Mon dimanche avec Jean-Luc Lahaye


C’était avant-hier, sur le coup de 15H58, la dépêche est tombée, drue, nette, glaçante. Sur le site de l’Express, elle est apparue sur la page de garde sous la rubrique culture. J’ai été comme happé. Je me suis mis à trembler, j’ai senti que ma vie s’apprêtait à basculer dans une autre dimension, que plus rien ne serait jamais pareil.

Il y aurait un avant et un après.

J’ai failli appeler mon père pour savoir s’il tenait le coup. A son âge, une pareille nouvelle pouvait avoir raison de son cœur et de ses battements erratiques. Moi même, je n’en menais pas large. J’avais les dents qui tressautaient toutes seules, mes yeux papillonnaient d’effroi et mes genoux jouaient des castagnettes entre eux. J’ai fermé les yeux en espérant que lorsque je les rouvrirais, je m’apercevrais avoir rêvé. Hélas, il ne s’est rien passé de tel. L’article était toujours là sous mes yeux avec son titre au parfum de souffre et de désolation.

Capture la haye


J’insiste, je me trouvais sur le site de l’Express, pas sur celui de Voici ou de vedettesetpotins.com ou encore lassociationdesamismarseillaisdejeanluclahaye.fr

L’Express donc, le journal créé par Jean-Jacques-Servan-Schreiber et Françoise Giroud. De Jean-Francois Revel, de François Mauriac et d’Olivier Todd. Et sous l’onglet culture. Pas People. Pas sous la rubrique ”A lire si c’est dimanche, qu’il pleut dehors, que votre femme vous a quitté, que votre chat vous fait la gueule, que vous avez déjà fait trois fois le tour du net à cloche-pieds, que vous avez des envies de suicide mais que vous ne savez plus où vous avez caché votre corde à sauter.”

Qu’est-ce qu’on a pu bien faire au monde pour mériter un pareil sort ? Qu’est-ce qui cloche sur cette terre pour qu’un pingouin de journaliste juge que d’une manière ou une autre pareille information mérite de figurer en bonne place sur un site généraliste et prétendu de qualité ? Qu’est-ce qui s’est détraqué dans notre civilisation pour déboucher sur ce no man’s land culturel où, sans nous demander notre avis, l’on nous inflige la lecture de papiers que même mon c… regimberait à utiliser pour nettoyer ses salissures ?

On a quand même le droit au respect. La dignité humaine, cela existe. Le sens des conventions aussi.

topelement

J’ai beau retourner l’article dans tous les sens, je n’arrive toujours pas à comprendre de quelle façon il puisse nous intéresser. Bon sang, Jean-Luc Lahaye, déjà au temps où il poussait la chansonnette, je l’aurais volontiers dénoncé à la Gestapo ou à la Milice. A l’époque où il animait une émission de télévision, j’attendais le moment où il se mangerait un spot tombé tout droit du plafond et finirait aux urgences. Et maintenant qu’il n’est plus rien, voilà qu’il nous revient avec une déclaration à regretter le temps des déportations arbitraires et des procès arrangés.

C’est quand on commence à tout mettre sur le même plan, élections en Autriche, préparation d’une offensive sur Falloujah, Brexit, Jean-Luc Lahaye et ses déclamations foireuses que s’installe la confusion dans les esprits, avant de déboucher sur une sorte d’ignorance généralisée, mère de tous les forfaits perpétrés sur cette terre.


Ceci posé, demeure la question fondamentale : c’est laquelle Jean-Luc, la Femen avec des seins atomiques ?

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7 commentaires pour “Mon dimanche avec Jean-Luc Lahaye”

  1. Nous sommes tombés bien bas ma p’ov dame

  2. Ça fait beaucoup de sujet en un, pour mon super commentaire du jour je vais répondre ironiquement au premier degré. Ce qu’il faudrait c’est monter une pétition sur change.org pour demander la démission de ce où cette journaliste.

  3. la réponse à la question fondamentale : c’est brigitte qui a des seins atomiques (vanne de zinc)

  4. moi je l aime bien jean luc lahaye c est ma jeunesse surtout c est un beau mec et très photogenique et surtout il a chanté dde belles chansons en pzrticulier la chanson femmes une des p^lus belles chansons de la variété que j ecoute parfois et l auteur de ce blog il a fait quoi qui va rester après sa mort rien le neant fayçal chorfi le poète

  5. S’il est interdit de parler des seins d’une femen, ça s’appelle de la censure.

  6. La réflexion de Jean-luc Lahaye montre qu’une femme peut être intelligente ou bien abrutie… ce qu’on retiendra d’elle et qui comptera finalement, c’est sa paire de miches.

    Les présentatrices d’informations des chaînes de télévisions (statutairement des journalistes) sont toute ravissantes… Cela prouve évidemment que c’est le critère de beauté qui a été discriminant.

    Jean-luc Lahaye a créé du sens à l’insu de son plein gré…

  7. j’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre article si puissant et dominical sur l’affaire Delaye..Pour une raison inconnue ,cela me rappelle la célèbre citation d’une amie de feu mon ami Joseph Delteil dont j’ai oublié le nom et qui ,au lendemain de son escalade réussie du Mont Athos dans les années 20(après se les être fait couper) avait déclaré:
    “Me voici sans seins dans le Saint Des Saints.”

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