En France, McDonald’s n’est plus un fast-food

McDo est-il toujours un fast-food? Pas pour Eleanor Beardsley, qui écrit sur The Salt, blog fooding de NPR, que c’est d’ailleurs toute «la beauté du McDonald’s en France». On y lit, on y pianote sur son ordinateur, on y passe du temps entre amis. L’Américaine explique que si la France est le deuxième marché de McDonald’s, c’est la conséquence de la francisation effrénée d’un concept ultra-américain.

Nous vous l’avions expliqué en novembre 2011. En France, contrairement aux Etats-Unis, «la fréquentation des fast-foods se fera davantage aux heures de pointe (déjeuner/dîner) (…) et une logique de partage prime. Autant de temps sera consacré à la dégustation de la nourriture qu’à sa digestion et au partage de moments avec les personnes avec qui vous allez au fast-food».

Alors McDo étudie particulièrement l’architecture de ses restaurants français, comme l’explique cet article du Chicago Tribune, et met en place de nouvelles méthodes de vente qui rapprochent de plus en plus le fast-food du restaurant traditionnel. La Dépêche revient par exemple sur la mise à niveau inédite d’un Mc Donald’s dans lequel le service à table est désormais disponible. Les bornes de commande électroniques répondent aussi de cette exigence de confort: on y prend plus son temps qu’au comptoir.

Une étude menée à l’université de Pennsylvanie revient sur d’autres méthodes utilisées pour séduire le consommateur français. Parmi elles, une image verte inédite, jusque sur le logo (le seul au monde à avoir un fond vert), une architecture en bois, ou des informations sur le gaz à effet de serre produit par les camions de livraison. En France, contrairement aux fast-foods traditionnels, McDo se veut aussi sain (nombre de calories affiché, fruits dans les menus, traçabilité des viandes et produits français). Une communication accélérée depuis l’affaire Bové au McDo de Millau en 1999, explique l’étude.

Et les chiffres de McDonald’s France n’ont jamais été aussi bons. Les Echos rapportent une accélération des ventes françaises au dernier trimestre 2011 (hausse de 10,8% des ventes en Europe en décembre) qui permettront à la compagnie américaine d’ouvrir 1.300 nouveaux restaurants dans le monde en 2012.

Pour Eleanor Beardsley le summum de la francisation du McDo réside dans le McCafé, tenus par le groupe Holder qui gère aussi les fameuses pâtisseries Ladurée. Comme aux Etats-Unis, «les adolescents français aiment traîner au MacDo, explique-t-elle. Seulement, ils le font dans le café plutôt que sur le parking».

photo: Department 56 Mcdonald’s Sign / Lunchbox photography via Flickr CC License By

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Agriculture bio: les semences de la désobéissance

La réglementation du commerce des semences favorise une agriculture productiviste et gorgée de pesticides. Inadaptée aux enjeux sanitaires et environnementaux, et de plus en plus restrictive, elle finira par pousser les paysans qui veulent «cultiver la biodiversité» à désobéir.

Mauvaise graine

Clé de voûte de l’agriculture, la semence est le tout premier maillon de la chaîne alimentaire. La contrôler, c’est régner sur l’ensemble de la filière agricole et pouvoir jongler avec les marchés de la fertilisation, des produits chimiques et des équipements. Les cadors de l’agroalimentaire l’ont bien compris. Et pour s’assurer que l’agriculture conventionnelle prospère, ils se sont dotés d’un outil imparable: la loi.

En France, seules les variétés inscrites au Catalogue officiel des espèces et variétés peuvent être échangées, gratuitement ou non, en vue de cultures commerciales. Géré par le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences), le Catalogue a été créé en 1932 pour remettre de l’ordre sur ce marché alors désorganisé. Variétés différentes vendues sous le même nom ou variétés identiques aux appellations variables… Il était nécessaire de clarifier l’offre et d’assurer l’identité de la semence achetée par l’utilisateur.

Au fil des ans, le Catalogue est devenu une pomme de discorde entre les semenciers et les paysans non conventionnels. Pour ces derniers, il n’aurait servi qu’à évincer les variétés paysannes traditionnelles, inadaptées aux cultures intensives, à la mécanisation et aux pesticides. Freinant par ailleurs l’essor de l’agriculture biologique, dont les semences sont fréquemment éliminées par les critères DHS (distinction/homogénéité/stabilité), auxquels elles doivent répondre pour être inscrites et commercialisées légalement.

Selon Guy Kastler, membre de la Confédération paysanne, «une semence industrielle, homogène et stable, ne peut pas s’adapter aux différents territoires sans produits chimiques, contrairement aux semences paysannes, parfaites pour l’agriculture biologique». Pour le ministère de l’Agriculture, le problème ne vient pas des critères du Catalogue, mais du marché morcelé de l’agriculture bio, et des difficultés à rentabiliser son développement.

Gratin de pesticides

«Alors que la France possédait la plus forte diversité de fruits au monde il y a quelques décennies, seulement cinq variétés de pommes sont commercialisées dans l’Hexagone aujourd’hui. Celles qui résistaient naturellement aux aléas climatiques et aux insectes ont été éliminées. Pourtant fragile, la fameuse Golden a été imposée sur le marché. Réclamant une trentaine de pesticides par an, elle représentait une manne financière pour les grands groupes de l’agrochimie», dixit l’ingénieur agronome Claude Bourguignon dans le film de Coline Serreau Solutions locales pour un désordre global.

Gâteaux, produits à base de céréales, légumes et fruits frais ou en conserve… Les pesticides sont présents dans tout ce que nous mangeons, ou presque. Car le Catalogue compte essentiellement des semences «standardisées», destinées aux cultures conventionnelles.

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Tu ne veux pas être amputé? Diminue tes rations

Vous souhaitez éliminer les risques d’être amputé à cause d’un diabète de type 2? Réduisez vos rations de boissons. C’est le message délivré (en anglais et en espagnol) par la campagne publicitaire du Département de la santé de l’Etat de New York qui fustige l’augmentation de la taille des rations de soda et dénonce les conséquences désastreuses que cela peut avoir sur la santé des consommateurs.

Dans le métro new-yorkais, les voyageurs peuvent voir une affiche montrant un homme amputé d’une jambe à cause d’une consommation excessive de boissons sucrées. Cette campagne baptisée «Cut your Risk» avec le slogan «Réduisez vos rations. Réduisez vos risques» s’inscrit dans la lutte contre l’obésité que mène depuis plusieurs années le Département de la santé. Elle dénonce les tailles XXL des rations de nourriture ou de boisson qui sont généralement servies à New York.

«Les rations ont augmenté. La même chose s’est produite avec le diabète de type 2, qui peut entraîner des amputations», titre la publicité. Sur d’autres visuels, on trouve des messages similaires d’avertissement concernant la consommation de grandes barquettes de frites ou de gros hamburgers.

D’autant plus que «les portions proposées sont largement supérieures aux besoins humains», rappelle le commissaire à la santé de New York, Thomas Farley. En effet, un seul menu proposé par des chaîne de restaurant peut satisfaire les besoins énergétiques d’une personne pour la journée entière. Il signale également que ce genre de campagne choc est le seul moyen de sensibiliser la population sur les risques encourus lorsqu’on néglige son alimentation.

Bien que la ville ait fait des progrès dans la lutte contre l’obésité, les chiffres restent inquiétants. La majorité des adultes new-yorkais (57%) et deux enfants sur cinq à l’école élémentaire sont en surpoids ou sont obèses, explique le communiqué de presse. Les conséquences sur la santé sont désastreuses, allant de l’hypertension au diabète de type 2. Ce dernier peut conduire à la cécité, à l’insuffisance rénale voire à l’amputation. En 2006, près de 3.000 New-Yorkais atteints de diabète de type 2 ont été hospitalisés pour des amputations.

Selon ses données, la taille des boissons a été multipliée par 4 depuis cinq décennies et la ration de certains aliments comme les frites a presque triplé.

De leur côté, les producteurs de boissons se sont insurgés contre cette campagne et ont affirmé que la publicité donnait une «fausse image» des boissons gazeuses, rapporte El Mundo.

Photo: la campagne, en espagnol.

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Nutrition et surpoids chez les adolescents: Hors de Dukan, le salut?

Il n’y aura pas d’option minceur au bac. Le ministère de l’Education a rejeté l’étrange proposition du nutritionniste Pierre Dukan, qui voulait que les élèves ayant choisi une option «poids d’équilibre» se voient attribuer des points en plus s’ils réussissaient à conserver un IMC (le poids divisé par la taille en cm au carré) entre 18 et 25 de la seconde à la terminale.

La star du régime avait pourtant tout prévu, proposant dans sa Lettre ouverte au futur président de la République six pesées (!) et six heures de formation à la «nutrition opérationnelle, la cuisine et l’activité physique» sur les trois ans du lycée.

Et pour «éviter toute discrimination», «une progression constante vers le poids d’équilibre (100g par trimestre)» permettrait de gagner des points même à ceux qui ne sont pas dans le sacré Graal de l’IMC entre 18 et 25.

Mais discrimination il y a dans la proposition de Dukan, a répondu le ministère de l’Education, qui estime qu’il fait «de la discrimination physique sans le savoir» et conclut:

«Les problèmes de santé des adolescents sont suffisamment graves et préoccupants pour ne pas être pris à la légère. Le bac non plus. C’est un examen des savoirs et des connaissances, pas un examen de santé!»

Halte au terrorisme pondéral

Le ministère de l’Education n’est pas le seul à juger sévèrement les propositions du nutritionniste. Le docteur Jean-Michel Lecerf, chef du service nutrition de l’Institut Pasteur de Lille et à la tête du groupe de travail de l’Anses qui a publié un rapport sévère sur les régimes –dont celui de Pierre Dukan–, qualifie la dernière sortie de Dukan de «terrorisme pondéral» inquiétant:

«Manifestement ça créerait une discrimination, puisque tous les problèmes de poids ne sont pas liés de façon univoque à un manque de volonté de la part des jeunes.»

Le surpoids et l’obésité, qui sont un réel problème de santé publique notamment chez les jeunes, sont influencés par des facteurs génétiques, sociaux, culturels, économiques, psychologiques, explique le médecin; loin de lui l’idée d’écarter la nécessité d’y trouver une solution mais il refuse la solution miraculoso-simpliste de Dukan:

«Avancer qu’il suffirait de pénaliser ou encourager par quelque chose qui donnerait des points en plus à une épreuve scolaire, c’est tout à fait dramatique.»

Pour Jean-Michel Lecerf, c’est là une obsession sur le poids qui est «terrifiante» parce qu’elle sort complètement du rôle du médecin, «encourage l’uniformisation du poids, stigmatise encore un petit peu plus les gros, et considère que l’idéal minceur est un idéal de vie qui justifie toutes les mesures».

Tout n’est pas à jeter dans l’IMC

L’Indice de Masse Corporelle n’est pas sans ses mérites (c’est son utilisation à la hussarde qui pose problème), il reste LA donnée statistique qui permet aux chercheurs de faire des enquêtes épidémiologiques sur les populations, de pouvoir dire si leur corpulence augmente ou diminue, de comparer les pays entre eux, d’avoir une idée de la proportion de gens en surpoids ou obèses, etc.

Les chercheurs ont pu également observer qu’à partir d’un certain seuil, statistiquement, les risques pour la santé augmentaient ou diminuaient.

Simplement, explique le professeur Bernard Guy-Grand, ancien chef du service nutrition de l’Hôtel Dieu, cette donnée n’a «pas de valeur prévisionnelle à un échelon individuel»: avoir un IMC de 30 (début du seuil de l’obésité) ne veut pas dire que vous allez mourir demain. «On a fixé des seuils fondés sur le risque statistique, mais pour un même IMC tout le monde n’a pas le même risque» d’avoir des problèmes de santé (comme le montrait notamment l’exemple du jeune qui fait du sport et pèse lourd à cause de sa masse musculaire, pas sa masse graisseuse).

«C’est une interprétation médicale physiologique et socio-pathologique complexe, conclut Jean-Michel Lecerf, il ne faut pas le mettre en pâture auprès du grand public en disant soyez entre 18 et 25. C’est comme si on disait, il faut que tous les grands soient moins grands et que tous les petits soient plus grands.»

Les obèses aussi ont un «poids d’équilibre»

S’attacher à l’IMC comme l’alpha et l’oméga de la diététique n’est pas la seule erreur de Dukan. Nommer sa proposition l’option «poids d’équilibre» ne fait pas plus de sens: «Le poids d’équilibre est variable avec les individus», explique Bernard Guy-Grand:

«On peut être à son poids d’équilibre en étant obèse ou mince. C’est un poids stable où on ne prend plus et on ne perd plus de kilos.»

En clair, le poids d’équilibre n’est pas superposable au poids standard d’une population.

Alors que faire pour les jeunes?

Dans son interview au Parisien, Pierre Dukan estimait que sa proposition serait «un bon moyen de sensibiliser les ados à l’équilibre alimentaire» ou d’«éduquer les jeunes à la nutrition».

Si on considère son idée aussi simpliste qu’outrancière, on n’écarte pas pour autant le problème des jeunes obèses ou en surpoids dangereux pour leur santé.

Comme le ministère de l’Education, qui dans sa réponse précisait n’avoir pas attendu le nutritionniste pour «mettre en œuvre un plan santé-bien-être et sport à l’école», Jean-Michel Lecerf note que plusieurs programmes (dont un qui encourage l’activité sportive à l’école, ou les nouvelles directives sur la nourriture à la cantine) sont déjà en œuvre pour tenter d’améliorer la nutrition chez les jeunes.

Son équipe travaille beaucoup sur l’éducation sensorielle (élargir l’horizon alimentaire des enfants, leur donner envie de manger des aliments qu’ils ne connaissent pas…): il a par exemple fait une étude chez des 10-12 ans qui a montré une amélioration dans leur désir de goûter des aliments nouveaux, mais sans modification de leur comportement alimentaire. Il veut désormais refaire l’expérience avec des 8-10 ans, et en y incluant les parents.

Le professeur Bernard-Guy Grand veut quant à lui rappeler que «l’éducation n’est qu’un seul des éléments» pour agir sur le surpoids, et la façon de manger, des Français. «On peut savoir, mais ne pas faire» dit-il, prenant comme exemple le slogan des Cinq fruits et légumes par jour que tout le monde connaît sans l’appliquer.

«Ça ne sert à rien de dire aux gens de manger des légumes si le prix est tel qu’une partie de la population ne peut pas le faire. Ce n’est pas la peine de dire de faire du sport à des gens qui ont trois heures de transport par jour et arrivent épuisés.»

Cécile Dehesdin

Photo: Lose weight now / alancleaver_2000 via FlickCC License by

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Maigrir grâce à l’économie

 

 

L’économiste Richard McKenzie propose dans les colonnes du Daily Beast un régime en 10 points reposant sur deux hypothèses inspirées de grands concepts économiques: plus la nourriture est ou semble chère, moins on en consomme, et un régime qui réussit est celui dans lequel les avantages obtenus sont plus importants que le sacrifice.

Parmi ces dix commandements, on retrouve notamment celui de payer ses courses en espèces pour en augmenter le prix ressenti, une technique dont nous vous avions déjà parlé dans ce blog. Comme le montrait cette étude publiée en 2010 dans le Journal of Consumer Research, tirer de son portefeuille des pièces et des billets est psychologiquement plus difficile que de payer avec une carte de crédit. Aussi, les clients des supermarchés payant par carte ont plus tendance à se laisser tenter par des produits peu sains que ceux choisissant les espèces.

Et puisque l’alcool n’est pas bon pour la ligne, Richard McKenzie conseille d’acheter du vin plus cher, que l’on prendra plus de temps à déguster et que l’on consommera ainsi moins souvent. De la même manière, mieux vaut selon lui manger moins souvent à l’extérieur, mais le faire dans des restaurants plus chics: les portions seront plus saines, et moins grosses.

Parmi les recommandations facilement réalisable, il préconise de déplacer le plus loin possible du bureau les chocolats de Noël restants afin que l’effort pour les atteindre devienne supérieur à l’envie de les manger, ou de jeter toutes ses grandes assiettes pour les remplacer par des petites dans lesquelles on a tendance à moins se servir. Attention toutefois, il ne suffit pas de changer d’assiettes pour maigrir, puisqu’une bonne volonté reste nécessaire pour ne pas se resservir et perdre ainsi les bénéfices de sa nouvelle vaisselle.

Changer d’amis peut aussi faire maigrir. Une proposition fondée sur des recherches qui sont arrivées à la conclusion que l’obésité serait contagieuse… Fréquenter des personnes de la même corpulence que soi peut en effet contribuer à rendre son obésité acceptable, tandis qu’avoir des amis plus minces que soi augmente le coût psychologique du surpoids et incite à y remédier.

Un autre conseil donné par l’économiste est de faire l’effort de partager davantage de repas avec des personnes du sexe opposé, puisque la tentation de faire d’eux des partenaires sexuels diminuerait la propension à se servir de grosses plâtrées.

Photo: Small french supermarket / François Schnell via FlickrCC License by

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Calcul de l’IMC pour le bac: pourquoi Dukan raconte des bêtises

Non content d’être le premier auteur français en 2010, avec près de 2 millions de livres vendus autour de son régime et recettes pour suivre son régime, voilà que Pierre Dukan se mêle de politique.

Le nutritionniste-star publie jeudi 5 janvier sa Lettre ouverte au futur président de la République, un ouvrage qui viendra peut-être rejoindre ses autres livres au palmarès des plus vendus en France (à 4€, ça aide).

Dans une interview au Parisien, Dukan donne les idées phares de son livre, écrit pour «donner un peu de solennité à un sujet que l’on a tendance à prendre à la légère»: le surpoids. Intention louable alors que 32% des Français étaient en surpoids en 2009 d’après l’enquête nationale Obépi.

Que propose donc Pierre Dukan pour lutter contre cette situation? Que l’État s’empare du marché du bien manger, puisque les industriels ne voient pas qu’il y a «de l’argent à gagner en produisant des aliments moins gras, moins sucré, etc» (le nutritionniste –qui vend sa propre gamme de produits alimentaires pour réussir ses propres régimes– raconte avoir entre autres suggéré à McDo l’idée d’un «McDu» aux galettes de son d’avoine, sans succès…).

Mais la proposition phare de Dukan reste une réforme du programme au bac un peu spéciale (qui dépasse même les exercices dukaniens au bac qu’avait mis au point notre contributeur Jean-Marc Proust dans son analyse du succès littéraire du nutritionniste):

«Mettre en place une option “poids d’équilibre” au baccalauréat rapportant des points d’option pour ceux qui arrivent à garder un indice de masse corporel compris entre 18 et 25 entre la seconde et la terminale serait un bon moyen de sensibiliser les ados à l’équilibre alimentaire.»

Le nutritionniste affirme qu’une telle option ne fera pas naître un rapport malsain à la nourriture chez les ados (répondant qu’il n’y a «rien de malsain à éduquer les jeunes à la nutrition» et que ça «motivera» ceux qui ont besoin de maigrir). Là encore, l’intention est louable, mais la réponse est un peu rapide: demander aux ados d’avoir un IMC entre 18 et 25 ne revient pas à leur demander de bien manger pour avoir des points en plus.

Même si l’IMC (votre poids en kilos divisé par le carré de votre taille en mètre) est mesuré lors des trois classes du lycée, et pas seulement au moment du bac, rien ne les empêchera de faire des régimes dangereux ou d’arrêter de manger pour réussir à gagner ces points.

Sans oublier les nombreux problèmes de l’IMC comme mesure qui permettrait de savoir si un adolescent est en bonne santé (et s’il a le droit à des points bonus):
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