Je l’avoue sans honte aucune, j’ai vu Argo cinq mois après sa sortie en salle.
Je n’en suis pas mort.
Je ne l’ai pas téléchargé, je n’ai pas demandé l’aide de Netflix, je ne l’ai pas commandé sur Amazon, je l’ai emprunté à la bibliothèque.
Vous vous souvenez de ce mot merveilleux de bibliothèque, de cette fabuleuse cour des miracles, où sans jamais rien débourser, vous pouvez avoir accès, en toute légalité, à toutes les nouveautés ou presque déboulant sur le marché ?
Sans oublier les ribambelles de vieux films, les cohortes de livres introuvables ailleurs, les collections de CD en tout genre.
Et je le répète : sans jamais rien débourser et en toute légalité.
C’est que le principal argument entendu pour défendre le fait de télécharger des films ou de se livrer à d’autres actes de pirateries culturelles serait le prix exorbitant que constituerait une place de cinéma. Ou un livre. Ou un CD.
Assurément un argument recevable.
Dans nos vies modernes, nos budgets sont devenus bien souvent étriqués, nous nous débattons pour payer des loyers hors de prix, pour régler la facture de nos portables et autres bidules divers, pour cotiser à d’improbables retraites et les maigres subsides restant, s’il en reste, sont dévolues à l’alimentation.
Même si on n’hésite pas à dépenser parfois des sommes extravagantes pour se fournir en appareils supposés être de haute technologie qui sont tout aussi utiles à notre quotidien que des échasses pour mon chat.
Et que nous vivons à une époque où notre appétence pour les objets culturels a une furieuse tendance à s’éparpiller.
Nous devenons curieux de tout.
Nous pouvons avoir des envies subites de découvrir les beautés cachées du cinéma bengali, des désirs de nous saoûler les oreilles à coup de jazz portoricain, des enthousiasmes incontrôlables pour nous immerger dans l’œuvre méconnue d’un romancier guatémaltèque.
Et ces envies là nous exigeons qu’elles soient satisfaites, maintenant, tout de suite, sur-le-champ.
Dans la seconde.
Nous ne supportons plus d’attendre.
Nous voulons tout posséder dans l’instant.
Ce qui nous amène à adopter des comportements déviants et à flirter avec l’illégalité afin d’assouvir ces désirs bien souvent passagers.
Nous avons oublié une seule chose : la culture a le temps pour elle.
Un film peut très bien attendre d’être vu quelques mois après sa sortie : je puis vous assurer que sa qualité ne sera en rien altérée, que son histoire sera rigoureusement la même et que vos émotions seront exactement identiques à celles ressenties le jour de sa sortie.
La culture n’est pas un bien dégradable.
Lire un roman un an après sa date de parution n’ôtera rien à la qualité de l’ouvrage. Les personnages seront restés là, à vous attendre. Ils n’auront pas décampé pour d’autres horizons. Ils réciteront les mêmes dialogues tout au long d’une histoire qui déclinera les mêmes péripéties.
Il n’existe pas de date de péremption pour les biens culturels.
Les morceaux de musique ne se détériorent pas avec le temps. Les riffs de guitares répondront toujours présents, la batterie ne n’essoufflera pas et les vocalises réciteront les mêmes paroles.
Et toutes ces friandises culturelles, à partir du moment où vous vivez dans une ville de taille conséquente, vous allez forcément les retrouver dans votre bibliothèque.
Il suffit d’attendre qu’elles arrivent sur les rayons. Ou de demander à la bibliothécaire en chef de se les procurer.
Vous pouvez même, du moins en ce qui me concerne, les réserver d’avance en ligne et au bout de quelques semaines, recevoir un joli courriel vous invitant à retirer le film ou le livre ou le disque tant convoité.
Et tout ça gratuitement.
Je sais d’ores et déjà que je verrai le dernier James Gray ou la saison deux de Homeland bien après leur date de mise sur le marché. Peut-être l’année prochaine. Que m’importe !
Et pour ceux qui douteraient encore, à la fin d’Argo, même visionné cinq mois après sa sortie dans le confort douillet de mon salon, les protagonistes du film sont toujours exécutés par les barbus avant d’être pendus aux arbres de Téhéran…
James Gray, j’ai peur qu’il commence à faire des films de merde depuis qu’on lui a dit qu’il avait du talent.
“Nous ne supportons plus d’attendre” c’est marrant cette obsession, Will Ormeus disait que “la nature humaine est ainsi faite que nous voulons savoir immédiatement qui et quoi accuser, afin de donner un certain sens à l’information de départ et mieux pouvoir la ranger dans les jolies petites boîtes de notre cerveau.” http://www.slate.fr/story/66209/ryan-lanza-enqueteurs-internet Il est étonnant de constater que ceux qui nous parlent de cette espèce d’impatience universelle ne s’y inclus pas ce qui tendrait à démontrer que tout ces “nous”, “on” et autre “nature humaine” et généralité ne sont que pur fantasme et vu de l’esprit. J’ai un ami qui ne charge les films qu’une fois sortie en DVD pour les obtenir en bonne qualité et qui n’est pas près de donner un seul de ses copecs à qui que ce soit.
Je me demandai Saga pourquoi continuer à suivre la ligne éditorial et toutes les contraintes imposer par un site qui ne vous apporte plus de lecteurs?
Maintenant que nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il y a désormais trop de gens dans le monde, se pose la question suivante : que faire ? Eh bien, pourquoi pas, envoyer des gens dans l’espace. Pourquoi l’espace ? Parce que l’espace, c’est grand ! tout simplement… Reste à choisir ceux qu’on va envoyer. Déjà, je propose que soit exclu de l’opération celui qui a eu l’idée, ce qui me paraît normal et juste.
Ma contribution pour la liste des heureux élus :
– les Chinois
– les vieux
Et je ne dis pas ça parce que ma proprio est une chinoise d’un certain âge.
La réflexion inverse peut également être menée, si ces documents sont déjà disponibles dans notre bonne vieille bibliothèque, que j’apprécie d’ailleurs, pourquoi ne pourrai t’on pas les visionner en ligne, “sans jamais rien débourser et en toute légalité” ?
sans compter qu’on peut consulter le catalogue de ma bibliotheque sur le web grace a un truc qui s’appelle “moteur de recherche interne” et reserver jusquà 5 livres ou 3 CD grace a un machin qui s’appelle “formulaire electronique.”
Meme que la bibliotheque nous averti a l’aide d’une chose qui se nomme “courriel” via une espece de “messagerie electronique”@ mon nom
où va s’arreter le progres. ?
AH oui j’oubliais si vous ne pouvez pas vous déplacer il y a moyennant quelques centimes d’euros un service de livraison a domicile ube fois par mois . Dingue non?
« à partir du moment où vous vivez dans une ville de taille conséquente »
Et quand ce n’est pas le cas ?
Vous êtes foutu !:)
Alex a raison : si on peut les voir gratuitement dans la bibliothèque, qu’est-ce que cela change de télécharger des films ou de les regarder en streaming ?
Ca change dans la mesure où les bibliothèques reversent de l’argent ” aux créateurs ” !
Je retire la question. J’ajouterai que la méthode utilisée par Olivier Ertzscheid est hautement peu scientifique et représentatif des internautes qui s’expriment c’est à dire un échantillon non représentatif mais il y a une part de vrai comme dit dans ce sondage : “85% des sondés jugent cependant les offres légales trop chères et 69% trop limitées.” http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/la-fermeture-de-megaupload-a-freine-le-telechargement-illegal-en-france_284917.html Figurez vous que je suis abonné à Spotify sur lequel on ne trouve aucun morceaux d’Extreme, c’est fort dommage, heureusement il y a YouTube. Ils ont du Extreme dans votre bibliothèque?
Si on crée des lois qui servent des lobbys, déservent la création culturelle et criminalisent les citoyens vous préférez la légalité à l’illégalité. Pour la même pratique (partage de la culture), mais avec des moyens différents.
Certes. Mais dans ce cas vous n’êtes pas un citoyen qui a lu la charte des droits de l’homme, vous êtes un pantin qui a cesser de réfléchir, et qui ne conçoit même plus qu’une loi peut-être injuste, néfaste, et qu’il s’agit donc d’un devoir que de ne pas la respecter.
“laurentsagalovitsch, le 15 June, 2013 à 4:28 pm Said:
Ca change dans la mesure où les bibliothèques reversent de l’argent ” aux créateurs ” ! ”
Oui mais en quoi notre présence physique dans la bibliothèque change quoi que ce soit à cette donne ? La bibliothèque pourrai reverser de l’argent aux créateurs comme elle le fait déjà, et pour autant donner libre accès à ses documents en ligne, les livres numérisés, les cd, dvd, etc… dans l’objectif d’en faciliter l’accès au plus grand nombre, ce qui est l’une de ses principales missions.
(les “pirates” en seraient réduits aux seules personnes décriées dans l’article qui veulent tout et tout de suite, ceux qui sont prêt à attendre la publication “officielle” en ligne ne seraient que de simple adhérents )
C’est ce qui se pratique au Canada!
Moi qui pensais que les canadiens passaient leur temps à couper des arbres et à porter des chemise à carreaux. Voilà qu’ils lisent, maintenant ! Quel drôle de monde…
Effectivement, une licence globale qui permettrait à chacun de télécharger légalement et aux autorités de reverser de l’argent aux créateurs seraient une bonne solution.
Mais les artistes n’en veulent pas de peur de devenir une sorte de “fonctionnaire de la culture” (comme si le mot fonctionnaire était péjoratif)
Les gens sont déjà prêts à s’acheter un abonnement illimité chez Pathé/UGC pour consommer de manière illimité des films. Ces enseignes d’ailleurs sont parfois producteur des films qu’ils présentent… Et en tant que producteurs ont leur mot à dire sur les films qu’ils financent… Mais les acteurs/réalisateurs ne sont pas choqués par ça…
étrange, non ?
L’accès est facilité et beaucoup plus universel (en terme d’emprunteur, et de matériel emprunté) sur internet que dans un lieu unique, ou les copies empruntés sont en nombre limitées, ou l’accès au service est limité (en terme d’affluence et de localisation géographique/horaire).
L’offre, en terme de variété, est nécessairement plus large sur internet que dans toute bibliothèque. L’offre en bibliothèque est limitée, les catalogues sur lesquels les bibliothéquaires font leur choix de commande sont loin de contenir tous les livres/films/musiques même les plus connus, même les plus classiques, sans parler des oeuvres ni connues ni classiques. L’offre est limitée aussi en cela que le bibliothéquaire qui procède au choix a un budget limité, et des goûts personnels qui orienteront ses choix. Les catalogues de référence (en fait, les catalogues imposés légalement) dans lesquels les bibliothéquaires font les choix pour leurs commandent sont investis par les lobbys culturels. On y trouve des publicités en pleine page des “blockbusters” littéraires, dans lesquels l’accent est mis sur des informations certainement essentielles : le nombre de lecteur à ce jour, et les chiffres du “battage médiatique” autour de l’oeuvre, informations sensées avoir beaucoup d’importance dans les choix de commande que font les bibliothéquaires.
L’usage d’internet pour la recherche de matériel culturel permet une lecture à posteriori des recherches et des centre d’intérêts des usagers d’internet. La technique permet aussi d’offrir une visibilité aux yeux du public à des oeuvres autrement qu’en passant par la propagande culturelle classique. Elle permet d’analyser les recherches, les modes de consommation culturelle, de pratiquer l’échange horizontal de matériel culturel, plutôt que la diffusion de la culture du haut vers le bas, du “possédant culturel” au “démuni culturel”.
Le téléchargement est aussi un moyen de refuser de payer la dîme aux moines copistes de la culture, nommément les Majors de la musique et leurs équivalents dans les autres “arts”. La bibliothèque participe à l’hégémonie des Majors en payant les oeuvres incroyablement plus cher qu’un acquisiteur “privé”, emprunter une oeuvre à la bibliothèque ne contient pas la charge politique du téléchargement, concernant la protestation contre le racket opéré par certains éditeurs.
(Qu’est-ce qui est mieux pour un artisan, vendre son produit 10 centimes directement au consommateur, ou vendre son produit à un revendeur, qui lui payera 10 centimes par produit vendu, et empochera 10 euros ? Une oeuvre sera-t-elle diffusée plus largement si elle coute 10 centimes à l’acquisiteur, ou si elle coute 10 euros ?)
Cela dit, les bibliothèques, c’est génial, fréquentez-en. Simplement, le téléchargement ne saurait s’y substituer, et la bibliothèque ne saurait se substituer à la dématérialisation et à la démonétisation subséquente de l’objet culturel, qui est un gage de diffusion et de valorisation du dit objet (si on considère que le but de l’oeuvre est d’être diffusé le plus largement et offerte à un maximum de vues le plus simplement possible). Le mieux, c’est les deux. Télécharger, c’est la même culture mais à moindre coût, et avec une logistique beaucoup plus souple.
Imaginez un système de peer-to-peer sur internet, outil qui permet tout à fait de mettre à disposition un livre virtuel en accès quasi instantanée. On y fait une recherche d’un livre, mettons Crime et Chatiment, deux choix de société s’offrent alors :
1/ clique, paye 10 centimes, reçoit ton livre virtuel.
2/ clique. Reçoit un message “le livre sera disponible dans 8 semaines à la bibliothèque qui se situe dans une ville à 2 kilomètres de chez vous.” Car il a été décidé que tous les livres seraient imprimés en format papier, pour garder le contrôle sur la diffusion, et donc sur la taxe perçue sur la vente des livres. Vous pouvez attendre 8 semaine, puis vous rendre à la bibliothèque pour emprunter votre livre, que vous conserverez 2 semaines avant de le rapporter, ou de payer une amende. Ou vous pouvez attendre 8 semaines et 5 jours, le livre vous sera livré à domicile, vous pourrez alors le garder durant 10 jours.
quel modèle garantit un accès le plus large possible à l’oeuvre ?
Je vais à la bibliothèque, mais ce n’est absolument pas “au lieu” de télécharger. Les deux sont complémentaires. Et ma vie culturelle serait moitié moins complète si on me privait de l’un ou l’autre moyen.
Cela dit, je vous rejoint sur le message “fréquentez les bibs”. J’aurais titré “Au lieu d’acheter à la Fnac, empruntez à la bibliothèque”, ça oui.
Je travaille dans une bib à Paris. Les DVD sont payant ainsi que les CD…pour cause de droit d’auteur. Tout le reste est empruntable gratuitement. Dommage, non ?
A Vancouver, seuls les retards sont payants.
Bonjour, je cherche à m’abonner à votre page, et je n’ai trouvé que le machin RSS dont je ne sais pas encore trop me servir.
Y a-t-il un autre moyen ? (Pff c’est bien ma peine de faire une pub “propulsé par WordPress”, y’a même pas le bouton “suivre” de WP ! :p)
@Tesra… Vous pouvez suivre “mon ” actualité ” ici : https://www.facebook.com/pages/Un-juif-en-cavale-Laurent-Sagalovitsch/373236056096087?skip_nax_wizard=true
Même si ça peut paraitre long, les bibliothèques entrent dans le 21ème siècle, et de plus en plus proposent les films en VOD, du téléchargement de musique ou de e-books via l’abonnement (chronodégradables). Je pense que c’est une véritable alternative au téléchargement illégal, et permet de faire vivre tous les acteurs de la culture.
Pourquoi pas les bibliothèques ? ben à lire les réponses, parce que les bibliothèques c’est pour les pauvres, laurentsagalovitsch , non mais sans blague, pour télécharger, il faut déjà avoir un ordi, savoir s’en servir (et même bien ) , avoir un tas d’autres bidules electroutile ou electrogadget comme un disque dur externe, un graveur de DVD, une télé dernier cri, un lecteur de DVD, donc avoir de l’argent, ou du pèze, du flouze , du blé quoi et plein de connaissances . Naan, ou alors, les pirates sont des pauvres avec beaucoup de connaissances informatiques. Je dis ça, j’ai rien dit.
Quelques remarques :
– Argo, vu la qualité médiocre du film, aurait même pu attendre encore quelques années à mon avis. Ben Afflec, c’est pas un acteur, c’est un molusque inexpréssif. La course poursuite finale entre un camion de l’armée et un avion au décollage, mort de rire. Un avion décole à 250-300 km/h, le camion est toujours là en bout de piste !!
– Oui, aujourd’hui c’est “tout tout de suite” ! Le smartphone est une plaie pour ça.
– Si vous ne lisez pas le dernier livre ou ne visionnez pas le dernier film à leur sortie, QU’ALLEZ-VOUS BIEN POUVOIR DIRE D’INTERESSANT DANS LES DINERS EN VILLE ??? Vous allez passer pour un vieux c.. !!!
CQFD !
@ Vince : les vieux + les chinois ?? on va être à l’aise !!
Il y en a un qui va être content, parce que vu l’âge des allemands, ça va se dégager de l’autre côté du Rhin !
Moi ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi l’offre de film en VOD (Orange ou SFR) est aussi médiocre/limitée.
Une grande idée que celle d’Hollande d’aller à Capital. Il a récupéré les conseillers de Sarko ou quoi ?
Sinon il y a aussi la chaîne Luxe TV, je crois.
@ ribz,
Empruntez, achetez, faites ce que vous voulez, mais n’omettez pas de consulter un dictionnaire : “acquéreur” ferait aussi bien l’affaire que “acquisiteur”. Longue vie à votre langue, ah ah ah…
Emprunter ou acheter de la merde, telle est la question…
“Il n’existe pas de date de péremption pour les biens culturels.”
En fait, quelque part, si. Sans préjuger de leur qualité, les gros succès (musique, films, séries, livres) sont dus à l’imitation. Quand l’élan collectif meurt, la motivation pour regarder telle série ou lire tel livre disparaît.
Sauf exceptions, les grandes œuvres, mais celles-ci sont complètement marginales sur le marché, et c’est de ce dernier qu’on parle.
En partie vraie. Il faudrait demander à un cobaye de revoir 24 heures aujourd’hui. Un volontaire ?
Pourquoi la bibliothécaire en chef ???!!! Ça fait combien de temps que l’auteur n’a pas mis les pieds en bibliothèque ? On y trouve même des hommes et ce ne sont pas (toujours) les “chefs” qui achètent.
Si tout le monde se met à écrire, qui donc pourra prendre le temps de lire ? Quelqu’un a pensé à ça ? Evidemment que oui. Ca a même sûrement déjà été écrit dans un livre.
Aaaaaargo fuck yourself !
Comment ? Mais il faut d’urgence interdire toutes les bibliothèques de prêt ! Plusieurs personnes peuvent lire un livre alors que les droits d’auteur n’ont été payés qu’une seule fois ! C’est un véritable scandale !
Je rejoins votre réflexion, même si j’y mettrais un bémol.
Outre le fait qu’il faille être dans une ville de taille moyenne, il faut aussi que votre bibliothèque ait une politique documentaire et bibliothécaire qui soit en adéquation avec vos attentes (et/ou leur public dans certains cas).
A titre d’exemple, la bibliothèque de ma ville (30.000 habitants) a été intégralement restructurée il y a trois ans, aussi bien pour son fonds documentaire que sur son fonctionnement.
Pourtant, on trouve toujours dans son fonds, au rayon documentaire, des ouvrages n’ayant aucun fondement scientifiques et vieux de plus de 20 ans.
Quant au rayon DVD… J’ai le malheur d’être plus intéressée par les bon vieux blockbusters du cinéma que par le cinéma indépendant biélorusse (et je caricature à peine), ce qui fait que je ne trouve pas du tout mon bonheur.
La vrai question à se poser pour moi est : les bibliothèques ont-elles toujours une politique qui satisfait leurs véritables usagers et non une image fantasmée de l’utilisateur idéal ?
Parce que je comprend (même si je ne cautionne pas) les jeunes de ma ville qui préfèrent télécharger pour avoir des livres/films/CD/… qui leur plaisent plutôt qu’aller dans une bibliothèque dont l’offre n’est pas adaptée à leurs envies et besoins.
Un article qui fait chaud au coeur car je suis bibliothécaire. Enfin je fus, puisque les bibliothèques/villes/politiques n’emploient plus de personnes qualifiées.
La culture pour tous? Pour quoi faire?