Les vraies stars de Psychose

Par E.C

Oubliez vite Scarlett Johansson et Jessica Biel, James D’Arcy et Josh Yeo, les quatre acteurs interprétant les personnages principaux de Psychose dans le médiocre Hitchcock de Sasha Gervasi. Ces interprétations seront vite oubliées lorsque celles des vraies stars de Psychose font à jamais partie de l’Histoire du cinéma. Voici donc quatre portraits des acteurs légendaires qui ont fait de Psychose (1960) le chef-d’œuvre que l’on sait.

JANET LEIGH est Marion Crane


Celle qui fut l’épouse de Tony Curtis est, à tort, aujourd’hui un peu oubliée. Et pourtant, en 1960, lorsque Psychose sort dans les salles, Janet Leigh est une star. Quel choc donc pour les spectateurs de l’époque que de voir la tête d’affiche du film se faire massacrer au bout de 45 minutes de film ! Ce retournement est resté, comme chacun sait, dans l’histoire du cinéma comme une énième marque du génie d’Hitchcock. Et imprima le nom de Janet Leigh dans la mémoire collective.

Le visage doux et romantique de la jeune actrice la fit débuter dans des rôles apparemment peu intéressants. Mais le caractère bien trempé de la jeune femme et son intelligence lui permirent de s’affirmer, de donner du relief à des personnages communs. Voyez-la donc interpréter Meg, l’aînée des Quatre filles du Docteur March (1949), aux côtés d’Elizabeth Taylor. Rôle vaguement ennuyeux et fade que Miss Leigh s’empresse de pimenter avec ses moues boudeuses et sa vivacité.  Même lorsqu’elle joue des rôles de princesses délicates, elle se démarque des autres starlettes, masquant derrière son air ingénu des qualités manipulatrices dans le fabuleux Scaramouche (qui fera d’elle une star en 1952) ou dans Les Vikings (1958), aux côtés de son mari de l’époque Tony Curtis.

Janet Leigh dans L'Appât

Admirez aussi l’énergie qu’elle dégage dans des comédies musicales comme dans Ma sœur est du tonnerre (1955). Mais Janet Leigh c’est aussi de grands rôles tragiques, comme dans L’Appât d’Anthony Mann (1953), où elle partage l’affiche avec James Stewart ou La Soif du mal d’Orson Welles (1958), aux côtés de Charlton Heston. En 1960, elle devient une blonde hitchcockienne de plus, mais restera comme la seule à connaître un sort aussi tragique.

 

ANTHONY PERKINS est Norman Bates

Le problème d’Anthony Perkins est d’être resté à jamais dans l’esprit du grand public comme Norman Bates. Ses qualités extraordinaires auraient pu le mener à faire une grande carrière si Norman Bates n’avait été LE rôle de sa vie. Hanté à jamais par ce schizophrène, tueur de jolies femmes, ayant pour seule compagnie la momie de sa maman, Perkins se perdit dans les suites de Psychose (II, III, IV). Et pourtant, rien ne semblait le destiner à jouer un aussi vilain bonhomme. Car c’est en jeune premier que Perkins débute avec son physique romantique et féminin, comme dans Vertes demeures (1959), aux côtés d’Audrey Hepburn. Là où son corps fin et élancé lui donnait une allure de prince charmant en 1959, ce même corps lui donne un air inquiétant l’année d’après. Quels frissons lors de son monologue intérieur, avec ce sourire figé, la voix transformée en celle de sa mère, dans la dernière scène de Psychose !

La transformation de Norman Bates

Perkins fit bien un autre chef d’œuvre après le film d’Hitchcock, lorsqu’il tourna Le Procès d’Orson Welles (1962). Là aussi, Welles utilise le corps anguleux et torturé de l’acteur pour en faire Joseph K., coupable idéal d’on ne sait quel crime dans cette adaptation magistrale du roman de Franz Kafka. Accompagné d’une ribambelle de grandes actrices (Jeanne Moreau, Romy Schneider, Elsa Martinelli, Suzanne Flon), Anthony Perkins livre une interprétation grandiose. Comme dans Psychose, la fin du Procès vous laissera scotché à votre siège, terrifié par tant de grandeur et de force venant d’une personne à l’aspect si fragile.

Jeanne Moreau et Anthony Perkins dans Le Procès

 

VERA MILES est Lila Crane

Sans doute la moins attrayante des quatre stars du film, Vera Miles était pourtant une des petites favorites du grand Hitchcock. Elle tourna avec lui dans Le Faux coupable en 1956, et Hitchcock la voulait pour Sueurs Froides (1958), mais l’actrice, enceinte, ne put tenir (fort heureusement) le rôle. Car Vera Miles ne possédait pas, semble-t-il, le talent ou les atouts nécessaires pour devenir une grande star. Même dans Psychose, elle est cantonnée au rôle un peu ingrat de la sœur de Marion.

 

Vera Miles dans Psychose

Techniquement, c’est elle qui devient l’héroïne du film dans la deuxième partie, car c’est elle qui cherche à découvrir la vérité. Et pourtant, le spectateur restera plus attaché à Norman Bates… Elle sera d’ailleurs souvent cantonnée à des seconds rôles dans des grands westerns, comme dans La Prisonnière du désert (1956), ou L’Homme qui tua Liberty Valance (1962). À l’instar de son rôle dans Psychose, l’actrice resta à jamais dans l’ombre des autres, personnage important mais second, jamais au premier plan. Faites-y pourtant attention, car les seconds rôles sont souvent bien plus difficiles à tenir que les premiers !

 

James Stewart et Vera Miles dans L'homme qui tua Liberty Valance

 

JOHN GAVIN est Sam Loomis

Alfred Hitchcock le surnommait « The Stiff » (« le raide »), c’est dire si le réalisateur avait peu d’estime pour son acteur. Il faut dire que le rôle de Sam Loomis, amant de Marion Crane dans Psychose, ne fait pas éclater son talent. Face à Norman Bates, Sam Loomis ne doit être rien d’autre qu’une incarnation de la virilité pure. D’ailleurs, personne ne prête vraiment attention à l’acteur puisque tous les feux sont braqués sur Anthony Perkins.

John Gavin dans Psychose

C’est avec un autre génie, celui du mélodrame, que John Gavin va faire ses preuves. En 1958, quelques années avant Psychose, Gavin tourne dans ce qui sera le plus beau film de Douglas Sirk : Le temps d’aimer et le temps de mourir (1958). Plein de charme, John Gavin y fait preuve d’une sensibilité de jeu étonnante, et forme un couple romantique à souhait avec la jeune Liselotte Pulver. L’année suivante, il tourne à nouveau avec Sirk dans le très beau Mirage de la vie (1959). En 1960, il tourne Spartacus sous la direction de Stanley Kubrick, pour qui il interprète Jules César. En quelques années, John Gavin tourna donc avec les plus grands du cinéma ! Ami de Ronald Reagan, celui-ci le nommera ambassadeur à Mexico en 1981.

Le Temps d'aimer et le Temps de mourir

 

Inutile de se déplacer pour voir un faux making-of de Psychose à la piètre mise en scène. Mieux vaut voir et revoir Psychose, afin d’en admirer toutes les subtilités, et de profiter de ces quatre grands acteurs du cinéma !

Viddy Well !

 

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5 raisons d’aller voir Happiness Therapy !

Par E.C

5. C’est le « feel good movie » de l’année ! Ne vous fiez pas au ridicule du titre français en anglais ou plutôt n’en retenez que le mot « Happiness » car c’est très heureux que l’on sort de la projection de ce film.  Alors que les comédies romantiques de ces dernières années obéissaient tous à un même modèle (« on couche ensemble, puis on se rend compte qu’on s’aime »), David O. Russell revient aux fondamentaux du genre, avec des personnages qui apprennent à se connaître, explorent leurs failles, se disputent, se détestent, puis laissent leurs sentiments s’épanouir. La scène où Tiffany (Jennifer Lawrence) apprend à Pat (Bradley Cooper) – sous prétexte de cours de danse-  à ressentir des émotions véritables est d’un romantisme absolu.

4. C’est l’occasion de (re)découvrir Jennifer Lawrence. Anne Hathaway et Angelina Jolie avaient toutes deux été approchées pour ce rôle difficile de veuve nymphomane et dépressive. Après plusieurs désistements, David O. Russell a finalement choisi la bien jeune Jennifer Lawrence (22 ans), l’héroïne des très populaires Hunger Games (un film déjà sorti, deux en préparation). Elle fait preuve d’une maturité étonnante pour son jeune âge, et révèle un remarquable tempo comique. Et elle ira loin comme le montre sa nomination à l’Oscar de la meilleure actrice pour son interprétation de Tiffany.


Jennifer Lawrence et Bradley Cooper

 

3. Robert De Niro est au top ! Depuis des années, on s’était habitués à voir le grand comédien dans des comédies poussives et des seconds rôles oubliables. Attention, le revoici à la hauteur de son propre mythe, en fan de sport invétéré qui souffre de troubles obsessionnels compulsifs et se sent coupable de la maladie de son fils. Dans la vie, De Niro est à la fois vraiment proche de Bradley Cooper (qui joue son fils dans le film) et père d’un garçon bipolaire, comme le cinéaste David O. Russell, ce qui explique sans doute l’intensité de son implication dans le film.

2. La subtilité du jeu de Bradley Cooper. Qui eût cru, à l’époque où il jouait le sympathique Will Tippin de la série Alias, qu’il deviendrait une grande star de cinéma ? Après avoir fait rire les foules avec Very Bad Trip, Cooper ajoute l’émotion à son arc dans son interprétation de Pat, jeune trentenaire bipolaire qui tente de récupérer sa femme. Intelligent et charismatique, ce célèbre francophile dont le passage au JT de Laurence Ferrari fit parler jusque dans le Midwest livre une composition subtile et constamment crédible, loin des performances surjouées qu’attire souvent le thème de la maladie mentale. Voyez par exemple la scène où Pat est traumatisé par la lecture de l’Adieu aux armes de Hemingway, ou bien sa crise de paranoïa qui le mène à tabasser son père…

Le réalisateur entouré de ses deux stars

 

1.Un traitement magistral de la « folie ordinaire ». Pat peut mener une vie normale, s’il parvient à contrôler ses accès de paranoïa, ses problèmes d’empathie avec le reste du monde et sa faculté à dire tout ce qu’il pense sans rien filtrer ; des problèmes lourds qui le mènent à blesser verbalement ou physiquement les gens qu’il aime. La dépression, l’incapacité à communiquer, la solitude de l’existence, voilà les thèmes qui font le cinéma de David O. Russell, à qui l’on doit l’extraordinaire J’adore Huckabees, véritable tour de force scénaristique. On retrouve ici le même sens du dialogue, au rythme effréné et la répartie irrésistible. Et une vision du monde qui laisse sa place à l’anormalité, et montre en quoi elle apporte à la vie une fragilité émouvante et une vraie richesse.

Vous l’aurez donc compris, filez vite voir Happiness Therapy !

Viddy Well !

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THE MASTER: L’ÈRE PAUL THOMAS ANDERSON

Par E.C


Ben Affleck, le grand vainqueur des Golden Globes 2013, l’a bien dit dimanche soir : “Paul Thomas Anderson est  comme Orson Welles”.  Une façon de déplorer l’absence injuste de nominations aux Golden Globes pour ce jeune prodige héritier de Kubrick et assurément nouveau maître des générations à venir. Devant The Master, la fascination, la conscience d’être face à un chef-d’œuvre qui va marquer l’histoire du cinéma sont telles qu’elles vous étouffent presque et laissent certains spectateurs étourdis, au bord du malaise. There Will Be Blood, véritable coup de tonnerre, nous avait cueillis par surprise, mais The Master marque le début d’une nouvelle ère, celle d’un Paul Thomas Anderson maître de la planète cinéma qui, comme le grand Welles défie les conventions et impose un nouveau jeu, avec des règles qui lui sont siennes.

Le sujet est familier depuis longtemps à ceux qui suivent le cinéaste : il s’agit des origines de la scientologie, la dianétique – ici rebaptisée « La Cause » – dans une Amérique profondément secouée par la Seconde Guerre mondiale. Il ne s’agit là que d’une toile de fond, d’une couche de peinture en quelque sorte, qui ne saurait masquer  le sujet principal. Comme Magnolia et There Will Be Blood, The Master est avant tout une réflexion sur la relation Père-Fils. Tous trois ont en leur centre une figure imposante de Père-tyran ou en tous cas d’autorité paternelle indiscutable. Dans There Will Be Blood, Anderson traitait de la violence du Père exercée sur le Fils. Sourd par la faute du Père, abandonné par le Père, puis renié par le Père, l’enfant y était clairement une victime qui trouvait cependant les moyens de s’en sortir grâce à une bonté profonde et salvatrice.

Dans The Master, les liens qui lient Freddy au Maître sont en apparence moins violents. Comme dans There Will Be Blood, le Père et le Fils se trouvent, se reconnaissent, et s’adoptent. Mais là où l’absence de liens du sang avec son garçon constituait un obstacle pour le monstrueux Daniel Plainview (Daniel Day-Lewis), le Maître (Philip Seymour Hoffmann), lui, n’y songe pas une seconde : Freddy (Joaquin Phoenix) est son fils, bien plus que son fils biologique ne l’est. Car Freddy, croit en lui, Freddy a besoin de lui parler, de l’écouter, de se faire malmener par lui.

Dès l’instant de leur rencontre, sa vie est structurée par son désir de servir ce Maître, et d’attaquer quiconque le menace, car ce père là est bien plus fragile qu’on ne veut le croire. L’amour est grand entre les deux hommes qui partagent le goût de l’alcool, un tempérament immaîtrisable, et un amour du rire pour fuir l’angoisse… C’est bien pourquoi la relation entre les deux hommes fait si peur à Peggy (Amy Adams), épouse du Maître qui fait figure de dame de fer. Elle voit en Freddy un être primitif qui incarne un danger de régression pour son époux. Freddy doit donc être domestiqué, ou écrasé.

La dernière entrevue des deux hommes est un double de la scène déchirante de There Will Be Blood dans laquelle Daniel Plainview rejetait définitivement son fils. La mise en scène de l’espace est similaire. Le Père est encore et toujours en position d’autorité : assis derrière son bureau. Mais, alors que le fils Plainview se tenait droit face à lui, debout et rebelle, Freddy est, lui, assis sur sa chaise, cassé en deux, et recroquevillé comme un pantin.

 

Il est difficile de décrire le travail hors du commun accompli par les deux acteurs principaux : Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffman. Phoenix évoque fortement Marlon Brando, il déforme son visage et désarticule son corps au point de devenir bossu. Dans les scènes d’exposition, on n’est pas loin de penser aux singes du 2001 de Kubrick, Anderson représentant lui aussi un état primitif de l’humanité. Les autres marins vont d’ailleurs jusqu’à jeter des bananes au simiesque Freddy. Hoffman oppose aux outrances de Phoenix un jeu si naturel et anti-spectaculaire qu’il peut déconcerter. Or c’est la combinaison des deux qui fait la grandeur du film.

La scène de l’interrogatoire de Freddy par le Maître vous tient au bord de votre siège, dans un état de tension physique et nerveuse : qui des deux va-t-il gagner ? Au-delà de Freddy et du Maître, c’est un jeu de défis que se lancent Hoffman et Phoenix. Chacun relance l’autre, déclenche une expression, un tic. Paul Thomas Anderson règne sur ce pas de deux comme un chorégraphe génial. Tendue et sèche, la mise en scène se fait lyrique lors du flash-back qui révèle un instant décisif du passé de Freddy : les gros plans sur le visage de la jeune fille qu’il a aimée jadis sont caressants et lumineux, la caméra est mobile, c’est un instant mélancolique et tendre qui rompt brutalement avec le reste du film.

Ce film, c’est la musique de Jonny Greenwood, le guitariste de Radiohead, qui le résume le mieux. Déstabilisante au début, elle instaure un climat ambigu qui définit le film. Les sons se désarticulent comme le corps de Freddy, et ne s’harmonisent que lorsque l’état d’esprit du personnage est plus cohérent. On pense là encore à Kubrick et à 2001 : The Master est une odyssée mentale.

Mais attention : le cinéaste a sans aucun doute des influences, mais il les adapte à son univers et les façonne comme il l’entend. Il n’y a qu’un seul maître à bord de ce navire, et son nom est Paul Thomas Anderson.

Viddy Well.

Voir la bande-annonce de The Master

 

 

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A voir : Happiness Therapy !

Par. E.D.

Ne vous laissez pas induire en erreur par la « traduction » du titre en français de The Silver Linings Playbook, il ne s’agit pas là d’un film au Taj Mahal à la Eat, Pray, Love ou sur la thérapie de groupe, mais d’une des plus belles surprises 2012 parmi les sorties U.S.

Depuis son avant-première au festival de l’AFI à Los Angeles en novembre dernier, Happiness Therapy poursuit une belle carrière dans les festivals et dans les salles de cinéma. Récemment nominé aux Oscars dans plusieurs catégories dont celles de Meilleur Film, Meilleur Réalisateur et Meilleur Scénario adapté pour David O. Russel, Meilleur Acteur pour Bradley Cooper et Meilleure Actrice pour Jennifer Lawrence (Hunger Games) qui vient de remporter le Golden Globe de la meilleure actrice dans une comédie pour ce film. Robert De Niro est également nominé dans la catégorie de Meilleur Acteur dans un Second Rôle, avec un des rôles les plus intéressants qu’il lui ait été donné de jouer depuis quelques années.

Notons que le rôle de Jennifer Lawrence avait d’abord été proposé à Anne Hathaway qui a refusé pour des raisons d’emploi du temps trop chargé. Celle-ci se retrouve nominée aux Oscars pour Meilleur Second Rôle dans Les Misérables… Au final, le couple Cooper/Lawrence fonctionne étonnamment bien.

L’histoire : Après un séjour dans une institution psychiatrique, Pat Solitano (Bradley Cooper) ré-emménage chez ses parents. Convaincu qu’il peut se réconcilier avec son ex-femme, il cherche à la contacter par tous les moyens malgré les restrictions imposées par un juge. C’est alors que Pat va rencontrer Tiffany, jeune veuve elle-même en proie à quelques problèmes et qui promet de l’aider…

Ecrit et réalisé par David O. Russel (The Fighter, I <3 Huckabees), le film est adapté du roman éponyme de Matthew Quick. Lors de sa diffusion devant les étudiants de L.A. Film School, le réalisateur a parlé de la genèse du film et du scénario qu’il n’a cessé de réécrire pendant cinq ans. Il compte une vingtaine de scénarios différents, un travail que l’on ressent à travers la pertinence du dialogue et la complexité des personnages, jamais clichés, malgré la difficulté du sujet. Cette histoire, David. O. Russell se l’est réappropriée pour en faire un film personnel. Il en parle ouvertement, son fils de 18 ans, tout comme le personnage principal, souffre de bipolarité. C’est avant tout pour lui qu’il a écrit ce film, dit-il, pour qu’il ne se sente pas exclu du monde. Il y tient d’ailleurs un petit rôle (celui du jeune homme qui vient sonner à la porte de la famille aux moments les plus inopportuns). Un film à voir donc!

En voici la bande-annonce :

Viddy Well,

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NOMINATIONS DES OSCARS 2013

par E.C

 

Pour une fois, les nominations des Oscars sont bien différentes de celles des Golden Globes ! Pas de grandes surprises pour ces Oscars, mis à part l’obstination qu’a l’Académie de bouder le génial Di Caprio. Sans doute le meilleur acteur de sa génération, Leonardo Di Caprio fait éclater tout son talent  dans Django Unchained de Quentin Tarantino dans un second rôle époustouflant. Quel dommage qu’une fois de plus, sûrement pour des raisons de politique interne (on sait bien que la campagne des nominations aux Oscars est une affaire d’argent et de publicité), Di Caprio se voit ignorer la reconnaissance de ses pairs.

Autre belle surprise, le triomphe de Amour, nominé dans de nombreuses catégories, notamment une nomination amplement méritée pour Emmanuelle Riva. L’autre française en lice cette année, Marion Cotillard, n’a cette fois  pas été distinguée pour sa performance dans De rouille et d’os.

Côté américain, on est soulagé de voir que les propos anti-oscars de Joaquin Phoenix ne lui aient pas causé de tort. Car c’était là de la pure provocation de la part d’un acteur qu’on sait mal à l’aise avec le système hollywoodien. Les fantastiques Bradley Cooper et Jennifer Lawrence sont eux aussi nominés dans les catégories meilleurs acteur et actrice pour le merveilleux Happiness Therapy (Silver Linings Playbook). Lawrence a de bonnes chances de l’emporter, même si sur Viddy, on parie plutôt sur une victoire de Jessica Chastain pour Zero Dark Thirty.

Voici donc les nominations des Oscars 2013, et nos paris sur les futurs vainqueurs:

Meilleur film:

Amour (nomination pas encore confirmée)

Argo

les Bêtes du Sud sauvage

Django Unchained

Les Misérables

L’odyssée de Pi

Lincoln

Happiness Therapy

Zero Dark Thirty

Vainqueur probable: Lincoln. La préférence de Viddy Well: Amour

Meilleur Acteur:

Bradley Cooper (Happiness Therapy)

Daniel Day-Lewis (Lincoln)

Hugh Jackman (Les Misérables)

Joaquin Phoenix (The Master)

Denzel Washington (Flight)

Vainqueur probable: Daniel Day-Lewis. La préférence de Viddy Well: Joaquin Phoenix

Meilleur actrice:

Jessica Chastain (Zero Dark Thirty)

Jennifer Lawrence (Happiness Therapy)

Emmanuelle Riva (Amour)

Quenzhané Wallis (Les Bêtes du Sud sauvage)

Naomi Watts (The Impossible)

Vainqueur probable: Jessica Chastain. Préférence VW: Emmanuelle Riva

Meilleur acteur dans un second rôle:

Alan Arkin (Argo)

Robert De Niro (Happiness Therapy)

Philip Seymour Hoffman (The Master)

Tommy Lee Jones (Lincoln)

Christoph Waltz (Django Unchained)

Vainqueur probable & Préférence VW: Robert De Niro

Meilleure actrice dans un second rôle:

Amy Adams (The Master)

Sally Field (Lincoln)

Anne Hathaway (Les Misérables)

Helen Hunt (The Sessions)

Jacki Weaver (Happiness Therapy)

Vainqueur probable: Anne Hathaway. Préférence VW: Sally Field

Meilleur réalisateur:

Michael Haneke (Amour)

Ang Lee (L’odyssée de Pi)

David O’Russell (Happiness Therapy)

Steven Spielberg (Lincoln)

Benh Zeitlin (les Bêtes du Sud sauvage)

Vainqueur probable: Dur dur. Les 3 premiers ont leurs chances. Préférence VW: David O’Russell

Meilleur scénario original:

Amour, Michael Haneke

Django Unchained, Quentin Tarantino

Flight, John Gatins

Moonrise Kingdom, Wes Anderson & Roman Coppola

Zero Dark Thirty, Mark Boal

Vainqueur Probable: Zero Dark Thirty. Préférence VW: Moonrise Kingdom

Meilleur scénario adapté:

Argo, Chris Terrio

Les Bêtes du Sud Sauvage, Lucy Alibar & Benh Zeitlin

L’odyssée de Pi, David Magee

Lincoln, Tony Kushner

Happiness Therapy, David O’Russell

Vainqueur et préférence VW: Argo

Meilleur film d’animation:

Rebelle

Frankenweenie

L’étrange pouvoir de Norman

Les Pirates! Bons à rien, mauvais en tout

Les mondes de Ralph

Vainqueur probable: Les mondes de Ralph. Préférence VW: Frankenweenie

Meilleur film étranger:

Amour, (Autriche)

Rebelle (Canada)

No (Chili)

Royal Affair (Danmark)

Kon-Tiki (Norvège)

Vainqueur probable et Préférence VW: Amour

(pour voir le reste des nominations, cliquez ici).

Quels sont les nominés des Oscars sur qui vous pariez ?

Viddy Well !

 

 

 

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13 FILMS À VOIR (et 13 à oublier) EN 2013

Par E.C

La semaine dernière, nous avions dressé la liste, forcément insuffisante, des films alléchants qui se profilent pour 2013.   Voici donc une liste complémentaire de 13 titres ardemment attendus ! Et de 13 autres que l’on redoute… Car on est quand même superstitieux.

On trépigne d’impatience… :

1. Twelve Years a Slave, de Steve McQueen. Après deux chefs d’œuvre – Hunger et Shame -, Steve McQueen nous emmène au temps de l’esclavage aux Etats-Unis suivre l’histoire d’un homme noir (Chiwetel Ejiofor) libre au Nord, kidnappé et vendu comme esclave dans le Sud. Casting 5 étoiles : Michael Fassbender, Brad Pitt, Paul Giamatti, Michael K. Williams et Benedict Cumberbatch. (date de sortie inconnue)

2. Inside Llewyn Davis, Joel & Ethan Coen. Les frères Coen et la scène musicale new-yorkaise des années 60 ? Qui dit mieux ? Les frères Coen vont toujours là où on ne les attend guère, et délaissent leurs habitués (mis à part l’éternel John Goodman) pour faire chanter la jeune génération : Carey Mulligan, Justin Timberlake et Garrett Hedlund. (sortie 4/12/13)

3. Gravity, Alfonso Cuaron. Enfin un nouveau Cuaron ? Après avoir signé le cultissime Les Fils de l’homme, Cuaron a disparu dans la nature. Après avoir mis des années à monter le projet suite à de nombreux désistements (Robert Downey Jr, Angelina Jolie, Natalie Portman…), le film est entouré des plus folles rumeurs. Chef-d’œuvre pour les uns, ratage pour les autres… Nous, on choisit de faire confiance à Cuaron. Avec George Clooney et Sandra Bullock. (date de sortie inconnue)

4. La Bella Addormentata, Marco Bellocchio. En 2009, Vincere sortait du festival de Cannes injustement bredouille, sans même un prix pour la prestation extraordinaire de Giovanna Mezzogiorno. Ironiquement, celle qui fut la présidente du Jury cette année-là, se retrouve cette année héroïne de Bellocchio. Isabelle Huppert tient donc ici le premier rôle dans un film inspiré d’une affaire qui passionna l’opinion italienne l’histoire tragique d’Eluana Englaro, qui soulève la question de la fin de vie et de l’euthanasie. (date de sortie inconnue). Voir la bande-annonce.

5. Camille Claudel 1915, Bruno Dumont (sortie 13 mars 2013). Qui eut-cru qu’un jour on attendrait avec bonheur  un film de Bruno Dumont ? L’auteur de L’Humanité reste fidèle à sa noirceur puisque c’est Camille internée dans un asile (et entourée de vrais malades mentaux) qu’il filme. Mais la perspective de voir Juliette Binoche interpréter la grande sculptrice nous rempli joie. (sortie 13/03/13)

6. The Wolf of Wall Street, Martin Scorsese. Personne n’arrêtera le tandem Scorsese-DiCaprio. Le duo n’a jamais déçu, on est donc impatients de voir le résultat de cette nouvelle collaboration. D’autant plus que le Frenchie préféré du moment, Jean Dujardin, y joue un banquier suisse ! (date de sortie inconnue)

7. Möbius, Eric Rochant. Et revoilà Dujardin, mais en France cette fois et en espion très sérieux, plusieurs années après OSS 117. Eric Rochant revient au film d’espionnage qui lui avait réussi avec Les Patriotes. Ajoutez Cécile de France et une bande-annonce très alléchante… On est conquis ! (27/03/13)

8. Only Lovers Left Alive, Jim Jarmusch. On l’avoue : celui-là, on ne sait pas trop s’il faut l’attendre ou le redouter. Mais nouvelle année oblige, on choisit d’être positifs ! Surtout que le Jarmusch a un casting alléchant : Mia Wasikowska, Tilda Swinton, Tom Hiddleston et John Hurt. Le point faible : le sujet rebattu de l’amour éternel des vampires… (date de sortie inconnue)

9. The Grandmaster, Wong Kar-Wai (17 avril 2013). Wong Kar-Wai retrouve ses fidèles comparses Zhang Ziyi et Tony Leung pour raconter l’histoire d’un maître des arts martiaux nommé Ip Man, celui qui forma Bruce Lee. (sortie 17/04/13) Voir la bande-annonce (sans sous-titres).

10. Les Amants Passagers, Pedro Almodovar. Almodovar rate parfois ses films, mais même ses échecs sont intéressants. On attend donc Les Amants Passagers dont la bande-annonce nous promet une comédie réjouissante avec une armée d’habitués : Javier Camara, Lola Duenas, Penelope Cruz et Antonio Banderas. (sortie 27/03/13)

11. Ain’t them Body Saints, David Lowery. Celui-ci c’est un peu un pari car le cinéaste est un monteur qui signe ici sa première réalisation. Le casting une fois de plus nous laisse penser que le film sera au moins intéressant. La star de 2013 (selon nous), Rooney Mara aux côtés de Casey Affleck et Ben Foster autour de l’histoire de deux hors-la-loi au Texas. (date de sortie inconnue)

12. Star Trek : Into Darkness, J.J. Abrams. Même si le concept de suite nous fatigue, la perspective de voir Benedict Cumberbacht suffit à nous faire trépigner d’impatience. Et puis le premier volet était (il faut bien l’avouer) assez réussi. (sortie 12/06/13) Voir la bande-annonce.

13. L’écume des jours, Michel Gondry. La curiosité l’emporte sur l’inquiétude pour cette adaptation du roman culte de Boris Vian. Gondry s’est entouré d’un casting solide, Audrey Tautou et Romain Duris en tête, et a laissé libre cours à sa fantaisie pour le grand film de son retour en France. (sortie 24/04/13)

Ceux que nous redoutons le plus !

1. Gatsby le magnifique, Baz Luhrman. Cette bande-annonce, c’est massacre à la tronçonneuse. La vulgarité des extraits nous donne déjà la nausée. On n’ose imaginer ce que cela donnera en 3D… (sortie 15/05/13)

2. Le Monde fantastique d’Oz, Sam Raimi. MAIS COMMENT OSENT-ILS ? C’est tout ce qu’on dira…(sortie 3/04/13) Voir la bande-annonce.

3. Hitchcock, Sacha Gervasi.  Alors là, c’en est trop. On s’attaque à Fitzgerald, à Judy Garland, et maintenant au roi du 7ème art ? Que faire pour arrêter cette débauche ? La bande-annonce laisse penser que le grand Hitch est réduit à un gros bonhomme gouverné par son désir pour des femmes sublimes. On passe. (sortie 6/02/13)

4.Gangster Squad, Ruben Fleischer. A priori on attendait ce film avec enthousiasme… Jusqu’à ce qu’on voie la bande-annonce. Sean Penn est d’un tel ridicule que ni Josh Brolin ni même Ryan Gosling ( !) ne peuvent nous convaincre d’aller voir ce film. (sortie 6/02/13)

5. Nymphomaniac, Lars von Trier Bon. Melancholia était un chef d’œuvre. Mais là, Lars, on n’arrive pas à te suivre. Du porno soft pour grand public, non, on n’ira pas. En plus, il y a Shia LaBeouf. (date de sortie inconnue)

6. Cloud Atlas, Tom Twyker & Andy et Lana Wachowski. Autre bande-annonce qui fait frémir. Laideur absolue et confusion totale des intrigues que les apparitions du beau Ben Whishaw ne peuvent effacer. ( sortie 13/03/13)

7. 40 ans : mode d’emploi, Judd Apatow. Le problème de Judd Apatow, c’est ça : son mode d’emploi. Tout le temps les même blagues un peu crades, tout le temps (en gros) la même histoire de grands bourgeois en plein désarroi sexuel. Un conseil : concentre toi sur la production comme tu le fais avec la série télé Girls, Judd, ça te fera du bien. (sortie 13/03/13) Voir la bande-annonce.

8. Une Histoire D’Amour, Hélène Fillières.  La bande-annonce est à mourir de rire. On se prépare à la grosse catastrophe pour cette réinvention de l’affaire Stern avec Poelvoorde et Casta. (sortie 9/01/13)

9. Passion, Brian de Palma. Cela fait bien longtemps qu’on a renoncé à De Palma. Donc voilà, il se retrouve dans la case des plus redoutés. Dommage. (sortie 13/02/13) Voir la bande-annonce.

10.  Die Hard, Belle journée pour mourir, John Moore. On n’en peut plus ! Laissez ce pauvre Bruce Willis tourner dans de bons films ! Il est tellement mieux en homme triste et délicat, comme dans Moonrise Kingdom, qu’en héros fatigué ! (sortie 20/02/13) Voir la bande-annonce.

11. Perfect Mothers, Anne Fontaine. Anne Fontaine aux Etats-Unis… Une histoire de mères qui tombent chacune amoureuse du fils de l’autre… No comment. (sortie le 3/04/13)

12. Iron Man 3, Shane Black. Une suite. Encore et toujours. Et pourquoi cette volonté de tout noircir ? Iron Man n’était-il pas drôle justement grâce à son second degré ? (sortie le 1/05/13) Voir la bande-annonce.

13. Sublimes créatures, Richard LaGravenese: Cette histoire d’une histoire d’amour impossible entre une sorcière et un humain en Caroline du Sud ne nous dit rien de bon… Les studios essayent de combler le vide laissé par Twilight…. en pire ! Et que font Emma Thompson et Jeremy Irons dans ce navet ? (sortie le 27/02/13) Voir la bande-annonce.

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TOP 10 2012

Par E.C

Faire une liste des meilleurs films de l’année paraît très arbitraire. On en oublie toujours, et puis classer dans un ordre des films si différents les uns des autres paraît toujours un peu absurde. Le classement que vous allez lire est donc un classement où l’ordre choisi n’a pas grande importance. Selon moi, ces dix films sont les dix films qu’il ne fallait pas rater cette année. On y trouve des réalisateurs affirmés, des petits nouveaux, et des cinéastes moins connus. Décider parmi les trois premiers titres qui obtiendrait la première place fut très difficile. C’est à celui qui mérite une reconnaissance plus large que j’ai accordé la première place.

TOP 10 DES FILMS 2012

 

 

 

  1. The Deep Blue Sea, Terence Davies.
  2. Cosmopolis, David Cronenberg
  3. Amour, Michael Haneke
  4. I Wish –  nos voeux secrets, Kore-Eda Hirokazu
  5. Frankenweenie, Tim Burton
  6. Moonrise Kingdom, Wes Anderson
  7. Camille redouble, Noémie Lvovsky
  8. Laurence Anyways, Xavier Dolan
  9. Vous n’avez encore rien vu, Alain Resnais
  10. Martha Marcy May Marlene, Sean Durkin

 

Soulignons les extraordinaires performances de quelques acteurs de ces films:

Rachel Weisz qui offre à Terence Davies sa beauté tragique et livre sa meilleure performance.

La prestation époustouflante de Melvil Poupaud dans Laurence Anyways

L’incroyable Noémie Lvovsky: actrice fascinante et réalisatrice sensible.

Et des couples d’acteurs: les déchirants Emmanuelle Riva (qu’ils feraient bien de nominer à l’Oscar!) et Jean-Louis Trintignant ; Sabine Azéma et Pierre Arditi, les plus émouvants Orphée et Eurydice qu’il nous ait été donné de voir.

TOP 10 des films qu’on attend le plus en 2013

1. The Master, Paul Thomas Anderson. Deux grands retours: celui du génie qui a signé There Will Be Blood, et du phoenix Joaquin rené de ses cendres. (voir la bande-annonce)

1bis. Nightingale, (ou Low Life) James Gray. On pensait ce film prêt bien avant, mais il semble que James Gray souhaite tenter à nouveau le festival de Cannes 2013 pour son premier film en costumes. C’est aussi le retour de Joaquin Phoenix, qui retrouve pour la quatrième fois son réalisateur fétiche !

2. Zero Dark Thrity, Kathryn Bigelow. LE premier grand film sur l’après 11 septembre, qui raconte la chasse de Ben Laden. Le film fait en ce moment scandale aux USA, et on ne serait pas surpris que Bigelow remporte un prix important aux Oscars. (voir la bande-annonce)

3. Happiness Therapy (Silver Linings Playbook), David O’Russell. Seul film de la liste que l’on ait vu. Et je vous garantis que cela en vaut la peine. Russell explore avec délicatesse et humour le thème de la folie ordinaire. (voir la bande-annonce)

4. Django Unchained, Quentin Tarantino. Serait-ce le premier “vrai” film sur l’esclavage ? Pour la première fois, Tarantino confère un sens politique à son film. Mais rassurez-vous, son humour et son goût de la peinture sanguinaire sont toujours bien présents. (voir la bande-annonce)

5. Lincoln, Steven Spielberg. Daniel Day-Lewis en Lincoln. Voilà qui suffit à nous allécher ! (voir la bande-annonce)

6. Night Moves, Kelly Reichardt. Après avoir signé trois grands films (Old Joy, Wendy and Lucy, La dernière piste), notre petite favorite revient avec un drame alléchant sur un groupe d’éco-terroristes.

7. Side Effects, Steven Soderbergh. On espère bien que ce film là sera le grand retour de Soderbergh (qui s’était égaré dans l’univers du strip-tease masculin…). On attend également beaucoup de Rooney Mara, actrice absolument fascinante qui devrait mener une grande carrière. (voir la bande-annonce)

8. To the Wonder, Terrence Malick. Pourquoi des fans absolus de Malick attendent-ils avec si peu d’impatience son prochain film ? C’est que To the Wonder nous inquiète. Les critiques à Venise ont été bien mauvaises, et la frénésie avec laquelle Malick tourne en ce moment nous fait peur… Quant à la bande-annonce, elle semble être une pâle réplique au génial Tree of Life. (voir la bande-annonce)

9. Stoker, Park Chan-wook. Le film où l’on a hâte d’avoir peur !!!! Et Mia Wasikowska ajoute toujours un critère de qualité à ce qu’elle entreprend. (voir notre analyse de la bande-annonce)

10. Les Misérables, Tom Hooper. Celui là, on vous le dit, c’est vraiment pour rire. Rire parce que le bombardement médiatique américain nous laisse présager le pire. Rire tant la musique est mauvaise. Rire tant les extraits diffusés montrent une réalisation catastrophique. Rire quand on se rend compte que peut-être le réalisateur n’a pas compris qu’il ne s’agissait pas de la révolution de 1789. Et rire (jaune) devant le massacre de ce chef d’oeuvre de la littérature française. (voir la bande-annonce)

Et vous, quel film attendez-vous en 2013 ?

Viddy Well !

 

 

 

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10 films qui auraient pu être bien différents !

Par E.C

L’Odyssée de Pi, d’Ang Lee (sortie le 19 décembre) aurait pu être réalisé par M. Night Shyamalan. Avant d’atterrir chez Ang Lee, le projet était déjà passé entre les mains d’Alfonso Cuaron et de Jean-Pierre Jeunet. Inutile de dire que, signé par un autre réalisateur, cette adaptation du best-seller de Yann Martel aurait été toute différente. Or c’est un classique hollywoodien que ce jeu de chaises musicales. Retour sur ces films qui auraient pu être si différents…

1. À L’EST D’EDEN (East of Eden), Elia Kazan, 1955.

Marlon Brando

Montgomery Clift

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Difficile de dissocier le chef-d’œuvre de Kazan de James Dean, l’idole des jeunes que cette adaptation de Steinbeck a révélé. Mais au départ, Kazan réservait le rôle à son acteur fétiche, sa découverte d’ « Un Tramway nommé Désir », son interprète de « Viva Zapata ! » et de « Sur les quais »… Marlon Brando ! Brando – sans doute trop âgé pour le rôle (il avait 7 ans de plus que Dean) aurait donc joué Cal, l’adolescent écorché vif, face à Montgomery Clift, auquel Kazan voulait confier le rôle du « bon frère », celui que le père aime sans réserve, Aron (finalement joué par Richard Davalos). Etonnant, non ? Entre Brando et Clift, il aurait été bien difficile de prendre le parti de Cal au détriment d’Aron! Mais Kazan se rend compte que Brando et Clift, qui ont la trentaine, sont trop âgés pour les rôles. Il auditionne donc de plus jeunes acteurs pour son Eden et songe un temps à engager Paul Newman. Ironie du sort, c’est Newman qui héritera de la plupart des rôles destinés à James Dean, après sa mort soudaine.

à voir: le screentest de Newman et Dean

2. SUEURS FROIDES (Vertigo), Alfred Hitchcock, 1958.

Tout comme Kazan ne jure que par Brando, Hitchcock lui ne veut que Grace Kelly. Mais Rainier le monégasque, mari de la star, refuse qu’elle revienne au cinéma, même si sa princesse d’épouse en meurt d’envie… Le grand Hitch commence par proposer le rôle à Vera Miles, qui jouera la sœur de Janet Leigh dans  Psychose (1960). Mais l’actrice tombe enceinte. Entre en scène Kim Novak, sublime star sensuelle des fifties… Hitchcock ne cessera d’affirmer par la suite qu’il n’aime pas la performance de son actrice principale. Grosse erreur de jugement ! Car on a bien peine à imaginer quelqu’un d’autre que Novak dans le rôle double de Madeleine-Judy. Novak possède la grâce nécessaire au rôle de la blonde Madeleine et la vulgarité de la rousse Judy. Et puis quand on voit James Stewart choisir les vêtements, la teinte de cheveux, et le vernis à ongles de Judy pour la transformer en Madeleine, c’est Hitchcock que l’on voit en filigrane métamorphoser Kim Novak en Grace Kelly, son idéal absolu.

Grace Kelly

Kim Novak

 

 

 

 

 

 

 

 

3. DIAMANTS SUR CANAPÉ (Breakfast at Tiffany’s), Blake Edwards, 1961.

Ce classique très surestimé tire son prestige de la vision d’une Audrey Hepburn icône de mode,  au pic de sa classe. Or la nouvelle avait été écrite par Truman Capote pour Marilyn Monroe… De fait, on imagine bien plus la voluptueuse Monroe que l’aristocratique Hepburn dans l’univers de Capote avec ses sous-entendus (sur la bisexualité de l’héroïne) et son héroïne assoiffée d’argent ! Marilyn devait donc incarner la charmante Holly Golightly, avec pour réalisateur John Frankenheimer. Mais sur les conseils de Lee Strasberg, directeur de l’Actor’s Studio et maître à penser de la star, Marilyn finit par lâcher le projet. Hepburn entre alors en scène et n’ayant jamais entendu parlé de Frankenheimer, demande un réalisateur plus connu… Ce sera Blake Edwards.

Marilyn Monroe et Truman Capote

4. CLÉOPÂTRE (Cleopatra), Joseph L. Mankiewicz, 1963

Inutile de présenter ce chef d’œuvre incomparable sur le tournage duquel Elizabeth Taylor rencontra Richard Burton. Et pourtant, cet œuvre magistrale faillit bien ne jamais voir le jour! Le tournage de Cléopâtre commence en effet sous la direction de Rouben Mamoulian – metteur en scène de la vieille école MGM, spécialiste des films de Greta Garbo. Le casting ? Elizabeth Taylor en Cléopâtre, Peter Finch en Jules César et Stephen Boyd (le Messala de Ben Hur) en Marc Antoine. Peu de temps après le début du tournage, Taylor tombe gravement malade, ce qui interrompt la production. Mamoulian démissionne en 1961. C’est à la grande Liz qu’on doit l’idée géniale de confier le péplum à Joseph L. Mankiewicz, son réalisateur de Soudain l’été dernier. Le changement d’emploi du temps est tel que les deux acteurs masculins, sous contrat pour d’autres projets, doivent quitter le film. Rex Harrisson remplace Finch, et Richard Burton, Boyd. C’est ainsi donc que Cléopâtre devient Cléopâtre, que Liz et Rich commencent leur immortelle histoire d’amour, et que Mankiewicz, quoiqu’en disent les critiques de l’époque, signe l’un de ses plus grands films.

Peter Finch

Stephen Boyd

 

5. RAPHAËL, OU LE DÉBAUCHÉ, Michel Deville, 1971.

Ceux qui aiment ce film méconnu, un véritable bijou, identifient à jamais Maurice Ronet et Françoise Fabian à leurs personnages romantiques et désespérés, Raphaël de Loris et Aurore de Cherois. Pourtant, Michel Deville et sa co-scénariste Nina Companeez avaient écrit pour un couple tout différent : Alain Delon et Catherine Deneuve. Perspective alléchante mais qui aurait sans doute nui au film. Dans leur seule confrontation au cinéma – « Un flic » (1972) – les deux géants du cinéma français ne montrent pas une vraie alchimie. Et loin d’avoir le physique angélique d’un Delon, Ronet a une poésie grave et sombre, un visage hanté par une blessure intime, qui conviennent bien mieux au caractère autodestructeur de Raphaël. À la brutalité poétique de Ronet, Fabian répond avec une délicatesse et un art du sacrifice que l’on est loin d’oublier…

Alain Delon et Catherine Deneuve dans "Un flic"

Maurice Ronet et Françoise Fabian

 

6. INDIANA JONES, Les aventuriers de l’arche perdue (Raiders of the Lost Ark), Steven Spielberg, 1981.

Difficile d’imaginer un autre qu’Harrison Ford pour le légendaire Indiana, dites-vous ? On est bien d’accord… Et pourtant, si Ford était bien le premier choix de Spielberg, son producteur, George Lucas, n’en voulait pas. Et quel heureux élu aurait pris sa place ? Tom Selleck ! Indiana Jones aurait sans doute perdu toute crédibilité en gagnant une moustache… mais on aurait bien ri !

Tom Selleck

7. LE PARRAIN 3, (The Godfather : Part 3), Francis Ford Coppola, 1990.

Le rôle-clef du Parrain 3, l’histoire de la rédemption impossible de Michael Corleone (Al Pacino), c’est Mary, la fille du mafieux le plus célèbre de l’histoire du cinéma. Dès le départ, Coppola choisit la toute jeune Winona Ryder, alors star absolue des nouvelles actrices. Elle a tout : le physique d’une Italo-américaine, avec sa chevelure et ses yeux de jais, et une sensibilité frémissante qui devrait faire merveille. Sauf que l’actrice tombe gravement malade – une dépression dont elle parlera par la suite – dans l’avion qui l’amène à Rome où doit se tourner le film. Coppola décide alors d’engager sa fille Sofia, 19 ans, future réalisatrice à succès. Après tout, le bébé que l’on baptise à la fin du premier Parrain, c’est elle. A la sortie, c’est un déchaînement de haine tant Sofia – qui n’a pas le physique idéal de Winona – paraît malhabile. Pourtant, son malaise évident apporte une touche intéressante au personnage… Mais que ne donnerait-on pas pour voir une version alternative, avec  Winona la magnifique aux côtés de Pacino !

Winona Ryder

Sofia Coppola dans "Le Parrain 3"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

8. In Burtonland : BATMAN LE DÉFI (Batman Returns), Tim Burton, 1992 et MARY REILLY, Stephen Frears, 1996.

Annette Bening, actrice phare de la fin des années 1980, est le premier choix de Tim Burton pour le rôle crucial de Catwoman… Une grossesse l’oblige à renoncer. Tant mieux : personne n’aurait pu – ni ne pourra – être une meilleure Catwoman que la féline Michelle Pfeiffer.

Annette Bening

Michelle Pfeiffer en Catwoman

 

Mary Reilly, réécriture de Docteur Jekyll et Mr Hyde,  est au départ un projet Burton, avec Winona Ryder dans le rôle-titre, celui d’une servante embringuée dans la sombre métamorphose de son patron. On imagine déjà les rues glauques de Londres, le brouillard épais, et l’atmosphère sanguinolente. Malheureusement le studio veut imposer Julia Roberts au cinéaste. Il refuse, et c’est l’Anglais Stephen Frears qui s’y colle. Résultat : un film intéressant mais gâché par une fin vraiment ridicule.

Julia Roberts dans “Mary Reilly”

9. TITANIC, James Cameron, 1997.

Que serait-il advenu de ce film épique si James Cameron avait obtenu son premier choix, à savoir Gwyneth Paltrow ? Les noms masculins qui circulaient n’étaient guère plus satisfaisants, allant de Billy Crudup à Matthew McConaughey… No comment !

Gwyneth Paltrow

10. SHUTTER ISLAND, Martin Scorsese, 2010.

Du roman éponyme de Dennis Lehane, Martin Scorsese a tiré un chef-d’œuvre. Mais le projet a longtemps circulé entre les mains de divers réalisateurs avant d’arriver chez Scorsese. D’abord confié au pire, à savoir Wolfgang Petersen, pour aller vers le meilleur, Roman Polanski. Ce dernier en garde le souvenir jusqu’à son Ghostwriter qui s’ouvre sur un plan de ferry dans les brumes identique au premier plan de Shutter Island… Le grand cinéaste de la paranoïa justifiée aurait sans doute livré une interprétation différente de celle de Scorsese, centrée sur la folie. Mais on ne regrette rien tant le film de Scorsese est beau, et fidèle à l’œuvre de Lehane. D’autant que le plan final est d’une beauté bouleversante…

Roman Polanski

 

Leonardo DiCaprio dans "Shutter Island"

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le Cirque du Soleil au cinéma : Bande-annonce de “Worlds Away”

Par E.D.

Voilà près de deux ans que Le Cirque du Soleil a élu comme chapiteau le Dolby Theater, à Los Angeles, théâtre dans lequel a lieu chaque année la Cérémonie des Oscars. Après avoir signé un contrat de 10 ans, le Cirque de Soleil se produit sur les mêmes planches foulées par les plus grandes stars de cinéma. Pour l’occasion, la scène du théâtre se transforme, trapèzes et câbles d’équilibristes sont démontés pour laisser place au frou-frous des robes glamourisantes des étoiles d’Hollywood. Cirque et cinéma se partagent donc la scène la plus célèbre et médiatisée du show-business depuis plusieurs mois. L’année dernière, vous vous en souvenez peut-être, le Cirque du Soleil avait d’ailleurs participé à l’ouverture de la Cérémonie des Oscars avec une performance sur le thème du cinéma :

Mais leur collaboration de s’arrête pas là. De la scène des Oscars au grand écran, le pas à franchir était moindre et voilà qu’à Noël, le film Worlds Away avec la troupe du Cirque du Soleil, sortira au cinéma. Au programme, show féérique et poudre de perlimpinpin, un genre qui marche toujours mieux à Noël qu’au mois d’Août… et surtout, mise en ambiance pour les Oscars, car le nom « Cirque du Soleil » est maintenant associé au Dolby Theater, lui même indissociable de celui des Oscars. Voilà encore une sortie ciblée pour la période des fêtes, nous l’avons bien compris, entre Lincoln et Anna Karenina sortis pour Thanksgiving, et Les Misérables le jour de Noël, ces films font bel et bien partie de la course aux fameuses statuettes. Quant à Worlds Away, il lance la saison du cirque du tapis rouge en rappelant à tout ceux qui ne l’auraient pas encore compris : les Oscars approchent à grands pas.

Pour rendre le show plus spectaculaire, rajoutons la 3D, en prenant soin d’associer à la bande-annonce le nom du maître absolu de la 3D depuis la sortie d’Avatar : James Cameron, qui produit également ce film réalisé par Andrew Adamson (ShrekLe Monde de Narnia).

Sortie du film en France encore inconnue…

En attendant, en voici  la bande-annonce prometteuse.

 

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Thérèse Desqueyroux: la magie Tautou

Cet article est une analyse de la performance d’Audrey Tautou dans le dernier film de Claude Miller, Thérèse Desqueyroux, adapté du roman de François Mauriac. Par conséquent, ce que vous allez lire contient des révélations sur l’histoire.

Par E.C

Le teint est pâle ; le visage, dur ; l’œil, noir. Elle regarde droit devant elle, inexpressive, figée comme une statue. Seul indice d’humanité, cette larme qui coule de son œil gauche. Une larme noire, qui coule droit et vient fissurer son visage de marbre.  Jamais une affiche de cinéma n’avait aussi bien rendu compte de la teneur d’un film. Car la Thérèse Desqueyroux de Claude Miller est aussi implacable et fragile que le visage de l’affiche. Elle peut, telle la Vénus d’Ille, imposer sa loi terrible et vengeresse ; mais faites la tomber au sol, et elle se fracasse, comme une poupée de porcelaine.

Cette Thérèse Desqueyroux, à la fois monstre et victime, aurait pu être un cadeau empoisonné : jouer constamment entre la froideur et l’émotion la plus profonde sans surjouer ou aliéner le spectateur est un sacré défi. Fort heureusement, le très regretté Claude Miller (qui signe ici son plus beau film) ne s’est pas trompé en choisissant Audrey Tautou pour incarner son héroïne.

Mariage de convenance avec M. Bernard Desqueyroux, grand bonhomme antisémite ne montrant d’enthousiasme que pour la chasse et la nourriture ; vie recluse en province où les femmes doivent s’occuper de leur mari et de leurs enfants … Thérèse – dont le sens pratique semblait pourtant prévaloir – se laisse happer par des idées noires lorsque la sœur de Bernard (et son amie d’enfance), Anne, vit une passion interdite avec un voisin juif.  Commence alors le double jeu de Thérèse, qui prétend aider son amie, tout en détruisant toute possibilité de retrouvailles pour les deux amants. Car Thérèse est jalouse. Cette passion que vit Anne, Thérèse l’a vécue encore et encore à travers de nombreux romans lus pendant son enfance, mais sait pertinemment qu’elle ne la vivra jamais dans la vie réelle. Cette flamme entrevue, approchée, Thérèse s’empresse vite de l’éteindre. Mais ce feu allumé va continuer de l’obséder. Thérèse fantasme sur les divers moyens de s’en sortir : par la mort, par le crime… Jusqu’au jour où se présente l’occasion de passer à l’acte.

C’est avec la délicatesse qu’on lui connaît qu’Audrey Tautou interprète Thérèse. Et par les temps qui courent, où l’on demande aux acteurs une expressivité outrancière, la prestation tout en intériorité d’Audrey Tautou est un cadeau bien rare. Au lieu de donner vie à son personnage, elle la lui retire à petit feu. Peu à peu, l’œil vif s’éteint, et semble même noircir. Et cette noirceur l’envahit tout entière : elle devient raide et glaciale. Son corps n’est plus qu’une machine destinée à accomplir un seul geste : celui d’empoisonner son mari. Puis, dans la seconde partie de l’histoire, où Thérèse passe du statut de criminel à celui de victime, Tautou joue de son corps de manière exceptionnelle. La femme implacable qu’elle était se décompose, se recroqueville. Elle n’est plus qu’un petit oiseau fragile, cible idéale pour les chasseurs qui l’entourent : de Bernard, le bourreau, à Anne (remarquable Anaïs Demoustier) aussi machiavélique qu’elle était ingénue. Le tour de force de l’actrice culmine lors d’une scène digne d’un film d’horreur où Thérèse se maquille pour cacher sa santé déclinante. Elle apparaît, cadavre ambulant, comme pour entrer au tombeau.

Mais qu’on ne s’y trompe pas, Thérèse Desqueyroux est une victime avant tout. Car ce qui la pousse à commettre son crime, c’est la mort qu’on lui inflige à petit feu. Cette vie imposée aux femmes, qui n’ont le droit de vivre qu’aux crochets et selon le bon plaisir de leur mari. L’esprit de Thérèse se dissocie constamment de son corps, pour tenter de se protéger contre des agressions journalières : les nuits passées avec son mari, la grossesse… Emprisonnée dans un corps qu’on ne laisse pas vivre, Thérèse décide d’imposer son sort aux autres : à Anne d’abord, puis à Bernard. La voie n’est pas la bonne, bien sûr, et Thérèse elle-même le sait sans pouvoir s’arrêter. Elle s’évanouit, comme si son corps lui montrait que tuer l’autre ne rendait pas la vie. Le pardon, affirme Claude Miller, est la seule issue possible.

Sortie le 21 Novembre.

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