Ce supporter ghanéen vient d’apprendre que Luis Suarez courait toujours
Tout le monde le dit: la CAN 2012 qui commence samedi soir, c’est open bar pour la Côte d’Ivoire. Reste à savoir à quel moment Drogba et les siens vont se planter, et qui du Ghana, du Sénégal ou du Maroc en profitera.
La Coupe d’Afrique des Nations est de retour, deux ans après l’édition angolaise marquée par l’attaque du bus du Togo. Coorganisée par une bonne vieille dictature pétrolière (la Guinée équatoriale) et une autocratie népotique bénie de la Françafrique (le Gabon), la compet’ la plus festive du monde débute vendredi soir. La tendance devrait être à un jeu restrictif, calqué de plus en plus sur le foot européen et ses tactiques de cadenassage et de défi physique. Heureusement les gardiens, souvent au niveau bien plus faible que les attaquants, devraient encore nous gratifier de quelques bourdes pour nous remonter le moral.
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Pendant que les éliminatoires pour l’Euro polono-ukrainien suivent paisiblement leur cours, ceux pour la CAN 2012 battent leur plein. Grosse surprise: l’Egypte, triple tenante du titre, ne sera pas au Gabon et en Guinée équatoriale entre le 21 janvier et le 12 février.
Les éliminatoires, c’est onze poules: les premiers sont qualifiés, avec les deux meilleurs deuxièmes. Plus le deuxième du groupe K qui compte cinq équipes (et non quatre). On fait un point où il est aussi question d’éléphants, de zèbres et d’une kyrielle de lions.
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Un match Libye-Syrie en 2009 au stade Hugo Chavez de Benghazi, c’était le bon vieux temps…
Malgré la guerre, la sélection libyenne joue toujours. Dimanche prochain, elle doit affronter les Comores en match qualificatif pour la prochaine CAN.
L’image est éculée, mais elle revient invariablement. Sur le pont du Titanic, le navire coule, l’orchestre continue de jouer jusqu’au bout. Cela s’applique parfaitement aujourd’hui aux sports professionnels. «The show must go on» et, à la fin, on imprimera la légende. La sélection libyenne de foot doit ainsi théoriquement jouer dimanche à Bamako, au Mali, contre les Comores, un match de qualif’ pour la prochaine CAN. Cela rappelle, en pire, la situation de la sélection de handball tunisienne, coincée en Suède pour jouer le Mondial alors que la foule protestait chaque jour à Tunis.
lire le billetCe sont les maux chroniques du foot africain: l’ingérence politique et son corolaire, l’instabilité sur les bancs de touche. Trois semaines après le coup de sifflet final d’Egypte-Ghana, et à quatre mois de la première Coupe du monde sur le continent africain, Plat du Pied sécurité a voulu faire le point sur la situation des coaches engagés dans la CAN angolaise. Combien sont restés en poste? Les coachs européens sont-ils menacés, après les réussites des locaux Saâdane et Shehata? Le point, en 4 familles: les menacés, les débarqués, les dissous, et les confirmés.
lire le billetLes stars ivoiriennes contre l’équipe algérienne. Coach Vahid contre maître Saâdane. Plat du Pied Sécurité est allé suivre le quart de la CAN au foyer de travailleurs de la rue Bisson, à Paris. Au programme: réunion de délégués syndicaux, combo streaming+radio et vie politique guinéenne.
Échauffement
Rendez-vous est pris dimanche après-midi. Au bout du fil, Brahim Camara, délégué du foyer de travailleurs migrants du 15 rue Bisson, dans le quartier de Belleville: “On ne parlera pas que de foot ? On discutera aussi des problèmes du foyer?” “Bien sûr”. Il est 20h quand on arrive sur place. Les cafés alentours sont déjà remplis de supporters Algériens qui se chauffent avant le quart contre la Côte d’Ivoire.
Dans la salle commune, on prépare un autre rendez-vous, de taille lui aussi: une réunion, mardi, avec l’Aftam, l’association chargée de la gestion du foyer. Aux commandes, Brahim et son boubou, Wagui et ses tongs. Ce sont les délégués des 146 travailleurs (en majorité Guinéens, Sénégalais, Mauritaniens et Maliens) qui crèchent ici. Des historiques. Le premier est arrivé en 1981, le second en 1983.
lire le billetLa CAN en Angola commence par un drame. Trois membres de la délégation togolaise sont morts suite à une fusillade dans l’enclave angolaise de Cabinda, où les Éperviers doivent entrer en lice lundi contre le Ghana.
Leur bus a été mitraillé alors qu’il venait de pénétrer sur le territoire de l’enclave en provenance du Congo, accompagné de deux voitures de police… Le chauffeur, le chargé de com’ et l’entraîneur adjoint ont laissé leurs peaux dans l’attaque du groupe indépendantiste du FLEC (prononcez flèque) et sept joueurs sont blessés, victimes des derniers relents de 35 ans de conflits en Angola.
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