Les Lyonnais sont impayables. Même quand ils parviennent à se qualifier dans des circonstances pour le moins rocambolesques, en accomplissant le singulier exploit d’étriller une équipe croate aussi concernée par le score qu’une actrice porno par la beauté esthétique de sa quadra pénétration anale effectuée sans l’aide de lubrifiant approprié, on ne peut s’empêcher de grimacer de dépit et de s’interroger sur la réalité de leurs supposés exploits. C’est là le lot et la limite des équipes moyennes, de celles qui parviennent à se faufiler chaque année pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions mais dont on sait pertinemment qu’elles n’iront pas plus loin, que seul un tirage au sort très favorable permettra de sauver les meubles et de se qualifier en pointillé pour le tour suivant, où elles se feront expulser manu militari par une équipe d’un calibre supérieur qui leur priera poliment de retourner jouer dans leur cour de récréation.
Lyon c’est l’Amélie Nothomb du football européen. Chaque année, elle encrasse la rentrée littéraire en crachotant un roman sans intérêt qui fait le bonheur de ses admirateurs extatiques, tout à leur joie de lire enfin un ouvrage sans avoir besoin de s’aider d’un dictionnaire, avec une historiette assez bien ficelée pour s’assurer que chacun comprendra de quoi il en retourne, leur épargnant de demander à leur libraire des éclaircissements sur une intrigue inexistante.
Ainsi va Lyon. Hormis son escouade de supporters dont l’histoire retiendra qu’ils ont réussi à inventer le chant d’encouragement le plus inepte et absconse de la galaxie foot, renversant de bêtise crasse, « qui ne saute pas n’est pas lyonnais », dont on étudie encore le sens caché dans les départements de linguistique appliquée, en essayant de comprendre la pénétrance ensorcelée de cette rengaine indéchiffrable, pour arriver à la conclusion tout bête qu’il n’y a rien à comprendre, si ce n’est qu’elle doit être l’œuvre de quelques esprits qui ont trop abusé de la lecture des romans d’Amélie Nothomb ; hormis donc ce noyau d’irréductibles gaulois qui se sont paluchés tout la nuit en visionnant cette cascade de buts aussi exaltants à regarder qu’écouter un discours d’Eva Joly, personne, absolument personne dans l’hexagone, n’a ressenti un quelconque frisson à la nouvelle de ce résultat inattendu. Tout juste une moue sceptique teintée d’une virgule de scepticisme.
Reste donc pourtant cet exploit insensé, miraculeux, abracadabrantesque, géantissime, boulversifiant, stupéfiant, hallucinant, incroyablement incroyable, sublime, grandiloquent, d’avoir réussi à passer sept buts au redoutable Dynamo de Zagreb, un cador européen, un monstre footballistique, un nom dont le seul énoncé donne envie de rester calfeutré dans le vestiaire plutôt que d’aller affronter cette équipe dont le seul fait d’armes est d’en avoir connu aucun. Qui plus est avec un quadruplé de… Gomis, joueur formé à l’AS Saint-Etienne, donc pas forcément mauvais, mais plus volontaire et attachant que doué et tranchant. Avec un gardien de but croate aussi intéressé de garder sa cage inviolée qu’un militant PS de se passionner pour le dernier disque de Carla Bruni, une défense léthargique tellement attentive et distraite qu’on se demande encore comment elle n’a pas réussi à prendre une dizaine de pions.
Bref un non-match qui donne à cette victoire ébouriffante le regret du temps jadis où les équipes françaises signaient de véritables exploits, en retournant des situations compromises, comme le légendaire 3-0 de Saint-Etienne contre le Dynamo de Kiev d’Oleg Blokhine, le non moins spectaculaire 3-0 des Girondins de bordeaux contre le milan A-C ou le mythique 4-1 infligée par le PSG au Real de Madrid sans oublier la finale OM-Milan. Autant de parties qui sont rentrées dans la mémoire collective, dans ce cercle très fermé de rencontres qui alimentent encore et toujours les imaginaires, s’invitent au détour d’une conversation partagée à l’ombre d’une terrasse avenante, lors d’un soir d’été, quand la nostalgie retrouve ses lettres de noblesse et embaume l’atmosphère d’une mélancolie adolescente et que valsent alors les souvenirs qui ont embaumés notre enfance à jamais perdue. C’est cela la magie du football, cette capacité à tisser un lien invisible entre notre enfance et notre vie adulte, cette faculté à nous consoler de nos chagrins à coups de but mémorables et d’exploits renversants.
Une mémoire collective dont pour l’instant est exclue l’Olympique Lyonnais.
Du moins pour l’instant…
les footeux me font autant d’effet qu’une nuée de moucherons au sommet d’un lampadaire… (je sais je suis basique en imagerie mais je ne suis pas écrivain!) excluez moi aussi de la mémoire collective svp…;)
et pourtant ce bal majestueux de moucherons qui vont et viennent dans un mouvement séduisant de répulsion, attraction autour du globe lumineux suspendu au plafond qui distille un halo trouble, propice à déclencher dans l’amosphere feutrée de la piece un émoi tel..
“et pourtant ce bal majestueux des joueurs qui vont et viennent dans un mouvement séduisant de répulsion, attraction autour du goal lumineux suspendu à la cage de foot qui distille un halo trouble, propice à déclencher dans l’atmosphère feutrée des tribunes un émoi tel…”
je rêve… ça fonctionnerait presque:)
vous tenez le bon bout hannah, vous êtes sur le point d’accéder à la découverte d’un monde nouveau, ensorcelant, fantastique
ah oui? la découverte de votre prose alors mais pas le foot, toujours désolée..
irréfragable?
si vous étiez là, juste là devant moi, j’vous roulerais une grande pelle,une qui mouille, une qui chatouille, oui oui, comme ça sans d’mander, monsieur sagalovitsch. Allez Sainté.
beurk c’est dégueulasse !!!
Simple petite précision, les spectateurs lyonnais n’ont pas inventé le “qui ne saute pas”, ils l’ont simplement piqué aux marseillais.
Un stéphanois lettré c’est rare! Belle bouillie verbale qui mijote depuis 30 ans dans la marmite à poireaux.
C’est beau comme du Bernard Lavilliers !
Qui, noyé dans la masse vociférante d’agitateurs d’oriflamme sponsorisés n’a jamais chaviré, par la grâce d’un jeune éphèbe aux cuisses d’airain qui vient juste de “la mettre au fond” ne peut comprendre… Mais je peux comprendre pourquoi Nounours veut rouler une galoche à Laurent Lasçavovitch. (Sans avoir envie pour l’instant de connaître l’expérience, au sens biblique)
Bon, à part ça, Aulas est le digne successeur de Tapie, et pas un Olympique pour racheter l’autre.
Quadruple pénétration? Comme les stephs le 12 février 2011!
Bon, le nouveau slogan de vos amis de la quennelle rageuse :
“QUI NE TRICHE PAS N’EST PAS LYONNAIS”
Excellent article, très inspiré bravo !
Votre article est à vomir !
Le manque d’objectivité est aberrant et ça pus l’anti-lyonnais.
Votre rhétorique est plus que mauvaise et l’odeur âpre de la jalousie plane pleinement au dessus de vous.
Mais chacun peut avoir son opinion
Et oui, lugdunumipèdes, à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire!
Merci pour cet article!
Je suis vieux, retraité de Manufrance et stéphanois comme toi.
Je suis aigri du succès des lyonnais et te félicite pour tes envolées lyriques qui redonnent un peu de fierté au Forez, après tant d’impatience, de défaites et d’échecs.
J’étais pour Zagreb parce que je me sens plus proche des croates que des lyonnais.
Mon père, ancien immigré polonais n’a jamais supporté l’arrogance des lyonnais: “Ils nous prennent pour des pouilleux, pour des gueules noires…etc. On a pas inventé le cinéma mais le travail au fond de la mine on connaît. Allez reprends un verre !”
Il est grand temps que l’ASSE renaisse de ses cendres. J’en ai marre de bouffer des lentilles du Puy avec cette équipe. Nous aussi on a le droit à nos quenelles !
Le lion, même mort, aura encore longtemps plus de mordant que nos chères petites chèvres vertes que l’on essaye d’admirer chaque we dans le chaudron.
Le Racing Club de Strasbourg est malheureusement le destin qui attend peut-être notre club désargenté, devenu sinistre et sombre… même si on l’aime tant.
Georges
Article plein de condescendance qui n’a qu’un but : tourner en ridicule la performance lyonnaise. Je ne suis pas pour Lyon mais j’estime que ce qu’ils ont fait, sans être un “exploit insensé, miraculeux…” est tout de même remarquable.
Si vous prenez tant de plaisir à faire des critiques absolument pas constructives, tant mieux. Vous auriez même du rajouter que Lloris est une chèvre de n’avoir pas su arrêter le but du Dinamo.
Ah mais non, vous auriez alors parlé de jeu et ce n’est pas votre propos.
“Bref un non-match qui donne à cette victoire ébouriffante le regret du temps jadis où les équipes françaises signaient de véritables exploits, en retournant des situations compromises, comme le légendaire 3-0 de Saint-Etienne contre le Dynamo de Kiev d’Oleg Blokhine…”
Ah parce que la situation avant le match n’était pas compromise? Dans le genre qualification ric-rac, celle de mercredi se pose là, mais vous oubliez visiblement que les soi-disant “gros-exploits-que-la-France-du-foot-nous-envie” de votre équipe adorée étaient du même tonneau et n’auraient même pas dû être envisagés une seule seconde si Saint-Étienne avait correctement fait son boulot auparavant.
Supporter un club, c’est le droit de tout un chacun. Aligner sur un blog qui a une audience nationale des vérités diffamatoires en pariant sur le fait qu’il n’y a que la vérité qui fâche et que le club diffamé n’osera pas porter plainte, c’est une attitude qui n’est pas à votre honneur. Le jour où les clubs porteront enfin plainte, vous ne pourrez pas venir vous plaindre.
Sans nul doute les Lyonnais vous enflammeraient s’ils possédaient autant de talent que vous semez dans votre prose. C’est la génération sms et c’est là tout le problème. Le physique a pris le pas sur le talent, les onomatopées sur les métaphores, la simulation et l’antijeu sur le fair-play, les caractères gras sur les adjectifs. Il n’y a plus rien de carré, même pas les poteaux de Glasgow…
Heureusement dans cette jungle binaire et numérique il nous arrive de tomber, sans nous faire mal, sur une perle où les mots s’enchaînent au fur et à mesure que les degrés de notre humour s’additionnent, sur un amateur de ballon, rond ou ovale peu importe la forme, doué d’une plume acerbe et de qualité ou la forme, là, compte.
Un footeux lisant ce blog vient de faire cette remarque :
“Sagalovitsch ! Je savais bien que c’était un serbe ! Il était pour Zagreb !”
A propos des chansons, je me souviens être parti au milieu d’une partie de football lorsqu’un pompier à repris en coeur que “tout le stade allait s’enflammer”…
De toute façon en France ont préfère décrier qu’encourager……
t’as avalé la trompette sagalovitsch?
même le jour où Lyon fera un exploit énorme, tu trouveras toujours un pretexte pour le ridiculiser, c’est ce qui rend ton propos si inintéressant car dénué de la moindre objectivité..
t’as dû passer une sale soirée mercredi, c’est marrant de relire après coup ton article précédant sur l’OL, tu as parlé trop vite, le lion n’est pas encore mort…
N’aggravez pas votre cas. Vous êtes la risée de toute l’Europe.
lol!!! la risée du monde entier pendant que t’y es!
c’est sur que l’asse n’est la risée de personne, soit on connaît pas soit on s’en fout
Je ne vois pas trop ce que l’asse vient faire dans cette histoire !
Je suis d’accord avec chamakh07 (article 09/12/2011 12:48) : il manque dans l’article la chévritude de Lloris pour s’être pris un but de cette équipe en bois….
c’est bien des photos de l’asse au milieu de l’article ou j’ai rêvé??
Je “like” 🙂 et pourtant je suis supporter lyonnais. Mais je ne peux que m’incliner devant le style. Et à part les quelques trolls qui ne comprennent pas le 2nd degré, les commentateurs sont aussi très drôles. Bravo Laurent ! Au passage, j’aime toujours autant voir ces vieilles R12 avec leurs pare-soleil “allez les verts” 😉
enfin un lyonnais avec un cerveau ! Comme quoi ile ne faut jamais désespérer:)
comme quoi il faut aimer l’article “pour avoir un cerveau” selon votre expression, quelle haute opinion de vous-même!
tout à fait ! pas plus con qu’aun autre aprés tout, je suis
Sans ironie aucune, je pense que ce match s’est terminé par des clinquements de flute de champagne mais pas que dans le vestiaire que l’on s’imagine.
Finalement il y a eu deux gagnants à la fin du match, l’un a gagné le droit de continuer sa route sur le chemin de la grande coupe, l’autre a gagné des billets pour Bali ou un autre paradis de son choix avec pension complete pendant des mois, à défaut de liquide mais pas sans bulle celui-là.
M. Saga,
comme c’est bas d’utiliser onze lyonnais (vainqueurs, il est vrai, d’un tout petit but) pour assassiner le phare de la littérature franco-belge Amélie Nothomb ! Elle a du succès, elle a du style, elle a un chapeau et vous la jalousez. Comme c’est laid. Inclinez vous devant le talent, s’il vous plait. Nourrissez-vous de fruits pourris comme elle et nous en reparlerons. L’haleine verte, pardon la haine verte vous étouffe.
Signé:
Un fervent nothomphile
Nous ne sommes pas du même monde Monsieur Sauvage. Mais Amelie c’est un nom générique. Vous pensez sérieusement que j’ai déja dégusté l’un de ses livres ? Voyons !
Quel suspense… Le Post sur l’OL battra-t-il le record de commentaires de celui sur le poker ? Et encore, vous n’aviez pas aborder le sujet des tricheurs sur le précédent.
Avez-vous vu que Tapie a volé au secours de JMA ? C’est le baiser de la mort, ça, Emile Louis qui se présenterait au procès de Fourniret comme témoin de moralité…
N’en seriez-vous pas capable, M. Saga ?
Mon cher Sauvage, si pour vous succès = talent, c’est mal barré.
bien sûr, comme on ne peut pas dire que tous ceux qui ont du succès n’ont aucun talent
j’étais au ciné pendant “le meilleur match du monde” et rassurée car la salle était comble (et pour couper court à la réplique : autant d’hommes que de femmes:p)
vraiment dégueulasse cet article de merde
Merci yannick. En espérant que votre commentaire soir le dernier. Ce serait une merveilleuse épitaphe je trouve.