Les Français veulent être mieux informés sur l’origine des aliments

La CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie), une association de consommateurs, vient de rendre public un sondage (réalisé sur 1040 personnes) sur les attentes des consommateurs en matière d’informations sur l’origine des produits alimentaires.

L’association fait d’abord le constat d’une situation de départ à améliorer:

« Aujourd’hui, l’information des consommateurs sur l’origine des produits alimentaires est déficiente. En effet, cette information n’est obligatoire que pour certaines catégories de produits: les fruits et légumes, la viande bovine, le poisson lorsqu’il n’est pas conditionné ou préparé, le vin, l’huile d’olive, la volaille lorsqu’elle ne vient pas de l’Union européenne, le miel et les œufs. Pour les autres produits, les labels officiels comme l’AOP et l’IGP peuvent bien sûr fournir une information mais les produits ainsi labellisés sont beaucoup plus chers et pas toujours disponibles.»

Marketing

En plus, la CLCV souligne que des origines peuvent être suggérées à travers la pub ou l’image des marques, mais induire les consommateurs en erreur.

Ainsi, «Findus met en avant le fait que ses produits Croustibat sont fabriqués à Boulogne‐sur‐Mer mais l’origine du poisson est plus lointaine: Pacifique ou Alaska suivant les espèces». L’origine des matières premières n’est pas la même chose que le lieu d’élaboration…

Autres exemples donnés par la CLCV, la marque «France Champignons» qui vend des pleurotes venues d’Espagne, ou «Jardins du Midi», qui vend des oignons australiens… Ou encore le jambon de la marque «Aoste», produit fabriqué en Isère… Et non en Italie comme le «Jambon d’Aoste»,  qui bénéficie quant à lui d’une appellation d’origine protégée.

Viande tracée

Alors, 99% des sondés considèrent qu’il est important d’être informé de l’origine du contenu de nos assiettes, que ce soit pour contribuer au développement économique d’une région ou d’un pays (71%), ou pour des motifs d’ordre environnemental (66%), social (63%) ou concernant la sécurité des produits (62%).

79% des gens aimeraient avoir des infos plus précises sur l’origine de leur viande: lieux de naissance, d’élevage et d’abattage des bêtes. Pour une confiture, 92% des sondés souhaiteraient avoir des infos sur le lieu de production des fruits ET le lieu de fabrication du produit.

La CLCV profite de ces résultats pour tenter d’influer sur l’évolution progressive de la réglementation européenne sur l’étiquetage, qui prévoit plus de transparence.

Elle souhaiterait notamment rendre obligatoire la mention de l’origine sur les produits composés d’un seul ingrédient comme l’huile ou la farine. Et voudrait qu’on donne aux consommateurs des infos sur l’origine des principaux ingrédients (50%) dans les produits élaborés.

Enfin, l’asso demande aussi que l’origine des ingrédients corresponde au lieu de production de la matière première… Et non de sa transformation.

Photo: supermarket/ xophe_g via FlickCC License by

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Aspartame: une grande consultation publique est lancée par l’EFSA

L’autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) a annoncé hier «le lancement d’une consultation publique pour finaliser son avis, attendu en mai, sur l’aspartame, un édulcorant au pouvoir sucrant utilisé par l’industrie agroalimentaire, et objet de nombreuses critiques», rapporte le Monde.fr.

E951

D’abord, rappelons que l’aspartame est un édulcorant faible en calories, avec un pouvoir sucrant environ 200 fois supérieur à celui du sucre blanc normal.

Comme le signale l’EFSA, l’aspartame est aujourd’hui un additif autorisé, utilisé par exemple dans des boissons, desserts, confiseries, chewing-gums, yaourts, produits amaigrissants, ou comme sucrette pour le café… On identifie sa présence dans les (longues) listes d’ingrédients par son nom ou par son numéro, E951.

En février 2011, l’EFSA déclarait qu’il n’existait «pas de preuve scientifique qui justifierait une révision des évaluations précédentes de la sécurité de l’aspartame», des études scientifiques disponibles menées des années 1980 au début des années 2000. Et concluant à une DJA (dose journalière acceptable sans risque pour la santé, sur la base du poids de l’individu) de 40 mg par kilo.

Jusqu’à présent, l’EFSA s’était donc servie des données disponibles. Mais l’autorité sanitaire a décidé de réévaluer complètement la sécurité de l’aspartame.

Des risques à nouveau évalués

D’une part parce que «d’ici 2020, en vertu du règlement UE 257/2010 sur la réévaluation des additifs alimentaires autorisés, l’EFSA doit réévaluer tous les additifs ayant été autorisés dans l’UE avant le 20 janvier 2009, ainsi que leurs utilisations».

Et surtout parce qu’en mai 2011, la Commission européenne a «invité l’EFSA» à avancer la réévaluation complète de la sécurité de l’aspartame de 2020 à 2012, «suite à certaines préoccupations soulevées par des députés européens». Tout cela arrive donc bien plus tôt que prévu, pour répondre aux interrogations  sur l’aspartame…

Le sujet divise en effet les scientifiques et plusieurs études pointent des risques liés à l’aspartame, comme l’expliquait le Monde en 2009. L’aspartame est notamment accusé de provoquer des accouchement prématurés.

Pré-avis à finaliser

Alors, à l’heure actuelle, le pré-avis des experts scientifiques affirme toujours que l’aspartame «ne présente aucun risque pour la santé avec les niveaux aujourd’hui autorisés en Europe».

L’EFSA reconnait juste que la phénylalanine, un des composant de l’aspartame, peut être un risque pour les femmes enceintes atteintes de phénylcétonurie, une maladie génétique rare (des femmes qui doivent donc suivre un régime alimentaire strict).

Mais la consultation publique est chargée de critiquer ou confirmer ces conclusions avant l’avis final. L’EFSA invite «la communauté scientifique et les parties prenantes» à commenter le pré-avis, jusqu’au 15 février.

Attendons donc le printemps pour lire la conclusion finale de l’EFSA, organisme salué par les uns, critiqué pour son manque d’indépendance par les autres. Dans tous les cas, l’enjeu est lourd pour l’industrie agro-alimentaire, qui sucre un bon nombre de ses produits avec de l’aspartame.

Photo: coca cola dorps/ OmarRiva via FlickrCC License by

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“Oui, les OGM sont des poisons”: les premières réactions

«Oui, les OGM sont des poisons» est inscrit sur un fond de maïs en gros plan. C’est la une du Nouvel Observateur à paraître demain jeudi 20 septembre, révélant les conclusions d’une étude qui fait froid dans le dos, publiée par la revue américaine Food and Chemical Toxicology.

On peut déjà lire quelques conclusions. L’expérimentation, menée par l’équipe du français Gilles-Eric Sérélini, prof de biologie moléculaire à l’Université de Caen, s’est faite dans la quasi-clandestinité. Les chercheurs ont particulièrement protégé leurs communications, craignant un sale coup des multinationales de la semence.

La conclusion est simple: même à faible dose, l’OGM étudié est «lourdement toxique et souvent mortel pour les rats». S’il s’agissait d’un médicament, il devrait être suspendu dans l’attente de nouvelles investigations. «Après moins d’un an de menus différenciés au maïs OGM, c’était une hécatombe parmi nos rats, dont je n’avais pas imaginé l’ampleur» explique le chercheur dans l’article de l’Obs. Des pathologies lourdes sont apparues. Les rats nourris au maïs OGM ont déclenché deux à trois fois plus de tumeurs que les rats sans OGM.

Selon l’Obs, c’est «une bombe à fragmentation: scientifique, sanitaire, politique et industrielle. Elle pulvérise en effet une vérité officielle: l’innocuité du maïs génétiquement modifié». En France, les premières réactions à chaud, demandes et recommandations pour le futur ont été vives dans la journée.

Au gouvernement: saisine des autorités sanitaires

Du côté du gouvernement, Marisol Touraine (ministre des Affaires sociales et de la Santé), Delphine Batho (Ecologie, Développement durable et Energie) et Stéphane Le Foll (Agriculture, Agroalimentaire et Forêt) ont directement saisi l’ANSES, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail mais également le Haut Conseil des Biotechnologies. En fonction de leurs avis (confirmation ou infirmation), le gouvernement demandera aux autorités européennes de prendre les mesures nécessaires.

Stéphane Le Foll a déclaré à Francetv info qu’il fallait vérifier les procédures scientifiques de l’étude et «reprendre le dossier d’une réforme profonde des homologation européenne». La Commission européenne a en même temps demandé à l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) de se saisir du dossier pour vérifier les conclusions.

Chez les agriculteurs

José Bové a saisi ce mercredi matin la Comission européenne afin de demander une «suspension immédiate des autorisations de mise en culture» accordées au maïs OGM. Au Grand Journal de ce mercredi, il demande l’interdiction de culture OGM l’année prochaine et l’arrêt de l’importation des farines animales OGM.

Céline Imart, elle aussi agricultrice, explique dans la même émission qu’il faut prendre en compte les exigences de productions et les législations plus souples chez les pays concurrents. Pour elle, «il faut qu’il y ait une analyse sur chaque variété». La FNSEA, principal syndicat agricole, a réclamé, en matière d’OGM, la “transparence” des aliments importés destinés au bétails. Et la fédération s’en remet aux autorités scientifiques.

Chez Monsanto

Selon la firme productrice d’OGM, il est trop tôt pour faire des commentaires. «Il faut évaluer la publication. Dès qu’elle sera disponible, nos experts se pencheront dessus pour l’évaluer scientifiquement» affirme sérieusement à l’AFP un porte-parole du groupe Monsanto en France.  Au passage, sur le site français, la dernière «actu» est intitulée «Colloque international: bénéfices des cultures OGM confirmées !».

L’Association française des biotechnologies végétales (AFBV) déclare, selon le Huffington Post, que «de nombreuses études toxicologiques ont évalué des effets à long terme des OGM sur la santé des animaux (…) et n’ont jamais révélé d’effets toxiques».

Chez les Verts
Les élus écologistes ont été les plus nombreux à réagir… Corinne Lepage (ex-ministre de l’Environnement et député européenne) explique au Nouvel Obs que “c’est une première mondiale, tout simplement parce qu’il n’y a pas d’étude menée sur des rats ayant consommé des OGM pendant deux ans et avec des analyses aussi poussées que celles que nous avons faites. Tout Etat normalement constitué aurait du faire une telle étude!”. Pour elle, tout le système est organisé pour que l’on n’en sache pas plus, à cause de l’inertie des Etats et de l’impossibilité d’avoir accès aux semences à des fins de recherches, due aux interdictions de Monsanto.

Alors, que faire? Selon Corinne Lepage, “la première chose à faire c’est qu’une étude similaire soit mise en œuvre avec des fonds publiques et menés par un organe indépendant, qu’il y ait un étiquetage correct permettant à chacun de pouvoir consommer des filières sans aucun OGM”.

Selon le Huffington Post, la députée écologiste Laurence Abeille a appelé à une interdiction totale de l’importation, de la production et de la commercialisation d’OGM à des fins alimentaires, car «ne pas agir de toute urgence serait totalement irresponsable».

Et les consommateurs…

Bref, il faut donc maintenant attendre des confirmations de cette étude par d’autres expérimentations, et voir quelles mesures de précaution vont être prises en attendant… Mais ces expérimentations contribuent en tous cas à mieux informer les consommateurs, et surtout à les interroger sur leur consommation d’OGM sans même s’en rendre compte. Un documentaire et un livre vont sortir dans les prochains jours. Avec un titré évocateur et glaçant: Tous cobayes.

Photo: two-color corn/ Zanastardust via FlickCC License by

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La Good Food March est en route vers Bruxelles

Depuis fin août, des milliers d’Européens marchent vers Bruxelles. Une centaine d’organisations (paysannes, environnementales, mais aussi des associations de consommateurs) de 15 pays participent à la Good Food March, et convergent vers le Parlement Européen, où se tiennent les discussions sur la réforme de la PAC (Politique agricole commune).

L’objectif est d’ «alerter l’opinion sur les négociations en cours et inviter les citoyens à faire entendre leur voix pour défendre une agriculture plus équitable, plus verte, plus humaine». En France, les partenaires de l’opération sont donc liés à cette thématique: la Confédération Paysanne, la Fondation Nicolas Hulot, le Mouvement des AMAP, Slow Food France, WWF, Attac… Tous partent du principe qu’une alimentation de qualité passe d’abord par une agriculture de qualité. Et qu’il faut donc essayer de peser sur les orientations de la PAC.

A pied, à vélo ou en tracteur, les volontaires vont vers la Belgique avec 4 grandes «caravanes», en faisant tout le parcours ou juste des étapes départementales. Pierre-Alain Prévost, coordinateur de la manifestation en France, est dans la caravane partie du Pays Basque, aujourd’hui près d’Alençon. Il explique que chaque jour, les marcheurs participent à «des conférences, des fermes ouvertes, des tables rondes, des goûters à la ferme ou encore des soirées-débat sur la PAC»…

«Nous voulons lier production agricole et alimentation », souligne l’organisateur. Les constats de départs de la Good Food March sont que l’agrobusiness supplante le monde rural, que le système agricole actuel détruit les sols et réchauffe le climat, que la crise de production favorise la concentration des exploitations. Et que la malbouffe est liée à nos modes de production…

Alors Pierre-Alain Prévost et ses compères marcheurs veulent arriver à «une souveraineté alimentaire» et «trouver une alternative à la concentration agro-industrielle, développer le tissu agricole des petites et moyennes fermes», car celle-ci «sont plus respectueuses de l’environnement, créatrices d’emplois, et s’adaptent aux territoires». Pour tout cela, il faudrait donc «réorienter les aides de la PAC».

11 «demandes fondamentales» sont ainsi formulées par les organisateurs. Ils appellent entre autres à une PAC qui «valorise notre patrimoine culturel, naturel et gastronomique», «accompagne la transition vers une agriculture plus verte et plus durable, et promeuve des méthodes de production agro-écologiques», ou encore «garantisse la culture des protéines locales pour l’alimentation animale plutôt que le soja importé»…

Pendant la durée de la Good Food March, des évènements sont aussi organisés «hors caravanes», comme une journée de mobilisation le 13 septembre dans les Pyrénées Orientales, ou un grand pique-nique à Paris le dimanche 16, sur l’Esplanade des Invalides.

Au final, les caravanes parties de toute l’Europe arriveront en même temps à Bruxelles, le 19 septembre, pour une journée de discussion avec les élus européens, dans le but de peser sur les décisions en matière d’agriculture, grâce à ce mouvement civil et à des «doléances» apportées de toute l’Europe.

Une grande campagne de demandes citoyennes en photos sera aussi montrée aux députés et commissaires… Des dizaines d’européens ont été photographiés, tenant une petite pancarte avec des inscriptions telles que «pour une PAC avec des paysans dedans», «mieux manger = mieux vivre» ou encore… «I love les tomates qui ont du goût».

Lucie de la Héronnière

Photo: Des demandes récoltées pendant la marche en France, blog de la Good Food March.

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L’Union européenne fait le ménage dans les allégations de santé

Beaucoup de yaourts, biscuits ou encore boissons sont vendus avec des arguments marketing faisant appel aux bénéfices sur la santé. Ces produits sont censés renforcer les défenses naturelles de l’organisme, retarder le vieillissement de la peau ou favoriser le transit… Le Monde.fr explique que la Commission européenne a adopté une liste d’allégations de santé autorisées et interdites. De quoi y voir plus clair dans le bombardement de messages  parfois trompeurs?

A la demande d’associations de consommateurs, la Commission a donc passé au crible étiquettes, emballages et publicités présentant des messages pouvant prêter à confusion, pour répertorier les allégations «sur la base d’avis scientifiques solides». Ce processus a été lancé en 2008. Les Etats membres ont soumis une liste de 44 000 allégations, que la Commission a réduit à 4600. Toutes n’ont pas encore été examinées, l’examen se poursuit pour  plus de 2000 messages.

Au final, la liste comprend pour l’instant 222 allégations de santé qui seront autorisées dans les 27 pays de l’Union Européenne. Parallèlement, 1600 allégations ont été interdites.

Le site Quoi.info précise par exemple que Kinder va devoir changer l’argument de vente de ses barres chocolatées qui étaient censées aider les enfants à grandir… Pareil pour la boisson aux cranberries Ocean Spray, qui ne pourra plus se vanter de prévenir les infections urinaires.

Autre exemple, les professionnels de la filière laitière utilisent souvent l’argument selon lequel manger 3 produits laitiers par jour aide les enfants et les ados à rester minces. Pour les autorités européennes, l’expression «produits laitiers» est trop large pour que la formule soit recevable. Pareil pour l’Actimel de Danone, composé d’un ferment actif supposé protéger l’organisme. Les preuves de ce bienfait sont jugées pour l’instant insuffisantes.

Les fabricants utilisant des allégations interdites ont maintenant 6 mois pour changer les étiquettes et les pubs. Selon le Monde.fr, la Commission a précisé qu’ “à partir du début du mois de décembre, toutes les allégations qui ne sont pas autorisées ou à l’examen seront interdites”. Dans les pays membres, les autorités chargées de faire respecter la législation «pourront désormais s’appuyer sur une liste unique d’allégations, assorties des conditions de leur utilisation».

Photo: 果汁 超市/ Ben XU via FlickCC License by

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L’UE interdit d’affirmer que l’eau empêche la déshydratation


Après trois ans d’étude, l’agence européenne en charge des standards alimentaires a interdit aux fabriquants de bouteilles d’eau d’afficher sur leur produit une étiquette affirmant que «la consommation régulière de quantités significatives d’eau peut réduire le risque de développement d’une déshydratation et une diminution concomitante des performances».

«L’UE maboul dit que vous ne POUVEZ PAS affirmer que boire de l’eau arrête la déshydratation», titre en s’énervant le Daily Mail, «L’UE dit que l’eau n’est pas saine», titre carrément le Sunday Express, tandis qu’un membre du parlement anglais conservateur s’indigne:

«L’euro est en train de brûler, l’Union Européenne est en train d’éclater et pourtant, voilà ce qu’ils font: des responsables très bien payés s’inquiètent à propos des qualités évidentes de l’eau et essayent de nous enlever le droit de dire ce qui est clairement vrai.»

Sur son blog scientifique du Guardian, Martin Robbins calme tout ce beau monde et donne un peu de perspective sur cette polémique qui ne devrait probablement pas en être une: les seuls députés interviewés sont des eurosceptiques, les professeurs interviewés sont ceux qui ont soumis le cas de l’eau et de la déshydratation [PDF] à l’agence européenne en charge des standards alimentaires (EFSA), deux scientifiques allemands qui conseillent l’industrie agro-alimentaire sur sa publicité et qui ont soumis ce cas pour tester les lois européennes sur les allégations de santé des aliments.

Mais Martin Robbins explique que boire de l’eau n’empêche pas la déshydratation:

«Si je bois une bouteille d’eau en courant dans un désert sous un soleil brûlant, je serai quand même déshydraté, et si je bois plusieurs bouteilles d’eau aujourd’hui, ça ne m’empêchera pas d’être déshydraté demain. La clé c’est de boire suffisamment d’eau quand on en a besoin, et aucune bouteille d’eau ne permet ça sauf si vous l’avez en perfusion.»

D’autant que la déshydratation n’est pas synonyme de manque d’eau ou de soif, et que d’autres éléments entrent en compte, comme les électrolytes.

Surtout, rappelle Robbins, la décision de l’EFSA ne concerne que ce cas très particulier, et n’interdit absolument pas de dire que l’eau est bonne pour la santé ou aide à rester hydraté.

Photo: Water bottle in the Airport/ Leo Newball Jr. via Flickr CC License By

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