Dallas, son racisme impitoyable


Faut-il encore le rappeler mais le racisme, l’antisémitisme, toute forme d’ostracisme, de discrimination basée sur la couleur de peau, les croyances religieuses ou les orientations sexuelles, constituent le pire de l’humanité.

Quelque chose qui dégrade, souille, rabaisse l’âme et nous laisse exsangue de tout espoir quant à l’avenir même du genre humain.

S’attaquer à une personne pour ce qu’elle est et non point pour ce qu’elle a commis constitue la pire des saloperies imaginables.

Ce qui se déroule aux États-Unis est encore là pour nous le rappeler.

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L’Amérique a beau être une démocratie avancée, être à la pointe du progrès technologique, s’enorgueillir de former les universitaires les plus accomplis, présenter toutes les facettes d’une société prospère et sûre de ses valeurs, elle n’en demeure pas moins cette contrée où le racisme prospère, où les démons du passé esclavagiste n’ont jamais été vraiment terrassés, où l’on peut encore se prendre une balle dans la tête pour le seul motif de ne pas être assez blanc.

Où l’on meurt d’être noir.

Simplement noir.

Évidemment la tuerie perpétrée par Micah Jonhson à Dallas la semaine dernière ne peut-être que condamnée. Le recours à la violence ne saurait être la réponse appropriée quand bien même constitue-t-elle une réaction à des manquements à la morale fondamentale.

Et pourtant, je ne peux m’empêcher de penser que cet homme-là est tout autant une victime qu’un criminel.

Qu’il existe un moment dans la psyché humaine où lorsqu’elle se retrouve confrontée à la pire des injustices, elle ne peut refréner cet instinct primaire qui réclame vengeance, qui ne tolère plus la répétition de meurtres perpétrés sur ses frères de couleur, qui dit, de la plus radicale des manières, qu’on ne saurait continuer de la sorte sans réagir.

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Que de rester les bras ballants à voir semaine après semaine, parfois même jour après jour, des hommes et des femmes être abattus comme des chiens, être traités de la même façon dont on traitait encore au siècle dernier ses ancêtres, s’apparente à une acceptation de ces injustices répétées.

Une résignation à servir de cible à des policiers jamais assez prompts à dégainer leurs armes de service quand ils se retrouvent face à des citoyens issus de la population afro-américaine.

Il faut alors une force morale hors du commun pour résister à cette envie de s’emparer du premier fusil venu et de se venger par soi-même.

Avoir foi dans la justice de son pays dont on sait pourtant que bien trop souvent elle condamne avec plus de sévérité des citoyens de couleur, qu’elle ne répare pas ou peu les bavures commises par les forces de l’ordre, qu’elle manque à son devoir sacré de rester en toutes circonstances impartiale.

Il faut le répéter encore et encore : en Amérique, de nos jours, comme dans les pires des dictatures, on peut mourir pour être ce que l’on est. On peut ne jamais rentrer chez soi parce que des représentants de la force publique auront décidé que votre vie ne vaut rien ou pas grand-chose. On peut se retrouver au cimetière le corps criblé de balles sans jamais avoir commis le moindre forfait.

29 mars 1968 Memphis, Tennessee (1)

Et face à ces monstruosités qui renvoient l’homme à ses pires démons, il est tentant de répondre au mal par le mal. D’en arriver à la conclusion que pour garder sa dignité d’être humain, pour continuer à vivre debout, pour ne pas s’écœurer de sa propre faiblesse, ne demeure que le recours à une violence entrevue comme la seule réponse appropriée à ces crimes destinés à rester impunis.

Quand dans une société moderne la mort répond à la mort, c’est que les hommes n’ont plus confiance dans la démocratie et dans sa capacité à résoudre les conflits.


C’est aussi bien entendu le premier pas vers la guerre civile.

                                                                                                                                                                              Pour suivre  l’actualité de ce blog, c’est par ici : https://www.facebook.com/pages/Un-juif-en-cavale-Laurent-Sagalovitsch/373236056096087?skip_nax_wizard=true

9 commentaires pour “Dallas, son racisme impitoyable”

  1. Le racisme, l’antisémitisme et le fanatisme religieux sont des maladies mentales morbides qui infectent encore résiduellement les pays occidentaux (et notamment les Etats Unis d’Amérique) mais qui prospèrent extrêmement au Proche-Orient où les Yézidis et les chrétiens sont systématiquement persécutés, quelques fois crucifiés, et où les juifs sont diabolisés.

    Lorsque vous écrivez : « en Amérique, de nos jours, comme hier dans l’Allemagne hitlérienne … »… êtes-vous certain que cette mise en équivalence de l’Allemagne hitlérienne et des USA d’aujourd’hui n’est pas un rien exagérée, sinon même abusive ?

    Pourquoi, par de telles assertions, décrédibilisez-vous votre propos et prêtez-vous le flanc à de faciles objections ?

    L’indignation est souvent mauvaise conseillère.

  2. Résiduellement ?

  3. Si l’on constate une augmentation sensible de l’influence des partis de droite en Europe cependant, et fort heureusement, les partis réellement néonazis ont une très faible audience.
    Le “Parti de la liberté” de Geert Wilders, en Hollande ; le UKIP britannique ; le Front National en France ; le FPÖ autrichien… sont très loin d’épouser l’idéologie nazie.

  4. Quel comique ce Philippe.

  5. vOUQ ECRIV

  6. Vous écrivez vraiment n’importe quoi.

  7. Quel parano, ce brunolenolain.

  8. S’il existe bien quelques groupes néonazis en Europe (tel Aube dorée en Grèce et Jobbik en Hongrie, notamment), aux Etats-Unis et ailleurs (la National Socialist Aryan League – NSAL, en Iran), ils ne risquent pas de s’emparer du pouvoir dans leur pays car ils sont faibles, bien que spectaculaires, et infiltrés par les pouvoirs en place pour lesquels ils risqueraient de représenter un danger.

    La seule organisation raciale ayant une réelle influence internationale est certainement la LIGUE ARABE qui se détermine sans la moindre ambiguité sur un critère de race et non pas géographique, philosophique, économique ou autre…

  9. Mais on me persécute .

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