Lait, poisson, miel… Les aliments victimes de la fraude alimentaire

Tiens, tiens, on reparle d’ingrédients fraudeurs, glissés discrètement dans les produits, sans être signalés sur les étiquettes. Le site GOOD nous propose une infographie intéressante, sur les aliments “victimes répétées” des compositions frauduleuses.

“Comment réagiriez-vous si vous appreniez que votre sachet de bon café était composé de farine de pomme de terre et de glands, et non pas de votre mélange colombien préféré?” Hum, mal sans doute.

Nourriture volontairement mal étiquetée, ingrédients remplacés par d’autres ou dilués, manipulés, à des fins de gain financier… Selon GOOD, cette année, près de 800 nouveaux cas d’”aliments fraudeurs” ont été enregistrés à l’United States Pharmacopeia Convention, base de données de ces fraudes alimentaires. C’est une augmentation de 60% par rapport à l’année dernière.

Cette infographie réalisée par GOOD montre donc les aliments très vulnérables à la manipulation et aux fausses informations, selon les cas recensés aux Etats-Unis. La plupart sont des produits d’épicerie courante…

1)    Le lait par exemple dilué avec de l’huile. On y croise du sucre de canne, des protéines de lait de bufflonne…
2)    L’huile d’olive: les contrôleurs y ont trouvé tout un tas d’huiles différentes (soja, palme, tournesol, sésame…etc.)
3)    Le miel, enrichi aux huiles essentielles, au sirop de fructose…
4)    Le safran, gentiment mélangé à des fleurs de souci, des fibres de betterave, du curcuma…
5)    Le poisson, à la chair au soja ou à la mélamine, de la morue d’Atlantique qui vient en fait du Pacifique, du thon qui se révèle être du Tilapia … etc.
6)    Le café, qui peut contenir de la farine de pomme de terre, des glands, de la chicorée…
7)    Le jus d’orange, coupé au jus de citron ou de raisin, coloré au paprika…
8)    Le jus de pomme, qui peut miraculeusement contenir des jus de raisin, ananas, poire, figue, ou du sirop de maïs…
9)    Le poivre noir, coupé au sarrasin, aux baies de genièvre, à l’amidon…
10) Et enfin, le thé, contenant des feuilles déjà utilisées (hum), de la sciure colorée, des huiles de patchouli, de Vetiver et de gingembre…

Pour plus de détails sur ces charmants ingrédients surprise, regardez de plus près l’infographie (en anglais)!

En France, selon le site du Figaro, “un contrôle sur trois dévoile des fraudes alimentaires”.

Autrement dit des  tromperies sur l’origine et la qualité de la marchandise, falsifications chimiques de denrées alimentaires périmées pouvant entraîner des graves intoxications, importations clandestines de produits prohibés via de savants trafics d’étiquettes sur les emballages”…

Suite à l’affaire des lasagnes à la viande de cheval, exemple de fraude parmi d’autres, Tonio Borg, le commissaire européen en charge de la santé et de la Consommation, avait déclaré vouloir durcir les sanctions financières dissuasives en cas de fraude alimentaire, mais aussi renforcer les contrôles.

Image: Capture d’écran de l’infographie de GOOD.

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Des abeilles et des hommes: péril sur les butineuses, nos fruits et notre miel

“Si l’abeille disparaissait du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre”. Cette citation, attribuée à Albert Einstein (mais cela n’a jamais été prouvé!) montre combien nous n’avons vraiment pas intérêt à laisser mourir les abeilles.

Markus Imhoff tente d’expliquer la disparition des butineuses dans son dernier film sorti mercredi, Des abeilles et des hommes, un documentaire aux images assez incroyables. Il entend nous donner des pistes pour expliquer le phénomène suivant:

“Entre 50 et 60% des abeilles ont disparu depuis 15 ans. Cette épidémie, d’une violence et d’une ampleur phénoménale, est en train de se propager de ruche en ruche sur toute la planète. Partout, le même scénario: par milliards, les abeilles quittent leurs ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible”.

Et cela fait donc froid dans le dos de voir que le pollinisateur agricole le plus important de la planète disparait comme ça, en masse, à cause de divers dangers majoritairement humains.

Le réalisateur voyage à travers le monde pour montrer comment les hommes soumettent les abeilles. Avec quelques personnages significatifs inspirant mille réflexions: Fred Jaggi, apiculteur à l’ancienne, élève la “race noire locale” dans ses montagnes. Bien loin de là, John Miller, apiculteur californien, traite ses milliers de ruches aux antibiotiques…

Sur un autre continent, la surprenante Zhang Zhao Su fait commerce de pollen en Chine. Des paysans de régions sans abeilles achètent ses petits sachets salvateurs. Pour ensuite polliniser patiemment, à la main, avec une sorte de conton-tige, des centaines et des centaines de fleurs de pommiers. Sans cela, pas de fruits, une récolte nulle.

L’alimentation humaine est bien un grand enjeu de cette disparition multi-factorielle (domestication, pesticides, parasites….), puisqu’une large majorité d’espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées.

Dans l’Express l’année dernière, Yves Le Conte, directeur d’unité à l’INRA (Institut national de la recherche agronomique), expliquait qu’en cas d’exctinction, “les conséquences seraient énormes, mais de là à dire que la fin des abeilles serait synonyme de fin du monde, il faut rester sérieux”.

Donc, si 80% des plantes à fleurs sont pollinisées par les abeilles, “30% de ce qui est dans nos assiettes est lié à la pollinisation”. Mais comme le montre l’exemple chinois, des “mesures compensatoires” (possiblement chères et absurdes) seront toujours inventées par les hommes…

“Que mangeront mes petits-enfants quand ils seront à leur tour grand-parents?” se demande Markus Imhoff dans le film. Plus largement, il s’interroge sur ce que l’’on avale, puisque l’on voit successivement des ruches inondées d’antibiotiques et de pesticides, et de magnifiques flots d’innocent miel doré. Le réalisateur n’entend pas forcément proposer des solutions, mais des pistes de réflexions.

Un peu avant la sortie de ce film, le ministère de l’Agriculture (qui soutient justement le docu…) a annoncé la mise en place d’un plan de développement durable de l’apiculture, pour développer la production nationale de miel (qui correspond actuellement à moins de la moitié du miel consommé en France), et tenter de diminuer cette mortalité inquiétante.

L.D.

Photo: Abeille/ JR Guillaumin FlickCC License by

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Barack Obama dévoile le secret de la bière au miel de la Maison Blanche

Barack Obama a tenu sa promesse. Il vient de dévoiler la recette de la fameuse bière au miel produite dans la résidence présidentielle américaine, rapporte le Huffington Post.

Cette révélation fait suite à une pétition lancée le 18 août pour connaître la recette du breuvage artisanal. Pétition publiée sur le site «We the people», où les Américains peuvent déposer des requêtes pour que le gouvernement s’empare de certaines questions.

“Il paraît que Barack Obama se régale d’une bière maison”, précisait le texte, en faisant référence aux pères fondateurs des Etats-Unis, qui auraient aussi produit des breuvages alcoolisés. Les amateurs de bière de toute l’Amérique ont donc appelé l’administration américaine à dévoiler la recette, pour que “tout le monde puisse se régaler”. La requête a recueilli plus de 12 000 signatures…

«Après un tel buzz sur la bière brassée à la Maison Blanche, nous nous sommes dit qu’il fallait sauter sur l’occasion», explique Sam Kass, l’un des cuisiniers de Barack Obama, sur le blog de la Maison Blanche.

Même si George Washnigton brassait de la bière et distillait du whisky dans sa résidence de Mount Vernon, même si Thomas Jefferson faisait du vin, «c’est, à notre connaissance, la première boisson alcoolisée brassée ou distillée à la Maison Blanche. Inspiré par les gens qui brassent de la bière chez eux partout dans le pays, l’an passé le président Obama a acheté un kit de brasseur pour la cuisine», souligne le chef.

Et il précise que dans cette boisson unique, «le miel donne à la bière un arôme riche et une belle finition, sans trop la sucrer». Un miel récolté dans les ruches des pelouses de la Maison Blanche

La fameuse recette est donc en ligne pour tous, sur le blog de la Maison Blanche. Et si vous voulez tenter chez vous, les équipes de la résidence présidentielle ont même réalisé une vidéo pour expliquer le processus…

Photo: Beer Trio Horizontal/ lindsey gee via FlickCC License by

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“Manger mieux, manger juste”: un soir à la Ruche…

Dans un petit passage du 18ème arrondissement de Paris, des dizaines de personnes franchissent une porte, munis de cabas vides, et en ressortent avec des plaques d’œufs, des sacs de pommes, du beurre frais ou encore un joli petit lapin tout prêt à être cuisiné.

Ils viennent de se rendre dans une Ruche qui dit oui, une société qui répond plutôt bien aux aspirations locavores de nombreux consommateurs. Le principe? C’est une plateforme communautaire d’achats groupés effectués directement auprès des producteurs locaux. Des consommateurs construisent une ruche de quartier ou de village (pour l’instant, 447 ruches en France), autour d’un responsable de Ruche.

Les producteurs font des offres de produits disponibles. Puis les membres commandent, par internet. Si la commande atteint une quantité ou un poids minimal global, c’est validé et le producteur livrera sa marchandise lors d’une distribution de la Ruche…

A chaque nouvelle proposition, chaque membre de la Ruche est libre de participer ou non à la commande. Chacun compose son «menu»: le système est donc souple. Et on paye tranquillement par internet. Bref, un circuit court plutôt malin.

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Le chocolat, le café et le bourbon victimes du réchauffement climatique

«Si vous avez besoin de preuves que le changement climatique est en train de détruire le monde, regardez vos aliments et boissons préférés», prévient le site Good. En effet, le réchauffement climatique affecte la production de nombreux aliments comme le miel, le café, le chocolat et même le bourbon. Et l’on ne serait qu’au début du processus, estiment les experts. Il est temps de faire le stock de ses aliments préférés.

Tout d’abord, le pain va peut-être devenir une denrée rare. «Sur les 18 derniers mois, les pénuries de pain sont devenues une effrayante réalité», précise le site. De nombreuses causes naturelles tels que la sécheresse ou les feux de forêt en Russie ou en Australie ont provoqué une augmentation importante des prix –presque multipliés par 2– du fait de sa rareté.

Le chocolat n’est pas en reste puisque une augmentation de la température de 3 degrés pourrait réduire de façon importante la production de cacao en Afrique (75% du cacao est produit en Afrique de l’Ouest selon Cocoa Initiative). Cependant, une  diminution des cultures de cacao pourrait avoir un effet positif sur la qualité globale du marché du cacao.

Avec plus de 400 milliards de tasse de café bus dans le monde chaque année, selon Planetoscope, le café est –avec le thé– la boisson la plus consommée. Mais avec le réchauffement climatique, les cultivateurs sont obligés de modifier leur mode de production. Cela se ressent sur les prix, et si l’on pousse le raisonnement jusqu’au bout, il deviendra de moins en moins accessible.

Aussi, le réchauffement climatique pourrait réduire de 50% la production de raisins en Californie d’ici 2040. Selon Planetoscope, plus de 820 litres de vin sont produits chaque seconde, ce qui représente 259,9 millions d’hectolitres en 2010. Mais la production de vin a déjà baissé (-4%) en 2010 en raison d’une climatologie défavorable, comme le rapporte Le Figaro.

Le changement de température risque également d’altérer la couleur ambre du bourbon et de lui ôter sa saveur. Diantre!

Une équipe de scientifiques américains avait déjà, en février, pointé du doigt les effets néfastes du réchauffement climatique, notamment sur la contamination des aliments, rapporte US News. Il y aurait 38,4 millions de cas d’intoxications alimentaires aux Etats-Unis chaque année.

Photo: Chocolate / John Loo via FlickrCC license by

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