Liens du lundi #7

On le sait, les Etats-Unis se préparent à un conflit en ligne. Dernière preuve de cette mobilisation, pas moins de 30.000 soldats de l’Armée de l’air viennent d’être «déplacés sur le front de la cyberguerre». En tout, 3.000 officiers de communication ont été nommés dans le tout nouveau département du ministère de la Défense. (Air Force Times)

Alors qu’il brigue la succession d’Hosni Moubarak à la tête de l’Etat égyptien, l’ancien directeur de l’agence internationale pour l’énergie atomique, Mohamed ElBaradei, pointe en tête des personnalités arabes les plus populaires sur le web. Avec 200.000 supporters sur Facebook, le Prix Nobel de la paix devance la reine Rania de Jordanie. (Jerusalem Post)

Au-delà du peu de considération qu’il accorde à la vie privée, Mark Zuckerberg met-il des bâtons dans les roues auxorganisations de défense des droits de l’homme qui se servent de Facebook? C’est ce qu’affirme Rebecca McKinnon, co-fondatrice de Global Voices. Elle regrette que les équipes de modérateurs du site ne daignent se justifier de la suppression de certaines pages ou de certains profils d’activistes. (RConversation)

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Liens du lundi #6

Dans une tribune pour Le Monde, Bernard Kouchner plaide pour une législation d’Internet. Pour le ministre des Affaires étrangères, il faut «donner une traduction juridique à l’universalité d’Internet, lui conférer un statut qui le rapproche d’un espace international, afin qu’il soit plus difficile pour les Etats répressifs d’utiliser l’argument de la souveraineté contre les libertés fondamentales.» (Le Monde)

Du 3 au 5 mai se tenait pour la première fois un sommet mondial sur la cybersécurité, à Dallas. En plus d’être une aubaine pour tous les acteurs privés intéressés par la manne financière, ce barnum a aussi été marqué par la présence d’Howard Schmidt, le nouveau «tsar de la cybersécurité» de Barack Obama, héros malheureux de mon article fictif sur la cyberguerre. (Dallas News)

Dans un registre plus léger et moins bourratif, on attend avec curiosité la sortie de 8th Wonderland le 12 mai. Tourné en 2007 (une éternité à l’échelle du web), ce film français met en scène un «état virtuel» où se réunissent tous les internautes déçus par la gouvernance traditionnelle du monde. Volontiers provocateur, il interroge notamment le fonctionnement des réseaux et la frontière entre le militantisme en ligne et le terrorisme. Vaste programme. (Donjipez)

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Liens du lundi #5

La vie privée sur Internet est-elle un concept viable? A l’heure d’une consultation nationale sur le droit à l’oubli, Nicolas Kayser-Bril estime qu’il ne faut pas la confondre avec la vie intime. Sur son blog Web-Obscur, il explique que l’enjeu se situe dans le «contrôle des données personnelles» plus que dans leur existence. (Les Inrocks)

Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, fait partie des orateurs invités au Freedom Forum d’Oslo, qui se tient dans la capitale norvégienne jusqu’au 29 avril. Il s’exprimera au sein du panel Visions for tomorrow, aux côtés d’Anwar Ibrahim, leader de l’opposition politique en Malaisie, de l’auteur allemand Siegmar Faust, et de l’économiste péruvien Hernando do Soto. (Oslo Freedom Forum)

En Belgique, un tweet lapidaire du ministre des affaires économiques («Alea jacta est», le sort en est jeté) a devancé l’annonce officielle de la démision du Premier ministre Yves Leterme, et “court-circuité le mode classique de transmission de l’info”. (Owni)

« « j »

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Liens du lundi #4

Un ancien cadre de la NSA, la très secrète agence de renseignement américaine, est poursuivi par la justice américaine. Il est suspecté d’avoir divulgué des informations confidentielles à la presse. (Salon)

La neutralité du Net est-elle un obstacle à un Internet “sans tâches”? Une nouvelle coalition de conservateurs américains estime que les propositions de la Commission fédérale des communications (FCC) pourrait faire tourner le web dans le “mauvais sens”. (Los Angeles Times)

Laura Bush s’intéresse de près à la cyberdissidence, qu’elle défend au sein de l’institut George W. Bush. “Nerveuse à l’idée de lancer un think tank”, l’ex-première dame fait appel à certains blogueurs pour saisir les enjeux de la contestation en ligne. (My heart’s in Accra)

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Liens du lundi #3

Le huitième cycle de négociations de l’ACTA s’ouvre lundi à Wellington, en Nouvelle-Zélande. Pour protester contre le caractère confidentiel des discussions, des internautes ont lancé l’initiative Public Acta, qui mise sur la transparence pour montrer les limités du traité, et jouir d’un droit de regard sur son contenu.

Dans son livre Cyber War, l’ancien conseiller à la Sécurité américaine Richard Clarke met en garde les Etats-Unis contre les risques d’une cyberguerre à laquelle le pays n’est pas préparé. Il pose également la question de la chaîne de commandement dans une situation de crise. (Network World)

Parmi les 380 millions d’internautes que compte la Chine, combien sont des «honkers», croisés numériques  fidèles au Parti communiste? Aux yeux de certains observateurs, la Chine est le nouvel sanctuaire des hackers d’Etat. (Al Jazeera)

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Liens du lundi #2

Wikilaks s’apprête à diffuser la vidéo d’une bavure américaine en Irak, classifiée par l’armée. Sur Danger Room, Nathan Hodge rappelle que le débat sur le secret Défense et la technologie ne date pas d’aujourd’hui. (Wired)

Une étude de l’agence Fleishman Hillard montre que la Chine pourrait tracer les contours de l’internet de demain, au détriment des Etats-Unis. (The Australian)

Des militants anti-corrida ont piraté le site de la féria d’Arles, y apposant ce qui ressemble à un douloureux demotivational poster. (Midi Libre)

Selon des membres du Hamas, Israël se servirait de Facebook pour recruter des espions palestiniens. (BBC)

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Liens du lundi #1

Pendant que Google prépare son retrait de Chine, les entreprises high-tech locales cherchent à gagner une stature internationale (Neteffect).

Le Monde diplomatique s’est procuré une copie du chapitre deux de l’ACTA (Monde diplomatique).

En Corée du Sud, la classe politique est privée de Twitter pendant les élections (Korea Times).

Mis en danger par des hackers, délibérément torpillé par les Etats-Unis, un site web monté par les autorités saoudiennes et la CIA montre les failles de la cyberguerre (The Washington Post).

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