Les vendeurs de tissus n’aiment pas les polars. Pas ceux du célèbre Marché Saint-Pierre en tout cas. Et c’est une auteure française et son éditeur qui risquent d’en faire les frais. L’histoire a tout du mauvais… polar. Tout commence en novembre dernier quand Lalie Walker publie Aux Malheurs des dames. Un roman, paru aux éditions Parigramme dans leur toute nouvelle collection intitulée Noir 7.5 qui, comme son nom l’indique, propose des livres dont l’action se déroule dans la capitale. Et voilà qu’aujourd’hui, on apprend que l’une des enseignes les plus connues du Marché Saint-Pierre, Déballage Dreyfus, attaque Lalie Walker et son éditeur pour “diffamation, injure, et préjudice pour atteinte à l’image”. Lire la suite…
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“Lire un polar n’est plus un crime”, affirme Telerama dans son édition du 24 février. Loin des tapis rouges, des salles de projection et de Saint-Germain-des-prés, l’hebdomadaire bien-pensant se dévergonde et propose, du 24 février au 14 avril, de partir à la découverte du noir. Durant huit semaines, avec la série baptisée “Perles noires”, les lecteurs peuvent acquérir huit romans tirés de l’excellente maison Rivages/Noirs en même temps que le magazine pour 8,50 €. Huit titres qui englobent assez bien la diversité de ce genre si particulier et publiés sous de belles couvertures originales signées Miles Hyman. A coup sûr de futurs collectors que les passionnés s’arracheront bientôt. Lire la suite…
lire le billetAlors que sort sur les écrans l’adaptation de son roman, Shutter Island, il était temps de rendre hommage à l’un des maîtres du nouveau roman noir américain.
Il n’a pas vraiment la gueule de l’emploi, Dennis Lehane. Pas le visage burriné par les milliers d’heures à arpenter le bitume ni marqué par d’innombrables nuits blanches à tâter de la bouteille de whysky (irlandais de préférence), pas de cernes, pas de barbe de plusieurs jours, pas la voix éraillée par les cigarettes consommées les unes derrière les autres. Non, Dennis Lehane ne ressemble en fait à rien. Ou plutôt si, à Monsieur-tout-le-monde. Seule particularité (et encore), il s’habille souvent en noir, jean’s, baskets, pull, blouson de cuir. A part ça, rien de spécial à signaler. Le portrait-robot est d’une banalité affligeante. Lire la suite…
lire le billetKurt Wallander. Les lecteurs du maître suédois du polar, Henning Mankel, connaissent bien ce flic un peu désabusé, mélancolique, poète parfois, tout juste divorcé et qui a bien du mal à assumer son rôle de nouveau célibataire, même si sa folle Linda le pousse à refaire sa vie. A partir de ce soir et durant trois vendredis, Arte diffuse la série Wallander, adaptation tournée par la BBC. C’est l’immense Kenneth Branagh qui joue le rôle principal. Seul regret, les trois épisodes sont diffusés en version française. Dommage. Mais la réalisation est soignée et on retrouve bien l’ambiance des romans du grand Mankel. A voir donc, ne serait-ce que pour les paysages du nord de l’Europe et la prestation de Branagh, trop rare sur nos écrans.
Le deuxième festival international du film policier de Beaune, qui a remplacé celui organisé durant de nombreuses années à Cognac, vient d’annoncer son prochain président. Du 8 au 11 avril prochain (des dates qui, bizarrement, se chevauchent avec le festival Quais du polar de Lyon, mais pourquoi donc les organisteurs ne se mettent-ils pas d’accord ?), c’est Olivier Marchal qui sera à la tête du jury chargé de distribuer les différents prix.
lire le billetVous aviez l’habitude de lire des polars ? Et bien cliquez maintenant. Tel pourrait être le slogan de Level 26. Publié chez Michel Lafon le mois dernier, ce roman entend révolutionner le genre policier. Rien que ça. Il faut dire que son auteur, Anthony Zuiker, n’est autre que le créateur de la série Les Experts (CSI : Crime Scene Investigation, en version originale). Alors, véritable révolution ou coup marketing ? Les deux mon capitaine, ai-je envie de répondre.
A vos agendas. Le festival noir le plus important du continent européen vient d’annoncer les dates de sa prochaine édition. La 23e Semana Negra [Semaine noire] se déroulera du 9 au 18 juillet. C’est à Gijón dans les Asturies (au nord de l’Espagne) que tous les amoureux du polar se donnent rendez-vous. Une semaine qui dure… dix jours, organisée par l’immense écrivain mexicain Paco Ignacio Taibo II. Mauvais genre a déjà réservé sa place et sera présent pour vous faire suivre au quotidien cette fête du noir pas comme les autres. L’an dernier, plus d’un million de visiteurs se sont déplacés pour voir, entendre et discuter avec près de 150 auteurs, tous très disponibles. Près de 60 000 livres ont aussi trouvé preneur. Nous en reparlerons le moment venu. Lire la suite…
lire le billetLe rose et le noir se marient bien parfois. La mort vous remercie d’avoir choisi sa compagnie en est la parfaite illustration. Un très bon titre pour un bon polar, publié en mai 2008. Alors, pourquoi vous en parler maintenant ? Parce que son auteur, Philippe Cassand, propose ce soir et demain l’adaptation théâtrale de son texte. L’intrigue : douze acteurs incarnent les personnages comiques et mystérieux qui gravitent autour de Xavier, séduisant steward et collectionneur d’amants et à travers le monde. Pas facile de mettre en scène un roman, policier qui plus est. Raison de plus pour courir voir ces deux représentations exceptionnelles. En attendant, l’auteur, entre deux répétitions, a bien voulu répondre à quelques questions. Lire la suite…
lire le billetDrôle d’endroit pour un procès. Et drôle de date. Mais ça, les organisateurs du 10e prix SNCF du polar n’y pouvaient rien. Avouez tout de même que remettre des récompenses estampillées SNCF un jour de grève des trains était, comment dire, osé ? bizarre ? Nous y reviendrons. Hier soir donc, mardi 2 février, La Flèche d’Or, salle parisienne réputée pour son excellente programmation musicale, s’est transformée en tribunal. Dans le box des accusés, six auteurs, trois français, trois européens – une sorte d’association internationale de malfaiteurs -, l’Avocat général, Eric Naulleau (oui, la deuxième moitié du duo Zemmour-Naulleau de chez Ruquier, qui dans la vraie vie est aussi éditeur, écrivain et traducteur paraît-il), le grand témoin, Philippe Torreton, chargé des reconstitutions, heu… de lire des extraits des romans finalistes, à la barre, six avocats, du lourd, du ténor du barreau comme on dit (Maîtres Francis Szpiner et Philippe Valent notamment, sans oublier ces dames, Maîtres Yaël Scemama et Charlotte Plantin) et le Procureur général Guillaume Pépy (en sa qualité de président de la SNCF) qui avoue d’entrée de jeu que le verdict de ce soir n’est recevable d’aucun appel. Tiens, tiens, encore un ex-futur patron sur la scellete ?
lire le billetRévolté contre la société dans laquelle il vit, le charismatique Greg organise le casse d’une banque. Ellen Baker, amoureuse de lui en secret, se fait sa complice. Mais le hold-up tourne mal : l’apprenti gangster, un client et un vigile sont tués. Ellen parvient à s’enfuir et c’est Jane, la compagne de Greg, qui est accusée à sa place. Mais au dernier moment, son amant lui fournit un alibi. Traumatisée après cette tuerie, Ellen refait sa vie en Angleterre. Dix sept ans plus tard, son destin lui joue un mauvais tour… Ce passé qu’elle avait tout fait pour refouler revient frapper à sa porte et perturber la vie de femme du monde et d’humanitaire qu’elle s’était construite. Voilà comment démarre le premier tome de la série BD Destins (Glénat). Lire la suite…
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