Fin avril, les cinéastes syriens lançaient un appel à leurs collègues du monde entier pour s’élever contre le massacre des populations civiles dans leur pays et les soutenir dans le combat pour la démocratie. Cet appel a suscité un vaste mouvement de solidarité. Durant le Festival de Cannes, la Quinzaine des réalisateurs projetait avant chaque séance l’un des courts métrages «Les œuvres des cinéastes censurés nous manquent terriblement». Le 12 mai, la SRF (Société des réalisateurs de films) organisait un débat public consacré à la répression dont sont victimes les cinéastes. Pour cette occasion, le réalisateur syrien Oussama Mohammed, qui participait à ce débat a rédigé le texte L’Adolescent et la botte, lu sur scène par l’actrice Darina Al Joundi, qui en a aussi fait la traduction. Ce texte s’inspire d’une vidéo diffusée sur YouTube montrant des violences et humiliations infligées à un jeune manifestant arrêté à Deraa par les services de sécurité. Poème de colère et d’espoir que nous reproduisons in extenso. JMF