Par E.D.
Avant le retour tant attendu de Game of Thrones, c’était la série dont tout le monde parlait. Produite par Netflix, une plateforme de visionnage en ligne, ainsi que par d’autres producteurs dont David Fincher et Kevin Spacey, la première saison de House of Cards a connu un succès fulgurant.
Adaptée d’une série du même nom de la BBC, elle-même inspirée d’un roman de Michael Dobbs, politicien et auteur Britannique, l’intrigue se passe cette fois à la Maison Blanche, avec en acteur principal Kevin Spacey. Le premier épisode magistral réalisé par David Fincher donne le ton, la série ne s’essouffle pas au fil des épisodes d’une première saison que l’on dévore en quelques jours.
De quoi ça parle ?
Frank Underwood (Kevin Spacey) est un homme politique Démocrate qui se voit refuser une promotion longuement attendue, le poste de Secrétaire d’Etat. C’est alors qu’il entreprend de parvenir à cette fin par d’autres moyens.
Véritable requin politique d’un sang froid glaçant, rôle qui lui sied à merveille, il utilise l’analogie lui-même en parlant de sa femme interprétée par l’excellente Robin Wright ; « J’aime cette femme comme les requins aiment le sang ». L’acteur manipule et abat ses cartes une par une dans cette course au pouvoir calculée que la morale ne freine pas. Un jeu marqué par des regards caméra de l’acteur qui mène la danse ; technique originale dans un drame, nous avions l’habitude de voir ce procédé dans des comédies comme The Office ou Parks and Recreation. Voilà que la complicité créée avec le spectateur devient tout autre ; sans nous en rendre compte, nous devenons complices de Frank, et par là même, délicieusement coupables. C’est un compliment que Frank nous fait, car il choisit méticuleusement qui il inclut dans son jeu, il nous fait confiance, nous prend sous son aile, nous explique qui sont les membres du gouvernement et qui va lui servir d’appât, comment il compte remplacer un pion par un autre ou comment les détruire sans laisser de traces.
Nous assistons à cette course au pouvoir sans avoir conscience que pour Frank, le spectateur est aussi un pion (futur électeur ?) qui valide ses actions par son silence, tout simplement parce qu’il le regarde faire en y prenant plaisir.
Mais on ne peut s’empêcher de penser à l’ambiguïté du titre. Un « Château de Cartes » est mené à s’écrouler un jour, mais au détriment de qui ? Est-ce le gouvernement en place à la Maison Blanche qui va perdre la main au profit de celle de Frank qui remplace les cartes comme bon lui semble ? Ou bien Frank qui mène un jeu qui ne peut que se retourner contre lui ?
Nous attendons avec impatience la deuxième saison pour le découvrir… En attendant, voici la bande-annonce de la première :
Viddy Well !
@ViddyWellmovies
http://youtu.be/n6wytrQo-UE
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