WikiLeaks, le site controversé qui a mis en ligne dimanche soir plus de 91.000 documents de l’armée américaine liés à la guerre en Afghanistan, est pris sous le feu des critiques en raison de ses méthodes, de ses visées politiques, et de sa volonté de publier tout le matériau sur lequel ils parviennent à poser leurs griffes digitales.
Mais pour un défenseur de la transparence des gouvernements, qui n’a pas manqué de critiquer WikiLeaks par le passé, l’organisation se montre plus responsable avec sa dernière livrée. Cette fois-ci, WikiLeaks a offert à trois grands quotidiens plusieurs semaines pour compiler, vérifier et contextualiser les documents, et affirme en garder (pour le moment) 15.000 de côté, «afin de minimiser les risques pour [leurs] sources».
lire le billet«Un président du XXIe siècle doit être sans arrêt à la télévision». C’est en ces termes très précis que Franck Louvrier, le conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, s’est exprimé dimanche dans les colonnes de La Croix, à la veille de la grand-messe célébrée sur TF1 lundi soir en prime time. Si on s’en tient aux seuls chiffres, l’opération sonne comme un tube cathodique, c’est vrai. Avec 8,8 millions de téléspectateurs (selon Médiamétrie), l’Elysée s’est réveillé mardi avec la satisfaction du travail bien ouvragé. Mais je me demande s’ils ont surveillé ce qu’il se passait sur le web pendant l’exercice. Le temps d’un live-tweet acharné, la balise #p2f s’est hissée sans mal en tête des trending topics français. Et c’était plutôt croustillant à l’extérieur, acide à l’intérieur. Vivant, engagé, et à l’opposé total de la présence présidentielle sur le Net. Lire la suite…
lire le billetLe nombre d’accidents de la route en Irlande du Nord en 2008, les chiffres de l’avortement, l’absentéisme scolaire au Pays de Galles, l’activité agricole… Voilà quelques exemples des statistiques que le Royaume-Uni vient de mettre en ligne jeudi, par le biais de son tout nouveau site, Data.gov.uk. Piloté par Tim Berners-Lee (l’inventeur du World Wide Web, rien de moins), le projet comptabilise déjà la bagatelle de 2879 «datasets», soit autant d’échantillons chiffrés de la vie publique britannique. Dans un agenda mondial très branché sur la libération des données, nos voisins d’outre-Manche rejoignent le club encore fermé — et très anglo-saxon — des démocraties open source, prenant place entre les Etats-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et une portion congrue du Canada (Vancouver et Toronto). C’est bien joli, me direz-vous, mais à quoi ça sert?
lire le billet“Conférence de Copenhague, pour que rien ne soit plus comme avant”, nous promettaient les spots télé. Après le mini-scandale du Climategate, qui a entamé la confiance de certains dans la bonne foi des chercheurs, on aurait pu espérer un peu de transparence dans les négociations. A tout hasard, qu’une poignée de diplomates tienne le web informé des avancées du débat. En temps réel… Lire la suite…
lire le billetOn y a presque cru. A l’ouverture du sommet de Copenhague, on s’est dit que la température était subitement montée d’un cran. Et puis nous avons réalisé que la lithosphère n’était pas en train de bouillir, mais que les circuits imprimés de nos ordinateurs surchauffaient. En quelques heures, le piratage de milliers de mails échangés entre 1996 et 2009 par des climatologues de l’Université britannique d’East Anglia a fait souffler un vent mauvais sur les partisans de la taxe carbone. Malgré les molles dénégations de Phil Jones, le patron de l’unité de recherche incriminée, la fuite est instantanément entrée au bréviaire du scandale : le Climategate ! Lire la suite…
lire le billetEn 2001, Twitter n’existait pas. A mon grand désespoir, je n’avais même pas de connexion Internet et je rêvais de modernité en usant mes fonds de culotte sur les bancs d’un collège parisien. J’ai appris les attentats du 11 septembre par le truchement de mon rutilant Nokia 3310, quand ma mère m’a envoyé un SMS après avoir appris la nouvelle… à la télévision. Juste avant la clôture des années 2000, Wikileaks, un site collaboratif spécialisé dans la mise en ligne anonyme de données confidentielles, réécrit l’Histoire. Ou plutôt, les histoires. Il y a deux semaines, les lanceurs d’alerte ont mis en ligne 573 000 messages de pagers, envoyés à travers les Etats-Unis le jour des attaques contre le World Trade Center et le Pentagone. Lire la suite…
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