Liens du lundi #7

On le sait, les Etats-Unis se préparent à un conflit en ligne. Dernière preuve de cette mobilisation, pas moins de 30.000 soldats de l’Armée de l’air viennent d’être «déplacés sur le front de la cyberguerre». En tout, 3.000 officiers de communication ont été nommés dans le tout nouveau département du ministère de la Défense. (Air Force Times)

Alors qu’il brigue la succession d’Hosni Moubarak à la tête de l’Etat égyptien, l’ancien directeur de l’agence internationale pour l’énergie atomique, Mohamed ElBaradei, pointe en tête des personnalités arabes les plus populaires sur le web. Avec 200.000 supporters sur Facebook, le Prix Nobel de la paix devance la reine Rania de Jordanie. (Jerusalem Post)

Au-delà du peu de considération qu’il accorde à la vie privée, Mark Zuckerberg met-il des bâtons dans les roues auxorganisations de défense des droits de l’homme qui se servent de Facebook? C’est ce qu’affirme Rebecca McKinnon, co-fondatrice de Global Voices. Elle regrette que les équipes de modérateurs du site ne daignent se justifier de la suppression de certaines pages ou de certains profils d’activistes. (RConversation)

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Liens du lundi #2

Wikilaks s’apprête à diffuser la vidéo d’une bavure américaine en Irak, classifiée par l’armée. Sur Danger Room, Nathan Hodge rappelle que le débat sur le secret Défense et la technologie ne date pas d’aujourd’hui. (Wired)

Une étude de l’agence Fleishman Hillard montre que la Chine pourrait tracer les contours de l’internet de demain, au détriment des Etats-Unis. (The Australian)

Des militants anti-corrida ont piraté le site de la féria d’Arles, y apposant ce qui ressemble à un douloureux demotivational poster. (Midi Libre)

Selon des membres du Hamas, Israël se servirait de Facebook pour recruter des espions palestiniens. (BBC)

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Iran 1 – Nous 0

Twitter ne sauvera pas le monde, c’est Slate qui vous l’a dit. Depuis sept mois que dure la crise iranienne, la presse occidentale a pourtant pris le temps de se perdre en conjectures. Dans ce concert, j’ai joué plus qu’à mon tour la partition du laborantin, je le confesse. Maintenant, il est peut-être temps de retourner le canevas pour démêler certains nœuds. Posons la question franchement: Internet peut-il sauver l’Iran ? Pas sûr… Lire la suite…

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La censure chinoise fait le break

Y ont-ils vraiment cru? Dans la nuit de lundi, certains internautes chinois ont pu accéder à Twitter et Facebook, Youtube et Blogger. Pendant quelques heures, le Great Firewall, ce redoutable pare-feu mis en place par le pouvoir central, a semblé s’effriter. Cité par le Los Angeles Times, l’activiste Michael Anti s’est cru «dans un rêve». Bien vu. A peine Nicholas Kristof, sommité du New York Times, avait-il eu le temps de s’enquérir de cette brèche que la chape de plomb qui écrase le web chinois depuis 2003 était de nouveau opérationnelle.

A tous ceux qui espèrent une détente dans la censure, Pékin a en réalité adressé un message clair : cette ouverture momentanée des vannes n’était due qu’à une opération de maintenance d’Unicom, le principal fournisseur d’accès à Internet du pays. Le but? Cimenter les dernières failles de ce formidable outil répressif. Lire la suite…

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Je n’irai pas surfer en Australie

L’Australie est-elle sur le point de devenir le pays industrialisé le plus restrictif de la planète en matière d’Internet? Après avoir entériné une série de mesures coercitives depuis près de 10 ans, la monarchie parlementaire en short a passé la vitesse supérieure. Une semaine avant Noël, le travailliste Stephen Conroy, ministre de l’Economie numérique, a annoncé un plan gouvernemental plein de bonne morale. Son mot d’ordre? “Améliorer la sécurité d’Internet pour les familles”. On moquerait gentiment ce vœu pieux s’il n’était pas destiné à entrer en vigueur à l’automne 2010, après une consultation populaire. Lire la suite…

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Facebook dans le collimateur de Berlusconi

Silvio Berlusconi en a l’intime conviction, il connaît les vrais responsables de son agression. Ils ont les tentacules d’une Pieuvre, mais ils ne le font pas chanter. Tout juste l’éclaboussent-ils. Un nez cassé, deux nouvelles dents, et le président du Conseil part en guerre contre les réseaux sociaux, qu’il soupçonne de tramer un complot contre sa personne. Lui, ou plutôt ses fidèles lieutenants.

Comme l’écrivait lundi la rédaction de Slate, «le fait que des Italiens puissent soutenir l’agresseur sur Internet a choqué le gouvernement, qui manifestement n’a pas saisi l’humour». C’est le cas du ministre des politiques européennes,  Andrea Ronchi, qui a trouvé «scandaleux et moralement inacceptable» ce qu’il pouvait lire sur les médias sociaux. La rigolade populaire lui piquait tellement les yeux qu’il a promis de demander au ministre de l’Intérieur la fermeture pure et simple «des sites faisant l’éloge de cette attaque lâche». Lire la suite…

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