Faussaires d’intellectuels


L’époque est aux pitres de salon.

A ces ”intellectuels” de basse-cour  qui viennent crachoter leurs antiennes moisies sur des plateaux de télévision, à ces culs-de-jatte de la diarrhée verbale contemporaine, bouffis d’auto-suffisance, admirateurs éperdus de leur propre génie, pantouflards révolutionnaires épatés de venir secouer l’establishement à une heure de grande écoute et essaimant sans que personne ne trouve à redire des idées fleurant bon le renouveau national.

Ah qu’ils sont donc laids ces nouveaux fanfarons de la pensée hexagonale, ces petits marquis imbus d’eux-mêmes se sentant pousser des ailes et n’hésitant plus à soutenir des thèses certifiées conformes par un parti politique, dont par pudeur ou par calcul, ils n’osent encore reconnaître comme le leur.

Pour eux, l’heure de leur revanche a enfin sonné.

Peu importe que d’intellectuels, ils ne possèdent que le titre mais jamais la cohérence, la rigueur, le maintien, le sérieux, l’éthique, la modestie.

Non eux s’apparentent plus à des clowns, des clowns sinistres, aigris et rassis qui aiment par-dessus tout s’entendre pérorer, ont besoin de la lumière des médias afin d’exister, sont prêts à toutes les bassesses, à tous les renoncements pour venir se prostituer dans des émissions crasseuses de futilité, exulter le temps d’un instant de se sentir ainsi vénérés.

Imagine-t-on un seul instant des Jankélévitch, des Lévi-Strauss, des Georges Steiner, des Braudel, des Dumezil, quitter leurs chères études pour s’en aller bavasser des banalités parmi des clampins de tout genre, de l’actrice porno à l’humoriste de bas étage, du chanteur attardé à la vedette du moment ?

Les imagine-t-on se livrer à ce genre de pantalonades obscènes, de diatribes foireuses, de discours à l’emporte-pièce où l’on parle de tout et de rien, dans la confusion la plus totale, lors d’un similis de joutes intellectuelles qui ne sont que des inconsistances éjaculations verbales tout juste bonnes à émoustiller les réseaux sociaux, ces nouveaux juges-arbitres de la pensée contemporaine.

Oui des pitres qu’ils sont.

Qui se répondent l’un l’autre.

Se soutiennent et s’admirent.

Moi Michel, toi Eric. Toi Eric, moi Alain. Moi Alain, toi Michel.

Tous ensemble, tous ensemble.

Et en viennent à professer des idéologies racoleuses, à prophétiser, si jamais n’y prenait-on garde, des lendemains apocalyptiques, à promouvoir le repli sur soi qui n’est rien d’autre que la négation même de toute intelligence, laquelle sait de tout temps la richesse des influences croisées ; le retour aux valeurs sacrées, la glorification du peuple, de ce brave peuple qui jamais ne se trompe, qui est l’innocence même, qui incarne le bon sens à la française, qui réfléchit et agit là où les élites s’agitent.

Et qu’on bafoue.

Qu’on ne veut entendre.

Qu’on humilie.

Ce peuple, très exactement le même qui à Nuremberg, lors des grandes réunions du national-socialisme, se comptait par millions à vociférer des Heil Hitler au son des trompettes de la renaissance germanique.

Ce peuple qui aujourd’hui vient nous expliquer que le problème ce n’est plus le Juif, enfin pas pour le moment, de lui on s’en occupera plus tard, mais l’Arabe, le Musulman, la crevure d’étranger qui ne rêve que d’une seule chose : violer notre Marianne nationale, imposer ses lois et ses coutumes, saper nos institutions, distiller le poison de sa religion sanguinaire quand ce n’est pas mettre le feu à nos églises.

Ainsi va la France.

A reculons.

Droit dans le fossé.

Avec une obstination féroce, emmenée par un troupeau de salmigondis de penseurs à la petite semaine, ambassadeurs à peine déguisés d’une France blanche et chrétienne ou alors athée, c’est selon, qui après avoir frôlé les abîmes sous les ordres du Maréchal, s’apprête à remonter dans le grand huit de son incurie mentale.


Bienvenue à bord.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      Pour suivre l’actualité de ce blog, c’est par ici : https://www.facebook.com/pages/Un-juif-en-cavale-Laurent-Sagalovitsch/373236056096087?skip_nax_wizard=true

29 commentaires pour “Faussaires d’intellectuels”

  1. Le « Pitres de salon » est une périphrase réduisant au gras comique ceux qui, à bien plus juste titre, seront désignés au terme de votre billet : « un troupeau […] de penseurs à la petite semaine ». Ce grossier comique, ponctué probablement de « Ouaf, ouaf ! », mâtiné en outre d’un cynisme de Café du commerce, n’est autre que populisme (le colorer serait inutile : mélangées, deux couleurs idéologiques censément très distantes, produisirent de sombres monstres que les historiens définirent avec une suffisante pertinence), populisme faisant les choux gras des divers jeux du cirque médiatique, dont le nom, à ce simple rapprochement, s’éveille dans toutes les têtes.

    À telle enseigne que l’on en vient à regretter de vous voir – faute d’avoir trouvé mieux dans nos boutiques à mots – qualifier lesdits pousse-au-rance d’un terme ayant honoré avant la lettre, le Voltaire de l’affaire Calas, puis le Zola de l’affaire Dreyfus, enfin beaucoup d’autres, qui le gagnèrent durant leur(s) combats pour l’homme, la liberté et la justice.

    Quant aux penseurs dont les noms écrasent par leur envergure les prénoms cités ensuite, ils ne hantèrent jamais, en quêteurs de gloriole, les studios des médias : leurs œuvres leur avaient très justement acquis, par surcroît, un succès qu’ils n’avaient pas mendié. C’était au temps béni où les chercheurs pensants ne divulguaient tel ou tel avis politique qu’après y avoir vraiment réfléchi, dans l’intérêt général – non dans celui d’un glouton ego.

    L’outrecuidance des pseudo-omniscients, et le mépris du peuple qu’il ne cherchaient aucunement à… conduire, mais plutôt à éclairer, ne figuraient pas au nombre de leurs exercices intellectuels.

  2. Sagalovitsch dans la ligne du parti de la bienpensance…

    On n’était pas habitué.

  3. @Philippe

    Dixit la ligne de la malpensance ?

  4. l’image d’Onfray est parfaite

  5. Hum, c’est un peu simpliste, non? Je crains que les choses ne soient un peu plus compliquées que ça.

  6. L’ascension de #Trump

    Les intellectuels ne comprennent pas pourquoi
    Les foules l’acclament comme s’il était leur roi
    Les médias comparent sa popularité à un exploit
    Et l’establishment en a peur, maintenant qu’il voit
    Qu’il est devenu la proie de cette nouvelle voix

    “Quiconque est capable de parvenir à se faire élire président ne devrait à aucun prix être laissé libre d’exercer cette fonction. ” – Douglas Adams

    Il est indépendant de fortune et n’a peur de personne. Excepté des Mexicains, des femmes menstruées et des terroristes qui viennent voler nos bébés. Les gens éduqués ne comprennent pas comment nous pouvons en arriver à un rejet aussi massif du contenu, en faveur de ce parvenu. Tout l’été on nous aura dit: “ce n’est qu’une mode, le peuple ne peut pas voter pour ce glandu fourbu!”.

    Eh bien, malheureusement, il sera bel et bien élu représentant de tous nos malentendus.

    La fracture culturelle

    Une fracture s’est créée, partout dans le monde capitaliste et corporatiste de notre société. Cette scissure, cette séparation, ce glissement, s’est effectué lentement mais dignement, en transcendant l’inculture de notre diversité.

    “Ce n’est pas en un jour que le flot grossit au point de rompre la digue qui le contient; l’eau monte par degrés, lentement; mais une fois qu’elle a atteint le niveau voulu, la débâcle est soudaine, et la digue s’écroule en un clin d’oeil.” – James Guillaume

    Deux mondes s’opposent en contradictions: Tout d’abord, le monde de la partisanerie éduqués et embourgeoisés en posture d’autorité. Ils sont libéraux, conservateurs, exploitateurs, utilisateurs-payeurs, libérateurs et cultivateurs de la langue de bois du statut quo moralisateur. Ils croient en nos institutions comme si c’était la foi unique de notre démocratie et comme si c’était le paravent de tous nos droits acquis. De l’autre côté, les malfamés, détrempés par ce discours où ils sont dominés, affamés des inégalités, réactionnaires en quête de leur identité, piégés par ce statut quo de notre société et gavés par le pain quotidien des téléromans politiques médiatisés. Ils réagissent au quart de tour au discours des célébrités et ne souhaitent qu’un vent de changement où ils percevront enfin une sorte de vérité.

    Ces deux castes s’opposaient depuis des lunes, mais divergent depuis le moment où la digue céda; depuis l’avènement des voix anti-système comme celle de ce cher Donald Trump.

    C’est la fin du discours de profondeur, remplacé par l’illusion d’un prêcheur revendicateur qui saura rendre la grandeur au peuple et soutenir leurs “précieuses valeurs” prises sous l’assaut de tous ces dictateurs de nos peurs.

    “Toute l’humanité éprouve des angoisses.” – Émile Henry

    Déchéance intellectuelle

    “Les intellectuels sont en position pour exposer les mensonges des gouvernements, analyser leurs actions selon les causes et les motifs, mais aussi, souvent, leurs intentions camouflées. Dans le monde occidental, à tout le moins, ils possèdent le pouvoir de la liberté politique, de l’accès à l’information et de la liberté d’expression. Pour cette minorité privilégiée, les démocraties occidentales leur fournissent l’opportunité, les institutions et une formation pour la quête de la vérité cachée derrière le voile de distorsion des fausses déclarations, des idéologies et des intérêts des classes, à travers lesquels les événements de l’histoire récente nous sont présentés. La responsabilité des intellectuels est beaucoup plus importante que la responsabilité du peuple, grâce à tous les privilèges auxquels ils ont accès.” – Noam Chomsky

    Le glissement de notre système d’éducation est clair: nous sommes passés d’une école où nous formions des individus sensibilisés à la pensée critique, vers une école où nous formons des automates spécialisés et des étudiants techniciens incapables de penser sans une autorité pour les guider.

    “L’école ne produit pas d’hommes aussi absolument vrais, s’il en existe quand même, c’est bien malgré l’école. Celle-ci, sans doute, nous rend maître des choses, à la rigueur aussi, maître de notre propre nature, mais elle ne fait pas de nous des natures libres. En effet, aucun savoir, fût-il approfondi et étendu, aucun esprit aiguisé ou sagace, aucune finesse dialectique, ne peut nous prémunir contre la bassesse du penser et du vouloir” – Max Stirner

    Pendant ce temps, l’État dégénère et génère
    Angoisses, passions et situations précaires
    Poussés par nos pairs vers les confins de notre humanité
    C’est, l’air hébété, qu’on se heurte aux pourtours encerclant la Cité

    Prison à ciel ouvert, permettant de cumuler
    Les richesses; protégées et garanties par nos lois
    Cette société camouflée derrière les barbelés de la mondialisation
    Où ses acteurs sont aveuglés, tel des fourmis ouvrières
    Prêtes à mourir pour leurs téléréalités

    Protégées par nos dirigeants
    Les portes de la Cité
    Sont synonymes de sécurité et de sécularité
    Affermissant l’emprise du Capital
    Au profit des sans pitié

    Ces Monstres du capitalisme sont bien heureux
    De nous voir aussi peu éduqués
    Enclins à une participation tacite
    Les pires crimes possibles surviennent hors de la Cité

    Ainsi, c’est en partie la déchéance de nos intellectuels qui préfèrent sécuriser leurs acquis en poussant les masses à diverger de leur autorité. Ils en ont assez du monopole des privilégiés, les manipulant sans critiquer les institutions de notre austérité.

    Médiatisation poubelle

    C’est sur l’espace public que nous devons, en tant que société, définir nos valeurs et nos prises de position morales, mais nous n’avons jamais eu de débats sur ces enjeux. Pis encore, lentement mais sûrement, cette économie de marché s’est transformée en société de marché; une manière de vivre avec des comportements individualistes et des relations sociales basés sur le mérite, la célébrité, l’image et les classes sociales.

    Depuis l’avènement des technologies de la révolution numérique, les médias traditionnels vivent une transformation sans précédent: c’est la société de marché qui est entrée dans le contenu médiatique.

    Michael J. Sandel, dans son livre What Money Can’t Buy: the moral limits of markets , explique que l’économie de marché a deux impacts lorsqu’elle pénètre dans un secteur où elle n’y était pas avant. Tout d’abord, le marché, n’ayant pas de morale, amène à choisir la solution qui privilégie les intérêts purement financiers. Le marché existe «pour faire du cash». Ainsi, le marché sans morale et sans éthique nous amène vers une corruption du service en question. C’est la dénaturation des médias tels que les connaissions avant; comme le quatrième pouvoir de la politique. Cette corruption se perçoit dans les nuances de plus en plus faibles entre “l’information” et le “spectacle” ou entre les “faits” et la “publicité”.

    Le second effet de la société de marché dans le contenu médiatique est l’accroissement des inégalités dans notre société. Les frontières des contenus étant troubles pour la majorité de la population, la quête de la raison n’est possible que pour une infime minorité. De plus, l’accès aux publications renommées est restreint, entre autre, via leur prix, leur portée dans la population et lié à leur financement par la société de marché.

    De nos jours, le débat médiatique devient donc caduc. C’est un endroit où persiste le pouvoir et le prestige de la société de marché. Le discours public est totalement vide au sujet des solutions alternatives et devient des foires d’empoignes entre des partisans idéologiques sans jamais débattre des enjeux de fonds. Les débats sur des valeurs comme l’éducation, la santé, l’environnement ou l’immigration sont donc basés sur des arguments émotifs ou centrés sur l’intérêt financier.

    Tout peut être vendu, tout peut être acheté
    Avec de l’argent tu achètes des fleurs
    Pour toi, pour elle ou pour l’autre
    L’important c’est que l’amour s’achète
    Et se vend comme n’importe quoi, n’importe qui

    Pour conclure, nous pouvons ainsi attribuer la montée du phénomène Trump à trois facteurs: Tout d’abord, la fracture culturelle entre la minorité dirigeante et la population victime du cynisme politique. Ensuite, la déchéance des intellectuels qui refusent leur responsabilité de critiquer les institutions au profit de leur sécurité au sein d’une société où s’accroissent les inégalités. Enfin, c’est la corruption des médias et des débats publics, remplaçant ceux-ci par des plates-formes de propagande suivant les principes de la société de marché et où la logique et les arguments de fond sont substitués par les valeurs émotives et les intérêts privés.

    Le seul espoir qui nous reste, c’est de voir dans cette ascension, l’opportunité d’un débat public afin de discuter de la valeur de l’éducation, de la réduction des inégalités, du rapprochement culturel de tous les milieux de la société et du mérite d’avoir des médias de qualité, indépendants des gouvernements et des intérêts privés.

  7. Si de tous ces mots l’on retire les insultes fleuries et le point godwin atteint plutôt rapidement, il ne reste que de maigres affirmations sans aucune réflexions ni argumentaire.

    Je connais assez peu ces “penseurs”, et j’aurais aimé avoir votre point de vue et confronter vos idées à celle que j’essaye de me faire, mais ce texte manque furieusement d’utilité en l’occurrence.

    Si vous pouviez donc écrire un véritable article afin d’aider les gens comme moi à se faire un avis sur ces fameux “pitres”, je vous en serais grandement reconnaissant.

    En attendant, si cet article ne m’as rien appris sur ces clowns intellectuels, il me murmure quelques adjectif à votre sujet. Dans l’espoir que cette voix se trompe, j’attendrais une discussion plus pertinente de votre pars sur le sujet.

  8. Votre article me fait un bien fou, encore une fois… Je voulais juste vous en remercier, que vous vous en contrefoutiez ou non. Après un énième débat la semaine dernière sur le personnage dont vous avez choisi une photo tellement parlante que c’est à se demander comment il ne s’est pas rendu compte de ce qu’elle montrait, lire ces quelques lignes aussi percutantes que vous l’êtes toujours me fait juste du bien, merci! Un peu de baume au cerveau…

  9. Encore un qui confond point G et point Godwin, tellement il a un orgasme après son éructation, qui rejette un mauvais gaz. Du vent prétendant défendre la liberté, tout en interdisant la critique… Faussaire sans talent, qui touche un peu de Gold pour étaler toute la médiocrité de sa pensée, pensée, qui n’existe même pas sans les vieux artifices dont-il se sert pour l’illustrer…

  10. Merci Laurent Sagalovitsch pour ce coup de gueule salutaire : que ce soit par la voix des politiques, des “intellectuels”, des journalistes, jusqu’aux commentaires anonymes des sites de presse ou des pages FB, les gens de bonne volonté sont saturés de messages de haine, d’aigreur refoulée, de besoin viscéral de trouver un bouc émissaire et de taper très fort. On en est gavés jusqu’à la nausée. Ici aussi (vous avez remarqué ?).

    Il est plus que temps en effet, que les masques tombent, que les faussaires de la pensée soient mis à nu, que l’on cesse d’appeler “valeurs” des appels à l’ostracisme et au repli sur soi. La trouille et l’égoïsme ne sont pas des valeurs (même pas en France). Bravo monsieur Sagalovitsch.

  11. Citer un minable comme BHL et insulter Onfray… le premier semble vous éblouir mais sachez que le second à vous deux fait de l’ombre.

  12. Je répondrai à l’intervention ci-avant relative au pont Godwin et dont l’intervenant ne semble pas en avoir bien compris le sens.

    Je tiens à lui préciser que le fascisme n’est pas un fantasme de libres penseurs, il existe bel et bien, mais il faut savoir (ou vouloir) le reconnaître quant on le croise et l’appeler par son nom pour le combattre.

    Quant à savoir à qui sert le plus l’échappatoire au débat qu’est le point Godwin ? Posez-vous la question et revenez sur ce sujet avec une argumentation, ce dont vous semblez cruellement faire défaut….

    Je conclurai que vous ne me surprenez pas, vous êtes tellement prévisibles.

  13. Sagalovitsch on a l’impression que le poison et la biel – que tu craches pourtant en quantité – t’obstruent les synapses …

    OK tu détestes Onfray, mais il n’y a pas l’ombra d’une analyse dans ton post.

    L’insulte pour l’insulte, ce n’est guère intéressant, sorry …

  14. Nous en Auvergne, on s’en tape des intellos, de Onfray et cie. On défend nos valeurs, nos fromages, nos vaches, nos volcans.
    Et l’ASM évidemment ….

  15. Qui cause là ? Je ne vois pas de signature à ce torchon.

  16. mépriser la France c’est facile quand on a une autre patrie?

  17. Oh pauvre Laurent, tu n’as qu’un petit blog minable et tu voudrais toi aussi passer en prime time à télévisons pour répandre ta propre diarrhée verbale. Mais on ne t’invite pas…
    On évacue sa frustration comme on peut.

  18. Ah! Les médias parlent d’eux – même. Trop beau !

  19. Un simple gargarisme de jérémiades en présentation pseudo-littéraire. Personnellement j’aurais actualisé la photo du troisième Reich et mis Daesh en péril non pas annoncé mais déjà devant tes yeux qui pleurent encore le passé et ne voient pas l’indicible.
    Réveille-toi petite sentinelle de la pensée unique, c’est aujourd’hui qu’on égorge.

  20. Bonjour.
    Les 30 premières lignes sont absolument parfaites. Et s’appliquent de facto à l’auteur même de ce papier.

  21. Onfray c’est justement celui qui fait la part des choses. Qui sait faire le tri dans les idées. Qui sait encore ce que le mot “contexte” signifie et qui n’est absolument pas un défenseur du front national.
    Je lui vois plutôt des couleurs anarchistes (merci de se renseigné avant de faire de confondre anarchisme et chao) ce qui est également mon cas. Dans cet article il ressort un très net manque d’information à propos de ce dernier qui, justement, sort du lot. Vous contenteriez vous de la télé pour nourrir vos idées ? Ca serai dommage, un peu de lecture et vous comprendriez mieux les propos d’Onfray et notamment vous sauriez pourquoi il n’hésite pas à se manifester et à provoquer un peu les médias.

    PS : les points Godwin est justement un bonne démonstration de niveau de manipulation dans lequel une élite peu noyer tout un peuple.

  22. Stupide de chez stupide !!!
    Rien ne tient la route

  23. Aucun doute à avoir, Laurent Ruquier, complice de l’Obersturmführer Onfray, est donc un nazi. Il fallait que quelqu’un se lève et le dise haut et fort et à grand renfort de qualificatifs ronflants. C’est fait. Merci.

  24. Et puisque vous louez Lévi-Strauss, écoutons-le :

    La fusion progressive de populations jusqu’alors séparées par la distance géographique, ainsi que par des barrières linguistiques et culturelles, marquait la fin d’un monde qui fut celui des hommes pendant des centaines de millénaires, quand ils vivaient en petits groupes durablement séparés les uns des autres et qui évoluaient chacun de façon différente, tant sur le plan biologique que sur le plan culturel. Les bouleversements déclenchés par la civilisation industrielle en expansion, la rapidité accrue des moyens de transport et de communication ont abattu ces barrières. En même temps se sont taries les chances qu’elles offraient pour que s’élaborent et soient mises à l’épreuve de nouvelles combinaisons génétiques et des expériences culturelles. Or, on ne peut se dissimuler qu’en dépit de son urgente nécessité pratique et des fins morales élevées qu’elle assigne, la lutte contre toutes les formes de discrimination participe de ce même mouvement qui entraîne l’humanité vers une civilisation mondiale, destructrice de ces vieux particularismes auxquels revient l’honneur d’avoir créé les valeurs esthétiques et spirituelles qui donnent son prix à la vie et que nous recueillons précieusement dans les bibliothèques et dans les musées parce que nous nous sentons de moins en moins certains d’être capables d’en produire d’aussi évidentes.

    Sans doute nous berçons-nous du rêve que l’égalité et la fraternité régneront un jour entre les hommes sans que soit compromise leur diversité. Mais si l’humanité ne se résigne pas à devenir la consommatrice stérile des seules valeurs qu’elle a su créer dans le passé, capable seulement de donner le jour à des ouvrages bâtards, à des inventions grossières et puériles, elle devra réapprendre que toute création véritable implique une certaine surdité à l’appel d’autres valeurs, pouvant aller jusqu’à leur refus, sinon même leur négation. Car on ne peut, à la fois, se fondre dans la jouissance de l’autre, s’identifier à lui, et se maintenir différent. Pleinement réussie, la communication intégrale avec l’autre condamne, à plus ou moins brève échéance, l’originalité de sa et de ma création. Les grandes époques créatrices furent celles où la communication était devenue suffisante pour que des partenaires éloignés se stimulent, sans être cependant assez fréquente et rapide pour que les obstacles indispensables entre les individus comme entre les groupes s’amenuisent au point que des échanges trop faciles égalisent et confondent leur diversité.

    (Race et culture, discours à l’UNESCO,1973)

  25. Relisez également ça du même Lévi-Strauss, ça vous évitera de vous fatiguer en raccourcis et caricatures à l’endroit des peuples et des intellectuels qui les défendent :

    “Je m’insurge contre l’abus de langage par lequel, de plus en plus, on en vient à confondre le racisme et des attitudes normales, légitimes même, en tout cas inévitables. Le racisme est une doctrine qui prétend voir dans les caractères intellectuels et moraux attribués à un ensemble d’individus l’effet nécessaire d’un commun patrimoine génétique. On ne saurait ranger sous la même rubrique, ou imputer automatiquement au même préjugé l’attitude d’individus ou de groupes que leur fidélité à certaines valeurs rend partiellement ou totalement insensibles à d’autres valeurs. Il n’est nullement coupable de placer une manière de vivre et de la penser au-dessus de toutes les autres et d’éprouver peu d’attirance envers tels ou tels dont le genre de vie, respectable en lui-même, s’éloigne par trop de celui auquel on est traditionnellement attaché. Cette incommunicabilité relative peut même représenter le prix à payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent, et trouvent dans leur propre fonds les ressources nécessaires à leur renouvellement. Si comme je l’ai écrit ailleurs, il existe entre les sociétés humaines un certain optimum de diversité au-delà duquel elles ne sauraient aller, mais en dessous duquel elles ne peuvent non plus descendre sans danger, on doit reconnaître que cette diversité résulte pour une grande part du désir de chaque culture de s’opposer à celles qui l’environnent, de se distinguer d’elles, en un mot d’être soi : elles ne s’ignorent pas, s’empruntent à l’occasion, mais pour ne pas périr, il faut que, sous d’autres rapports persiste entre elles une certaine imperméabilité.” (Claude Lévi-Strauss, Le regard éloigné, 1983)

  26. @albacius

    Vous ne pouvez être sans savoir que levi-strauss décrivait par ce biais, les peuples “premier” de type “chasseur-cueilleur”.

    Ayant moi-même une légère sympathie pour le SCALP sans avoir pratiqué, il ne me viendrait pas à l’idée de comparer deux situations par ailleurs si différentes, le comanche, le corse ou le bas-breton, bien qu’assez farouche et dur au mal, ont, sociologiquement, de nos jours, peu de choses en commun… convenons en.

    De même, comparer un Obersturmführer à Mr Onfray est une faute de gout. Michel a les cheveux beaucoup trop long pour espérer rejoindre cette élite. Tant pis pour lui. Mais bon, comme tout bon anarcho-syndicaliste qui se respecte, il a toujours une guerre d’avance….faut voir… faudrait savoir….

  27. OK, des insultes, mais où sont les arguments?
    Pour contester une pensée, il faut le faire par la pensée, argumentée. L’insulte ne suffit pas. Triste.

  28. @con, Con, nettoie toi-même

    “Vous ne pouvez être sans savoir que levi-strauss décrivait par ce biais, les peuples “premier” de type “chasseur-cueilleur”. ”

    Si vous lisez bien, absolument pas question de cela dans ce discours prononcé à l’Unesco qui est était très ancré dans la problématique moderne de la mondialisation marchande . (“on ne peut se dissimuler qu’en dépit de son urgente nécessité pratique et des fins morales élevées qu’elle assigne, la lutte contre toutes les formes de discrimination participe de ce même mouvement qui entraîne l’humanité vers une civilisation mondiale”)

    ” il ne me viendrait pas à l’idée de comparer deux situations par ailleurs si différentes, le comanche, le corse ou le bas-breton”

    Lévi-Strauss décrit un processus général : l’homogénéisation et l’émergence d’une monoculture de masse. C’est tout de même une drôle de manie que certains ont d’exclure certains peuples de ce processus.

    Quant à son texte concernant la banalisation de la notion de racisme, elle est d’ordre général, il n’y a là encore aucune espèce de discrimination.

  29. @con, Con, nettoie toi-même
    “De même, comparer un Obersturmführer à Mr Onfray est une faute de gout.”

    Il faut le dire à l’auteur de l’article, ce n’est pas moi qui ait établi le parallèle, à renfort d’images notamment.

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