Pendant que le bio ralentit, le locavorisme s’envole

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«L’insolente santé» de l’alimentation bio risque de se ternir quelque peu, selon un article du monde.fr basé une étude du cabinet Xerfi (un document destiné aux exploitants agricoles, aux industriels de l’agroalimentaires, aux distributeurs et à la restauration). La croissance de ce marché va ralentir, pour plafonner à 5% en 2015. C’est largement moins bien que dans les dernières années: entre 2006 et 2010, les taux de croissance du secteur se situaient plutôt entre 10 et 25%…

Selon le cabinet, c’est la faute à la crise: les consommateurs établissent des priorités. Et comme les produits biologiques restent plus chers… Autre tendance du bio pour les prochaines années, la grande distribution va continuer à élargir sa gamme et à augmenter sa part de marché.

Le diagnostic établit que le locavorisme (privilégier les achats de produits locaux) va peut-être même évincer le bio… Pour Xerfi, la notion de proximité est devenue incontournable dans la filière alimentaire. Bref, le cabinet enfonce le clou sur le “made in France”, déjà installé comme un des thèmes de la campagne présidentielle. Bien sûr, bio et locavorisme ne sont absolument pas contradictoires.  Mais l’étude affirme que “ce «locavorisme» montant est une opportunité pour les acteurs du bio «made in France» mais aussi une menace dans la mesure où il représente une offre concurrente pour le consommateur souvent infidèle et zappeur”.

Xerfi avait d’ailleurs publié en 2010 une autre étude intitulée «Locavores, «Régions & terroirs», «Made in France»: les nouveaux Eldorados de la filière alimentaire?». Une tendance favorisée par deux facteurs, «la montée en puissance de tendances socio-comportementales axées autour du locavorisme» et, «en lien avec la crise, le penchant au repli sur soi qui tend à favoriser le made in France». Pour Xerfi, c’est une «aubaine incontestable pour les industriels de l’agroalimentaire, les exploitants agricoles et les distributeurs»

Mais c’est bien sûr aussi une occasion de développer d’autres modes de production, distribution et consommation des denrées alimentaires. A ce propos, je vous parlerai la semaine prochaine de la Ruche qui dit oui, un moyen de combiner circuits courts et achats groupés, pour “manger mieux, manger juste”.

Photo: Ready for the shop/ hardworkinghippy via Flickr CC License by

8 commentaires pour “Pendant que le bio ralentit, le locavorisme s’envole”

  1. Je suis à fond locavore ! Manger bio c’est bien mais quand il vient de loin … bof bof !
    Et puis notre campagne regorge de bon produits proposés par les agriculteurs du coin. Il faut dire que je travaille en Chambre d’agriculture donc j’ai les bons tuyaux !

  2. Je suis entiérement d’accord mais je pense qu’il faut essayer de combiner les 2 ! Local & Bio ! Pour moi il y a 2 raisons: on achète local pour favoriser les producteurs locaux et pourquoi aller acheter plus loin quand c’est produit juste à côté de chez nous. Mais j’achète aussi bio pour des raisons de santé: manger des pommes du verger d’à côté bourrées de pesticides ne m’intéresse pas vraiment mais l’inverse est également vrai: je refuse d’acheter des poires bio provenant d’Argentine.

    Pas simple, tout ça, plus qu’à cultiuver son potager

  3. […] Lire la suite sur : blog.slate.fr […]

  4. Manger local mais pas bio & local c’est faire la moitié du chemin, car nous sommes avant tout malade de l’air que nous respirons (cancer), sans parler de l’état de l’eau et de la terre. Or c’est en agissant sur la demande auprès des agriculteurs proches de chez nous que nous pourrons changer les choses.

  5. […] et à la restauration). La croissance de ce marché va ralentir, pour plafonner à 5% en 2015.Via blog.slate.fr Share this:TwitterFacebookTumblrLinkedInDiggLike this:LikeBe the first to like this […]

  6. […] blog.slate.fr – Today, 9:17 AM […]

  7. […] que le locavorisme (privilégier les achats de produits locaux) va peut-être même … lire la suite Partagez cet article : Publié dans Actualité économique, Nationale, […]

  8. C’est justement pour tout cela que nous avons décidé de ne travailler qu’avec des producteurs d’Île-de-France, pour avoir une empreinte carbone minimale mais aussi pour qu’il soit possible d’avoir une relation humaine avec nos collaborateurs. Prendre le temps de se connaître, d’instaurer des relations de confiance, partager de bons moments, c’est bien cela qui compte…

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