© Mathilde de l’Ecotais – Festival International de la Photographie Culinaire 2012
Le Festival international de la photographie culinaire consacre sa 4ème édition à l’œuf, thème qui, comme l’explique le fondateur Jean-Pierre PJ Stefan au Monde, est lourd de symboles:
«Il renvoie aux concepts de cycle, de naissance, de résurrection… Pour les photographes et les plasticiens, c’est un élément qui ouvre à l’imaginaire et pour les concepteurs de recettes c’est un élément incontournable. Ils l’utilisent partout et tout le temps: environ 80 % des recettes de la gastronomie française en contiennent. C’est incontournable, on en consomme partout. D’ailleurs, il n’y a pas que des œufs de poule, prenez les œufs de poisson par exemple».
L’oeuf est la super star du festival, sous toutes ses coutures. A l’occasion du lancement de la manifestation ce jeudi soir, l’épique Claude Lebey, le Président de l’Association de Sauvegarde de l’œuf Mayo, déclarait qu’il «faut sauver l’œuf Mayo, qui est à la cuisine ce que le trombone est au bureau!». Abraham de la Rosa avait prévu de faire goûter des œufs de fourmis tout droit venus du Mexique, qui, hélas, sont restés coincés dans un bureau des douanes françaises.
© Jerôme Laurent – Festival International de la Photographie Culinaire 2012
L’œuf est donc cette année sublimé par ces photographes, qui font un travail bien particulier en ayant pour sujet la nourriture. Le chef Pierre Gagnaire, parrain du festival, expliquait d’ailleurs lors de la cérémonie d’ouverture: «Grâce à des rencontres avec des photographes, j’ai senti qu’il fallait mettre dans l’assiette du beau, de la douceur, de l’amour, de l’élégance».
Du 26 octobre au 11 novembre, une cinquantaine de photographes concourent pour la compétition officielle, en présentant trois photos chacun sur ce thème. En plus du «Grand prix du Festival», le «Prix du Public» et le «Grand Prix de la Photographie du Patrimoine Gastronomique» récompenseront les photographes culinaires.
Au programme, des photos de recettes aux œufs, mais aussi des œufs stylisés, décorés, brisés, recomposés, irréalistes. Le Rubik’s Cube d’œuf de Guillaume Barclay côtoie les Coquilles d’œufs de Mathilde de l’Ecotais et la Poule d’Hondeghem de Francesca Mantovani… C’est beau et étonnant, tant l’aliment est mis en scène. L’oeuf est ici magnifié, et c’est tout ce qui compte, loin de considérations de santé, de nutrition, de cholestérol ou de poules en batterie.
Outre la compétition officielle, un «parcours culturel et gourmand» est proposé au public au gré des expos parisiennes dans des restaurants, galeries d’art, hôtels ou boutiques. Et surtout, si vous voulez vous initier à la photo culinaire, vous pouvez tenter un atelier ou bien commencer par suivre ces conseils pour ne pas louper vos photos de plats au smartphone…
© Aline Princet – Festival International de la Photographie Culinaire 2012
© Brice Caharel – Festival International de la Photographie Culinaire 2012
Jusqu’au 11 novembre, toutes les infos ici.