Alain Ducasse Joël Robuchon et 13 autres grands chefs (Paul Bocuse, Michel Guérard, Yannick Alleno, Gérald Passédat, Anne-Sophie Pic, Guy Savoy…) lancent aujourd’hui une appellation “restaurant de qualité”, destinée à mettre en avant les restaurateurs qui cuisinent vraiment “maison” et accordent de l’importance à l’hospitalité.
C’est une idée des “membres fondateurs” du Collège culinaire de France, une association ayant pour but de “représenter, promouvoir et transmettre l’identité de la cuisine française, ainsi que la diversité, la tradition et la capacité d’innovation qui la caractérisent” mais aussi de “faire reconnaître la réalité économique de ce secteur et de continuer activement à son dynamisme”.
Sur l’Express.fr, on lit la déclaration d’Alain Ducasse:
“Sur les 150.000 restaurants français, les trois quarts ne font que de l’industriel. Les autres se battent pour cuisiner des produits frais. C’est à eux que nous nous adressons”.
Les candidats à cette appellation devront faire la démarche volontaire d’envoyer un dossier au Collège culinaire, qui examinera la demande, avant de l’accepter ou de la refuser.
Pour recevoir ce label, il faudra être transparent sur l’origine des produits et leur préparation sur place. Rien que du fait maison donc, avec un vrai chef et pas un réchauffeur de surgelés.
En outre, ce collectif de chefs veut mettre en avant l’hospitalité, trop souvent négligée selon eux… Des sourires, un accueil sympa, cela comptera. Pour conserver le titre, il faudra également obtenir au moins 75% de satisfaction des clients (interrogés via internet).
Les restaurants, auberges et bistrots qui recevront l’appellation auront droit à une belle «plaque millésimée» installée sur leur façade.
Sur le site de Libé, on peut lire une déclaration de Ducasse à l’AFP ce matin :
«Nous (les 15 fondateurs du Collège) voulons utiliser notre notoriété et notre expérience de grands chefs pour servir toute la profession».
Pour lui, ce secteur est “vecteur d’emploi non-délocalisables” et un attrait touristique. Et selon le grand chef, “rien n’est fait” par les gouvernements successifs, peut-être à cause du “lobby agrolimentaire”…
L’idée est très intéressante, à un moment où la transparence est une grande demande des consommateurs. Le Collège culinaire veut saluer les restaurants qui résistent à l’industriel et au semi-préparé (pratiques dénoncées dans le film La République de la Malbouffe), quelque soit leur emplacement, leur genre, leurs tarifs, et c’est une bonne chose.
Cette initiative marchera si le «label» se fait connaître, pour être bien identifiable par les consommateurs. L’appellation est destinée autant aux petits restaurants de quartier qu’aux grandes tables étoilées. Espérons donc aussi qu’elle sera vraiment demandée (et acceptée) par des établissements en tous genres, pas seulement par les grands chefs!
Photo: Cooking at Konstam Restaurant, London/ Lplatebigcheese via FlickCC License by
lire le billetTransformer sa kitchenette en usine de fabrication de fromages, c’est faisable. Fabriquer des pâtes dans 2 mètres carrés, c’est aussi tout à fait envisageable. Nicole Spiridakis, nous en donne la preuve dans un article publié sur Npr. Ce qu’elle veut, c’est «créer quelque chose à partir de zéro», fabriquer des produits que l’on a souvent l’habitude d’acheter tout faits.
La liste des produits de base que l’on peut bricoler dans une petite cuisine est dans fin: gnocchis maisons, barres de granola, sauce piquante, conserves de fruits, sirop au chocolat, bonbons, chips, beurre, bière voire même charcuterie… Il suffit d’avoir un poil d’intérêt pour la chose et beaucoup d’imagination. Nicole, un jour où elle achetait des concombres en grande quantité pour faire des conserves au vinaigre, a même eu une illumination devant le stand de miel. Pourquoi ne pas aussi produire du miel maison?…
Là c’était peut-être aller trop loin. Elle mit un véto à son activité d’apicultrice en herbe, pour se concentrer sur les confitures, gelées, sauces… Même sans jardin gigantesque, il suffit d’acheter en gros, sur les marchés, et à la bonne saison bien sûr, pour avoir des produits savoureux et bien moins chers… Un exemple: des mignons oignons nouveaux marinés et mis en conserve, avec un morceau de cheddar et un bout de pain, ça donne envie, non?
Bien sûr, il n’y a aucune honte à acheter de la moutarde ou à tartiner son pain de pâte chocolatée à l’huile de palme (ouf). La plupart d’entre nous n’ont ni le temps ni l’envie de créer des produits à partir de zéro. Mais il y a une satisfaction intense à fabriquer tout cela, tout comme une réduction de coûts non négligeable, surtout si on achète les ingrédients en vrac. Et bien sûr une augmentation du goût!
La clé, c’est de choisir les produits qui vous séduiront et que vous utiliserez vraiment dans la vie de tous les jours… Et de connaître vos limites, en préférant faire de la confiture de rhubarbe plutôt que de vous lancer dans l’apiculture! Aussi, si vous n’avez pas le temps ou la patience de confectionner un lot de saucisses maison, ne vous forcez pas…
Pour tenter le DIY (Do It Yourself, Faites le vous même) chez vous, Npr propose quelques recettes: le gravalax maison (saumon fumé à l’aneth, avec du sucre, du sel, du vinaigre, à déguster avec de la vodka!), la moutarde maison, les pâtes fraîches, la ricotta, et une version mi-amère du Nutella. Vous m’en donnerez des nouvelles?
Photo: Three types of mustard/ WordRidden via Flickr CC License by
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