La France déconnectée

Et si Nicolas Sarkozy pouvait plonger le web français dans le noir? Non pas parce qu’il aurait l’envie soudaine de couper le courant, mais parce que la loi l’y autoriserait? Voilà une drôle de prérogative. Et pourtant. Il y a trois semaines environ, le Congrès américain a commencé à étudier un texte qui permettrait au président d’éteindre momentanément le réseau en cas de force majeure, si l’intégrité territoriale des Etats-Unis (mais l’exemple pourrait s’appliquer à la France) était mise en péril. Le Daily Beast résume parfaitement cette initiative, qui n’est pas sans rappeler la saillie du député UMP des Yvelines, Jacques Myard, qui voulait «nationaliser Internet»: Lire la suite…

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Quand la censure chinoise s’exporte


C’est promis, on ne rira plus du «made in China». Mercredi, plusieurs témoignages (ici et ) nous apprennent qu’au Chili et aux Etats-Unis, des utilisateurs se sont vus refuser l’accès à Facebook, Twitter ou Youtube… par la censure chinoise. Présenté comme tel, on pourrait croire que l’espace de quelques heures, la «grande muraille» de l’internet est devenue poreuse, dans le mauvais sens. C’est aussi la preuve que les filtres sont au mieux inopérants, au pire dangereux. Lire la suite…

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Google déclare-t-il la guerre à la Chine?

Mardi soir, le tout-puissant Google, juché sur son trône de premier moteur de recherche mondial, a attaqué le pouvoir chinois au trébuchet. Comprendre, là où ça lui fait mal: les droits de l’homme. Sur le blog de la firme, David Drummond, vice-président et directeur juridique, a annoncé une «nouvelle approche» vis-à-vis de Pékin, sans écarter la possibilité d’un retrait pur et simple. Vous trouvez ça louche? Lire la suite…

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Iran 1 – Nous 0

Twitter ne sauvera pas le monde, c’est Slate qui vous l’a dit. Depuis sept mois que dure la crise iranienne, la presse occidentale a pourtant pris le temps de se perdre en conjectures. Dans ce concert, j’ai joué plus qu’à mon tour la partition du laborantin, je le confesse. Maintenant, il est peut-être temps de retourner le canevas pour démêler certains nœuds. Posons la question franchement: Internet peut-il sauver l’Iran ? Pas sûr… Lire la suite…

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La censure chinoise fait le break

Y ont-ils vraiment cru? Dans la nuit de lundi, certains internautes chinois ont pu accéder à Twitter et Facebook, Youtube et Blogger. Pendant quelques heures, le Great Firewall, ce redoutable pare-feu mis en place par le pouvoir central, a semblé s’effriter. Cité par le Los Angeles Times, l’activiste Michael Anti s’est cru «dans un rêve». Bien vu. A peine Nicholas Kristof, sommité du New York Times, avait-il eu le temps de s’enquérir de cette brèche que la chape de plomb qui écrase le web chinois depuis 2003 était de nouveau opérationnelle.

A tous ceux qui espèrent une détente dans la censure, Pékin a en réalité adressé un message clair : cette ouverture momentanée des vannes n’était due qu’à une opération de maintenance d’Unicom, le principal fournisseur d’accès à Internet du pays. Le but? Cimenter les dernières failles de ce formidable outil répressif. Lire la suite…

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Je n’irai pas surfer en Australie

L’Australie est-elle sur le point de devenir le pays industrialisé le plus restrictif de la planète en matière d’Internet? Après avoir entériné une série de mesures coercitives depuis près de 10 ans, la monarchie parlementaire en short a passé la vitesse supérieure. Une semaine avant Noël, le travailliste Stephen Conroy, ministre de l’Economie numérique, a annoncé un plan gouvernemental plein de bonne morale. Son mot d’ordre? “Améliorer la sécurité d’Internet pour les familles”. On moquerait gentiment ce vœu pieux s’il n’était pas destiné à entrer en vigueur à l’automne 2010, après une consultation populaire. Lire la suite…

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Facebook dans le collimateur de Berlusconi

Silvio Berlusconi en a l’intime conviction, il connaît les vrais responsables de son agression. Ils ont les tentacules d’une Pieuvre, mais ils ne le font pas chanter. Tout juste l’éclaboussent-ils. Un nez cassé, deux nouvelles dents, et le président du Conseil part en guerre contre les réseaux sociaux, qu’il soupçonne de tramer un complot contre sa personne. Lui, ou plutôt ses fidèles lieutenants.

Comme l’écrivait lundi la rédaction de Slate, «le fait que des Italiens puissent soutenir l’agresseur sur Internet a choqué le gouvernement, qui manifestement n’a pas saisi l’humour». C’est le cas du ministre des politiques européennes,  Andrea Ronchi, qui a trouvé «scandaleux et moralement inacceptable» ce qu’il pouvait lire sur les médias sociaux. La rigolade populaire lui piquait tellement les yeux qu’il a promis de demander au ministre de l’Intérieur la fermeture pure et simple «des sites faisant l’éloge de cette attaque lâche». Lire la suite…

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