Bon, aux dernières nouvelles, avant que je puisse faire le corniaud en toute décontraction, il faut que je m’introduise. C’est le boss de chez Slate, un type vraiment pas commode, une sorte d’asperge aux oreilles décollées à la sauce Champions League qui me l’a, non pas suggéré, non pas proposé, mais intimé, ordonné, commandé. Il m’a braqué un mail sur la tempe, et m’a aboyé, Saga, tu introduis ou c’est moi qui t’introduis auprès de Monsieur pôle emploi de ton arrondissement. Spirituel en plus le chef.
J’ai failli faire mon Canto, du genre bon ben si c’est comme ça, moi je me casse, m’en vais voir ailleurs si l’herbe est pas plus verte. Ce qui vu mon pedigree de juif errant à la tête de pâtre grecque ne m’aurait causé aucun souci. J’ai bien songé aussi à envoyer un mail bien calibré à Monsieur Attali qui est un cousin de la tante de ma belle-sœur par alliance où j’aurais dit en termes policés mais courroucés, cher cousin, entre le prétendu rédacteur en chef du journal en ligne auquel tu apportes ta modeste mais o combien salutaire collaboration et moi, ton cousin par alliance, il va falloir choisir. J’en ai parlé à ma tante, elle m’a répondu que depuis qu’il ne s’était pas resservi de son couscous lors de rochachana, elle ne lui adressait plus la parole et qu’il ne fallait pas compter sur elle pour jouer à l’entremetteuse. A contre cœur, j’ai dû donc dire au revoir à mon plan machiavélique. Non sans regret. Je prendrais ma revanche plus tard, lorsque Monsieur Attali se sera, de nouveau, empiffré du couscous de ma tante à Rochachana.
Va pour m’introduire, j’ai donc dit au grand manitou qui me sert de superviseur. Qu’est-ce que tu veux que je raconte, au juste ? Que je souffre d’hémorroïde, que je fais de l’hypertension, que je suis sujet à des attaques de panique, que je perds mes cheveux, que je carbure au malox et au temesta ? Toujours aussi délicat, de sa plus belle police de caractère, il m’a dit on s’en tape de tes maladies de gonzesse à la petite semaine. On veut juste savoir ce que t’as dans le ventre, ce que tu vas leur raconter à tes lecteurs de chez Slate.
Pour une fois, je dois avouer, que sur ce coup-là, il n’avait pas complètement tort. C’est vrai ça, qu’est-ce que je vais bien pouvoir vous raconter à vous autres qui êtes précisément, en ce moment, en train de lire ce billet dit d’introduction ( vous avez rien d’autre à foutre???). Une putain de bonne question. Comme quoi, il n’est peut-être pas chef pour rien, le chef. Sauf que moi, lorsqu’il s’agit de se projeter, ne serait-ce que dans une heure, j’ai comme des sueurs froides qui dégoulinent de mes paupières. Qu’est-ce que j’en sais de ce que je vais vous raconter, moi ? Je suis blogueur (la bonne blague), pas expert-comptable ou conseiller en assurance vie. Si vous avez jeté un coup d’œil à la bannière qui sert à introduire ce blog (d’ailleurs le premier ou la première qui reconnait la tronche des petits salopards qui trônent en haut de l’affiche, je le pistonne auprès de mon rédacteur en chef qui vous introduira à son tour auprès d’autres introducteurs de très haut rang), vous aurez à peu près pigé, même si votre cerveau marche sur courant alternatif, que je ne vais pas analyser les cours du jour de la bourse, ni me lancer dans des prévisions sur la possible sortie de l’euro de la Grèce, encore moins sur la possibilité que le marché de l’emploi puisse supporter à long terme la tendance lourde de l’économie française à jouer des déficits.
Reste tout le reste. Sachez seulement que je ne me refuserais rien. De Morrissey à DSK, de Lloyd Cole à Jean Michel Aulas, de Sepp Blatter à Martine Aubry, le spectre est large. Le premier à être convoqué dans mon bureau, c’est Besancenot. C’aurait pu être tout aussi bien Anne Sinclair, Eva Joly, Samir Nasri, Marc Olivier Fogiel, Jan karski, Bachar-al-Assad, Thomas Voeckler, Tristane Banon, ou qui sais-je encore.
J’ai tranché dans le vif.
Il fallait bien commencer.
je découvre ce blog et votre calvitie
“…je perds mes cheveux…” n’est pas une maladie de gonzesse
en principe quand on utilise le présent de l’indicatif, c’est qu’on en a encore, ah désolée c’était pas écrit : “pas le physique”
je reviendrai
oh le coup bas! ah la mesquinerie des femmes…
ah la mauvaise foi qui répond à la mesquinerie
on dirait une mauvaise pub d’arn..assureurs
il ne faut pas généraliser, soulignez MA mesquinerie 🙂
enchantée ! (même si c’est pas réciproque)
je suis curieuse de voir comment vous allez vous blogo-distinguer dans cette jungle
c’est pas moi qui ai commencé, na!
je vous envoie tous mes encouragements, j’aime beaucoup ! … quand j’ai élagué tout ce qui a trait au foot. c’est un peu comme le tri sélectif : c’est fastidieux et il faut être très motivé… sinon bel été dans le nord ?
Il va falloir vous convertir sérieusement au foot! Vous ne pouvez pas passer à coté de cela. Ce serait une vie manquée assurément.
Le Nord, mais quel Nord?
au nord de mon Nord, (presque) certaine sans regarder une planisphère.
je ne vénère personne alors le foot… comme le western (si si dans mon esprit enfantin, il y avait des points communs : des méchants et des gentils et il fallait choisir son camp) je n’ai pas échappé à la mainmise d’un patriarche sur le programme tv, dégoût garanti à vie
soyez sympa mettez un commentaire sur les articles plus récents, ils se sentent un peu seuls…
surtout n’allez pas croire que j’ai obtempéré, je viens seulement de lire ce message 😉
je n’en crois pas un mot mais je compatis
Est-ce un site de rencontre?
Ces échanges romantiques sont indécents et exhibitionnistes.
Je suis jaloux…
1. Dylan
2. van Basten
3. Lowry
4. Rocheteau
5. Larry David
6. Diane Keaton (dans Annie Hall)
7. Morrissey (les Smiths)
8. Faulkner
9. Harry Dean Stanton (dans Paris Texas)
10. Brel
Qu’est ce que j’ai gagné ??
c’est pas possible? Vous êts Dieu le Pere ou quoi???? J’ai peur soudain. Lowry mais comment diable vous avez reconnu Malcolm???
Trop mignons, ces débuts… Vous cachez bien votre jeu derrière ce cynisme latent… j’aime.