WikiLeaks devient adulte

WikiLeaks, le site controversé qui a mis en ligne dimanche soir plus de 91.000 documents de l’armée américaine liés à la guerre en Afghanistan, est pris sous le feu des critiques en raison de ses méthodes, de ses visées politiques, et de sa volonté de publier tout le matériau sur lequel ils parviennent à poser leurs griffes digitales.

Mais pour un défenseur de la transparence des gouvernements, qui n’a pas manqué de critiquer WikiLeaks par le passé, l’organisation se montre plus responsable avec sa dernière livrée. Cette fois-ci, WikiLeaks a offert à trois grands quotidiens plusieurs semaines pour compiler, vérifier et contextualiser les documents, et affirme en garder (pour le moment) 15.000 de côté, «afin de minimiser les risques pour [leurs] sources».

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Liens du lundi #7

On le sait, les Etats-Unis se préparent à un conflit en ligne. Dernière preuve de cette mobilisation, pas moins de 30.000 soldats de l’Armée de l’air viennent d’être «déplacés sur le front de la cyberguerre». En tout, 3.000 officiers de communication ont été nommés dans le tout nouveau département du ministère de la Défense. (Air Force Times)

Alors qu’il brigue la succession d’Hosni Moubarak à la tête de l’Etat égyptien, l’ancien directeur de l’agence internationale pour l’énergie atomique, Mohamed ElBaradei, pointe en tête des personnalités arabes les plus populaires sur le web. Avec 200.000 supporters sur Facebook, le Prix Nobel de la paix devance la reine Rania de Jordanie. (Jerusalem Post)

Au-delà du peu de considération qu’il accorde à la vie privée, Mark Zuckerberg met-il des bâtons dans les roues auxorganisations de défense des droits de l’homme qui se servent de Facebook? C’est ce qu’affirme Rebecca McKinnon, co-fondatrice de Global Voices. Elle regrette que les équipes de modérateurs du site ne daignent se justifier de la suppression de certaines pages ou de certains profils d’activistes. (RConversation)

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Wikileaks, la révélation industrielle

IRAQ-USA/JOURNALISTS

Dans la soirée de lundi, les activistes de Wikileaks (dont je vous ai déjà parlé en de multiples occasions) ont publié une vidéo très compromettante pour l’armée américaine, datée de 2007. Largement relayée dans les médias du monde entier, elle montre un hélicoptère Apache abattre plusieurs civils irakiens, ainsi que deux journalistes de l’agence Reuters, que les soldats auraient confondu avec des insurgés. Les empêcheurs de gouverner en rond défient les journalistes: seraient-ils devenus les meilleurs d’entre nous? Ont-ils fait de la fuite, du «leak», un produit manufacturé? Lire la suite…

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Liens du lundi #2

Wikilaks s’apprête à diffuser la vidéo d’une bavure américaine en Irak, classifiée par l’armée. Sur Danger Room, Nathan Hodge rappelle que le débat sur le secret Défense et la technologie ne date pas d’aujourd’hui. (Wired)

Une étude de l’agence Fleishman Hillard montre que la Chine pourrait tracer les contours de l’internet de demain, au détriment des Etats-Unis. (The Australian)

Des militants anti-corrida ont piraté le site de la féria d’Arles, y apposant ce qui ressemble à un douloureux demotivational poster. (Midi Libre)

Selon des membres du Hamas, Israël se servirait de Facebook pour recruter des espions palestiniens. (BBC)

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Les nouveaux agents de la Guerre froide numérique

Jeudi, vous avez peut-être appris le nouveau partenariat entre Google et la NSA. A la suite de l’incident chinois de mois de janvier, l’entreprise californienne et les services très secrets du gouvernement vont travailler de concert pour se prémunir contre de nouvelles attaques ciblées.

Bien entendu, quand les parangons du web éthique s’associent à la toute puissante agence de renseignement américaine pour mieux se protéger contre les hackers, ça fait jaser. Certains sont même franchement dubitatifs. C’est le cas de Noah Shachtman, le journaliste de Wired spécialiste des questions de Défense. Il s’inquiète de l’impact négatif de cette collaboration sur l’image de Google, et rappelle à toutes fins utiles les antécédents invasifs du NSA (les mises sur écoute et l’espionnage zélé au nom de la “guerre contre la terreur”). C’est vrai, cette initiative pose une question importante, celle de l’équilibre entre la protection des données personnelles et la sécurité nationale. Lire la suite…

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