«Vous reprendrez bien un peu de smoothie au placenta?»

January Jones, la jolie Betty Draper dans la série multi récompensée Mad Men, a fait une révélation fracassante au magazine People il y a quelques mois. Maman d’un petit garçon de 10 mois, elle aurait mangé son placenta après l’accouchement!

Si ses propos ont beaucoup surpris, des milliers de mamans adeptes de la pratique ont décidé de se manifester et de vanter les mérites du précieux organe.

En France, le placenta est détruit car considéré comme un déchet organique. Jolpress révèle qu’aux Etats-Unis, de plus en plus de mamans décident de le récupérer immédiatement après l’accouchement. Moyennant 250 dollars, des entreprises spécialisées le nettoie, sèche puis le réduisent en poudre avant de l’encapsuler.

Mais pourquoi ingurgiter cet organe unique? Le placenta permettrait de faire le plein de vitamines B12 et de fer ainsi que d’améliorer la qualité du lait maternel. Cette pratique permettrait également de renforcer le lien mère-enfant et d’éviter une dépression postnatale: le baby blues.

Si aucun scientifique n’a prouvé l’intérêt d’ingurgiter l’organe (il n’y a rien dans celui-ci qui soit introuvable ailleurs) beaucoup ont voulu tenter l’expérience. Ainsi le NY Magazine a même sorti un guide de recettes de cuisine pour concocter de délicieux petits plats à base de placenta. On y suit le parcours de différentes mamans enthousiasmées par ces «Plats Centas». Si certaines choisissent les capsules, d’autres préfèrent cuisiner elles-mêmes, et créent au choix le «smoothie placenta» ou «la soupe au placenta».

LePoint.fr rappelle que la placentophagia est une coutume chinoise qui date de plus 2.000 ans. A l’époque déjà, l’empereur Qin Shihuang vantait les mérites de l’organe pour la santé.

Mais cette pratique s’est renforcée en Chine depuis quelques années. Une maternité de la ville orientale de Nankin a observé que près de 10% des patientes quittent l’établissement avec leur placenta.

L’organe est tellement recherché qu’il existe un marché noir. Même les pères en veulent pour se donner de l’énergie.

Et en France? La loi de bioéthique encadre sa collecte. Ainsi «le placenta ne peut être collecté qu’à des fins thérapeutiques ou scientifiques si la femme accouchée ne s’y est pas opposée».

Mais qui sait, peut-être que dans quelques années, on cuisinera un ragoût de placenta pour fêter la naissance du petit dernier.

L. O.

Photo: Berry Smoothie / Le ciel azur via FlickrCC Licence by

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