Donald Duck contre Hadopi

jeunesse de picsou

En bande dessinée, j’ai toujours eu un faible pour les grincheux, les rebelles sans cause, les jamais contents, rétifs à tout et pro-rien. J’en pince pour Lincoln, le cow-boy grognon créé par les deux frères Jouvray (et colorisé par la femme d’un des deux) et Vito la Deveine ne me laisse pas de marbre. Mais parmi tous les mauvais garçons que compte le monde de la Bédé, c’est Donald que je préfère. Oui, Donald Duck, le canard en costume de marin des studios Disney, à qui Carl Barks ou Don Rosa ont donné ses lettres de noblesse. Car Donald, c’est un authentique rebelle, mieux que James Dean à l’écran ou Dean Moriarty en littérature.

Le site Actua BD rapporte que le volatile vient de créer la polémique en Suède, car notre héros est favorable au téléchargement illégal de musique. Résumé de l’affaire: Riri, Fifi et Loulou veulent acheter un CD mais Donald n’a pas l’intention de leur donner de l’argent. Les trois canetons téléchargent alors le disque sur Internet en attendant de pouvoir acheter l’original. Plutôt que d’engueuler les jeunes délinquants, leur oncle trouve que c’est une bonne idée et entreprend même de la développer pour gagner des sous. Ses trois neveux ont beau essayer de l’en dissuader, rien n’y fait et Donald se met à copier des CD et à imprimer des pochettes. Évidemment, Donald finit par être pris la main dans le sac par… Picsou, à qui appartient la maison de disque lésée par le pirate. Il se repent alors et l’histoire se termine par une morale bien comme il faut. Il n’empêche, pour le Konsumentombudsmannen, l’organisme d’état suédois chargé de la protection du consommateur, il y a là une apologie manifeste du piratage qui est inacceptable.

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Quand je bullais en vacances…

luciano

Je me souviens. Il fut un temps, j’avais des vacances. Souvent même, parfois à ne plus trop savoir qu’en faire. Aujourd’hui, je n’ai plus que des week-ends. En plus, l’été, le petit monde de la bédé se met aussi à ronronner doucement. Il n’y a guère beaucoup de sorties (en attendant le grand raout de la rentrée littéraire) et les meilleures ventes sont probablement les pauvres éditions estivales d’Achille Talon dans les stations services. C’est aussi l’époque où l’on trouve des bédés dans les journaux, qu’on peut lire sur les transats. Alors quand le soleil d’août pointe ses rayons par la fenêtre et vient frapper les toits de zinc gris de la capitale, je me plais à me rappeler cette époque bénie.

A chaque fois que les beaux jours réapparaissaient, on se préparait pour le grand départ avec mon cousin Lucien (qui aujourd’hui a bien grandi). J’ai des souvenirs émus, étant gamine, de la galère pour se préparer à temps avec mon oncle et ma tante lorsqu’on devait quitter Malakoff. Le père qui s’énerve, la petite soeur qui braille, le frère les doigts dans le nez et la mère débordée. D’ailleurs, les vacances avec Lucien et ses copains, j’en ai passées un paquet et y’a toujours un truc qui déconnait. Il y a la fois où on est allés avec Nanard se mettre au vert: le confort était tout relatif. J’aurais du m’en douter aussi, Nanard c’est un hippie qui fait du fromage de chèvres en Ardèche. Y’a aussi la fois où on a voulu aller à un rassemblement de motards: l’ami Ricky s’en souviendra, je pense.

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Le super-héros français est toujours nul

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Le monde est en crise. L’économie s’écroule, les valeurs s’étiolent, la famille s’efface et les patries sont menacées. Heureusement, dans le contexte actuel de multipolarisation des puissances, les humains ont encore des piliers auxquels se rattacher: les super-héros.

Ils sont partout: dans les librairies spécialisées bien sûr, mais aussi dans les jeux-vidéos et au cinéma, où ils font un retour en force depuis quelques années. Après Spider Man, Iron Man ou encore Hulk, c’est au tour du japonais Astroboy de débarquer sur les écrans d’ici la fin 2009. Multi-supports, les super-héros sont aussi internationaux: on en dessine même des hallal, au Koweït. Partout, vraiment partout? L’éternel petit village gaulois semble encore résister à leur protection: aujourd’hui, en France, quand on fait des super-héros, c’est généralement pour en rire.

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