La fin des boissons sucrées taille XXL approche à New York. Proposée par le maire de la ville Michael Bloomberg, l’interdiction de vente de larges boissons sucrées au restaurant, dans la rue et au cinéma a été approuvée le 13 septembre par le département santé de la mairie de New York –dont les membres sont choisis par le maire–, rapporte le New York Times.
Après le vote, Michael Bloomberg a estimé qu’il s’agissait «du plus grand pas fait par une ville pour lutter contre l’obésité», et qu’il pensait que ça «aiderait à sauver des vies».
Sauf si un juge bloque l’application de la mesure, d’ici six mois il ne sera pas possible de vendre des boissons dans des verres de plus de 16 ounces (50 centilitres). Les lobbys de l’industrie du soda comptent bien tenter de tout faire contre cette échéance, peut-être notamment via des plaintes devant la justice.
La ville affirme que la moitié de ses habitants est obèse ou en surpoids, mais ceux qui critiquent la mesure pensent qu’elle pourrait affecter les recettes des petites entreprises. Les établissements concernés sont ceux qui sont inspectés par le département de la santé (depuis Starbucks jusqu’aux stands de hot-dogs dans les stades). Les épiceries comme 7-Eleven ou les distributeurs de boissons ne seraient pas concernés. Ne sont pas non plus concernés les jus de fruit, les boissons à base de lait comme les milkshakes, ou les boissons alcoolisées (ni les boissons light, bien sûr).
Comme on l’écrivait au moment où Bloomberg a proposé cette mesure, pour The Salt, le blog food de NPR, cette mesure ne va en rien changer les habitudes des buveurs de soda ni faire baisser le nombre d’obèses. David Just, qui enseigne le comportement économique à la Cornell University, est «extrêmement sceptique». Pour lui, la manière dont la proposition est structurée va juste provoquer des rebellions… Tout simplement, les gens qui veulent boire beaucoup de soda vont être amenés à acheter deux portions plus petites… De plus, les énormes gobelets de jus de fruit ou de cappuccinos bien sucrés, non concernées par la mesure, contiennent aussi un nombre de calories aussi très élevés.
Michael Blommberg n’en est pas à son coup d’essai contre l’obésité. Depuis plusieurs années, les chaînes de fast-food de New York doivent inscrire le nombre de calories en face de chaque plat et boisson, tandis que les gras trans artificiels ont été interdits dans les restaurants. Enfin, cet hiver, une campagne de pub choc avait déjà suggéré aux habitants de réduire leurs portions de soda XXL.
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Même si les gens se rebellent et achètent deux fois plus de petites portions pour avoir leur ration quotidienne de sucre, au moins ne pourront-ils pas nier qu’on les avait pas prévenu…
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Bah c’est très bien ! C’est rassurant et encourageant. Ils se rendent compte que tout ça n’a aucun sens.
[…] dans tous les restaurants pourrait avoir un impact plus important sur la santé publique que l’interdiction des sodas XXL, cheval de bataille du maire de New York. «Je ne parle pas de restrictions de liberté. Juste […]