Paris n’est plus une fête

Encore deux jours à traîner et je m’en irai de ce beau pays de France. Sans regret. Je quitterai Paris sans me retourner. Sans même lui dire à bientôt. Mais en lui souhaitant bonne chance tout de même. Je ne suis pas si ingrat.

Les rues de Paris me sont apparues comme les allées d’un cimetière qui afficherait complet.

Tout est si vieux par ici. Si figé. Si immobile.

Ce poids du passé qui dégouline de la façade de ces immeubles Haussmanniens où à tout moment on s’attend à voir surgir les fantômes de Fréderic Moreau ou d’Odette Swann.

Cette ville-là est bien un roman mais alors c’est un roman d’un autre siècle.

Celui des cœurs sensibles et des amours avariés.

Le passé ici se sent comme chez lui.

Il prend ses aises.

Il se vautre le long d’avenues où chemine d’un pas maussade une foule résignée. Il étrangle de son héritage vorace des quartiers qui n’en peuvent plus d’agoniser. Il pèse de son poids séculaire sur les faubourgs où passent et repassent des cortèges funéraires qui transportent des cercueils sans cadavre.

C’est Paris.

C’est sûrement la plus belle ville au monde.

Mais pour moi elle possède le charme de ces vieilles comtesses à la beauté fanée qui pour se croire encore belles et séduisantes interrogent un miroir qui ne sait plus que mentir.

Rien ne me plaît par ici.

Ni la rudesse exaspérée de ses habitants, ni le faste de son architecture impériale et hautaine, ni la laideur de ce ciel où s’encrassent les illusions perdues d’une population qui ne croit même plus en son avenir.

A trop fréquenter l’océan Pacifique, à trop admirer les montagnes rocheuses, à trop vivre dans une ville aussi grande que Paris mais dix fois moins peuplée, j’en viens à ressentir physiquement l’étroitesse de cette cité dont le cœur a fini de tambouriner depuis bien longtemps maintenant.

Je m’aperçois que le spectacle de la Nature qui toujours se suffit à elle-même m’est indispensable pour continuer à vivre, que le réconfort qu’elle m’apporte jour après jour m’est bien plus précieux que cette cohorte de musées prestigieux où à défaut de la voir de ses propres yeux, on essaye d’apprivoiser la beauté le long de couloirs bondés où sont appendus les trésors du génie national.

Par nature, je n’évoque pas là ces parcs rabougris jetés au hasard d’un carrefour anonyme où des enfants, sous le regard fatigué de leurs parents épuisés, tentent malgré tout de s’amuser.

Ni de ces parterres de verdure situés en périphérie de la ville qui s’essayent à donner le change et où l’on se donne l’illusion le temps d’une marche buissonnière que d’autres horizons sont encore possibles.

Les promeneurs du dimanche sont comme des prisonniers d’un quartier de haute sécurité à qui l’on accorde de temps à autre l’autorisation de vagabonder dans la cour de prison afin de ne pas oublier que le ciel existe encore.

Je ne suis pas fait pour Paris.

Ce n’est pas grave.

Le monde est vaste.

Les ailleurs existent pour de vrai. De nouveaux continents ne sont pas que des chimères qui ne hantent que les livres d’enfants. Ils évoluent simplement sous d’autres latitudes.

Plus loin.

Plus loin que quoi ?

 

74 commentaires pour “Paris n’est plus une fête”

  1. Pire, les églises. Indépendamment de toute considération religieuse avez vous remarquez comme elles sont moches? D’extérieur ça ne ressemble à rien, un fatras de pièces rapiécées d’époques antérieures, de mondes biscornus et l’intérieur et d’un sombre à faire faire des cauchemars aux morts. Même Proust n’aura pas réussi à me faire apprécier les églises. Repire! On trouve les même à Vancouver http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/99/HolyRosaryCathedral.jpg/280px-HolyRosaryCathedral.jpg Je ne suis pas fait pour les églises.

  2. Wow… Beau papier, Laurent. Laissez donc dormir Simon, et allez-y franco, camarade, vent debout à l’aventure, vous avez à l’évidence “d’autres cordes à votre arc”. (Et vous savez faire des phrases plus courtes quand vous le voulez bien 🙂 )

  3. Mr Sagalovitsch, vous résumez bien la chose : il y a ceux qui habitent à Paris, et il y a ceux qui habitent ailleurs…

  4. A marrant ca je suis rentré sur paris et sa banlieue pour qq jours le mois dernier (je vis a Graz en autriche) et j’ai eu aussi la meme sensation……

  5. Je déteste Paris… Mais pour des raisons inverses (quoique). Au contraire, Paris est une fête qui apparaît encore plus morte à la moindre manifestation battant son plein, y compris joviale et bariolée, nous rappelant qu’elle n’est plus peuplée par des gens mais par des humanoïdes (les bobos ne sont qu’un exemple) et des touristes. Une vieille fille, certes… mais surtout une vieille pute tristement grimée. Le dégoût qu’elle m’inspire ne vient pas du tout de son architecture ni avec le fait que Paris n’est pas le village pittoresque que la toute-puissance municipale s’est efforcée de faire passer pour telle, au point de ne plus la faire ressembler à rien.

    Chicago, la Nouvelle-Orléans… peut-être des villes où la vie existe encore.

  6. @ Cyril : cette sensation s’appelle la vieillesse. 😉

  7. Curieux, cette confusion assidue du futur et du conditionnel (y compris dans votre éditorial haineux).
    Mais j’approuve votre exécration de Paris, du Salon du Livre et de nombre d’autres choses.

  8. @ vince: cool je vais pouvoir demander ma mise en pré retraite…. à 27 ans 😀 😀 😀

  9. @ cyril : c’est plus grave que ce que je pensais, alors…
    Le France bashing ayant tenu à peu près aussi longtemps que la tectonic dans l’espace médiatique, ce d’autant plus que les meneurs de The Economist ne peuvent que se taire depuis que le Royaume manque de gaz pour se chauffer les chevilles, je sens un Paris bashing qui pointe le bout de son nez provincial…

  10. Paris n’est pas une ville, Paris est une idée : c’est pour cela que les gens ne comprennent pas Paris…

  11. Je suis parti en 2010 pour les mêmes raisons.

    Je suis revenu en 2012 et depuis j’aime à nouveau Paris. Je venais d’une ville de province espagnole de 300 000 habitants où à part la météo, les tapas et la mer (c’est déjà énorme et je m’en suis rassasié), il n’y a rien à espérer.

    Il faut dire que pour échapper à ce que vous détestez, habiter dans un des rares (grands) quartiers encore vivants et humains est une possibilité. Le XXe arrondissement, par exemple.

  12. Bon ben Mistinguett s’impose http://www.youtube.com/watch?v=EGz9iw4J0KI

  13. Moi j’aime bien le vieux Paris, j’avoue. Comme Woody Allen, je trouve son ciel gris apaisant. En revanche, je n’aime pas le Paris bobo tout festif qu’on nous sert depuis dix ans, ce côté Foire du Trône qui fait de la ville un décor très disneyen, donc mort de partout, effectivement.
    Et puis je n’aime pas non plus tous ces édiles à l’ego démesuré qui, à force d’ordres et de contrordres, nous font louvoyer entre des pilones de ferraille (plus un trottoir n’a d’accès libre), au milieu de travaux incessants, et dans un bruit effroyable. Je n’aime pas non plus cet éclairage orange d’autoroute qui nous supprime la vraie nuit, ces supermarchés déprimants qui ouvrent tous les dix mètres pour dégueuler leur malbouffe, et ces quartiers qu’on a condamnés à devenir des galeries marchandes de fringues pour pouffes (cf. les Champs, ou Saint-Germain). Paris perd son âme à cause des marchands de vide et de vent, malheureusement, surtout…

  14. j’aime Paris sans doute parce que je n’y habite pas et que je ne suis pas forcée de m’y rendre pour travailler, en wagon à bestiaux… je veux dire transports publics, et je verrai toujours Paris avec les yeux de l’amour , oui ce parisien m’a fait tous les clichés, théâtre, opéra, bateau mouche, Montmartre, Moulin rouge, dîner au fouquet’s nan là j’rigole…, et j’en redemande, ah! Paris, so romantic!^^

  15. scrogneugneu

  16. @ Vince: un paris bashing me changera pas, ici on a le Vienne bashing, Verdammte Wiener!!

  17. Moi je sais pas trop, plus rien n’a d’importance depuis que j’ai rencontré Le, Lui, Il, l’Unique dans l’intimité du 9-3. Il était là dans un coin, entre le rayon SF et les auteurs allemands. Le site était désert, pas un chat. J’approche la Bête à pas de velours quand soudain surgit un ours de derrière une commode qui se met à Lui aboyer dessus. Il avait osé blasphémer. Mon Dieu que n’avait t’Il pas fait? Les foudres de l’Enfer s’abattaient comme des hallebardes. Comment ça? Jérusalem c’est beau comme un asile? Tel Aviv n’est pas baroque? Il ne faut pas trop Le prendre pour un jambon. Il a l’œil perçant de la taupe. Voyant qu’elle allait le saigner je m’interpose, coup de tête balayette, l’affaire était réglée. Dans un moment de gratitude ineffable Il me tend la main, je la Lui touche, me la coupe et la plonge dans l’éternité d’un bocal de prune d’Auvergne. Je bois le trop plein. Faut pas gâcher c’est pêcher. Je peux crever. Il est un juif parmi les juifs? Un de plus? Un de trop? Le même? Un pas pareil? Jamie (dans Heartless le mythe de Faust revisited par Philip Ridley) est un jeune homme défiguré qui échange son âme au Diable contre la beauté. Il devient beau parmi les beaux. Petit son père lui dit : “C’est dans l’obscurité que tu vois les étoiles. En ville tu as tous ces néons, ces réverbères. Mais quand il fait sombre, vraiment très sombre, quand ce sont les ténèbres on voit tellement plus de choses, les choses les plus belles. Il arrive parfois garçon que les choses t’apparaissent plus sombres que pour le reste d’entre nous. Mais tu dois tenir, tu dois sentir que ces moments difficiles te sont précieux car ils t’indiquent une direction, une façon de voir le monde que les autres ne verront jamais, jamais comme toi. C’est une bénédiction, console ton cœur.” Il faut toujours écouter son père.

  18. Ben, c’est vrai que la banlieue c’est mieux que Paris. D’abord on peut voyager tous les jours en bétaillères au minimum deux heures – sans compter les délicieuses minutes piétinées sur les quais de la gare de Montigny-les-Trois-Secs.
    Ensuite l’architecture est totalement libéré de toutes considérations esthétiques ( on risque pas d’étouffer sous le poids du prestige et du passé). La zone commerciale des Etangs-Bleus entre la cité de L’Eden, la friche industrielle, le quartier mité de pavillon miteux, et on recommence, vous plonge d’emblée dans une contemporanéité rafraichissante.
    Et puis quand même , pour les courses, les loisirs, la sociabilité, le centre commercial Auclerc, avec le MacDal, la Pizza Duo, et le Jap Hiroshima plus le carré culturel ( Livres, DVD, et kit de points de croix);
    ça vous ouvre quand même de plus larges horizons que des librairies ringardes tenues par des gens qui lisent, des restos par d’autres qui cuisines, des bistrots par d’autres qui…etc
    Oui, c’est dur que Paris ne soit pas en banlieue.

  19. qui cuisinent…sorry!

  20. C’ est je pense un des meilleurs papiers que vous ayiez publié ici, non seulement sur la forme, mais sur le fond.
    N’ ayant pas votre plume, je ne peux qu’ajouter que non seulement Paris m’ emmerde prodigieusement, mais que ce sentiment de lassitude n’ est rien à côté de ceux que m’ inspire ses habitants, banlieusards inclus. Les Parisiens sont des cons, tous quelqu’ils soient, bobos ou pas, riches ou pauvres, chomeurs ou PDG, de gauche ou de droite politiquement ou Séquanalement.
    Cons et contents d’ eux, en plus. C’ est ça le pire.
    Alors on me dira : mais casse-toi donc ! ben j’ y arrive pas, c’ est tout mon problème…Je dois être aussi con qu’eux.

  21. @ Vinnie Jones : mais pourquoi donc ? Il y a des ailleurs possibles, où la nature existe encore, ou les gens sont sympas, ou tout n’est pas formaté, ennuyeux….oui il faut sauter le pas pour vivre mieux, Paris n’est qu’un point dans le monde…

  22. “amours avariées”

  23. @ Vinnie : le mieux, pour éviter les cons, c’est de s’éloigner des capitales et des grosses villes (la concentration des humains fait mathématiquement monter le taux de cons au mètre carré)… 😀

  24. @ closde/Sophie: Vous avez raison, dès que possible je m’éloignerai. Bordeaux ou Vancouver, j’ hésite encore..

  25. @ Sophie K. : entre les connards des grandes villes et les pervers incestueux des campagnes accessoirement frontistes, vous m’excuserez de préférez les seconds.

  26. Oups, les premiers, je voulais dire, coquin que je suis…

  27. @ Vince : trop tard.
    Bon, sinon grâce à la la lecture quotidienne de Libé ( oui, ok, je sais…) j’ apprends la présence du Patron de ce Blog ce jeudi à 19h30 dans un musée parisien pour présenter son dernier bouquin. Avis aux fans !!

  28. @ vinnie jones : il n’est jamais trop tard pour vivre de nouvelles expériences.

  29. le désir est présent lorsqu’il y a un challenge, un mystère…peut être devriez-vous arrêter de fréquenté ces coins de paris devenus des cartes postales pour goûter d’autres moins usuels, moins codifiés que les faubourgs haussmaniens, les musées et églises du centre explosé parisien…mais je spécule sur vos us et coutumes depuis vos photos et lieux cités et surement aussi un peu aussi accablée par le camaieu de mercure que nous partageons depuis des mois.
    beaux texte très mallarméen… fuir là bas fuir etc

  30. Il n’est pas retourné au Canada, le père Stakanovitsch ?
    Et il fait quoi dans un… musée ???

  31. Misère, misère. Non je ne suis pas parisien, non je ne suis pas francilien, je ne suis même pas français! Je suis Dyonisien, partout, insaisissable, social solitaire, je veux devenir un bobo, ce machin. Accrochez lui un beau canal et vous pécherez du gros poisson. Misère, misère. Paris est multiple, Paris est magique! À nous Paris, gratuit des bobos du métro est notre Bible, “la solution réside sûrement dans la capacité que l’on a faire le tri. En bref à savoir faire un vrai mix & match entre ce qui a été bon et source d’inspiration, et tout ce qui émerge aujourd’hui, inspiré par le passé ou non.” Misère, misère. Saga fait un très bon VRP. “Alors si on écoute tout le temps que des conneries, que des conneries, que des conneries et ben vous finissez par les acheter. (…) Quand on pense qu’il suffirait que les gens arrêtent de les acheter pour qu’on les vende pu. Qu’elle misère.” http://youtu.be/ackQ47EiK7Q

  32. mon quartier préféré, ça reste quand même st jacques-ste anne-alésia-tombe-issoire-santé!
    http://www.youtube.com/watch?v=WDGMXjUMSKg

  33. @ Hannah : engagez-vous à MSF ou aux restos du coeur au lieu de traîner votre spleen avec des chanteurs maniaco-dépressifs en jean slim !

  34. Déçu par l’allocution de Hollande… Je m’attendais à ce qu’il nous annonce logiquement la légalisation de toutes les drogues, l’invasion de la Norvège, le versement de 100000euros pour tous les français d’origine espagnole ou encore la mise en place d’un fond pour l’aide à la production de petits films indépendants d’inspiration lituanienne, malheureusement nous n’avons eu droit à rien de tout ça…

  35. @Vince, c’est vous qu’on recherche là ! vous devriez postuler sans délais avec votre copine (ou copain) 🙂
    http://lci.tf1.fr/science/nouvelles-technologies/on-recherche-volontaires-pour-un-voyage-vers-la-planete-mars-7856045.html

  36. @ Hannah : excellent ! 🙂 L’article m’a bien fPar contre il faudrait rappeler à Tito le millionnaire que la Nasa doit ses succès les plus prestigieux à ce bon vieux Wernher von Braun

  37. Chié, mauvaise manip. Bref, c’est donc en grande partie grâce à un nazi que la Nasa a pu décoller. Voilà, je tenais à préciser cela afin que ces aristocrates allemands emplis d’absolu qu’étaient les nazis puissent reintégrer la place qui est la leur dans l’Histoire, en dépit d’une réputation sulfureuse, sans doute la rançon cruelle d’un idéal incompris…

  38. @ Vince : effectivement. Le mieux, pour trouver des gens pas trop cons, c’est de vivre dans des capitales et des grosses villes (la concentration des humains fait, également, mathématiquement monter le taux de pas trop cons au mètre carré).

  39. @ Sophie K. : je crois qu’il faut surtout garder à l’esprit que les bactéries et les virus furent parmi les toutes premières formes de vie développées. Il ne faut pas s’étonner que ça soit la merde aujourd’hui. Après, il y a eu les dinosaures, les roux et enfin homo-sapiens… La logique implacable de l’évolution voudrait que les femmes du futur ne soient plus dotées de cordes vocales. Mais qui sait ? Tout est possible…

  40. ah mince! vince laissez tomber j’avais mal lu, il s’agit d’un aller-retour, aucun intérêt…

  41. Vous savez Vince, on rigole, on rigole mais pourquoi croyer vous que vous puissiez vous rendre à des concerts de nos jours? À cause de la “bouteille d’Hitler” http://www.mercenary.com/hitlermic.html Merci qui?

  42. on a perdu Laurent… dans un avion en grève peut être ?

  43. J’arrive Hannah! Vient de rentrer et ca donne ca : http://www.katkam.ca/

  44. Je trouve ça vraiment dégueulasse qu’on prenne le pognon des riches. Ca me dégoûte tout ce mépris des gens…

  45. Belle vue sur l’autoroute, reste plus qu’à virer les canadiens http://www.liberation.fr/sports/0101620458-comment-leur-clouer-le-quebec et glandouillez pas trop cette fois j’en ai un peu marre d’attendre, un peu d’action non d’un karibou!

  46. Je suis sûr qu’on trouve plus d’histoire dans un bordel d’Amsterdam que dans tout Vancouver…

  47. b’en voui, mais y a rien à faire, j’aime Paris quand même. C’est dingue.

  48. C’est pire même, Paris c’est aussi une ville violente, qui s’est déchaînée plus d’une fois… C’est peut être la ville la plus sanglante du monde également…

  49. j’adore paris

  50. “sous le regard fatigué de leurs parents épuisés”
    Ouille, la redondance. Il est temps que vous partiez, effectivement, vous êtes fatigué aussi, votre prose s’en ressent.
    (personnellement, je n’ai jamais aimé autant Paris que depuis que je l’ai quittée, mais je ne suis pas certain que cela intéresse quiconque)

  51. On peut aimer, ne pas aimer Paris. Merci à ceux qui nous quittent de nous laisser la place ! J’aime cette ville, son rythme, son caractère, son histoire, ses traces, ses églises, ses immeubles, ses touristes, les parisiennes, les parisiens, les troquets, les terrasses, ses grands magasins, ses petits magasins et tout le reste !
    Bon vent à ceux qui préfèrent les villes ultramodernes et sans âmes, la campagne et son isolement, on ne vous en veut pas !

  52. Il est vrai que beaucoup de grandes villes européennes font un peu musées
    mais elles font partie de l’Histoire,qu’on aime ou pas.
    Le contentieux de la rafle du vel’d’hiv,il est avec l’etat français ou avec le peuple Français??
    De toute façon j’ai toujours préféré Londres ou Amsterdam à Paris
    Et bien sûr je préfére le spectacle d’une nature sans cesse renouvelée.
    J’essaie de me tenir à l’écart des grandes citées.

  53. Un jour il faudra nous expliquer d’où vous vient cette passion pour les bordels. En attendant que la nuit se fasse jour je vous propose un petit coup de nostalgie dans le Paris du début du siècle dernier http://albert-kahn.hauts-de-seine.net/archives-de-la-planete/mappemonde/France/Ile-de-France/ Enjoy!

  54. MALÉDICTION!!! bon je m’explique.
    le samedi 22 mars au matin, je me lève le cœur en joie car je vais aller dans en endroit ou je ne suis encore jamais allé et en plus rencontrer des gens que je lis ici depuis un certain temps, bref une belle journée en perspective.
    je me prépare, je me fais beau (bon j’avoue y a du boulot) au cas ou j’aperçois belle Sophie, j’affute mon plus beau crayon pour me faire tatouer un autographe par Bernard et Laurent “we love Rakam for ever”, je mets mes derniers reportages lituaniens sur une clef USB au cas ou Vince s’égare jusqu’au salon et je vais dans mon garage pour sortir mon fier destrier de son box.
    je mets la clef de contacte, je tourne couiiiiiiii!! comment ça couiiii!!?? je fronce les sourcils, je redonne un coup de clef couii…….m’enfin!!?? un autre coup de clef et la rien, nada, que tchique même pas ça….
    fort de mon expérience mécanique, je me dis que ça doit surement être à cause de la clef ou de ma chaussure qui ne doit pas bien appuyer sur l’embrayage, quand ma moitié me souffle gentiment, espèce d’andouille tu vois pas que c’est la batterie qui est morte!!
    une batterie ça peut mourir?va falloir l’enterrer?
    mais non abruti !! qu’elle me dit, ma douce moitié…
    ha….bon ok, j’appelle mon garagiste qui va fermer dans 30mn et qui me dit “une batterie? mais pas de problème, c’est la rupture de stock, vous l’aurez dans la semaine……sic 🙁
    je me suis trainé jusqu’à mon fidèle canapé, me suis jeté dedans et j’en ai plus bougé du weekend…

  55. Paris, ça n’est pas une ville, c’est juste un putain de musée. Si c’était une grande capitale moderne, ça se construirait de partout. Il y aurait un choix infini de nouvelles bâtisses avec des nouvelles idées. Mais non. La ville de Paris décide de rester dans son passé et obliger les pauvres à s’y accrocher comme de la mousse maigrement accrochée à son tronc d’arbre.
    A côté de ça on dit que les villes modernes n’ont pas d’âme. Ceux qui disent ça n’ont pas vu New York, San Francisco ou même Austin.

  56. bel auto-portrait

  57. New York, le seul truc de potable c’est le cadeau qu’on leur a fait…

  58. Chicago est plus intéressant que New York !

  59. J’ai beaucoup aimé votre texte…
    Pourtant…
    Vous voulez de la nature?
    Vous voulez une architecture pas si vieille?
    Vous voulez des enfants qui s’amusent?
    Vous voulez une ville avec une densité de population 10 fois inférieure à Paris?
    Vous voulez une ville où les habitants ont toujours 5 minutes pour s’arrêter vous parler et ou le mot solidarité a encore du sens?

    Mais venez à Evry bon sang!

    Ah non, j’oubliais, pour un vrai parisien, au-delà du périph, il n’y a rien…

  60. Merci mais je n’habite pas Paris!

  61. Je comprends pas, pour habiter Paris depuis quelques années, j’adore. Pleins de choses à faire, à voir, je trouve qu’il s’y passe pleins de choses nouvelles. Je comprends pas cette passion pour nous faire croire que les parisiens n’arrivent à rien.

  62. Heureusement pour nous !
    🙂

  63. Je suis jaloux http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Cathédrale_de_la_Résurrection_d'Évry

  64. Plus que Paris ce sont ces êtres arrogant et hautains que sont les Parisiens que je n’aime pas. Ces Parisiens qui font dire aux étrangers (qui n’ont visité que Paris) que les Français sont antipathiques, arrogants, mal élevés, etc.
    Quant à Paris que proposez-vous ? Tout détruire pour y construire des tours de cristal et d’acier ?

  65. Aux USA, un vieux quartier c’est quand y’a pas de wi-fi 🙂

  66. Je te lis souvent Laurent, et j’adore, je plonge à chaque fois ! Mais j’adore aussi Paris, moi, provincial qui y prends de temps en temps des bouffées d’inspiration. Imagine le pied pour Haussman taillant à la serpe dans le tissus médiéval. Regarde les ratés réjouissants de cette incroyable sculpture à ciel ouvert. Prends le volant et confronte ta vitesse (vas-y molo quand-même…) aux perspectives monumentales. Tutoie la Seine à chaque pont et demande toi où, ailleurs dans le monde, tu peux assister à un tel spectacle. Je vivrais volontiers à Paris pour le décor et les opportunités si j’avais un gros salaire qui me libère des innombrables contraintes de cette ville. Alors, pauvre de moi, je picore à l’occasion et je rentre dans mon bled, en préparant déjà la prochaine. Au fait Laurent, comment va Saint-Etienne ?

  67. Mon conseil ? Barrez-vous vite !

  68. Pauv’ Rackam à plat… 😀
    Y’aura d’autres occases, va.
    Pis on on envahira peut-être le Canada, après tout…

  69. Attention, à tous les voyageurs en herbe, je vais me permettre un petit conseils, avant de vous barrer soyez certains que vous cherchez un monde meilleur et non pas simplement à fuir “n’importe où hors du monde” comme disait l’autre… http://www.piranesia.net/baudelaire/spleen/48anywhere.html 🙂

  70. Je viens de quitter Paris. Je ressens ce même rejet.

  71. pète sa mère Paname

  72. Tiens, tu n’aimes pas Paris. Tu as donc des goûts de merde :).

    Non plus serieusement, je vis à Paris depuis 6 ans maintenant et je suis fou amoureux de cette ville. Mais le fait qu’elle respire le passé participe à lui donner ce charme si unique.

    Paris sera toujours la plus belle ville du monde dans mon coeur. Et j’apprécie jusqu’à aujourd’hui chacun de mes trajets en scooter pour aller à la fac. Circuler dans une ville aussi magique, mais quel kif !

    Paris est mélancolique, Paris est vieux, Paris est snob, Paris est magique

  73. @belle Sophie, qui sait 🙂

  74. J’ai ressenti la même chose il y a plusieurs années, quand j’étais encore étudiante et je suis partie à Sydney, à l’époque où la ville australienne n’était pas encore devenue le disneyland des worldwide “backpakers” en quête de sensations fortes. Bon, c’est que vrai que des sensations fortes, j’en ai eu là-bas. C’est même la première fois que je me suis dit “enfin une ville où l’on peut être soit même”. Il faisait chaud, les gens étaient beaux, bronzés, bien pétris par le sport quotidien, j’étais entourée de paysages merveilleux, on faisait la fête sur les rooftop de la ville ou dans les pubs, on se promenait de long des plages, on se tapait des saucisses sur les barbecue, on se faisait des week ends dans la Grande barrière de Corail (ça change de Deauville). Dans les dîners, on ne parlait pas affaire Cahuzac ou dernier prix Goncourt, mais dernier match de rugby et prochain lieu du barbec dominical. Et puis un jour, l’overdose de ce vide. Et là, Paris m’a manqué. Et je suis rentrée.

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