Ce supporter ghanéen vient d’apprendre que Luis Suarez courait toujours
Tout le monde le dit: la CAN 2012 qui commence samedi soir, c’est open bar pour la Côte d’Ivoire. Reste à savoir à quel moment Drogba et les siens vont se planter, et qui du Ghana, du Sénégal ou du Maroc en profitera.
La Coupe d’Afrique des Nations est de retour, deux ans après l’édition angolaise marquée par l’attaque du bus du Togo. Coorganisée par une bonne vieille dictature pétrolière (la Guinée équatoriale) et une autocratie népotique bénie de la Françafrique (le Gabon), la compet’ la plus festive du monde débute vendredi soir. La tendance devrait être à un jeu restrictif, calqué de plus en plus sur le foot européen et ses tactiques de cadenassage et de défi physique. Heureusement les gardiens, souvent au niveau bien plus faible que les attaquants, devraient encore nous gratifier de quelques bourdes pour nous remonter le moral.
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La Libye, le Soudan, le Botswana, la Zambie, le Niger… la CAN 2012 a sa liste d’invités surprise et d’absents. En plus de l’Egypte , le Cameroun, le Nigeria et l’Afrique du Sud regarderont la compet’ dans leurs canapés.
Didier Deschamps peut être content. L’entraîneur de l’OM pourra nous aligner une charnière Mbia-Nkoulou sur les terrains gelés de la Coupe de France début février. Les deux Lions et tous les Camerounais subissent l’affront de ne pas se qualifier pour la CAN pour la première fois depuis 1994. Malgré un succès en RDC 3-2, il était déjà trop tard. Suite logique de la crise de “melonite” qui touche l’équipe depuis un bon paquet d’années. D’ailleurs, l’édition 2012 se passera de pas mal de poids lourds du continent.
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Pendant que les éliminatoires pour l’Euro polono-ukrainien suivent paisiblement leur cours, ceux pour la CAN 2012 battent leur plein. Grosse surprise: l’Egypte, triple tenante du titre, ne sera pas au Gabon et en Guinée équatoriale entre le 21 janvier et le 12 février.
Les éliminatoires, c’est onze poules: les premiers sont qualifiés, avec les deux meilleurs deuxièmes. Plus le deuxième du groupe K qui compte cinq équipes (et non quatre). On fait un point où il est aussi question d’éléphants, de zèbres et d’une kyrielle de lions.
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Malgré la guerre, la sélection libyenne joue toujours. Dimanche prochain, elle doit affronter les Comores en match qualificatif pour la prochaine CAN.
L’image est éculée, mais elle revient invariablement. Sur le pont du Titanic, le navire coule, l’orchestre continue de jouer jusqu’au bout. Cela s’applique parfaitement aujourd’hui aux sports professionnels. «The show must go on» et, à la fin, on imprimera la légende. La sélection libyenne de foot doit ainsi théoriquement jouer dimanche à Bamako, au Mali, contre les Comores, un match de qualif’ pour la prochaine CAN. Cela rappelle, en pire, la situation de la sélection de handball tunisienne, coincée en Suède pour jouer le Mondial alors que la foule protestait chaque jour à Tunis.
lire le billetMacarena version tunisienne
On vous avait présenté le CHAN, ce Championnat d’Afrique des Nations réservé aux joueurs évoluant sur le continent. La finale a eu lieu hier à Khartoum et s’est terminée par la victoire, pleine d’allégresse, de la Tunisie.
Plat du pied sécurité avait mis les Tunisiens parmi les favoris de la compétition, puisque les Aigles de Carthage s’appuyaient sur les joueurs d’un des championnats locaux les plus structuré et puissant, autour de l’Espérance de Tunis, du Club Africain, de l’Etoile du Sahel etc. Pas mal vu (pour une fois), la Tunisie atomisant l’Angola en finale 3-0 grâce à son jeu à terre, à ses passes courtes et à sa rapidité dans les contres. En poule, les Tunisiens avaient fait match nul contre ces mêmes Angolais (1-1) avant de sortir le Rwanda (3-1) et le Sénégal (2-0).
En quarts, les Aigles ont dominé le favori et tenant du titre, la RD Congo et les vice-champions du monde des clubs du TP Mazembe, cramés par des mois de compétition non-stop. Comme un symbole, les révoltés tunisiens ont réussi à sortir leurs voisins algériens, étouffés aux tirs aux buts en demies. Prends ça Boutef !
lire le billet(Mudathir El Tahir du Soudan ne respecte pas les pas du Cha Cha Cha)
Les meilleurs joueurs du continent africain se retrouvent jusqu’à la fin du mois au Soudan pour disputer le deuxième CHAN, Championnat d’Afrique des Nations, à ne pas confondre avec la CAN. Une compet’ sans Eto’o ni Drogba, mais avec le meilleur du Mouloudia, du Tout Puissant et des Astres de Douala.
“Idée de génie” de la CAF en 2007: organiser une compétition réservée aux joueurs évoluant sur le continent pour donner plus de visibilité aux championnats de clubs locaux et aux compétitions interafricaines. En espérant ainsi augmenter les revenus et freiner l’exil accéléré des joueurs continentaux vers les clubs d’Europe et du Moyen Orient. Pourtant, à bien y regarder, ce CHAN va surtout permettre à des jeunes joueurs pas encore repérés à l’étranger, de signer dans des clubs de meilleur niveau, avec, surtout, un salaire décent.
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Il y a quelques jours, le Bahreïn a étrillé une fausse équipe du Togo. Sur fond d’agents véreux et de commissions occultes, l’équipe était composée de joueurs inconnus, sans doute même pas togolais. Et ce n’est pas la première fois…
Neuf mois après la fusillade de Cabinda, deux morts lors de la dernière CAN, on réentend parler du foot togolais. Cette fois, à propos d’une équipe fantôme. C’était un match amical entre le Bahreïn et le Togo, le 7 septembre dernier, au stade national de Manama. Le genre de match dont même Football365 oublie de préciser le résultat.
Score final: 3-0 pour la sélection du Golfe, sur des réalisations de Jaycee Okwunwanne (doublé) et Ismaeil Abdullatif. Le lendemain, la Fifa, sur son site Internet salue la victoire “impressionnante” des hommes en rouge, en pleine préparation pour le championnat d’Asie de l’ouest. Fin de l’histoire? Non, car quelques jours plus tard, on apprend que les onze types présentés comme les Eperviers togolais n’étaient pas membres de la sélection nationale. L’équipe envoyée dans le Golfe ne serait qu’une vulgaire imitation, comme la plupart des maillots de foot que l’on trouve au marché en Afrique.
lire le billetCe sont les maux chroniques du foot africain: l’ingérence politique et son corolaire, l’instabilité sur les bancs de touche. Trois semaines après le coup de sifflet final d’Egypte-Ghana, et à quatre mois de la première Coupe du monde sur le continent africain, Plat du Pied sécurité a voulu faire le point sur la situation des coaches engagés dans la CAN angolaise. Combien sont restés en poste? Les coachs européens sont-ils menacés, après les réussites des locaux Saâdane et Shehata? Le point, en 4 familles: les menacés, les débarqués, les dissous, et les confirmés.
Les stars ivoiriennes contre l’équipe algérienne. Coach Vahid contre maître Saâdane. Plat du Pied Sécurité est allé suivre le quart de la CAN au foyer de travailleurs de la rue Bisson, à Paris. Au programme: réunion de délégués syndicaux, combo streaming+radio et vie politique guinéenne.
Échauffement
Rendez-vous est pris dimanche après-midi. Au bout du fil, Brahim Camara, délégué du foyer de travailleurs migrants du 15 rue Bisson, dans le quartier de Belleville: “On ne parlera pas que de foot ? On discutera aussi des problèmes du foyer?” “Bien sûr”. Il est 20h quand on arrive sur place. Les cafés alentours sont déjà remplis de supporters Algériens qui se chauffent avant le quart contre la Côte d’Ivoire.
Dans la salle commune, on prépare un autre rendez-vous, de taille lui aussi: une réunion, mardi, avec l’Aftam, l’association chargée de la gestion du foyer. Aux commandes, Brahim et son boubou, Wagui et ses tongs. Ce sont les délégués des 146 travailleurs (en majorité Guinéens, Sénégalais, Mauritaniens et Maliens) qui crèchent ici. Des historiques. Le premier est arrivé en 1981, le second en 1983.
lire le billetLe 0-0 entre l’Algérie et l’Angola n’est pas fair play, mais ainsi est fait le football.
Parodie de football lundi soir, à Luanda. Pendant toute une mi-temps, les sélections algérienne et angolaise ont livré un non match, sans engagement, sans folie et, évidemment, sans but. Ma rigueur journalistique m’a poussé à suivre jusqu’au bout ce pensum, mais c’était très franchement pénible. La raison? C’est assez simple. Au début de cette troisième et dernière journée du groupe D, l’Angola avait 4 points (nul contre le Mali, victoire contre le Malawi), l’Algérie et le Malawi 3 points (une victoire et une défaite chacun, l’Algérie ayant battu le Mali après avoir perdu contre le Malawi, lui même défait par l’Angola) et le Mali un point. Pour l’Algérie et l’Angola, un nul suffisait à se qualifier si le Mali gagnait contre le Malawi. En effet dans ce scénario, l’Angola termine à 5 points, l’Algérie et le Mali à 4, mais comme l’Algérie a battu le Mali, c’est elle qui se qualifie.