Les Américains gâchent 40% de leur nourriture

Aux États-Unis, près de 40% de la nourriture part à la poubelle sans avoir été consommée.

Selon Reuters, qui relaie une étude du Natural Resources Defense Council (NRDC, une organisation de protection de l’environnement) publiée mardi 21 août, ce gâchis représenterait 165 milliards de dollars par an. Une famille américaine de quatre personnes jette environ 2.275$ de nourriture tous les ans. Le gaspillage a augmenté de 50% depuis les années 70.

Le Washington Post décrypte comment le gaspillage s’étale entre le moment de la production et celui où la nourriture arrive dans nos assiettes.

Non seulement, environ 7% des denrées produites pourrissent sur pied dans les exploitations agricoles mais une fois les légumes récoltés et prêts à être emballés, tous ceux qui ne correspondent pas parfaitement aux standards esthétiques sont jetés. Selon l’étude de la NRDC, «un producteur important de concombres a estimé que moins de la moitié des légumes qu’il fait pousser quitte son exploitation et que 75% des concombres envoyés au rebut avant la vente sont comestibles»

De nombreux gâchis ont aussi lieu au moment de la distribution. «La nourriture peut parfois attendre trop longtemps à des températures inadaptées et devenir invendable. Un autre problème est que parfois les supermarchés refusent des livraisons et il est alors difficile de trouver un autre preneur», rapporte le Washington Post.

Les supermarchés jettent pour environ 15 milliards de dollars de nourriture, soit  2.300$ par supermarché, essentiellement des produits dont la date de péremption est proche. Selon la NRDC, «la plupart des magasins retirent leurs produits des rayons deux ou trois jours avant la date limite de vente». Ils préfèrent surcharger leurs rayons et jeter les invendus plutôt que de présenter des allées à moitié vide.

Au restaurant, des portions trop importantes font que les clients terminent rarement leurs assiettes. Sans compter que les restaurateurs commandent en quantités importantes pour ne pas manquer. De plus dans les chaines de restauration rapide, 10% d’aliments encore consommables sont jetés à cause de règles comme celle de McDonald qui exige que des frites invendues au bout de sept minutes partent directement à la poubelle.

Enfin, les familles américaines jettent entre 14 et 25% de la nourriture et des boissons qu’elles achètent.

Selon le Los Angeles Times, le rapport préconise plusieurs solutions comme retailler les carottes trop tordues pour être vendues. Les Américains devraient aussi manger leurs restes et apprendre quand un produit devient vraiment non comestible et être prêts à acheter des produits moins parfaits.

Les Français ne sont pas en reste concernant le gâchis de nourriture. Sur le blog «Bien Manger», Slate rapportait en mai 2012 que les Français jetaient environ 20 kilos de nourriture par an et que 75% des aliments jetés étaient encore consommables. Ce qui représente un coût de 200 à 1.500€ par foyer.

Photo: Wasted Days/Tauben Via FlickrCC Licence By

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Commander son repas en ligne fait grossir

Une journée de travail qui se termine tard, la flemme de se cuisiner quelque chose, un frigo vide… autant de raisons de commander de la nourriture en ligne. Or ce serait la porte ouvertes aux calories.

Ryan McDevitt, professeur en économie et management à l’université de Rochester a examiné 160.000 commandes d’une chaîne de pizzerias de Caroline du Nord durant quatre ans [PDF]. Depuis 2009, l’entreprise a installé un système de commandes en ligne pour ses clients.

Ryan McDevitt explique au Wall Street Journal qu’il «y a eu une énorme augmentation des commandes compliquées», les clients pouvant augmenter leur part de bacon ou rajouter des ingrédients. Alors que les prix n’ont pas bougé, les commandes en ligne étaient 15% plus «compliquées». Elles contenaient 6% de calories de plus que les commandes passées par téléphone ou en personne.

Les raisons? Premièrement, passer une commande sur Internet permet d’avoir accès à une carte complète et de prendre le temps d’étudier chaque plat. Pressés par une longue file d’attente derrière nous ou par habitude, nous prenons en temps normal des plats plus classiques. Mais caché derrière un écran, il est plus facile et moins complexant de se laisser aller à quelques excès. Ainsi, les commandes sur Internet sont en moyenne 4% plus chères que celles faites sur place. Les garnitures ont par exemple quadruplé.

Astuces

Pour remédier à ce fléau sans pour autant arrêter de commander à manger, le Huffington Post propose quelques solutions, inspirées de l’étude de Ryan McDevitt:

• Certains sites proposent un montant minimum de nourriture à commander pour pouvoir livrer. Plutôt qu’en profiter pour commander un supplément hypercalorique, pourquoi ne pas prendre de quoi déjeuner le lendemain ou une collation saine?

• Ne plus se sentir obligé de commander la même chose que son colocataire qui lui, n’imagine pas un plat sans supplément frites et mayonnaise.

• Commander son repas à l’avance, par exemple en sortant du travail, pour passer le prendre directement et ne pas attendre soixante minutes… en grignotant.

• Ne pas engouffrer son repas à toute vitesse devant la télévision. Préférer discuter avec quelqu’un, même par téléphone, pour manger tranquillement et digérer correctement.

Ludivine Olives

Photo: Open Box / trekkyandi Gary Soup via Flickr CC License by

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Les trois quarts des aliments jetés sont encore mangeables

Un français jette 20 kg de déchets alimentaires par an, dont 7 kg de produits non consommés et encore emballés. Mais 75% des aliments jetés à la poubelle parce qu’ils dépassent la date de péremption seraient encore consommables pendant au moins deux semaines. L’Express Style explique que «les dates limites de péremption favorisent le gaspillage, d’après un rapport livré le 3 mai 2012 par l’Alliance des consommateurs suisses».

L’organisme suisse a effectué un test sur la durée de vie des aliments, pour vérifier si ce qu’on jetait était vraiment mauvais ou dangereux: en gros, ils ont mangé de la charcuterie, des desserts et des produits laitiers (achetés dans plusieurs supermarchés) après la date de péremption. Et il s’avère que la plupart sont encore consommables quelques semaines après le jour fatidique.

Sur les douze aliments testés, tous étaient encore comestibles et sans danger pour la santé deux semaines après la date de péremption.  Pour les trois quarts, le goût n’était pas altéré. Au bout de trois semaines, les 12 aliments étaient encore comestibles sans risque, mais cinq avaient une saveur «désagréable»…

Alors comme “le consommateur actuel est plus pressé et moins attentif. Il ne comprend pas bien les dates de consommation, estime mal ses besoins, achète de manière compulsive, ou encore gère mal son stock”, on se retrouve avec des tonnes d’aliments encore bons à la poubelle.

L’Alliance des consommateurs suisses conclut que «le comportement des consommateurs face aux produits dont la date est échue devraient certes être prudent mais pas drastique au point de jeter des aliments périmés sans les avoir examinés ou goûtés». Alors «l’Alliance demande aux producteurs d’appliquer des critères uniformes et scientifiquement fondés pour établir les dates; quant aux autorités de contrôle, elles devraient porter une attention plus soutenue à cette question».

A l’échelle de la planète, un tiers des aliments produits pour la consommation humaine est perdu ou gaspillé. Ces pertes concernent environ 1,3 milliards de tonnes de denrées alimentaires par an. Alors pour moins jeter d’aliments consommables, on peut essayer de distinguer les nuances de la réglementation française à ce sujet: la DLC (Date limite de consommation), une limite impérative pour les aliments susceptibles de devenir dangereux après une courte période (viande par exemple) est différente de la DLUO (Date limite d’utilisation optimale) qui veut dire «à consommer de préférence avant le…». Le produit peut éventuellement perdre un peu de son goût ou de sa texture originale, mais sans pour autant devenir un danger. Et ne mérite donc pas d’atterrir directement à la poubelle sans avoir au moins été goûté…

Photo: bin signs/ Ben Cumming via FlickCC License by

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Manger moins maintiendrait la jeunesse du cerveau

Une réduction sensible des calories absorbées aurait, selon une étude italienne, des effets positifs sur la santé en préservant la jeunesse des cellules du cerveau et donc en prévenant les maladies cérébrales. Si l’obésité pourrait provoquer un vieillissement prématuré et favoriser l’apparition de maladies comme Alzheimer ou Parkinson, le contraire semble donc aussi vrai, rapporte le blog scientifique IO9.

Dans une étude publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences fin décembre, des chercheurs mettent en exergue le rôle fondamental joué par une molécule, CREB1, activée par la restriction calorique. «La restriction alimentaire permet la libération d’une molécule qui joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement des cellules cérébrales», affirme le principal auteur de l‘étude, Giovambattista Pani, de la faculté de médecine de l’Université catholique du Sacré Cœur à Rome. «Cette découverte comporte des implications importantes sur le développement futur des thérapies permettant de garder notre cerveau jeune et de prévenir le processus de vieillissement», précise-t-il.

Pour vérifier cette idée, les scientifiques ont mené l’expérience sur des souris, rapporte Radio Canada. Résultat? Une restriction calorique (quand le rongeur ne consomme que 70% de la nourriture absorbée normalement) prolongerait la vie des animaux. Et ce n’est pas tout: non seulement ces animaux n’ont développé aucun diabète, mais ils ont même présenté de plus grandes capacités cognitives et de mémorisation. Les souris apparaissent également moins agressives.

L’importance de cette molécule a été mis en avant par d’autres expériences dans lesquelles des souris soumises à des réductions caloriques, mais dépourvues de molécules CREB1, ont subi les mêmes dégradations cérébrales qu’on observe chez des animaux trop nourris ou âgés, ce qui semble confirmer le rôle essentiel de la molécule. «Nous espérons trouver un moyen d’activer la CREB1 avec de nouveaux médicaments de manière à maintenir le cerveau jeune sans avoir à réduire l’apport en calories», souligne Giovambattista Pani.

Cependant, si les effets positifs semblent avérés sur les animaux, il n’est pas certain que cela fonctionnerait sur les hommes, d’autant plus que ce genre de tests pourrait prendre une centaine d’années.

En avril 2010, des chercheurs américains avaient déjà démontré qu’une restriction calorique se traduisait par une prolongation de la durée de vie et par une meilleure santé générale.

Photo: le cerveau / hawkexpressvia via Flickr CC License by.

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Un fast-food, ce n’est pas qu’un hamburger et des frites

Supposés offrir une alimentation à moindre coût, les fast-food coûtent souvent plus cher que des plats faits maison. Pourquoi continuons-nous d’y aller?

Décriés pour favoriser l’obésité et les problèmes de malnutrition, les fast-foods peuvent encore compter sur l’argument bon marché. Pour autant, selon un article du New York Times, dont je vous avais déjà parlé sur le blog, il est plus coûteux, pour une famille de 4 personnes, de consommer un repas au McDonald’s que de préparer un poulet rôti accompagné de pommes de terre et de salade ou un riz aux haricots noirs avec des lardons et des poivrons.

Pensons-nous à tort qu’il est moins cher de manger au McDonald’s? J’ai souhaité vérifier si l’hypothèse était également valable en France et ai ainsi transformé le rice and beans américain en des hamburgers maison.

Comme nous l’ont fait remarquer plusieurs commentateurs, il y avait un problème de calcul dans l’ardoise représentant le coût d’un repas à 4 au McDonald’s. Nous avons oublié de compter deux fois le prix du menu Big Mac… Le total revient donc non pas à 13.80€ mais à 19.60 €(2 menus Big Mac à 5.80 € + 2 menus Happy Meal à 4€). Merci à nos lecteurs attentifs!



J’ai considéré que vous aviez déjà de l’huile, du sel et du poivre à la maison.

Le prix du poulet dépend de là où vous l’achetez et de sa présentation (cuit, à cuire). Un poulet rôti prêt à chauffer à Monoprix vous coûtera 6,97 € alors que le prix d’un poulet rôti à la rôtisserie d’une boucherie sera fixé entre 5 à 8 euros. Ce sera la même gamme de prix pour un poulet entier que vous souhaitez rôtir à la maison, en fonction de son label de qualité.

Les prix varient également pour les steaks hachés, nécessaires à la préparation d’hamburgers maison. Si vous choisissez l’option surgelé, ils seront sensiblement moins chers (3,95 € pour 4 steaks de la marque Monoprix) et pourront vous être utiles pour un autre dîner (ainsi des paquets de 10 steaks surgelés de la marque Monoprix et Charal coûtent respectivement 5,65 € et 6,11 €). Par ailleurs, si vous souhaitez préparer des frites maison, il vous faudra ajouter à la facture le prix d’une bouteille d’huile (1,90 € de la marque Monoprix).

L’expérience fast-food

Il est donc largement moins cher de cuisiner un poulet-pommes de terre-salade, et au moins (ou seulement!) 1€10 moins cher de faire des hamburgers maisons que d’aller au fast-food (la facture augmentera en plus a prorata des ingrédients utilisés: tomates, cornichons, oignons caramélisés, salade, autre type de fromage etc.).

Mais le journal américain ne prend pas en compte le fait que se rendre au McDonald’s va au-delà du fait de consommer des hamburgers et des frites.

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Manger du chocolat sera bientôt un luxe

Sélection de tablettes, Salon du chocolat, octobre 2010.

Il est possible que manger du chocolat devienne un plaisir beaucoup plus coûteux à satisfaire dans quelques années… C’est en tout cas ce que redoutent des chercheurs en climatologie qui ont étudié l’impact du réchauffement climatique sur la production de cacao en Afrique de l’Ouest rapporte le journal The Week.

Leurs recherches (PDF) réalisées au Centre international d’agriculture tropicale (CIAT) montrent en effet que les augmentations de température chaque année peuvent à terme menacer la capacité productive de pays comme le Ghana ou la Côte d’Ivoire, qui représentent à eux seuls plus de la moitié de l’offre mondiale de cacao.

Selon le Washington Post, si la température annuelle moyenne augmente bien de 2 degrés Celsius d’ici à 2050 (c’est ce que les modèles climatiques prédisent),  ces deux pays ne seront alors plus capables de produire du cacao. Et ce phénomène aura un effet sur les prix du chocolat dès 2030. Le chercheur Peter Läderach, coauteur de l’étude, ajoute que ce réchauffement climatique a en effet déjà touché certaines régions d’Afrique de l’ouest, même si cela reste encore marginal.

Pour éviter ça, pourquoi ne pas planter les cacaoyers, les arbres à cacao dans d’autres endroits, là où il fera moins chaud ? Sur le site TreeHugger l’écrivain et environnementaliste Rachel Cernansky explique en quoi ce n’est pas vraiment une solution:

«Les conditions idéales pour la production de cacao vont se retrouver dans des endroits plus hauts – mais la majeure partie de l’Afrique de l’Ouest est plate, donc il n’y a pas beaucoup de terres en plus haute altitude où on peut aller.»

Les auteurs de l’étude s’inquiètent de cette probable évolution, tant la production et le commerce du cacao jouent un « rôle absolument essentiel » dans la vie rurale de la région. Des centaines de milliers de petits fermiers utilisent «leurs arbres à cacao comme des distributeurs de billets» selon Peter Läderach. « Ils cueillent les graines de cacao et les vendent afin d’obtenir rapidement de l’argent liquide pour payer les frais de scolarité des enfants et assurer les dépenses médicales » ajoute-il.

Peter Läderach explique sur le site AlertNet que les planteurs doivent développer de nouvelles variétés de plants, plus adaptés aux nouvelles conditions de sécheresse et de température. Les fermiers eux vont devoir investir dans l’irrigation, et trouver de nouveaux moyens de faire pousser leurs arbres à cacao dans des endroits moins chauds, notamment dans les forêts où les arbres donnent de l’ombre.

Les auteurs de l’étude espèrent en tout cas que leurs résultats aideront les gouvernements, les planteurs et l’ensemble des acteurs du commerce de cacao à prendre les bonnes décisions:

«L’année passée les prix du cacao ont augmenté. S’il y a moins de cacao disponible, ils vont continuer à augmenter, ce qui veut dire que l’industrie devra prendre des décisions en faveur d’une hausse du prix du chocolat.»

A.B.

Mise à jour le 04/10/2011 à 12h30: il y avait une erreur de traduction dans le troisième paragraphe, ce n’était évidemment pas une augmentation de 2 degrés par an d’ici à 2050, mais bien une augmentation de 2 degrés de la température annuelle moyenne d’ici à 2050.


Photo: Tablettes de chocolat, Salon du chocolat, octobre 2010. EverJean via Flickr CC License By

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Les hot-dogs, aussi dangereux que la cigarette?

Les hot-dogs sont-ils aussi dangereux que les cigarettes? C’est ce qu’affirme le comité des médecins pour une médecine responsable (PCRM) sur son site web. Les médecins ont dévoilé lundi 25 juillet une grande affiche publicitaire, portant le message «Attention, les hot-dogs peuvent détruire votre santé».

L’affiche, placée près du circuit d’Indianapolis, dans l’État de l’Indiana aux États-Unis, présente des saucisses à hot-dog dépassant d’un paquet de cigarettes qui porte le symbole de la tête de mort. L’année passée, lors de la course de l’Indiana 500, plus d’un million de hot-dogs ont été vendus, relate le site.

Selon la directrice du programme de nutrition Susan Levin, «un hot-dog par jour pourrait diminuer votre espérance de vie».

«D’une manière générale, la viande transformée peut augmenter les risques de diabète, de problèmes cardiaques, et de plusieurs types de cancers. Comme les cigarettes, les hot-dogs devraient porter un avertissement, afin que les fans de course automobile et les autres consommateurs comprennent les risques.»

Une étude de 2010 citée sur le site PCRM montrait que seuls 50 grammes de viande transformée par jour sont nécessaires pour augmenter de 42% les risques problèmes cardiaques, et de 19% les risques de diabètes.

Le site International Business Times relate qu’une étude à Taiwan a aussi montré que «manger de la viande séchée ou fumée augmente les risques de leucémie chez les enfants», et qu’une autre étude australienne a découvert que manger de la viande transformée augmentait les risques de cancer des ovaires.

L’Institut américain de la viande, géré par l’industrie de la viande et de la volaille, a été prompt à répondre. Son président, J. Patrick Boyle, interrogé par le Washington Post, a déclaré:

«Les hot-dogs font partie d’un régime sain et équilibré. Ils sont disponibles sous différentes formes et peuvent avoir différents goûts; ils sont une excellente source de protéines, de vitamines et de minéraux.»

Le site précise que l’Institut s’occupe aussi de gérer le Conseil national des hot-dogs et des saucisses, ainsi que le site MeatSafety.org. Celui-ci cite une étude de 2004, dont la conclusion ne permettait pas de prouver l’existence d’une relation entre le cancer colorectal et la viande rouge ou transformée.

La différence entre l’étude de 2004 et celle de 2010 s’expliquerait selon Susan Levin par le fait que le groupe d’étude ait ciblé cette fois les hot-dogs en particulier, au lieu de la viande transformée en général.

C.L.

A lire également sur Slate: La dépravation des concours de goinfres

Photo: Hot Dog with Baked Beans and Coleslaw, TheCulinaryGeek via Flickr, CC-Licence-by

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Comment gâcher moins de nourriture

En moyenne, chaque Français jette 20kg de nourriture par an dont 7kg de produits encore emballés, rapportait l’agence de l’environnement et de l’énergie en avril 2011. Ce n’est bon ni pour l’environnement, ni pour nos finances!

Sur Good, Siobhan O’Connor offre une liste d’astuces pour moins gaspiller, dont voici les plus faciles à adapter en France:

1. Adhérer à une Amap, (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne), qui vous fournit un panier de produits frais –fruits, légumes, mais aussi œufs, viande, fromage… Il n’y a évidemment pas de lien immédiat entre ce panier et le fait de gaspiller moins de nourriture (surtout quand les légumes sont inhabituels…). Mais la blogueuse souligne: «Quand je suis obligée de penser aux vraies fermes avec des vrais agriculteurs qui récoltent ma nourriture, j’ai beaucoup moins tendance à la laisser se gâcher.»

2. Partager. C’est tout simple et ça vous fera des amis. Sachant qu’on ne peut tout de même pas tout apporter à ses collègues ou à ses voisins, vu que des fraises seront toujours mieux reçues que des choux de Bruxelles.

3. Jouer à Top Chef.

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A la recherche du bien manger

Succès d’audience sur le web, succès d’audience dans les magazines —et pas uniquement féminins—, succès des livres des stars internationales du régime (coucou Dukan!), abondance de diététiciens –ils sont plus de 6.000 à exercer en France. Notre quête du moins —bien— mieux—sainement manger est insatiable. Soit par manque de temps ou d’argent, soit par trop plein d’informations et d’influences extérieures, on ne sait plus ce qu’on devrait manger ni quand et comment on devrait manger.

Or ces décisions alimentaires ne nous satisfont pas: d’après les premiers résultats de l’étude NutriNet-Santé en novembre 2009 (qui veut suivre les mêmes sujets pendant au moins 5 ans, avec des questionnaires à remplir en ligne), non seulement 42% des hommes et 49% des femmes se trouvent trop gros, mais en plus 30% des femmes de poids normal se trouvent trop grosses (13% des hommes) et 63% des femmes de poids normal voudraient maigrir (30% d’hommes).

Pour enfin obtenir des réponses à toutes mes (nos?) questions, nous avons décidé d’ouvrir un blog sur le sujet: ça veut dire quoi, le «avec modération» du «manger de tout avec modération»? Pourquoi est-ce que mon collègue Grégoire n’arrive-t-il pas à s’empêcher de finir son assiette (voire mon assiette) alors qu’il n’a plus vraiment faim? Pourquoi les garçons (et Titiou —qui au passage considère que les viennoiseries ont leur propre groupe nutritionnel—) pensent-ils que les pommes de terre sont des légumes? Est-ce que c’est réellement possible de manger 5 fruits et légumes par jour? Est-ce qu’un chaton meurt qu’à chaque fois que je ne finis pas mon assiette? Peut-on manger ET bouger en même temps? Est-on foudroyé sur place de malnutrition si on ne prend pas de petit dej?

Je m’intéresserai aux études qui sortent sur le lien entre nourriture et santé, sur les régimes et la nutrition, aux questions très quotidiennes autant qu’aux grandes interrogations existentielles, bref à tout ce qui permettra de faire le tri entre toutes ces informations souvent contradictoires que Cosmo, Glamour, GQ, votre mère, vos collègues et l’étiquette de votre chocolat préféré assènent.

Attention, ceci n’est pas un blog régime. «Bien manger», c’est aussi justement réussir à ce que la nourriture reste un plaisir, sans les interrogations et/ou la culpabilité et les idées fausses qui vont avec. Et une habitude qui s’installe sur la durée, sans avoir à passer par des périodes de frustrations culinaires suivies de reprises de poids.

Ralliez-vous à ma quête du manger bien! J’ai besoin de votre aide: quelles sont les grandes questions existentielles que vous vous posez sur la nourriture? Et plus généralement, ça veut dire quoi pour vous «bien manger», et qu’est-ce qui vous en empêche au quotidien?

Premier épisode à venir: Faut-il manger 5 fruits et légumes par jour?

Cécile Dehesdin

PS: Un grand merci à Camille Bosqué, qui a réalisé la bannière de ce blog.

So Yummy, Mr. Uncooked Potato Dives Right into It / skippyjon via Flickr CC License By

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