Ellory, new king of polar

Non, vous n’avez pas mal lu, il n’y a pas de coquille, je parle bien d’Ellory, pas d’Ellroy. Outre l’anagrame de leurs noms, un autre point commun rapproche les deux presque homonymes : le talent. Si le grand James traîne sa carcasse et sa moustache dans les librairies du monde entier depuis plusieurs décennies déjà, Ellory, quant à lui, est un petit nouveau qui a déboulé en France en 2008 avec un premier texte remarqué, Seul le silence (vendu à plus de 40 000 exemplaires en grand format et à 200 000 en poche) par l’entremise d’une jeune maison d’édition, Sonatine, qui frappe toujours juste. Vendetta, son second roman, a reçu un accueil similaire et il est à parier que Les Anonymes, publié aujourd’hui, fera encore parler de lui. L’auteur a bien voulu m’accorder quelques minutes de son précieux temps lors de son passage à Paris. Rencontre.

Lire la suite…

lire le billet

Black rendez-vous

Polar Cuba

L’automne pointe le bout de son nez, la prochaine grève contre la réforme des retraites aussi. Et si le polar se veut ancré dans une certaine réalité, pas question de se laisser abattre par la morosité ambiante. Plusieurs évènements à signaler, pour les amoureux des mauvais genres et des Amériques. Une rencontre et un festival à ne pas manquer. Lire la suite…

lire le billet

Polars à la plage

madameflingue

Avant de baisser le rideau noir pour quelques semaines, un dernier post pour vous parler de quatres livres que vous pouvez emporter avec vous sur votre lieu de villégiature. Mais avant cela, trois liens qui prouvent que le polar continue de bien se porter. D’abord, quand le Wall Street Journal accorde un papier d’une page entière au renouveau du roman noir, c’est que c’est du sérieux. “La vague mondiale de la fiction criminelle”, titre le grand quotidien économique qui, sous la plume d’Alexandra Alter, fait le tour du monde des polars et annonce une petit révolution chez les gringos, jusqu’ici très “patriotes” dans leurs lectures. Les éditeurs US, ainsi que les lecteurs, commencent à s’intéresser aux auteurs étrangers. C’est l’arrivée du polar exotique (Japon, Nigeria, Mexique) au pays de l’Oncle Sam. En France, même l’hebdomadaire Stratégies, spécialisé dans les médias et la communication s’y est mis avec une Une consacré au fait divers (un papier réservé malheureusement aux abonnés en ligne). “Au bonheur des drames”, titre le magazine dans une enquête qui prouve que le crime profite aux médias (vu les audiences des nombreuses émissions TV). On apprend dans cet article bien documenté que Le Nouveau Détective affiche une diffusion payée de plus de 382 000 exemplaires par semaine. De quoi faire rêver bon nombre de patrons de presse… Enfin, une longue dépêche AFP, reprise notamment dans Le Point, vient clore cette petite revue de presse. “Le polar n’est plus un mauvais genre, il est sorti de son ghetto, affirme l’agence de presse, il est devenu un genre majeur de la littérature.” Je suis, bien sûr, tout-à-fait d’accord 😉 Lire la suite…

lire le billet

Qui veut la peau de McEvoy ?

L'épouvantail

Michael Connelly revient en pleine forme. Il était temps, après quelques déceptions, l’auteur – entre autres – de Créance de sang, Echo Park et Le Verdict du Plomb, nous livre ici l’un de ses meilleurs polars. Dans L’Epouvantail, il délaisse son personnage fétiche Harry Bosch mais le lecteur assidu reste en terrain connu puisqu’il retrouve Jack McEvoy, le journaliste de l’excellent Le Poète (son meilleur roman), en bien mauvaise posture. Lire la suite…

lire le billet

La liste de Hoover

fbi most wanted

Wanted. Nous avons tous en tête ces affiches façon western des criminels les plus recherchés. Il y a 60 ans, le FBI s’y mettait aussi. Retour sur un anniversaire passé inaperçu ici mais qui raconte un pan de l’histoire des Etats-Unis. Lire la suite…

lire le billet

Dennis Lehane, maître des ténèbres

Alors que sort sur les écrans l’adaptation de son roman, Shutter Island, il était temps de rendre hommage à l’un des maîtres du nouveau roman noir américain.

Lehane Dennis

Il n’a pas vraiment la gueule de l’emploi, Dennis Lehane. Pas le visage burriné par les milliers d’heures à arpenter le bitume ni marqué par d’innombrables nuits blanches à tâter de la bouteille de whysky (irlandais de préférence), pas de cernes, pas de barbe de plusieurs jours, pas la voix éraillée par les cigarettes consommées les unes derrière les autres. Non, Dennis Lehane ne ressemble en fait à rien. Ou plutôt si, à Monsieur-tout-le-monde. Seule particularité (et encore), il s’habille souvent en noir, jean’s, baskets, pull, blouson de cuir. A part ça, rien de spécial à signaler. Le portrait-robot est d’une banalité affligeante. Lire la suite…

lire le billet

Le chien aboie, le narco passe

Attention, chef-d’oeuvre. Avec La Griffe du chien, de Don Winslow, tous les sceptiques, les bien-pensants et ceux qui considèrent le polar comme un genre mineur ou comme de la littérature de gare, en seront pour leurs frais. Car l’auteur nous propose ici un roman épique, très documenté, violent parfois, qui prend à la gorge. Vous ne reprendrez votre souffle qu’une fois les 826 pages de ce livre magistral refermées. De quoi s’agit-il ? “Du plus grand roman sur la drogue jamais écrit”, affirme sur la couverture un certain James Ellroy. Et croyez-moi, on peut lui faire confiance. Lire la suite…

lire le billet

Ellroy est grand

Quand James Ellroy présente ses textes, on l’écoute, on rit (jaune), on crie et on applaudit. Récit d’une soirée en compagnie du maître du polar américain.

USA“Bonsoir voyeurs, rôdeurs, pédérastes, renifleurs de petites culottes, punks et maquereaux !” Le ton est donné. Dès son arrivée sur la scène de la salle Renaud-Barrat du théâtre du Rond-Point lundi 11 janvier, accueilli par une salve d’applaudissements et par son hôte du soir, Jean-Michel Ribes, James Ellroy avance sa grande carcasse, se baisse, fait bouger ses jambes dans une imitation comique de tremblements et se poste derrière un pupitre. Lire la suite…

lire le billet