[Appel à témoignages] Mange-t-on mal à la cantine scolaire?

Chers lecteurs, j’ai besoin de vous : vous avez des enfants/ petits-enfants /nièces / neveux / filleul(e)s / fil(le)s d’amis et autres bambins dans votre entourage ? Ils mangent à la cantine ?

Je me plonge dans l’univers des cantines scolaires pour comprendre pourquoi c’est bon ou pas bon, et comment faire pour améliorer les choses.

Je veux tout ce que vous pouvez obtenir :

  • Photos des plateaux repas avant/après pour savoir quelle quantité est jetée
  • Menus annotés par les enfants ou ados pour savoir ce qu’ils ont aimé ou pas aimé, mangé ou pas mangé, et pourquoi
  • Mais aussi des détails sur l’ambiance et  le déroulement des repas
  • Le rôle des animateurs / cuisiniers et personnels de cuisine / profs et directeurs dans le rituel de la cantine ou l’alimentation à l’école, au collège ou au lycée
  • Des exemples d’initiatives menées par des écoles ou des associations pour améliorer l’expérience de la cantine
  • Et même des sites, des blogs, des articles qui s’attaquent au sujet

Est-ce que vous connaissez une super cantine scolaire ou un chef cuistot qui arrive à faire que les enfants mangent avec plaisir?

Bref je m’intéresse à vos meilleures et vos pires expériences de cantines scolaires, du plus petit tweet à la plus longue dissertation TOUT peut me servir !

Ecrivez-moi dans les commentaires, dans un mail envoyé à bienmangerslate @ gmail.com (en enlevant l’espace de chaque côté du @), sur twitter à @quandlappetitva ou sur la page Facebook du blog !

Photo: un enfant mange dans une cantine à Berlin. REUTERS/ Thomas Peter. (Et c’est à Berlin parce que c’est hyper dur de trouver des photos de cantines scolaires françaises qu’on a le droit de republier !

16 commentaires pour “[Appel à témoignages] Mange-t-on mal à la cantine scolaire?”

  1. Petite, à la maternelle, je n’aimais pas la cantine parce qu’on nous forçait à goûter la salade ou ces aliments qu’on aimait pas… Et puis parce que la surveillante, Mme Bochard pour la nommer, nous disait d’arrêter de parler, forcément ça m’a traumatisé ! Ensuite, dès le primaire, c’était le début des grandes rigolades avec les copains. Au collège encore plus, peu importe ce qu’on avait dans l’assiette, on avait surtout une heure pour refaire le monde et nos rêves d’adolescent. Et autant dire qu’on en a bien profité, sans doute mes meilleures moments de la vie scolaire. Etant dans un petit collège (500 élèves à tout casser à mon avis), l’alimentation était très correcte et je ne me souviens pas m’être plainte à mes parents ! Evidemment les jours où les haricots verts étaient au menu je prenais deux entrées plutôt… Au lycée, a peu près pareil même si on devenait plus exigeant sur l’alimentation. A la fac, l’alimentation est devenue plus rare, quand on avait le temps entre deux cours mais rarement aussi conviviale qu’avant. Faut dire aussi que l’ambiance des RU (restau universitaire) est nettement moins fun 😉
    Atchoum, bretonne de 26 ans.

  2. Personnellement, depuis le primaire, je mange de tout, je ne me souviens pas avoir laissé une assiette intacte ou privilégié les entrées au détriment du plat principal.
    Par contre, j’ai souvent eu l’occasion de voir des amis le faire. Certaines préparations (sauces, fondue de poireau, etc… ) sont particulières et pas au goût de tout le monde, mais certains ne font même pas l’effort de goûter !
    Je pense donc qu’un des problèmes majeurs provient des habitudes prises en famille, avec des parents qui cèdent trop rapidement et des enfants nourris au pain beurre ( BZH en force ).

    Actuellement en prépa, je mange au self d’un lycée public, demi-pensionnaires comme internes trouvent les repas équilibrés et variés même si certains plats sont plus réussit que d’autres ( on peut regretter une absence de dialogue entre les élèves et les cuistots ).

    Par contre de la maternelle à la prépa, j’ai pu noté un problème récurrent : la disponibilité de l’eau.
    Encore maintenant, il nous arrive de renoncer à boire un verre d’eau parce qu’il n’y a pas de pichet à disposition, parce que la queue au deux fontaines est trop importante ou simplement parce qu’il faut attendre 1 grosse minutes pour remplir le pichet.
    Les débits aux fontaines sont délirants !
    Au collège, on devait allez demander à ce qu’on nous remplisse notre pichet au niveau de la cuisine… très pratique.
    Au primaire, on pouvait aller nous servir directement au robinet… mais l’eau, très chlorée dans la région, est tous sauf agréable.

  3. J’ai mangé à la cantine et mes enfants ont mangé et mangent encore à la cantine. La seule chose que j’ai à lui reprocher n’a aucun rapport avec la qualité de la nourriture mais au personnel qui l’encadre qui jouent les despotes forçant les gamins à manger ce qu’ils n’aiment pas. Ne pourrait-on pas au moins à cette heure-là qui contrairement au reste du temps scolaire devrait être un moment de plaisir, respecter leurs goûts et leurs envies. Si l’enfant ne mange pas, il se rattrapera plus tard chez lui.
    Ln

  4. J’ai une super expérience de la cantine. Avec un peu de recul c’est un peu comme se faire une soirée en boite open bar. Tu sais que les serveurs vont être désagréables, que l’accent sera mis sur la quantité et non la qualité…Mais finalement, ce qui comptait c’était être entre potes de s’amuser et de bouffer presque à volonté.
    A l’école on m’a longtemps appeler “rab de cantoche”. Le cuisinier me disait régulièrement “Hey “rab de cantoche”repasse dans 10 minutes pour le supp de frites”. A l’époque javais trouvé le moyen d’éviter les aller-retours en m’installant une chaise à côté du serveur.
    Cette relation quasi-amicale fut anéantie un jour habituel de merguez frites lorsque je fis remarquer au cuistot, très bronzé car revenant de vacances, si il n’avait pas pris un retour de flamme de barbeuc. True story 🙂

  5. Je peux témoigner sur les deux opposés : une cantine publique pas bonne (j’y ai retiré mon fils) : je peux fournir les menus (pas de tout équilibrés). Gros problème de bruit aussi qui perturbe les enfants.
    J’ai un autre enfant qui a eu pendant deux ans la première cantine 100% bio de Paris avec un repas végétarien par semaine, peut-être que des photos seront possibles.
    Contacte moi par mail. A+

  6. De 3 à 18 ans, j’ai mangé à la cantine au moins 4 fois par semaine (13 repas à la cantine au lycée, vive l’internat !).

    L’école, c’était odieusement dégueulasse. La bouffe était préparée dans une cuisine attenante, livrée et réchauffée. Les haricots étaient huileux, filandreux et mal cuits, les steaks hachés carbonisés et durs comme des semelles, les légumes fades et flétris. Même les nuggets étaient immangeables. Mes parents, qui ont toujours fait en sorte que je mange de tout, ont pris quelques repas à la cantine de mon école. A partir de ce jour là, ils ont fait en sorte que je mange le plus souvent possible à la maison.

    Le collège, c’était bon. Il y avait quelques classiques de la restauration scolaire qu’il valait mieux éviter et les fruits étaient moyennement savoureux, mais les repas étaient équilibrés, les aliments avaient le goût qu’on s’attendait à trouver, les frites et les nuggets étaient craquants et il y avait du choix même pour les derniers.

    Un plateau repas de mon lycée (agricole et privé, comme quoi…), c’était aussi efficace qu’une kalachnikov pour vous faire un trou dans l’estomac. On en revenait à la bouffe préparée à l’avance et réchauffée et aux entrées servies jusqu’à épuisement du stock. Régulièrement, on avait au menu : paté ou saucisson ou sardine à l’huile et pâtes ou frites et boeuf en sauce et yaourt ou fruit-pas-mur-de-saison et dessert. Youhou ! La blague récurrente, d’ailleurs, c’était “Oh, cool, ils ont tondu les terrains, on va avoir des légumes !”…

  7. c’est bête de faire cette enquête maintenant; à la veille des vacances scolaires. Mon expérience m’a montré que plus je grandissais et plus je franchissais les niveaux scolaires, plus la qualité de la cantine scolaire s’améliorait.
    Cependant j’ai quelques critiques. tout d’abord je partage l’avis de poc concernant les pichets; étonnamment il y en a jamais assez. Ensuite dernièrement les plats ne sont plus salés (enfin presque plus) donc en remet et souvent bien plus que si le plat avait été salé avant. Enfin le vrai problème c’est la cuisson des plats. 1 fois sur 2 c’est soit trop cuit ou pas assez et manger un steak “savate” c’est pas top.
    J’oubliais, un gros bémol: les sauces proposés, souvent dégeu (j’en peut plus de l’ignoble sauce au poivre proposé au RU pour accompagner le steak-frite)

  8. J’ai deux enfants à la cantine, en maternelle et à l’élémentaire et en tant que parent élue, j’ai testé à plusieurs reprises les deux “restaurants”. Les repas sont préparés par un grand groupe, livrés en liaison froide et réchauffés sur place.
    J’ai été agréablement surprise : le repas était bon, équilibré et chaud, on demandait aux enfants de goûter à tout mais sans les forcer. L’ambiance sonore était bien contrôlée et l’encadrement efficace sans être omniprésent.
    Ma ville s’inscrit dans un programme pour augmenter les produits locaux et bio dans ses cantines et les menus proposés intègrent environ 20% de produits bio.
    L’école maternelle a mis en place un programme dit “récrés fruitées” qui propose aux parents de remplacer la collation du matin (généralement des gâteaux et ou des compotes sur emballés) par une animation autour des fruits et légumes. Résultat : les ATSEM ont constaté que les enfants mangeaient beaucoup mieux le midi et que le volume de nourriture jetée avait considérablement diminué !

  9. Personnellement j’ai des expériences très positives de toutes les cantines scolaires ou je suis allée (qu’elles soient privées dans une petite ville ou publique dans une grande ville). Lorsque j’étais en primaire je déjeunais tous les midis a la cantine alors que je vivais a 5 minutes a pied de l’école.

    En plus du fait de pouvoir déjeuner avec ses amis j’aimais particulièrement la variété des plats proposés et le fait de pouvoir avoir une entrée, un plat, un fromage + du pain et un dessert. Evidement certaines viandes ou sauces pouvaient avoir parfois un aspect et un gout mystérieux mais globalement la joie qu’avait le cuisinier a servir ses plats était communicative. Jamais personne ne nous forçait a finir nos plats, nos croisions les professeurs qui déjeunaient dans une autre salle mais recevait la même nourriture.

    Mon école primaire organisait tous les ans la semaine du gout. Il y avait sans doute plus de légumes et de fruits, quoique, mais surtout beaucoup de posters informatifs a l’intérieur et a l’extérieure de la cantine.

    Globalement je garde de très très bon souvenirs. Le repas était un des moment de la journée que je préférais a l’école pour la détente, les fous rires avec les amis et la nourriture proposée. Actuellement en Angleterre je peux vous assurer que la qualité des repas des cantines françaises relèvent d’un restaurant gastro par rapport a ce que mangent les petits anglais (sandwich au porc ou au bœuf séché et chips). En ce moment je suis derrière mon ordinateur a avaler mon sandwich et j’avoue que j’aimerais bien avoir une cantine similaire a celles de ma jeunesse dans mon entreprise !

  10. C’est toujours très difficile de savoir comment mangent les enfants à la cantine. Des frites avec du ketchup, ils aiment. A moins d’y manger soi-même, comment évaluer ? En regardant les methodes de restauration.
    Cela a été le cas à Lombez/Samatan, dans le Gers, département agricole, haut lieu des produits du canard, C’est ici que nous avons créé une association de parents d’élèves des classes primaires pour s’opposer au passage en portage froid avec la fermeture de nos cuisines autonomes traditionnelles, tenues pour le plus grand plaisir des enfants, par des femmes qui en connaissaient un rayon en cuisine. Nous voilà passés “pour des raisons budgétaires et de normes” à la cuisine industrielle qui bien sûr signifie perte de qualité. Mais pas seulement.
    Nous avons proposé un certain nombre de solutions aux élus de l’interco pour éviter ce passage en cuisine industrielle, comme la création d’une centrale d’achat de produits locaux et régionaux commune à 11 écoles (800 repas) et, pour les cuisines pas aux normes, l’acquisition ou la location de modules de type “algeco” entièrement équipés. Avec un petit bardage bois sur ces modules, nous respections ainsi les normes et l’intégration dans les villages. Notre projet était économe et respectueux de la qualité des repas et permettait le maintien des emplois qualifiés de nos vraies cuisinières devenues non qualifiées. Il leur suffit d’enfourner des sortes de steaks composites et précuits, livrés en barquettes de plastique dans des fours. Oui, du plastique dans des fours ! Certains élus prétenduement attachés au monde rural ont cédé à une forme de “modernisme” qui s’avèrera couteux et moins disant qualitativement. Nous avons perdu la bataille de la qualité pour nos jeunes enfants…en plein Gers !

  11. Perso j’ai été déçue par la cantine scolaire …

    Au primaire, l’ambiance était bonne dans le réfectoire, la nourriture bonne et équilibrée ; le bémol, c’est que les plats étaient collectifs, du coup, pour une table de 8, certains ne se gênaient pas pour bien se servir et les autres étaient les victimes qui se rabattaient sur le pain …
    Au collège, c’était un self : la cantine était aménagée au sous-sol (la lumière et la déco étaient glauque …), les tables étaient petites (4 personnes au maximum, pas assez pour accueillir ma bande !), beaucoup de bruit, aucune intimité et la nourriture toujours trop grasse et toujours trop cuite, jamais assez salée (les cuistos étaient capable de rater des pâtes) mais tentait d’être équilibrée. Les surveillants nous faisaient entrer selon notre classe et on avait le sentiment de toujours manger en dernier, peut-être parce que les choix n’étaient pas assez variés …

    Aujourd’hui au lycée, pourtant réputé pour avoir la meilleure cantine de ma ville, j’ai décidé d’arrêter de manger à l’école. Je préfère depuis l’année de 3e manger chez moi, seule ou avec mes amis, car c’est toujours plus sympa !

  12. Le pire, oui le pire fut la langue de boeuf. Avec des câpres.
    J’aime bien les câpres.
    Le poisson était carré, le fromage tendance vache qui rit.
    Mais Il y avait des bons moments avec les potes, la purée mousseline volait bas.

  13. Je n’ai jamais eu de problème avec la cantine jusqu’au Lycée. Les couverts étaient mal lavés. Les plaques pour garder les plats chaud étaient en hauteur et je me souviens d’une fois où un élève a trempé sa manche de tout son long dans une assiette en voulant en prendre une situé plus en arrière. Le mercredi on nous servait toujours des lasagnes dont la fourniture était un mélange des restes des plats qu’on avait eu pendant la semaine. Et le plat le plus récurrent était du riz baignant dans l’eau. Je suppose que ce mauvais service était due au manque de temps et de budget et aux trop grand nombre d’élèves, il n’en ait pas moins que c’est la seule cantine qui me faisait perdre l’appétit dès que j’y mettais les pieds.

  14. Le ressenti de la qualité du repas pris à la cantine n’est pas corrélée à la qualité de ses aliments ou de son cuisinier.

    La cantine est le lieu où on exprime le ressenti que l’on a pour ou contre l’institution (entreprise ou groupe scolaire) qui la gère, et ce de manière totalement inconciente.

    Autrement dit une ambiance pourrie au bureau, ou un collège surpeuplé seront toujours les causes réelles cachées derrière ce qui est reprochée à la cantine.

  15. Moi, ce qui me choquait le plus étant enfant, c’est que dans mon école, il y avait deux poids, deux mesures: un rang pour les profs, un autre pour nous, les élèves.
    Nous n’avions donc droit qu’à trois rondelles de tomate avec une giclée de mayonnaise quand les profs, sur l’étal juste au-dessus, avaient droit à une vraie salade. Idem pour le plat principal, carrément plus appétissant pour les instits. Pourquoi ce traitement de faveur? Ce que nous bouffions était franchement dégueulasse, pourtant nous étions des enfants. N’était-il pas plus important pour nous que pour des profs déjà âgés d’avoir des repas équilibrés?

  16. Mes trois enfants ont mangé très bien à l’école maternelle et primaire (produits frais, parfois cuisinés sur place, menus diététiquement irréprochables etc) ; moins bien au collège (grosses cantines avec réchauffage de grosses conserves) ; et très mal au lycée (pas bon pas light pas chaud). L’avantage pour les filles, c’est qu’elles sont très minces au lycée.

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