Les prix polars, c’est un peu comme les festivals consacrés au mauvais genre, il y en a beaucoup. Difficile de faire le tri, d’autant que, souvent, les uns sont liés aux autres et remis au cours de salons un peu partout en France. L’un des derniers en date, le prix Paris Noir par exemple, décerné à l’auteur Carlos Salem pour son excellent roman Nager sans se mouiller (Actes Sud), n’a pas connu l’écho qu’il méritait. Eclipsé sans doute par, le lendemain, la remise des Trophées 813, récompenses importantes décernées par les adhérents de la non moins incontournable association des amis de la littérature policière (Dominique Manotti et Craig Johnson ont été primés). Pour sortir du lot, il faut donc faire preuve d’originalité quand on souhaite lancer un prix noir. Lire la suite…
lire le billetAvant de baisser le rideau noir pour quelques semaines, un dernier post pour vous parler de quatres livres que vous pouvez emporter avec vous sur votre lieu de villégiature. Mais avant cela, trois liens qui prouvent que le polar continue de bien se porter. D’abord, quand le Wall Street Journal accorde un papier d’une page entière au renouveau du roman noir, c’est que c’est du sérieux. “La vague mondiale de la fiction criminelle”, titre le grand quotidien économique qui, sous la plume d’Alexandra Alter, fait le tour du monde des polars et annonce une petit révolution chez les gringos, jusqu’ici très “patriotes” dans leurs lectures. Les éditeurs US, ainsi que les lecteurs, commencent à s’intéresser aux auteurs étrangers. C’est l’arrivée du polar exotique (Japon, Nigeria, Mexique) au pays de l’Oncle Sam. En France, même l’hebdomadaire Stratégies, spécialisé dans les médias et la communication s’y est mis avec une Une consacré au fait divers (un papier réservé malheureusement aux abonnés en ligne). “Au bonheur des drames”, titre le magazine dans une enquête qui prouve que le crime profite aux médias (vu les audiences des nombreuses émissions TV). On apprend dans cet article bien documenté que Le Nouveau Détective affiche une diffusion payée de plus de 382 000 exemplaires par semaine. De quoi faire rêver bon nombre de patrons de presse… Enfin, une longue dépêche AFP, reprise notamment dans Le Point, vient clore cette petite revue de presse. “Le polar n’est plus un mauvais genre, il est sorti de son ghetto, affirme l’agence de presse, il est devenu un genre majeur de la littérature.” Je suis, bien sûr, tout-à-fait d’accord 😉 Lire la suite…
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L’identité nationale du polar français. Tel pourrait être le (mauvais, je vous le concède) slogan de la nouvelle collection que viennent de lancer les éditions Plon, Nuit blanche. Quatre jeunes auteurs bien de chez nous ouvrent le bal. Quatre talents prometteurs du thriller, qui démontrent toute la vivacité de la littérature noire et bleu, blanc, rouge. Originalité, obscurité, perversité et efficacité sont au menu. Miam !
Ils sont six, trois français et trois européens, à espérer remporter l’un des plus importants trophées de la littérature noire, le prix Polar SNCF. Ou plutôt les prix. En effet, un roman français et un roman européen sont récompensés chaque année depuis dix ans maintenant. Particularité de cette compétition, ce sont les lecteurs qui votent. Vous avez jusqu’au 21 janvier pour donner votre avis. En attendant, voici la liste des nommés :
Pour le meilleur roman français,
– L’EXIL DES ANGES de Gilles Legardinier (Fleuve Noir)
– LE SERPENT AUX MILLE COUPURES de DOA (Gallimard)
– LES CŒURS DÉCHIQUETÉS d’Hervé Le Corre (Rivages)
Pour le meilleur roman européen,
– UN TORSE DANS LES ROCHERS d’Helene Tursten – Suède (Michel Lafon)
– SACRIFICE de Sharon Bolton – Angleterre (Fleuve Noir)
– PETITS MEURTRES ENTRE VOISINS de Saskia Noort – Pays-Bas (Denoël)
Verdict le 2 février.
Plus d’infos et inscriptions pour voter, sur le site du prix par ici