un peu du tien, si tu te contentes de jouer à la baballe, si par malheur tu arrives à en oublier les fondamentaux, t’auras beau faire, mais ton titre de champion, faudra attendre le joli mois de mai pour renifler son parfum.

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On ne le dit pas assez mais le sport de haut niveau, c’est avant tout une affaire de mental et de physique.

T’as beau être riche à en crever, il faut encore que la tête et les jambes suivent et qu’au niveau technico-tactique tu sois raccord.

Sinon, tu fais du surplace et tu te retrouves comme un con, un soir du côté de Guingamp ou de Saint-Etienne, à pleurer sur tes adversaires infidèles qui échangent leurs vertus contre une pièce en or dans le son déchiré de ballons rances qui dansent dans tes filets ruisselants en se frottant le cuir sur la panse de ton gardien.

Paris champion, c’est à peu près aussi prévisible que de gagner les 24 heures du Mans à bord de ton bolide quand les autres concurrents enfilent les tours de circuit à bord d’une rosalie tirée par des chevaux de trait atteints de la maladie de la vache folle.


Au fond, mon prof de gym avait raison : le sport, comme école de la vie, on a jamais trouvé rien de mieux.

                                                                                                                                                                                          Pour suivre l’actualité de ce blog, c’est par ici : https://www.facebook.com/pages/Un-juif-en-cavale-Laurent-Sagalovitsch/373236056096087?skip_nax_wizard=true

4 commentaires pour “Paris champion : un petit pas pour le PSG, un grand pas pour le football”

  1. Au temps où il s’ appelait Jacky , jouait il au foot?

  2. Certes, si l’on pourrit d’argent des culs-de-jatte, ils ne gagneront le moindre championnat, excepté sans doute celui des culs-de-jatte. Mais des rémunérations de très haut niveau ne garantiront jamais que, sans travail, ni volonté, ni esprit d’équipe, à des footballeurs doués les belles victoires évoquées ici. Merci donc aux pétrodollars qataris et aux vertus de l’entraînement.

    Après ce double et, somme toute, banal éloge, une petite question : comment se fait-il que les sports « école de la vie », les sports qui n’enfanteraient aucune victoire ni aucun héros sans les hautes vertus de l’entraînement, comment donc ces sports, tous finalement, servent si peu d’exemple aux écoliers, aux élèves, aux étudiants – et à leurs parents, qui admettent sans difficulté pour leur progéniture la dure discipline de entraînements sportifs, mais très souvent, beaucoup moins aisément, les devoirs, préparations et révisions indispensables aux succès de leurs héritiers ?

    Curieux, non ?

  3. Zlatan a eu une enfance difficile. Ça compte?

  4. tout çà parce que c’est une équipe de brèles?

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