Fichtre. Richard Prasquier a frappé très fort. Très très fort. Là franchement je m’incline bien bas. J’avoue, avant de lire sa tribune, jamais je n’aurais eu une telle idée et pourtant Dieu sait que j’ai comme un sixième sens, voire un septième, pour renifler ce genre de sournoises cachoteries. En dénonçant la possibilité d’un relent d’antisémitisme dans le remplacement de certains maires de la gauche parisienne – une belle brochette de patronymes cachetonnant au PS et sentant bon la juiverie internationale, Blisko, Dreyfus, Hoffman-Rispal et Goldberg – par des guignols écolos, Prasquier frôle le génie et mérite un césar pour l’ensemble de son œuvre.
Arriver à imaginer que dans le secret d’un cabinet de l’ombre, dans les sous-sols capitonnés de la Kommandantur de la rue Solferino, des dirigeants du PS rencardés par Pascal Boniface et sponsorisés par Besancenot, aient profité d’un accord désaccordé avec les Verts, pour concevoir un plan diabolique visant à exterminer une bonne foi pour toute de la carte de la géographie politique parisienne, quelques maires soupçonnés, à raison, d’avoir des accointances un peu trop poussées avec la communauté juive, s’apparente à une mise à mort de sa propre légitimité, en parlant au nom des juifs français, qui d’ailleurs la plupart du temps ne lui demandent rien (au CRIF) et ne versent jamais leur obole à cette institution qui, par on ne sait quel tour de passe-passe, a décidé qu’elle représentait la voix du Judaïsme Français. A l’insu du plein-gré de la-dite communauté qui pourtant s’entre-déchire toujours sur l’épineuse question de savoir lequel du couscous tunisien ou marocain est le meilleur ? (Le tunisien bien sûr !)
A titre personnel, étant français, certes par naturalisation, mais ça compte tout de même, non, et juif, par consentement mutuel de mes deux géniteurs, non seulement, on ne m’a jamais demandé mon avis pour que le Crif parle en mon nom, mais de surcroît, je n’ai jamais, jamais, jamais reçu un quelconque carton d’invitation pour participer à son dîner annuel, ce qui ne manque pas, chaque année, de me plonger dans une dépression profonde, vu que le buffet, avec sa dégrindolade de petits-fours, doit valoir le détour, et que ce serait une occasion inespérée de claquer enfin la bise à Marie-Georges Buffet.
Et de se demander si la veille de cette déclaration intempestive, Monsieur Prasquier n’avait pas regardé en boucle le chagrin et la pitié, avant de visiter le mémorial de la Shoah en égrenant un par un tous les noms des enfants juifs déportés par la police parisienne lors de la rafle minutieusement préparée du Veld ’Hiv, puis de finir sa journée en relisant le chapitre de la vie de François Mitterrand consacrée à son amitié indéfectible avec René Bousquet ?
Que Richard Prasquier puisse avoir un a priori négatif sur l’amour porté à Israël par une certaine frange des cadors du PS, cela se conçoit et ce n’est pas dénué de tout fondement. N’avait-on pas vu, lors de manifestations en soutien au peuple palestinien, quelques premiers secrétaires se promenant tranquillement, sans sourciller, au beau milieu d’une floraison de pancartes rappelant, à juste titre, que les véritables nazis des temps modernes siégeaient dans le gouvernement israélien, et que d’ailleurs, comme le soulignait fort à propos quelques caricatures bon enfant, Ariel Sharon n’était-il pas le digne héritier de ce cher Adolf ?
Certes, on peut légitimement penser que la plupart des dirigeants du bureau national du Parti Socialiste pencheraient plutôt pour la création d’un état palestinien, posture il faut le rappeler, qui n’est pas contraire à l’esprit de la déclaration des droits de l’homme, à laquelle n’importe quel démocrate de n’importe quel pays de n’importe quelle confession religieuse adhère peu ou prou. Après, que cela se teinte, parfois, d’un antisionisme endurci qui peut, chez quelques élèves turbulents ayant trop fréquenté l’extrême gauche, tourner à un antisémitisme de bon aloi, ne relève pas forcément de la paranoïa instinctive, sentiment très développé chez le juif qui a une furieuse tendance à voir en tout goy un ennemi du genre humain, à commencer par lui-même. Je parle en connaissance de cause, étant atteint du même mal et refusant de me soigner. Sait-on jamais. Mieux vaut être paranoïaque à l’excès que de croire, en toute confiance, que le voyage organisé pour visiter Varsovie et ses riantes banlieues n’a d’autre visée que celle de parfaire notre connaissance des mœurs et coutumes du plat pays polonais.
Il n’empêche. Prasquier a raté une bonne occasion de sa taire. Certes, ce n’est pas avec Yves Contassot à la manœuvre que Paris se jumellera demain avec Tel-Aviv mais si Paris vaut bien une messe, alors que dire de Tel-Aviv ???
( Si tu trouves un sens à cette conclusion bâclée, écris-moi vite, je la rajouterai à ce post. )
bon article, mais faut pas abuser le couscous algérien il est largement meilleurs que le couscous tunisien et marocain réunis. ^^
Non, là je dis stop. Utiliser les heures les plus sombres de l’histoire, et instrumentaliser un conflit effroyable, tout ça pour; une fois encore, nous faire passer des messages nauséabond, que out ceux qui ont eut la chance de manger un couscous marocain savent sans fondement. C’en es trop.
MLCM
laissez tomber c’est un combat perdu d’avance. Le couscous boulettes tunisien est d’évidence LE couscous de référence. C’est ainsi. Il serait temps de l’admettre.
“paranoïa instinctive (qui consiste) à voir en tout goy un ennemi du genre humain (…) Mieux vaut être paranoïaque à l’excès”
Il vaudrait mieux vous soigner simon vous allez finir sanglé à Sainte Anne.
a sainte- anne? Mais c’est un repere de goy !
😉
C’est une évidence : Le Couscous tunisien est supérieur aux autres, largement. Quand à Prasquier et ses mauvaises brioches, il est probablement jaloux depuis sa petite enfance des Goys, qui peuvent eux manger des pizzas recouvertes de jambon. Voilà le drame, et je mangerai une Parme ce midi à sa santé.