Quelles tendances dans nos assiettes pour 2013?

Question primordiale en ce début janvier: que va-t-on manger en 2013? Comment allons-nous nous alimenter cette année? Petit tour du web de quelques prévisions et éventuelles tendances en terme d’alimentation, de cuisine et de bien manger.

1) La lutte contre le gaspillage alimentaire

On jette trop d’aliments (20 kg de déchets mangeables par an et par personne en France) et le gouvernement entend changer les choses, avec un plan national anti-gaspillage lancé en octobre. On observera donc les mesures effectives en 2013…

Cette problématique a été largement médiatisée par le «Banquet des 5000», entièrement réalisé à partir de produits destinés à être jetés. Mais le mouvement continue, avec par exemple l’organisation régulière de «Disco Soupes», des «happenings collectifs ouverts à tous d’épluchage de fruits et légumes rebuts ou invendus dans une ambiance musicale et festive».

Enfin, le site Influencia rapporte les prévisions générales pour 2013 de Marian Salzman, PDG de Havas PR en Amérique du Nord. Le paragraphe consacré à «l’austérité avec une double dose de frugalité» explique que “dorénavant, attendez-vous à voir un consommateur qui réduit d’abord sa consommation, réutilise et recycle avant de se lancer dans une nouvelle frénésie d’achats”. Voilà donc une démarche anti-gaspi!

2) Fraises blanches et donuts au foie gras

La Parisienne rapporte les mots-clés 2013 identifiés par le groupe de consulting culinaire new-yorkais Baum + Whiteman. Des tendances émergentes et pointues aux Etats-Unis, qui pourraient bien arriver chez nous. On trouve entre autres dans la liste les donuts hauts de gamme (à la gelée de foie gras ou au steak haché), le miel produit localement, les fraises blanches, les tomates vertes, l’hibiscus, les feuilles de géranium, le cidre brut, ou encore les tentacules de poulpes braisées…

3) Le fast-book

Avec 1835 nouveautés en 2012, l’édition gastronomique cartonne. JP Géné identifie dans M le magazine du monde une tendance qui marche encore plus, «la formule gagnante»: «le coffret cadeau pour une dizaine d’euros. Une jolie boîte en carton avec deux ou trois mini-instruments de cuisine censés permettre de réaliser les recettes qui les accompagnent. Coffrets raviolis maison, choco-biscuits, friands et feuilletés, sablés maison, pour ne citer que les dernières créations de Marabout». Ces «fast-books» semblent avoir de beaux jours devant eux en 2013!

4) Partager son dîner fait maison

En temps de crise, le couchsurfing de la cuisine marche bien! Livemyfood existait déjà depuis quelques temps, Beyond Croissant démarre. Le principe? «Touristes, locaux, nouveaux arrivants, étudiants en échange… Beyond Croissant propose de réinventer le repas chez l’habitant et de réunir tout ce petit monde autour d’un bon repas».

En gros, on peut s’inviter chez des inconnus ou inviter des inconnus à dîner. Pour justement découvrir ces inconnus, et leurs bonnes recettes d’ici ou d’ailleurs… Dans le genre consommation collaborative, Super Marmite permet de vendre une ou plusieurs part d’un repas à un mangeur du quartier. Une façon d’éviter le gaspillage, et de partager des bons petits plats…

5) L’acidité

Dans les 50 tendances pour 2013 du site canadien de La Presse, on trouve l’acidité… Après une surdose de desserts trop sucrés, nous allons peut-être nous tourner vers les sucres moins raffinés, comme le miel ou le sirop d’érable. Les petits fruits acides comme le sureau ou l’airelle ont ainsi des chances de plaire.

La firme américaine Sterling-Rice affirme que l’acidité est l’un des incontournables de 2013 dans les restaurants et les boutiques d’alimentation américains. Avec par exemple du jus de cerises fermenté ou une bière acide fermentée dans des barils de téquila…

6) Le retour de Burger King en France

Le géant américain du fast-food (et quand même symbole de la junk food) avait quitté la France il y a 15 ans, avec la «volonté de se concentrer sur les autres marchés à travers le monde». Un marché plus rentable aujourd’hui, face à la concurrence du gros réseau de McDo? Les Français vont-ils se jeter sur les whoppers?

José Cil, le président Europe-Moyen-Orient-Afrique de Burger King explique à 20 Minutes que «le timing est parfait», et que «le marché français est un des plus importants d’Europe, avec un marché de la restauration rapide bien établi et des acteurs stratégiques, mais notre positionnement est totalement en phase avec les attentes du consommateur français qui veut de la qualité, de la fraicheur et du goût.  Et veut avoir du choix». Pour l’instant, on peut trouver un whopper à l’aéroport Marseille-Provence, et bientôt sur une aire d’autoroute de Reims… Les autres éventuels futurs lieux restent secrets!

7) Bonnes sauces

L’édition canadienne du journal Métro nous explique que «la sauce coréenne fermentée appelée gochujang, qui agrémente le plat bibibamp» sera présente dans un grand nombre de plats. En outre, un «regain d’intérêt envers la cuisine sud-américaine a favorisé le retour de la sauce argentine chimichurri», condiment à base de piment rouge. D’autres «chasseurs de tendances» prévoient un grand succès pour l’escabèche, sauce espagnole traditionnelle à l’ail ou de l’agrodolce, cousine sicilienne.

8 ) Le Quinoa

La FAO a déclaré que 2013 était l’année internationale du quinoa. Il s’agit de reconnaître le travail des agriculteurs des Andes, qui ont «maintenu, contrôlé, protégé et préservé le quinoa, comme aliment pour les générations présentes et futures». Et d’attirer l’attention du monde sur le potentiel de la petite graine pour combattre la faim et la malnutrition. On risque donc d’en entendre parler.

9) La Kawaï food

Geek & Food nous met en garde sérieusement: «l’arrivée massive des cupcakes en France avait donné le la de la mode du  «beau mais pas forcément bon». Ces «pâtisseries» américaines ont vite été accompagnées par leurs copains les hidden cakes, les high cakes et autres crotte cakes. En 2013, on s’enfoncera un peu plus dans la tendance cucul la prale avec la dernière mode japoniaise, la kawaii food». Au programme, couleurs criardes, mini-pandas, Hello Kitty cakes… Pour mesurer le «danger imminent», Geek & food nous propose de faire simplement une recherche sur Google images

10) Du canasson dans l’assiette

Courrier International rapporte l’article de David Chazan du Times: pour le journaliste, le cheval sera la viande à la mode en 2013, malgré la quasi disparition des boucheries chevalines et la campagne de la fondation Brigitte Bardot contre l’hippophagie… De grand chefs s’en emparent sérieusement, à l’image de Bertrand Grébaut du Septime, qui a cuisiné un steak de cœur de cheval devant une assemblée médusée…

11) La cuisine note à note

Pour Hervé This, physico-chimiste qui dirige notamment le Groupe INRA de Gastronomie moléculaire à AgroParisTech, c’est une grande révolution culinaire. Avec la “cuisine note à note” s’agit de «réaliser des mets à partir de composés purs, mélangés habilement». En bref, on sait très bien isoler des composés comme l’odeur de sous-bois et de champignon. Ou le limonèle, une «odeur fraîche qui rappelle les citrons, les oranges».

Pourquoi ne pas s’en servir en cuisine? Pourquoi ne pas un jour, ranger ces composés à côté de nos flacons d’épices? C’est l’idée d’Hervé This, qui entend créer des «mets inédits, des goûts nouveaux, et une infinité de possibles pour des cuisiniers créatifs».

12) Plus de cuisine végétarienne

Le Vif (en Belgique) rapporte aussi les tendances culinaires de 2013 mises en avant par l’agence de pub américaine Sterling-Rice. Entre autres, les steaks au chou-fleur: “la popularité de la cuisine végétarienne est en croissance constante et stimule la créativité des chefs. Ainsi, les “plats de viande” tels que les steaks aux choux-fleurs et les cocktails au céleri feront leur entrée dans nos assiettes et nos verres”.

Après divers ouvrages (et même une menace de pénurie mondiale de bacon en novembre dernier!) on essaye de manger un peu moins de viande… Les flexitariens piochent donc dans les recettes et restos veggies.

13) Et encore, comme en 2012…

Il sembleraient que certaines «tendances» de 2012 vont bien continuer avec enthousiasme en 2013: les burgers gourmets-gourmands, le locavorisme via des structures comme la Ruche qui dit oui, les food trucks… On fera le bilan dans un an. Et d’ici là, très bonne année!

L.D.

Photo: Happy New Year!/ Jon Glittenberg via FlickrCC License by

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Coca ou smoothie: lequel est le plus sucré?

Les smoothies, pleins de fruits et de vitamines, colorés, sans additifs, sont souvent perçus comme des aliments particulièrement sains. Mais The Daily Mail fait part des résultats d’une étude menée par Which? (une sorte de Que choisir? à l’anglaise) pointant les fortes teneurs en sucre et en calories de ces a priori innocentes boissons aux fruits.

Les chercheurs ont testé 52 smoothies de grandes marques commercialisées en Angleterre. 24 contenaient plus de 30 g de sucre pour 250 ml, soit l’équivalent de 6 cuillères à café de sucre.

Près de quatre smoothies sur cinq contenaient plus de sucre qu’une bouteille de 250 ml de Coca-Cola (26,5g). Le pire smoothie testé étaient un mélange de mangue et de fruit de la passion de la marque The Pineapple Cooperative, avec 14,7g de sucre pour 100 ml.

Cela s’expliquerait par la forte concentration en fruits dans une seule portion de smoothie, et ce même si pas un gramme de sucre n’est ajouté en plus. Selon les chercheurs, chacun des 52 smoothies testés contenaient plus de calories qu’une bouteille de 250 ml de Coca-Cola. Un des cobayes, à la banane et à la noix de coco, comprenait même 71 calories pour 100 ml.

Par exemple, un smoothie de 250 ml aux mûres, fraises et cassis de chez Innocent contient 3,5 mûres, une fraise, 31 grains de cassis, 5 grains de raisin blanc, une pomme, une demi-orange et une demi-banane. Généralement, on ne mange pas autant de fruits d’un coup!

Ces résultats sur les teneurs en sucre et en calories sont malgré tout à nuancer, car les smoothies restent d’excellentes sources de vitamines et de minéraux, ce qui n’est pas le cas d’une bouteille de Coca-Cola…

Richard Lloyd, directeur de Which?, commente en expliquant qu’il est clair que «cette étude montre que les smoothies ne sont pas aussi sains que l’on pourrait le penser. Ce sont de bonnes sources de fruits, de vitamines essentielles et de minéraux, mais il contiennent de hauts niveaux de sucre et de calories. Il faut donc les intégrer à une alimentation équilibrée».

Selon l’étude, sur 2000 buveurs de smoothies au Royaume-Uni, un sur trois pense qu’il peut avaler 2 de ses «5 fruits et légumes par jour» en buvant des smoothies. Un sur dix pense qu’il peut ingérer les 5 portions quotidiennes en buvant des smoothies… Mais un jus contient beaucoup moins de fibres qu’un fruit ou un légume entier.

Enfin, notons que l’étude porte sur des marques de smoothies industriels avec ou sans ajouts de sucre… donc différents de boissons home made, réalisées sans jus concentré et avec des quantités de sucre et de fruits maîtrisées.

Photo: Barcelona Smoothies/ maltman23 via FlickCC License by

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Produits industriels: encore trop de gras, de sel et de sucre

Sous de nombreuses pubs de produits souvent gras, salés et sucrés, on peut lire un des slogans du PNNS (Programme national nutrition santé) qui nous recommande de ne manger ni trop gras, ni trop salé, ni trop sucré. En plus des encouragements pour les consommateurs, le PNNS entendait bien faire bouger les entreprises agroalimentaires.

Mais une étude de l’Observatoire de la qualité de l’alimentation (Oqali), publiée hier, montre que les efforts des industriels pour réduire les excès de gras, de sucre et de sel dans les produits du supermarché sont encore insuffisants pour respecter les préconisations sanitaires du deuxième Programme national nutrition santé.

15 000 produits transformés ont été passés au peigne fin et analysés. Lemonde.fr rapporte qu’«au cours des cinq dernières années, les apports journaliers en sucres ont baissé de 0,4 % pour les hommes et les femmes et la part des lipides de 0,4 % pour les hommes et 0,3 % pour les femmes, selon une évaluation basée sur les produits proposés par l’industrie agroalimentaire aux consommateurs français».

Une minuscule amélioration, réalisée sur les produits frais laitiers et les boissons fraîches sans alcool pour le sucre, et sur les charcuterie pour le gras.

En ce qui concerne le sel, selon lemonde.fr, «les apports en sel ont baissé quant à eux de 1,1 % pour les hommes et de 0,9 % pour les femmes, soit une réalisation de “3 à 5 %” des objectifs du PNNS 2 pour les hommes et de 14 % pour les femmes».

Même si trente entreprises ont adopté des chartes d’engagements, entre 2008 et 2012, promettant d’améliorer leurs recettes, les progrès sont donc insuffisants. Le monde.fr rapporte que pour l’association de défense des consommateurs CLCV, “l’effet de ces chartes est très décevant” et «faire appel aux bonne volontés des industriels ne suffit pas». Alors que faut-il faire? Passer par la case réglementation?

Pour les industriels, il faut laisser le temps au temps… L’Express rapporte les propos de Jean-René Buisson, président de l’Ania, Association nationale des industries alimentaires. Pour lui, la qualité nutritionnelle des produits est «aujourd’hui un élément totalement stratégique et marketing» et «l’important est d’être dans une démarche progressive de baisse de sucre et de sel».

Cette étude porte donc uniquement sur les produits industriels. Mais la meilleure façon de contrôler les quantités de gras, de sel et de sucre que l’on avale, c’est encore et toujours d’éviter ces aliments transformés et de cuisiner soi-même…

Photo: Sugar/ Uwe Hermann via FlickCC License by

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On ne mange pas assez de fibres

L’étude NutriNet-Santé, initiée il y a plus de 3 ans, étudie les comportements alimentaires et les relations entre nutrition et santé chez des centaines de volontaires recrutés sur le web.

Aujourd’hui, 235 016 «Nutrinautes» remplissent chaque mois un questionnaire sur leur alimentation, leur activité physique, leur poids, leur taille, leur état de santé ou sur divers déterminants du comportement alimentaire. Le but est d’atteindre dans les prochaines années une cohorte de 500 000 sujets. Les résultats sont examinés et analysés par une équipe dirigée par le Pr Serge Hercberg.

Les derniers résultats, rendus publics hier, se penchent sur les apports en fibres alimentaires des Français. Les fibres, «un ensemble complexe de polysaccharides issus des parties comestibles des plantes», sont présentes dans les aliments de type complet (pain complet, pâtes complètes, riz complet…), les fruits et les légumes.

Elles sont intéressantes pour nos petits corps dans la mesure où «certains effets protecteurs des fibres sur la santé sont de mieux en mieux connus», comme la réduction de risque de maladies cardiovasculaires, du diabète de type II, du cancer colorectal, du surpoids et de l’obésité…

Du coup, en France, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) recommande de consommer 25 grammes de fibres par jour, et si possible 30 grammes… Aux Etats-Unis, l’Institute of Medicine recommande depuis 2005 38 g par jour pour les hommes et 25 g par jour pour les femmes.

Mais les Français n’en consomment pas assez. L’apport alimentaire moyen en fibres est de 18,8 g par jour (20,1g chez les hommes, et 17,7 chez les femmes). C’est donc beaucoup moins que les recommandations. Seuls 22% des hommes et 12% des femmes atteignent le seuil de 25g/jour.

Le facteur âge est important: les niveaux les plus élevés de consommation de fibres sont observés chez les personnes de plus de 55 ans et les niveaux les plus faibles chez les 18-25 ans. Les principaux groupes d’aliments qui contribuent le plus à l’apport en fibres dans l’alimentation des Français sont les légumes (21%), les pains et biscottes (18%) et les fruits (16%).

L’analyse conclut en déclarant que “les hypothèses scientifiques sur l’impact de la consommation de fibres sur la santé sont nombreuses et les enjeux de santé publique majeurs”, et qu’il conviendra donc encore d’étudier de manière plus approfondie les effets des différents niveaux d’apports en fibres et les différents types de fibres sur différentes maladies.

Photo: Vegan No Knead Whole Wheat Bread Sliced/ Veganbaking.net via FlickCC License by

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Le “repas à la française”, encore une institution?

«Le repas à la française reste une véritable institution» déclare une étude Ipsos portant sur l’évolution du «passer à table» à la française, révélée lors des 3èmes assises de la Fondation Nestlé. Et ce malgré nos fortes propensions à subir les contraintes du monde professionnel, à évacuer le modèle familial traditionnel, à grignoter, à sauter des repas…

D’abord, 62% des Français essaient de prendre un «repas à la française» systématiquement ou souvent. Autrement dit avec la totale: entrée, plat avec légumes verts et féculents, laitage et fruit…

Et surtout, s’asseoir tranquillement à table semble demeurer primordial. 93% des sondés pensent que prendre le temps de passer à table pour chaque repas est aussi important pour la santé que le contenu de l’assiette.

Bonne habitudes

Pour 96% des Français, s’accorder du temps pour s’asseoir et manger un repas structuré favorise aussi «l’apprentissage de bonnes habitudes alimentaires par les plus jeunes». Trois Français sur quatre pensent que cela permet également de réduire le risque de surpoids et d’obésité.

Par conséquent, il s’agit de faire passer cette pratique considérée comme vertueuse. Pour 98% des sondés, «il est important pour l’éducation d’un enfant de lui transmettre l’habitude de passer à table pour prendre ses repas».

Évolution?

Enfin, l’étude affirme que «les messages de prévention nutritionnelle semblent avoir porté leurs fruits». 47% des Français déclarent prendre des repas plus équilibrés depuis ces 10 dernières années.

Le premier PNNS (Programme National Nutrition Santé) a en effet été lancé en janvier 2011. Pour 37% des gens, cela n’a rien changé, et 16% des sondés pensent prendre des repas moins équilibrés qu’avant. Notons cependant qu’il s’agit de déclarations et que d’autres études affirment que ces messages de prévention peuvent être contre-productifs…

Concernant les moments passés à table, 29% des Français y consacrent plus de temps depuis une décennie, 29% disent y consacrer moins de temps. Comme on le soulignait il y a quelques semaines, les jeunes sont généralement moins enthousiastes pour passer beaucoup de temps à table…

Photo: knives forks and spoons/ lizjones112 via FlickCC License by

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Le dessert préféré des Français? Ni light ni exotique, c’est le fondant au chocolat!

Voilà, c’est dit, le fondant au chocolat est le dessert préféré des Français. Une étude TNS-Sofres, réalisée sur 1000 individus pour le magazine Gourmand et mise en ligne aujourd’hui, affirme que c’est la douceur numéro 1 dans le cœur de 24% des Français.

Le top 5 des desserts est finalement assez classique et très franco-français: la mousse au chocolat  talonne son collègue fondant, suivie des crêpes, de l’île flottante et de la tarte aux pommes.

Pas trop d’exotisme…

Le sempiternel fondant au chocolat, présent sur une grande majorité des cartes des restaurants, est sur le devant de la scène, tandis que les desserts étrangers sont à la traîne.

Même si le tiramisu est au 6ème rang du classement, le crumble est 19ème, le brownie 23ème, le cheese-cake 35ème, la panna cotta 37ème et les muffins 38èmes. Les Français privilégieraient-ils leur fameux “repas gastronomique” inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité?

…Ni de light!

En outre, les desserts plus légers ou vitaminés ne sont pas franchement plébiscités… La salade de fruits occupe la 12ème place, le sorbet la 25ème, la compote la 29ème. La pauvre mousse aux fruits est 40ème et bonne dernière de ce classement des douceurs préférées des Français.

Autre résultat intéressant, le goût en matière de dessert varie selon l’âge. Les 18-24 ans, plus que le reste des Français, élisent comme favoris le fondant (dessert préféré de 39% de ses jeunes) ou la mousse au chocolat (31%).

La salade de fruits arrive à un étonnant record chez les 50-64 ans, chez qui elle obtient la deuxième place du podium.

Les plus de 65 ans résistent à la chocophilie, pour 35% d’entre eux, c’est la tarte aux pommes qui reste au top. Ou encore l’île flottante et la tarte aux fraises. Seule exception inter-générationnelle, la crêpe, une valeur sûre à 7 et 77 ans…

Il y a aussi des disparités géographiques, puisque plusieurs desserts privilégiés dans certaines régions ne sont pas dans le top 5 national. Par exemple, dans l’Ouest, le riz-au-lait est plébiscité par 23% des mangeurs. Dans le Sud-Ouest, la crème brulée est ex-aequo avec les profiteroles, suivis de la tarte aux fraises. Quant au tiramisu, il est number 3 en Île-de-France et dans l’Est.

Cette étude peut être mise en parallèle avec celle réalisée l’année dernière par TNS-Sofres sur les plats préférés des Français: au top 3, le magret de canard, les moules frites et le couscous. Un peu plus d’ouverture sur la gastronomie étrangère, même si le curry de poulet, les sushis, le tajine d’agneau ou le chili con carne demeurent dans le bas du classement… Les traditions régionales sont là très prégnantes, et les “emblèmes culinaires locaux” sont en bonne position dans les différentes régions.

Photo: Fondant au chocolat/  Gunter Panzerfaust via FlickrCC License by

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Enfants et ados, plus de restos = toujours plus de calories

En allant au fast-food, il semble évident qu’un enfant consomme plus de calories que pendant un repas préparé par ses parents… Cela ne vous surprend pas, c’est simplement du bon sens.

Mais Reuters rapporte qu’une étude appuie désormais ces craintes évidentes. Lisa Powell et T. Nguyen Binh, de l’Université de l’Illinois à Chicago se sont penchés sur les les conséquences du fait de manger souvent dehors – dans des fast-foods et des restaurants «classiques» – particulièrement sur les enfants. Ils dévoilent leurs résultats cette semaine dans Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine.

Les chercheurs ont analysé les données d’une étude nationale sur la nutrition et la santé, réalisée sur plusieurs années sur 4717 enfants (âgés de 2 à 11 ans) et 4699 adolescents (âgés de 12 à 19 ans).

Ils ont examiné l’alimentation de chaque jeune sur deux jours séparés, en examinant différents facteurs: la quantité de nourriture venue du fast-food, celle venue de restaurants «classiques», s’ils ont choisi des menus à emporter ou pas, les boissons et les éléments du menu (gras, gras saturé, sucre, sodium…). Les repas consommés chez les copains ou à la cantine ont aussi été pris en compte.

Bilan, les ados ont consommé 309 calories de plus les jours où ils ont mangé au fast-food. C’est 126 calories pour les enfants qui sont passé par un restaurant rapide… Les enfants qui ont mangé dans un restaurant «classique» ont consommé 126 calories de plus, et les ados 267 de plus qu’un repas à la maison.

Ceux qui ont mangé dehors ont bu moins de lait que d’habitude et deux fois plus de soda. “Les jours où les jeunes vont au fast-food, ils ne réduisent pas les calories dans d’autres moment de leur alimentation”, explique Lisa Powell. Elle dénonce les pubs des fast-food qui bombardent les enfants, et les restos à proximité des écoles. Pour elle, «les parents doivent réaliser qu’un repas à l’extérieur n’est pas un bon substitut à un repas à la maison» et que «la consommation au fast-food et au restaurant ne devrait pas être la norme».

Tout cela n’est pas surprenant, mais Sara Bleich, prof à l’Université de Baltimore, précise à Npr que «ce qui est remarquable dans cette étude, ce n’est pas sa conclusion, c’est sa signification politique. Elle s’adresse aux décideurs». Pour elle, aborder la question de l’obésité n’est pas aussi simple que d’interdire les sodas XXL: “Nous devons changer d’environnement, travailler avec des restaurants pour qu’ils vendent des produits plus sains à des prix attractifs”. Elle rappelle que 12,5 millions de jeunes Américains de 2 à 19 ans sont obèses.

Photo: Fast Food/ SteFou! via Flickr CC License by

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Mauvaises habitudes des 15-25 ans: le décryptage d’une diététicienne

Entre 15 et 25 ans, on est entre la fin de l’adolescence et le début de la vie d’adulte: un moment critique de transition, et notamment au point de vue des habitudes alimentaires… Une enquête Ipsos, réalisée en partenariat avec Logica Business Consulting pour Doing Good Doing Well et publiée jeudi, épingle certaines mauvaises habitudes alimentaires des jeunes qui constituent clairement des facteurs d’obésité.

Isabelle Darnis, diététicienne, spécialiste de l’adolescence et membre de l’association lyonnaise ABC Diététique (qui fait notamment des actions de sensibilisation en milieu scolaire), commente les principaux résultats de cette étude réalisée en septembre sur un échantillon représentatif de 1000 jeunes de 15 à 25 ans.

Un jeune sur cinq est en situation de surpoids ou d’obésité. Ce phénomène est sous-évalué puisque parmi eux, trois sur dix estiment êtres minces ou de corpulence normale.

«Il y a en effet un souci  de diagnostic. Personne ne veut s’atteler à ce problème… On a du mal à recruter pour s’occuper de ces patients. Les pros sont mal outillés. Il y a eu plusieurs PNNS, la diffusion de réglettes, il est très facile de calculer son IMC sur internet… Mais il y a un problème d’accompagnement. Les jeunes vont chez le médecin pour un rhume, pas pour dire qu’ils ont un problème de poids. De l’autre côté, le médecin ne fait pas forcément le chemin vers eux.»

Un certain nombre de mauvaises habitudes alimentaires très diffusées sont des facteurs d’obésité. Par exemple, 54% des 15-25 ans déclarent ne pas manger au moins un repas sur deux à heure fixe.

«Pour moi, ce n’est pas très grave… Bien sûr, le corps aime la régularité. Mais généralement, quand on entre dans la vie active – ce qui arrive de plus en plus vers 25 ans! – ou que l’on s’installe en couple, la régularité revient.»

48% des jeunes sondés ne prennent pas de petit déjeuner au moins un matin sur deux.

«Si ce n’est pas plus! C’est déjà à partir de la 6ème que les chiffres chutent, les jeunes commencent à sauter le petit déj’. Au début, cela est dû à un manque d’encadrement parental, mais aussi aux rythmes scolaires. Les jeunes se couchent tard et donc se lèvent le plus tard possible. S’ils veulent éluder une étape, ce sera plus le petit déj’ que le choix des fringues! Pour eux cela n’a pas d’intérêt, surtout quand la faim n’est pas au rendez-vous. Mais le matin, il faut le temps que l’appétit s’installe! Il se peut aussi que le repas trop copieux de la veille ait une influence. Quoiqu’il en soit, les habitudes prises à l’adolescence peuvent perdurer.»

Plus d’un jeune sur trois déclare que lorsqu’il est stressé, il lui arrive de grignoter toute la journée pour se remonter le moral.

«La pub a banalisé le grignotage! Par exemple cette pub pour les Kinder Bueno, «pour les faims d’après-midi»… Mais de quelle faim parle-t-on? Parce qu’un Kinder Bueno c’est un petit plaisir, mais le plaisir ne remplit pas la faim. Aussi, quand on mange à la cantine ou à la fac, c’est souvent pas terrible… Alors les jeunes ont faim et se jettent sur des aliments très packagés, riches en graisses et en sucres. Et ce comportement n’est pas forcément transitoire! Je pense aussi qu’il faut redéfinir le grignotage. On grignote rapidement, debout. Quand on s’assoit, avec quelque chose que l’on s’est préparé, dans une assiette, c’est plus une collation. Cela se justifie. Mais souvent, les grands ados disent que ce genre de goûter est réservé aux enfants… »

Les jeunes consacrent très peu de temps aux différents repas: en moyenne, 9 minutes pour le petit déjeuner, 24 minutes pour le déjeuner, 27 minutes pour le dîner.

«C’est directement lié au  temps de repas, assis, ensemble, en famille.  Précisons que dans la restauration scolaire, il est recommandé de passer au minimum 20 minutes assis à table. En plus, les jeunes ont souvent la tête ailleurs, pour eux l’alimentation est fonctionnelle, ce n’est pas la peine d’y passer des heures…»

Seul un jeune sur trois déclare consommer quotidiennement à la fois des fruits et des légumes.

«Cela est rattaché à la question du coût, de la préparation plus contraignante. Le rôle parental dans l’apprentissage des fruits et des légumes est primordial… En outre, les jeunes connaissent par cœur le slogan «Mangez 5 fruits et légumes par jour», mais il a peu d’impacts sur eux.  Ils se heurtent aux incitations par les pubs, avec des images de jeunes cool… En plus, quand on est jeune, on est immortel! On n’ est pas très touché par les menaces de diabète ou de maladies cardio-vasculaires… La dimension santé de l’alimentation, on y pense plus tard!»

61% des jeunes disent manger au moins une fois sur deux leur repas devant leur écran.

«C’est une affaire entendue dans un certain nombre de familles… Dans le cas des ados, ils ne veulent plus manger avec les parents et donc vont derrière leurs écrans… Si les parents tiennent à un temps d’échange, tous ensemble, assis à table, je leur conseille de maintenir le cadre, tout en établissant des temps décalés, une soirée plateau repas ou chacun mange ce qu’il veut et s’amuse, ou une soirée où le jeune cuisine…»

Il existe une «fracture alimentaire»: la proportion des jeunes en état de surpoids ou d’obésité est de un sur dix dans les foyers les plus aisés, alors qu’elle est de un sur quatre dans les foyers les plus modestes.

“Il est évident que les raisons socio-économiques du surpoids sont nombreuses. Plus on a un niveau universitaire élevé, plus on a les moyens de bien se nourrir, plus on consacre du temps à l’éducation alimentaire des enfants. C’est lié aussi au nombre d’écrans dans le foyers, plus important dans les foyers défavorisés. Télé et ordinateurs entraînent de la sédentarité, une réceptivité plus grande aux pubs alimentaires… De plus, si on mange devant un écran, on ressent moins bien la sensation de satiété.”

Enfin, l’alimentation n’est pas un poste prioritaire dans les dépenses des jeunes, puisque plus d’un jeune sur quatre est prêt à sacrifier la qualité et la quantité de son alimentation au profit de son habillement (31%) ou de la téléphonie mobile (25%).

«Oui, mais si de bonnes graines ont été plantées pendant l’enfance, ce résultat, comme les précédents, est juste transitoire. Sinon, il peut se prolonger bien après 25 ans…»

Propos recueillis par Lucie de la Héronnière

Photo: 1o6 / FALHakaFalLin via FlickrCC License by

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Chaque jour, on consacre 2h22 aux repas

On passe 2h22 par jour à s’alimenter… C’est ce qu’explique l’Insee dans une étude consacrée au “temps de l’alimentation en France”.

C’est une moyenne, car le temps dédié aux repas augmente avec l’âge… Les plus de 60 ans y consacrent 2h34 en moyenne, contre 2h13 pour les moins de 40 ans. Ceci confirme les chiffres d’une étude Ipsos sur les habitudes alimentaires des 15-25 ans, publiée hier, expliquant que les jeunes de cette tranche d’âge consacrent très peu de temps aux repas: 9 minutes pour le petit déjeuner, 24 minutes pour le déjeuner, et 27 minutes pour le dîner.

Ce temps reste concentré au moment des trois repas traditionnels, malgré les facilités croissantes pour trouver à manger à toute heure. A 13 heures, la moitié des Français est en train de déjeuner! Le pic de synchronisation du petit déjeuner est vers 8 heures. Et l’heure du dîner a un peu évolué: il y a 25 ans, on dînait avant 20h, maintenant le pic est à 20h15 et les repas tardifs sont plus fréquents.

Même si ce rituel des trois repas reste le modèle dominant, il est malgré tout moins respecté par les jeunes. Ainsi, seuls 64% des moins de 25 ans ont une prise alimentaire entre 5 heures et 11 heures, contre 90% des personnes de 50 ans et plus. L’étude Ipsos sur les 15-25 ans précise que 54% des jeunes déclarent ne pas manger au moins un repas sur deux à heure fixe.

En outre, 15% des personnes interrogées déclarent grignoter très souvent entre les repas, hors goûter et apéritif. Pour les moins de 25 ans, ce chiffre est de 29%…

Autre chiffre intéressant, 19% du temps consacré à l’alimentation est passé devant la télé. C’est 3 points de plus qu’en 1986… Une personne sur quatre regarde la télé en mangeant le soir. Selon Ipsos, c’est même 61% des jeunes qui mangent au moins une fois sur deux leur repas devant un écran, ordinateur ou télé.

Mais le repas constitue quand même pour les Français un des moments les plus agréables de la journée. Moins que jouer, regarder un spectacle ou se promener, mais quasiment autant que lire ou écouter de la musique. Les personnes plus âgées les apprécient le plus et y consacrent plus de temps. Les plus jeunes apprécient moins, zappent plus le petit déjeuner, et mangent plus souvent à l’extérieur. Cependant, soulignons que les repas pris en (bonne!) compagnie sont, pour tous, tout de même les plus appréciés.

Photo: Clock / Dave Stokes via Flickr CC License by

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63% des Français cuisinent par gourmandise

Quand on leur demande pourquoi ils font la cuisine, 63% des Français invoquent en premier “pour la gourmandise d’un plat”. Viennent ensuite le plaisir ressenti en cuisinant (52%), la qualité des produits utilisés (51%), la diététique (30%) et le prix (23%). C’est une des conclusions d’une étude comportementale sur les habitudes culinaires des Français réalisée par Gira Conseil pour le salon Cuisinez By M6.

Les Français aiment donc toujours la cuisine, mais «ont une nouvelle façon de la percevoir et d’en interpréter les codes». 65% des Français cuisinent par loisir ET par nécessité.

Pendant la semaine, c’est plutôt la nécessité: moins de 30 minutes y sont consacrées pour plus de la moitié de sondés, avec un budget de moins de 5 euros par personne pour 67% d’entre eux.  Le week-end, c’est le contraire, on cuisine plus d’une heure par repas (pour 80% des gens), avec un budget de plus de 5 euros pour 90% des sondés.

Le contenu des assiettes n’est pas le même selon le contexte: quand ils cuisinent par loisir, les Français préfèrent préparer la pâtisserie, la viande, la volaille et les plats en sauce. Dans la cuisine de nécessité, les soirs de semaine, les pâtes sont numéro 1, suivies des viandes et volailles, des légumes et des salades composées.

Fait maison

82% des sondés affirment faire “fréquemment” la cuisine. Même si la quasi-totalité des Français utilise des produits surgelés, le succès de ces derniers concerne surtout les produits bruts (paquets de légumes par exemple) et un peu moins les plats semi-préparés et cuisinés.

D’ailleurs, la notion de «fait maison» n’est pas la même pour tous… L’étude distingue trois catégories. D’abord, les «créateurs» (57% des Français) pour qui cuisiner signifie mélanger des produits bruts avec des produits finis ou semi-élaborés.

Ensuite, les «cuisiniers» (40% des français) définissent la cuisine comme un assemblage de produits bruts. Enfin, les «pressés» (3% des Français) cuisinent en mettant un plat tout prêt au micro-onde…

Côté sources d’inspiration, la principale reste le livre de recette pour 65% des sondés, suivi par les recettes familiales (55%) et les sites web de cuisine (53%). Malgré leur succès, les émissions de télé culinaires inspirent peu les Français dans la réalisation de recettes.

Enfin, 78% des Français préfèrent cuisiner seuls plutôt qu’en binôme ou à plusieurs. La fameuse convivialité du “repas gastronomique des Français”, inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, semble donc plus concerner la dégustation des repas que la préparation des mets…

Photo: Time to cook / Robbert van der Steeg via FlickrCC License by

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