Le nombre d’accidents de la route en Irlande du Nord en 2008, les chiffres de l’avortement, l’absentéisme scolaire au Pays de Galles, l’activité agricole… Voilà quelques exemples des statistiques que le Royaume-Uni vient de mettre en ligne jeudi, par le biais de son tout nouveau site, Data.gov.uk. Piloté par Tim Berners-Lee (l’inventeur du World Wide Web, rien de moins), le projet comptabilise déjà la bagatelle de 2879 «datasets», soit autant d’échantillons chiffrés de la vie publique britannique. Dans un agenda mondial très branché sur la libération des données, nos voisins d’outre-Manche rejoignent le club encore fermé — et très anglo-saxon — des démocraties open source, prenant place entre les Etats-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et une portion congrue du Canada (Vancouver et Toronto). C’est bien joli, me direz-vous, mais à quoi ça sert?
lire le billetOn y a presque cru. A l’ouverture du sommet de Copenhague, on s’est dit que la température était subitement montée d’un cran. Et puis nous avons réalisé que la lithosphère n’était pas en train de bouillir, mais que les circuits imprimés de nos ordinateurs surchauffaient. En quelques heures, le piratage de milliers de mails échangés entre 1996 et 2009 par des climatologues de l’Université britannique d’East Anglia a fait souffler un vent mauvais sur les partisans de la taxe carbone. Malgré les molles dénégations de Phil Jones, le patron de l’unité de recherche incriminée, la fuite est instantanément entrée au bréviaire du scandale : le Climategate ! Lire la suite…
lire le billetEn 2001, Twitter n’existait pas. A mon grand désespoir, je n’avais même pas de connexion Internet et je rêvais de modernité en usant mes fonds de culotte sur les bancs d’un collège parisien. J’ai appris les attentats du 11 septembre par le truchement de mon rutilant Nokia 3310, quand ma mère m’a envoyé un SMS après avoir appris la nouvelle… à la télévision. Juste avant la clôture des années 2000, Wikileaks, un site collaboratif spécialisé dans la mise en ligne anonyme de données confidentielles, réécrit l’Histoire. Ou plutôt, les histoires. Il y a deux semaines, les lanceurs d’alerte ont mis en ligne 573 000 messages de pagers, envoyés à travers les Etats-Unis le jour des attaques contre le World Trade Center et le Pentagone. Lire la suite…
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