Avec le procès de Douch, qui s’est achevé lundi dernier par la condamnation à 35 ans de prison de l’ancien responsable du camp S-21, le génocide cambodgien est revenu sur le devant de l’actualité. Cet épisode terrible de l’histoire du Cambodge, entre 1975 et 1979, durant lequel près de 2 millions de personnes périrent, n’est pas très bien connu en France. L’amateur de bandes-dessinées peut pourtant trouver facilement matière pour mieux réviser son Histoire. Car le génocide cambodgien, comme d’autres événements historiques similaires, à commencer par la Shoah, a suscité l’attention d’auteurs du neuvième art, déterminés à utiliser les cases et les bulles pour témoigner des événements.
L’oeuvre la plus connue sur le génocide perpétré par les Khmers Rouges est la trilogie signée par Séra, Impasse et rouge, L’eau et la terre et Lendemains de cendres. Si le premier ouvrage n’aborde pas directement le génocide, se concentrant sur la guerre civile au Cambodge, le second album y est directement dédié. A travers différents récits l’auteur tente de donner une image plurielle et donc la plus juste possible des événements. On retrouve d’ailleurs ce procédé de la mosaïque de témoignages et des histoires entremêlées dans de nombreuses bandes dessinées consacrées à des génocides. L’album a été récemment traduit en khmer et distribué au Cambodge. Comme son nom l’indique, la troisième bande dessinée parle de l’après-génocide. Toute l’œuvre de Séra est minutieusement documentée d’archives et de témoignages, un trait également commun à de nombreuses BD mémorielles du même type.
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