Pour maigrir, ne calculez que très vaguement votre poids

Scale a week/puuikibeach via FlickR CC Licence By

L’imprécision, c’est bon pour le régime. Voilà ce qu’explique le site internet Wired dans un long éloge de l’indétermination.

Une nouvelle étude américaine suggère en effet que les informations vagues nous rendent plus dynamiques, notamment quand on cherche à perdre du poids. La recherche a été menée par les professeurs Himanshu et Arul Mishra de l’université d’Utah et Baba Shiv de l’Université de Stanford. Ils expliquent:

«Des études précédentes ont suggéré que les gens préfèrent les informations précises parce que cela leur donne une certaine sécurité et rend leur environnement plus prévisible. Pourtant, nous montrons que les limites floues d’une information vague peuvent en réalité aider les individus à être plus efficaces

Car la précision décourage: par exemple, lors d’un régime. Si on cherche à perdre 5 kilos, constater qu’on a maigri nous encourage à poursuivre les efforts. Mais constater qu’on n’a pas maigri autant qu’on le souhaiterait (1 kilo ou moins) peut nous pousser à baisser les bras.

«La précision de la balance rend impossible d’ignorer notre échec, poursuit l’article de Wired, nous sommes donc plus à même de rendre les armes

En revanche, face à des informations ambigües, on aura tendance à accepter des interprétations plus généreuses. Par exemple: «J’ai maigri, peut-être ai-je déjà perdu 4 kilos», ce qui signifie que l’on reste motivé.

Les scientifiques ont donc inventé un nouvel outil de mesure, le Hollistic Health Index (HHI, l’indice de santé holistique), censé mesurer la «salubrité d’un mode de vie donné».

Chaque semaine, 39 personnes étaient informées de leur niveau de HHI, mesuré à partir de leur taux d’hydratation et leur poids. Certains recevaient une estimation précise de leur HHI, qu’ils pouvaient comparer au taux idéal. D’autres n’avaient accès qu’à un chiffre vague, pouvant augmenter ou diminuer à 3% près.

Résultat: les personnes testées qui n’avaient qu’une idée vague de leur indice HHI ont maigri davantage que les autres, surtout s’ils étaient en surpoids. L’imprécision des chiffres leur aurait donné «l’impression de se rapprocher de leur idéal». La conclusion logique pour Wired? Les balances devraient en réalité nous donner des poids approximatifs pour nous aider à mincir.

L’étude a beau avoir été menée sur des personnes au régime, elle peut être étendue à d’autres situations, précise finalement le magazine, notamment faire des économies ou réviser pour un examen.

4 commentaires pour “Pour maigrir, ne calculez que très vaguement votre poids”

  1. Les politiciens, les industriels, les banquiers et autres dirigeants le savent depuis longtemps….

  2. Cela se passe au pays de Walt Disney, Au lieu de leur masquer une hypothétique perte de poids, il est grand temps que ces obèses sensibles se posent la question sur la quantité de nourriture qu’on leur oblige de consommer. Personnellement, après une prise de poids due à l’arrêt du tabac, il y a environ 7 ans, mon diététicien, chaque semaine suivait avec précision l’évolution de la perte ou la non-perte de poids afin de mieux adapter le régime et m’encourager dans mes efforts.

  3. Pas d’accord du tout avec vos conclusions : si on regarde l’étude, déjà on constate qu’il s’agit de 106 personnes réparties en deux bras : pour une étude sur l’écvolution du poids, c’est peu.
    Par ailleurs, sur les résultats eux-mêmes, la courbe montre clairement que seuls ceux qui avaient un “HHI” très élevé à la base ont perdu du poids avec des informations vagues : ceux qui partaient d’un niveau bas (donc les plus à risque de problèmes de santé) ont pris du poids.
    Du côté “précis” le poids n’a quasi pas bougé, ceux qui partaient du niveau le plus élevé de HHI ont eu tendance à prendre un kilo (vu qu’on leur rabâchait précisément qu’ils étaient en supersanté, ça aide à se relâcher…).

    Bref, l’intérêt de la méthode semble peu clair…

  4. Ce qui m’a très bien réussi, c’est tout simplement manger de TOUT, mais réduire la quantité de nourriture petit à petit de façon à “dompter” l’estomac de façon à réduire son volume.
    Résultat : J’ai perdu 13 kg en un an ! J’ai pris mon temps ! Et la motivation était au rendez-vous!
    En plus, aucune frustration à signaler, car je mangeais de TOUT, mais par petites quantité !
    Par la suite, pour maintenir son poids, il suffit de gérer : Si la veille , on a fait un petit excès, et bien ion se restreint le lendemain ! Et ça marche !!!

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