“Globalement, les Etats-Uniens n’ont pas une alimentation moins saine que celle des Français”

En France, les 21-34 ans mangent moins équilibré qu’aux Etats-Unis. C’est l’un des résultats d’une grande enquête du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) intitulée “Comparaison des modèles alimentaires français et états-Uniens”, synthétisée dans un document publié ce mercredi.

Pour obtenir ces résultats, le Credoc utilie le PANDiet, un indicateur synthétique, qui prend en compte négativement le sodium ou les acides gras saturés, et positivement les vitamines et minéraux. Les jeunes adultes français mangeraient beaucoup de sandwichs et peu de légumes. Une conséquence de l’entrée dans la vie active? “Si cela devenait un phénomène générationnel, il y aurait un risque d’affaiblissement du modèle alimentaire français”, s’inquiètent les auteurs de l’étude.

Mais le constat est le même pour les plus de 65 ans: les Français mangent moins équilibré que les Américains. Par contre, notons que les 15-20 ans modèrent mieux leurs apports en gras, salé en sucré en France: “Malgré leur faible consommation en fruits et légumes, ils ont l’alimentation la plus équilibrée, avec les 45-64 ans”.

Autre constat intéressant de l’étude, “le modèle français se distingue par des prises alimentaires moins fréquentes (3,9 par jour contre 5,5 aux Etats-Unis) mais composées d’une plus grande variété d’aliments”. Moins de grignotages, donc, et plus de diversité. Cependant, les auteurs précisent quand même qu’il y a eu “une forte baisse de la diversité alimentaire chez les enfants de 3 à 14 ans entre 2007 et 2010”.

En outre, les comparaisons sur les sujets de plus de 15 ans montrent que même s’il y a globalement des différences qualitives, il n’y a pas de différence quantitative entre les deux pays (on absorbe la même quantité d’énergie). On ingère en moyenne 2095,3 calories par jour en France, et 2073,2 aux Etats-Unis.

Par contre, la part des apports caloriques apportée par les boissons est plus importante aux Etats-Unis (17% contre 10% en France). La consommation d’alcool est à peu près équivalente mais les Américains consomment plus de sodas, de jus de fruits ou de lait…

Une des conséquences est que les Américains avalent plus de sucres, mais les Français plus d’acides gras saturés et de cholestérol. Le rapport explique que “cette différence peut s’expliquer par la consommation plus élevée de produits tels que fromages, charcuteries, viennoiseries, viandes et oeufs”. Mais comme les Français mangent plus de fruits et légumes, l’apport en fibre est plus élevé dans l’Hexagone.

Selon l’OCDE, une personne sur 10 est obèse en France, et presque 40% de la population est en surpoids. Le taux d’obésité approche les 35% aux Etats-Unis. L’obésité est toutefois bien multi-factorielle. Alors, au final, en moyenne “les Etats-Uniens n’ont pas une alimentation moins saine que celle des Français”. Mais “les comportements extrêmes sont cependant plus visibles aux Etats-Unis, alors qu’en France, les écarts entre les individus sont plus ténus”.

Photo: Dinner/ jeff_golden via FlickCC License by

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Plus de la moitié de la population mondiale se trouve grosse

The Nielsen Company a mené une étude sur les façons de «bien manger» dans le monde, en interrogeant 25 000 personnes dans 56 pays. On se rend compte que les gens de différents continents et de différentes cultures sont parfois d’accord sur les aliments «sains». Mais aussi sur les façons de perdre du poid…  Le site Good propose une infographie mondiale reprenant des chiffres de cette étude.

Où l’on apprend que dans le monde, 53% des personnes interrogées se considèrent en surpoids (contre 50% il y a 3 ans). Les chiffres varient de 48% en Asie Pacifique à 63% en Amérique du nord.

Comment est-ce que les personnes essayent de mincir dans le monde? L’infographie pose cette question globalement, mais ayons bien conscience que perdre des kilos est surtout une préoccupation de pays riches. Ajoutons que l’étude a été réalisée via le web, et qu’elle est donc «seulement représentative des consommateurs ayant un accès à internet». Bref, parmi ceux-là, 5% des sondés utilisent des médicaments et 13% des régimes spéciaux. Ouf, 69% essayent de faire plus d’exercice physique et 78% de changer leur façon de manger.

Autour de cette même étude, le Huffington Post ajoute que partout dans le monde les gens se méfient de ce qu’on leur raconte sur les étiquettes et les packagings des aliments. 70% des personnes sont sceptiques face au terme «naturel».  Et 58% sont souvent dubitatifs en lisant les infos de base, telles que le nombre de calories…

Devant tant de perplexité, les consommateurs font alors leurs choix d’aliments «sains» en fonction d’une combinaison de connaissances culturelles et d’informations nutritionnelles. Le Huffington Post propose un slide-show de photos plus ou moins appétissantes : jus de fruits aux additifs en Amérique latine, pain enrichi en vitamine en Amérique du nord, lait de soja en Asie ou encore beurre allégé en Europe…

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Les hot-dogs, aussi dangereux que la cigarette?

Les hot-dogs sont-ils aussi dangereux que les cigarettes? C’est ce qu’affirme le comité des médecins pour une médecine responsable (PCRM) sur son site web. Les médecins ont dévoilé lundi 25 juillet une grande affiche publicitaire, portant le message «Attention, les hot-dogs peuvent détruire votre santé».

L’affiche, placée près du circuit d’Indianapolis, dans l’État de l’Indiana aux États-Unis, présente des saucisses à hot-dog dépassant d’un paquet de cigarettes qui porte le symbole de la tête de mort. L’année passée, lors de la course de l’Indiana 500, plus d’un million de hot-dogs ont été vendus, relate le site.

Selon la directrice du programme de nutrition Susan Levin, «un hot-dog par jour pourrait diminuer votre espérance de vie».

«D’une manière générale, la viande transformée peut augmenter les risques de diabète, de problèmes cardiaques, et de plusieurs types de cancers. Comme les cigarettes, les hot-dogs devraient porter un avertissement, afin que les fans de course automobile et les autres consommateurs comprennent les risques.»

Une étude de 2010 citée sur le site PCRM montrait que seuls 50 grammes de viande transformée par jour sont nécessaires pour augmenter de 42% les risques problèmes cardiaques, et de 19% les risques de diabètes.

Le site International Business Times relate qu’une étude à Taiwan a aussi montré que «manger de la viande séchée ou fumée augmente les risques de leucémie chez les enfants», et qu’une autre étude australienne a découvert que manger de la viande transformée augmentait les risques de cancer des ovaires.

L’Institut américain de la viande, géré par l’industrie de la viande et de la volaille, a été prompt à répondre. Son président, J. Patrick Boyle, interrogé par le Washington Post, a déclaré:

«Les hot-dogs font partie d’un régime sain et équilibré. Ils sont disponibles sous différentes formes et peuvent avoir différents goûts; ils sont une excellente source de protéines, de vitamines et de minéraux.»

Le site précise que l’Institut s’occupe aussi de gérer le Conseil national des hot-dogs et des saucisses, ainsi que le site MeatSafety.org. Celui-ci cite une étude de 2004, dont la conclusion ne permettait pas de prouver l’existence d’une relation entre le cancer colorectal et la viande rouge ou transformée.

La différence entre l’étude de 2004 et celle de 2010 s’expliquerait selon Susan Levin par le fait que le groupe d’étude ait ciblé cette fois les hot-dogs en particulier, au lieu de la viande transformée en général.

C.L.

A lire également sur Slate: La dépravation des concours de goinfres

Photo: Hot Dog with Baked Beans and Coleslaw, TheCulinaryGeek via Flickr, CC-Licence-by

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