Le dessert préféré des Français? Ni light ni exotique, c’est le fondant au chocolat!

Voilà, c’est dit, le fondant au chocolat est le dessert préféré des Français. Une étude TNS-Sofres, réalisée sur 1000 individus pour le magazine Gourmand et mise en ligne aujourd’hui, affirme que c’est la douceur numéro 1 dans le cœur de 24% des Français.

Le top 5 des desserts est finalement assez classique et très franco-français: la mousse au chocolat  talonne son collègue fondant, suivie des crêpes, de l’île flottante et de la tarte aux pommes.

Pas trop d’exotisme…

Le sempiternel fondant au chocolat, présent sur une grande majorité des cartes des restaurants, est sur le devant de la scène, tandis que les desserts étrangers sont à la traîne.

Même si le tiramisu est au 6ème rang du classement, le crumble est 19ème, le brownie 23ème, le cheese-cake 35ème, la panna cotta 37ème et les muffins 38èmes. Les Français privilégieraient-ils leur fameux “repas gastronomique” inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité?

…Ni de light!

En outre, les desserts plus légers ou vitaminés ne sont pas franchement plébiscités… La salade de fruits occupe la 12ème place, le sorbet la 25ème, la compote la 29ème. La pauvre mousse aux fruits est 40ème et bonne dernière de ce classement des douceurs préférées des Français.

Autre résultat intéressant, le goût en matière de dessert varie selon l’âge. Les 18-24 ans, plus que le reste des Français, élisent comme favoris le fondant (dessert préféré de 39% de ses jeunes) ou la mousse au chocolat (31%).

La salade de fruits arrive à un étonnant record chez les 50-64 ans, chez qui elle obtient la deuxième place du podium.

Les plus de 65 ans résistent à la chocophilie, pour 35% d’entre eux, c’est la tarte aux pommes qui reste au top. Ou encore l’île flottante et la tarte aux fraises. Seule exception inter-générationnelle, la crêpe, une valeur sûre à 7 et 77 ans…

Il y a aussi des disparités géographiques, puisque plusieurs desserts privilégiés dans certaines régions ne sont pas dans le top 5 national. Par exemple, dans l’Ouest, le riz-au-lait est plébiscité par 23% des mangeurs. Dans le Sud-Ouest, la crème brulée est ex-aequo avec les profiteroles, suivis de la tarte aux fraises. Quant au tiramisu, il est number 3 en Île-de-France et dans l’Est.

Cette étude peut être mise en parallèle avec celle réalisée l’année dernière par TNS-Sofres sur les plats préférés des Français: au top 3, le magret de canard, les moules frites et le couscous. Un peu plus d’ouverture sur la gastronomie étrangère, même si le curry de poulet, les sushis, le tajine d’agneau ou le chili con carne demeurent dans le bas du classement… Les traditions régionales sont là très prégnantes, et les “emblèmes culinaires locaux” sont en bonne position dans les différentes régions.

Photo: Fondant au chocolat/  Gunter Panzerfaust via FlickrCC License by

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“Globalement, les Etats-Uniens n’ont pas une alimentation moins saine que celle des Français”

En France, les 21-34 ans mangent moins équilibré qu’aux Etats-Unis. C’est l’un des résultats d’une grande enquête du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) intitulée “Comparaison des modèles alimentaires français et états-Uniens”, synthétisée dans un document publié ce mercredi.

Pour obtenir ces résultats, le Credoc utilie le PANDiet, un indicateur synthétique, qui prend en compte négativement le sodium ou les acides gras saturés, et positivement les vitamines et minéraux. Les jeunes adultes français mangeraient beaucoup de sandwichs et peu de légumes. Une conséquence de l’entrée dans la vie active? “Si cela devenait un phénomène générationnel, il y aurait un risque d’affaiblissement du modèle alimentaire français”, s’inquiètent les auteurs de l’étude.

Mais le constat est le même pour les plus de 65 ans: les Français mangent moins équilibré que les Américains. Par contre, notons que les 15-20 ans modèrent mieux leurs apports en gras, salé en sucré en France: “Malgré leur faible consommation en fruits et légumes, ils ont l’alimentation la plus équilibrée, avec les 45-64 ans”.

Autre constat intéressant de l’étude, “le modèle français se distingue par des prises alimentaires moins fréquentes (3,9 par jour contre 5,5 aux Etats-Unis) mais composées d’une plus grande variété d’aliments”. Moins de grignotages, donc, et plus de diversité. Cependant, les auteurs précisent quand même qu’il y a eu “une forte baisse de la diversité alimentaire chez les enfants de 3 à 14 ans entre 2007 et 2010”.

En outre, les comparaisons sur les sujets de plus de 15 ans montrent que même s’il y a globalement des différences qualitives, il n’y a pas de différence quantitative entre les deux pays (on absorbe la même quantité d’énergie). On ingère en moyenne 2095,3 calories par jour en France, et 2073,2 aux Etats-Unis.

Par contre, la part des apports caloriques apportée par les boissons est plus importante aux Etats-Unis (17% contre 10% en France). La consommation d’alcool est à peu près équivalente mais les Américains consomment plus de sodas, de jus de fruits ou de lait…

Une des conséquences est que les Américains avalent plus de sucres, mais les Français plus d’acides gras saturés et de cholestérol. Le rapport explique que “cette différence peut s’expliquer par la consommation plus élevée de produits tels que fromages, charcuteries, viennoiseries, viandes et oeufs”. Mais comme les Français mangent plus de fruits et légumes, l’apport en fibre est plus élevé dans l’Hexagone.

Selon l’OCDE, une personne sur 10 est obèse en France, et presque 40% de la population est en surpoids. Le taux d’obésité approche les 35% aux Etats-Unis. L’obésité est toutefois bien multi-factorielle. Alors, au final, en moyenne “les Etats-Uniens n’ont pas une alimentation moins saine que celle des Français”. Mais “les comportements extrêmes sont cependant plus visibles aux Etats-Unis, alors qu’en France, les écarts entre les individus sont plus ténus”.

Photo: Dinner/ jeff_golden via FlickCC License by

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La moutarde de Dijon ne vient pas toujours de Dijon

N’importe qui peut faire de la «moutarde de Dijon» dans sa cuisine, en France ou ailleurs, et la mettre sur le marché, rapporte le quotidien britannique The Telegraph, dimanche 7 août. La moutarde de Dijon est selon lui l’exemple même de ce qui arrive à un produit régional traditionnel s’il n’est pas protégé par un statut juridique.

La «moutarde de Dijon» vendue aux Etats-Unis, que les Américains commandent en supplément dans leurs burgers pour ajouter une «french touch» à leur repas à l’image du président Obama (qui, rappelle le Telegraph, s’était fait accuser il y a quelques années d’avoir renié sa nation en demandant de la moutarde de Dijon), est bien souvent fabriquée dans l’état de New York. De plus, en France, 80 à 90% des moutardes vendues seraient fabriquées à partir de graines canadiennes. L’appellation «moutarde de Dijon» «ne veut [donc] plus rien dire».

Le proverbe du XIVème siècle «Il n’y a de moutarde que celle de Dijon» perd donc tout son sens, tout comme le goût de ce condiment qui, dès lors qu’il n’est pas protégé juridiquement, peut être changé en fonction des différentes recettes. En effet, la recette originale se fait avec du vin blanc, raconte The Telegraph; mais aujourd’hui, de plus en plus de moutardes «bas de gamme» utilisent du vinaigre et de l’acide citrique à la place.

D’autres produits européens sont protégés par des normes tels que les statuts AOP (appellation d’origine protégée) ou IGP (indication géographique protégée) s’il existe un lien entre les caractéristiques de ces produits et leur origine géographique. Le site europa.eu, qui fait la synthèse des législations européennes, l’explique:

«L’AOP est valable pour un produit dont la production, la transformation et l’élaboration doivent avoir lieu dans une aire géographique déterminée avec un savoir-faire reconnu (Mozzarella di Bufala Campana). L’IGP indique le lien avec le territoire dans au moins un des stades de la production, de la transformation ou de l’élaboration (Turrón de Alicante). Dans le premier cas donc, le lien avec le territoire est plus fort.»

Photo: moutarde de Dijon sur une cuillère/Reiner Zenz via Wikimedia Commons

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