Dans un interview à la revue scientifique britannique Nature, le 10 juin dernier, Marc Lipsitch, épidémiologiste de l’école de santé publique de Harvard, à Boston, déclarait que “les avis sur la pandémie de grippe promulgués par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avaient été totalement justifiés sur le plan scientifique, en cohérence avec l’état des connaissances du moment“. Il a comparé la gestion de la pandémie avec la gestion actuelle de la catastrophe écologique de la plateforme pétrolière de Deepwater Horizon. Lipsitch a même dénoncé “l’ironie cruelle du constat pour la seconde fois en moins de cinq ans, des résultats dramatiques du choix du meilleur scénario dans le Golfe du Mexique, alors que l’on reproche à l’OMS d’avoir annoncé le risque d’une pandémie sévère et d’avoir planifié à l’avance les mesures pour en contrer les effets. C’était bien ce que l’on attendait d’une agence de santé publique, et même c’était la seule attitude qu’on leur demandait de prendre en la circonstance.”
Les Français ont voulu inscrire le principe de précaution dans leur constitution. Lorsque leur gouvernement s’est chargé de le mettre en oeuvre, au moment où l’on annonçait une tempête épidémique à l’échelle mondiale, on le lui reproche tout autant que dans les pays où ce principe n’est ni constitutionnel, ni seulement un guide pour l’action. L’application de ce principe semble aujourd’hui contestée, alors que les progrès industriels s’accélèrent à un rythme inégalé dans l’histoire de l’humanité et que l’ échelle de production de bon nombre de produits et services devient planétaire (énergie, aliments, médicaments, automobiles, aéronautique…). Nos sociétés fortement interconnectées, sont devenues plus vulnérables que jamais, mais peuvent aussi se mobiliser pour détecter précocement, prévenir et contrôler de nouveaux risques à l’ampleur et aux conséquences souvent inconnues. Les dernières crises sont autant d’alertes qui justifient le bien fondé de l’intuition précautionneuse du droit constitutionnel français et l’inspiration européenne en la matière. Cela ne fait certes pas plaisir à de nombreux secteurs de l’industrie, car les contraintes ne font jamais plaisir à ceux qui doivent les subir. Il faut sans doute parfois savoir raison garder. Et ce d’autant que la compétition mondiale fait rage et ne fait pas de cadeaux. Mais la nature non plus, lorsqu’elle reprend ses droits. Fallait-il attendre que des avions chutent pour fermer le trafic européen au moment du volcan islandais ? Fallait-il accepter la production de brut toujours plus loin dans les océans, sans les garanties préalables de savoir quoi faire en cas de fuite (prévisibles mais si peu probables…) ? Fallait-il renoncer à la production planétaire de vaccins contre la grippe H1N1pdm dès le mois de juin 2009, parce que les premières informations en provenance du Mexique étaient contradictoires ? Faut-il brocarder aujourd’hui, avec une unanimité navrante, les positions de l’Organisation Mondiale de la Santé parce que les industriels producteurs auront pu s’enrichir – et ainsi rendre suspectes toutes les décisions – en apportant sur le marché en un temps record jamais égalé dans l’histoire de l’humanité les vaccins commandés, avec toute la sécurité requise ?
Non, il est temps de défendre les principes que l’Organisation Mondiale de la Santé a mis en oeuvre, fort à propos, en temps et en heure, pour se préparer, comme elle devait le faire, au scénario du pire. En agissant de la sorte, cette Agence a montré sa maturité et sa compétence. En ne cédant pas aux sirènes de la complaisance et de la facilité, on devrait retenir que cette Agence a su indiquer la voie à suivre pour celles qui gèrent d’autres risques naturels ou d’origine humaine : inondations, cyclones, séismes, ruptures de plateformes offshore, autres risques industriels et nucléaires. Ce n’est pas le scénario le plus probable que le principe de précaution cherche à éviter, mais ce sont les scénarios du domaine du plausible, et ils sont souvent bien moins probables.
Cela ne signifie pas qu’il ne faut pas faire de retour d’expérience, d’arrêt sur image, car il est utile de remettre en cause nos erreurs, de comprendre nos doutes, d’étudier les réactions de nos contemporains, de constater les rigidités des plans mis en place, tout cela pour mieux préparer encore l’avenir qui ne sera pas fait que de bouquets de violettes. C’est ce que font actuellement bon nombre de gouvernements des pays développés, l’Europe et l’OMS elle-même. On trouvera probablement ça et là des débordements, des dérapages, ou des abus, et il faudra y remédier. Mais, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain, on pourrait y déceler bientôt des traces de pétrole !
Antoine Flahault
Le compte-rendu de l’audition de Wolfgang Wodarg (16/06/2010) est en ligne sur le site du Sénat.
http://www.senat.fr/bulletin/20100614/grippea.html
Extraits :
« La commission d’enquête a tout d’abord entendu M. Wolfgang Wodarg, médecin épidémiologiste, ancien président de la sous-commission de la santé de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.
M. Wolfgang Wodarg a indiqué qu’il avait dirigé pendant treize ans, en tant que directeur de santé publique, une institution chargée de la veille sanitaire dans le Nord de l’Allemagne. Il était notamment responsable du suivi des vagues d’épidémies de grippe saisonnière.
Il a été très tôt surpris par les chiffres avancés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la grippe A(H1N1)v. Il n’y avait que quelques cas recensés – environ six cents – qui, ensuite, ont été utilisés pour effrayer le monde entier.
Il a ajouté que plusieurs éléments tendaient très tôt à démontrer qu’il n’y avait pas lieu d’être effrayé par ce virus et qu’il s’agissait en réalité d’une grippe banale.
Il a rappelé que plus un virus se propage rapidement, comme dans le cas du virus A(H1N1)v, moins il est dangereux car il a besoin, pour se diffuser, de préserver des « réservoirs » de virus.
Or ces deux arguments ont été ignorés par l’OMS au moment du passage à la phase 6 de l’alerte pandémique, le 11 juin 2009.
Il a ajouté que l’évaluation des mesures prises en Australie pour lutter contre le virus A(H1N1)v avait montré que la stratégie vaccinale n’est pas la seule réponse face à une pandémie grippale.
Comme l’avait déjà montré l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), de simples mesures d’ordre comportemental, notamment la non-consultation des patients en cabinets médicaux ou les mesures d’hygiène, peuvent permettre d’enrayer une pandémie. D’ailleurs, l’Australie envisage, lors d’une prochaine épidémie, de développer ces mesures alternatives à la vaccination.
Il a affirmé que les vaccins ont eu de nombreux effets indésirables. En Australie, comme le montrent les travaux publiés par Peter Collignon, 30 % à 50 % des enfants vaccinés de moins de trois ans ont eu, en fonction du dosage du vaccin, des convulsions hyperthermiques.
Il y a eu effectivement peu d’effets indésirables graves mais leur nombre est comparable à celui des cas graves du fait du virus.
C’est une erreur médicale que de procéder à une vaccination sans prendre en compte le cas particulier de chaque patient. Chaque vaccination inutile est une atteinte à l’organisme. »
Question précaution il est intéressant de lire le texte suivant:
“H1N1 : voici le contrat entre GSK et le gouvernement belge Rédaction en ligne mercredi 05 mai 2010, 19:37
Exclusif Le gouvernement belge a conclu avec GSK, et sans appel d’offres public, un contrat de 110,2 millions d’euros. Il garantit à GSK le rejet de toute responsabilité sur le gouvernement en cas de décès ou de complications. Les détails dans Le Soir de ce jeudi
H1N1 : voici le contrat entre GSK et le gouvernement belge
Fin juillet de l’année dernière, l’État belge a signé avec GlaxoSmithKline (GSK) le contrat portant sur l’achat de 12,6 millions de doses de Pandemrix, le vaccin contre la grippe A/H1N1. Un contrat conclu sans appel d’offres public, pour un montant de 110,2 millions d’euros et garantissant à GSK le rejet de toute la responsabilité sur le gouvernement en cas de décès et d’effets secondaires graves liés à son vaccin expérimental. C’est donc l’État qui serait chargé d’indemniser les éventuelles victimes du produit. Or au moment de la signature du contrat, le vaccin n’avait pas encore reçu d’autorisation de mise sur le marché européen.
A/H1N1 : des experts européens vraiment indépendants ?
Le Pandemrix contient du AS03, un adjuvant controversé qui n’a jamais été testé sur les populations à risques (femmes enceintes, personnes âgées, etc.) avant les campagnes de vaccination contre la grippe A/H1N1, menées dès l’automne 2009.
Pour sa part, Laurette Onkelinx (PS), ministre fédérale de la Santé, ne regrette pas avoir signé ce contrat, préalablement validé par le gouvernement. « La firme GSK exigeait un système de responsabilité partagée. Nous n’avions pas le choix, si ce n’est renoncer au vaccin. D’ailleurs, aucun Etat n’a obtenu de conditions plus favorables que la Belgique »
Le contrat est très rassurant n’est ce pas? Surtout quand j’entends encore raisonner à mes oreilles les propos maintes et maintes fois répétés que les vaccins ont été testés et qu’ils sont sûrs.
Ma foi si le contrat type GSK les exonérait des effets indésirables graves et des décès du à ce vaccin expérimental c’est donc qu’on savait qu’il puisse y en avoir CQFD
Alors il ne faut pas chercher plus loin pourquoi on se s’attache pas à faire la lumière sur les EI des vaccins.
Vous voulez savoir eh bien c’est qui qui va payer en cas de problèmes avérés ?
En effet comme les laboratoires ne feront pas de suivi et que cela devrait revenir à l’état, croyez vous qu’il le souhaite vraiment sachant que c’est lui qui va payer ?
Je crains fort qu’il ne s’agisse encore que d’une histoire de sou et pas du principe de précaution, qui ai guidé cette campagne de vaccination.
Ce nouveau post correspond parfaitement à ce qu’on observe dans l’affaire du foot : la fédération se protège et refuse de reconnaître qu’elle pourrait avoir la moindre responsabilité.
Pas question de démissionner. Les joueurs ont fauté en faisant la grève de l’entrainement. Un dessin de Plantu dans le Monde le dit bien : on y voit Roselyne bâillonner les joueurs avec des masques H1N1 en leur disant ”taisez-vous et jouez”.
Comme le coup de boule de Zidane, c’est une faute indiscutable mais qui n’explique pas tout. Comme pour le comportement étrange de l’OMS vis à vis du risque pandémique, on savait tout depuis 2006 et même avant.
1- Pandémie : lancé en 2005, le risque pandémique extrêmement grave avec des dizaines de millions de morts, ce risque est démenti fermement par l’OIE (l’OMS de la santé animale) et la FAO qui disent que ce virus n’a pas les caractéristiques pour devenir pandémique, en tout cas pas dans l’immédiat. Madame Brugère-Picoux (Maison Alfort) viendra expliquer cela partout sur nos radios et Bernard Vallat, directeur général incontesté de l’OIE qui a son siège à Paris, (il a été réélu et fera 10 ans à la tête de cette organisation mondiale) le diront très fermement et en français dans le texte !
On préférera écouter les affirmations affolantes de 2 de nos experts auteurs d’un livre à sensation (500000 morts en France ?) en août 2005. ”On” c’est à dire le gouvernement mais aussi les médias tout particulièrement les télés qui ignoreront Bernard Vallat et ce qu’il représente alors qu’il habite à côté.
On savait aussi avec le match de boxe du début novembre 2005 entre l’OMS d’un côté, la FAO et l’OIE de l’autre sous l’arbitrage de la Banque Mondiale.
On savait et on a laissé faire…
2- Le foot:
Dès 2005 on savait que Domenech était incapable de diriger une équipe. En perdition dans la phase qualificative pour la coupe du monde 2006, il doit rappeler les ”anciens” Zidane, Thuram, Makélélé qui posent leurs conditions, imposent leur pot Barthès dans les buts plutôt que Coupé sans doute meilleur à l’époque et prennent en main l’équipe. Domenech est totalement hors jeu.
Dirigée par les anciens, d’abord exclus par Domenech, l’équipe se qualifiera de justesse puis ira en finale qu’elle aurait pu gagner sans la nervosité de Zidane et peut-être avec Coupé. Ces anciens ont aussi leurs défauts et en ont trop fait.
La fédé savait tout cela et le reste. Elle aurait dû remplacer Domenech malgré ce succès obtenu contre lui. Mais non ! Il fait d’ailleurs partie de la maison et va bientôt y retrouver son bureau avec un très, très beau salaire…Comme le président et quelques autres…
Suivra la très difficile qualification pour l’Euro avec des matchs parfaitement insipides puis le fiasco de 2008 avec, en prime, la demande en mariage formulée par Domenech !!! La France n’était pas ridicule ! Mais non, la Fédé le maintient, à la stupeur générale de tous les autres pays qui ne comprennent pas. Comme pour la pandémie H5N1, on ne change pas quand on perd !
On est allé ainsi jusqu’à la qualification plus que difficile en 2009 et la débâcle totale en 2010 avec ce qui devient une affaire d’État.
Comme pour la pandémie H1N1 en 2009 avec la débâcle en 2010 et qui est aussi devenue une affaire d’États avec toutes les auditions françaises et européennes.
La fédé se défend et trouvera des défenseurs. L’OMS se défend, ne veut rien changer ni se changer et trouvera des défenseurs. Roselyne, qui veut tout changer dans le foot, a dit que pour la pandémie, si c’était à refaire elle ferait de même…Mais elle n’est pas dans le même rôle dans les 2 cas.
Si avec ça on n’a pas compris que les comportements humains ont certaines constantes qui ne dépendent pas des objets particuliers auxquels ils s’appliquent, que faut-il de plus ?
cela aurait pu s’intituler” j’ai fait un rêve”. L’humour est encore permis ce d’autant que nous ne sommes pas vulgaire, alors à votre santé.
http://www.atoute.org/n/article154.html par Dominique Dupagne
Un désastre moral
C’est ainsi que Roselyne Bachelot a qualifié l’état actuel des hommes en blancs lors d’un point presse ce lundi.
En plein centre des médias à Genève, Roselyne Bachelot, la ministre de la santé, a tenu une conférence de presse pour exprimer son sentiment sur la situation des hommes en blanc et donner « des pistes » pour le futur de la Direction Technique Nationale de la Santé.
« Un désastre moral ! » C’est ainsi que Roselyne Bachelot a qualifié l’état actuel des Blancs lors d’un point presse ce lundi.
« J’ai indiqué au cours d’une réunion de travail, puis d’une prise de parole devant les médecins, que la santé publique française affrontait un désastre. Non pas parce qu’elle a perdu un combat, mais parce que ce désastre était moral. La réalité de la situation, il faut l’affronter de face. Ce n’est pas seulement un mauvais moment à passer. Rien ne sera plus comme avant et je l’ai dit aux médecins dans un entretien extrêmement émouvant. Je l’ai vu dans les yeux de chacun d’entre eux. J’ai dit aux experts de la grippe : ce sont nos enfants pour qui peut-être vous ne serez plus des héros. Ce sont leurs rêves que vous avez peut-être brisés. C’est l’image de la France que vous avez ternie.
Pour beaucoup d’entre vous, leur ai-je dit, c’est peut-être votre dernière campagne sanitaire. Une pandémie grippale, vous en avez rêvé lorsque vous étiez étudiants. Et je crois avoir vu des larmes dans leurs yeux lorsque je leur ai racontés ce qu’avait dit Didier Houssenech avant la mise au point de programme contre la grippe aviaire (Ndlr : lors de la peur de la grippe aviaire en 2005). Une épidémie jugée alors effrayante. A l’époque, Didier Houssenech avait simplement écrit cette phrase sur le tableau : “comment voulez-vous que l’on se souvienne de vous ?” Et je leur ai répété cette phrase. Le secret de demain, il n’est pas dans les seringues des grippistes, mais dans leurs cerveaux. Je leur ai dit de tout donner, de se battre. Et j’ai vu dans leurs yeux qu’ils ont cette intention. L’heure est celle des experts, pas encore du bilan.
Depuis une semaine, j’ai beaucoup consulté avec le Président de la République, le Premier ministre, les responsables de la santé française…
L’heure n’est pas à détailler les leçons qu’il faut en tirer. En revanche, je peux déjà vous dire quelles pistes et quelles méthodes je compte mettre en oeuvre à mon retour à Paris.
D’abord, je recevrai le nouveau directeur technique national de la santé. Ensuite, je procéderai à un audit externe, réalisé par un cabinet indépendant, de tout ce qu’il s’est passé durant cette pandémie. Les médecins seront consultés. J’ai décidé aussi, en plein accord avec Françoise Webiade, d’entamer le chantier de la rénovation de la gouvernance.
Quatrième point, je l’ai déjà commencé : je continuerai le combat de la moralisation financière de la santé.
Enfin, la déontologie. Un décret a été publié sur la déclaration des conflits d’intérêts en 2008. Il a été foulé aux pieds. Je veux qu’avant chaque grande manifestation publique ayant trait à la santé, il fasse l’objet d’une lecture solennelle et d’une signature non moins solennelle des médecins et notamment des experts. Cela n’a pas été le cas avant pendant la campagne de vaccination. Et si un expert ne veut pas s’y conformer, il ne doit pas être sélectionné.
Mais ce soir, tout cela est une autre histoire… Les 12 mois qui viennent n’appartiennent qu’aux médecins et c’est cela que je suis venu leur dire. »
Vous aurez bien sûr reconnu la déclaration de Roselyne Bachelot concernant les bleus et la triste affaire de la coupe du monde de football. Ce qui est amusant, c’est que je n’ai quasiment pas modifié sa déclaration en la transposant dans le domaine de la grippe. Mêmes mots, mêmes phrases. Seul le contexte change. Et en point d’orgue, mon ami Olivier D me signale cette phrase issue d’une autre interview de la ministre “les acteurs de ce désastre devront rendre des comptes”. Fais ce que je dis, mais ne dis pas ce que je fais…
Dominique Dupagne
Wolfgang confirme ce que je dis depuis le début la virulence extrême c est a dire la tres grande létalité est incompatible avec la grande contagiosité ( le r0 élevé )
mais Wolfgang a tort de minimiser l evenement pandémique H1N1, il réagit en beauf du café du commerce comme Dupagne c est amusant mais n est pas scientifique !
Il s agit de tirer sur les ambulances , sur les pianistes , sur les lampistes ou sur des responsables qui ne sont en rien coupables .
Non Mme Bachelot n est pas plus responsable du mauvais choix de vaccin et de méthode que n est responsable Fabius ou sa ministre de la santé pour l affaire du sang contaminé .
Les politiques responsables devant les urnes ne sont que victimes des conseils peu avisés de staff techniques divers .
En matière de santé comme de football on prend des Paris sur l adversaire qui s avèrent plus ou moins utiles en fonction du déroulement de l histoire .
Mais si de gros malins avaient prévus que ni la France ni l Italie toutes deux finalistes de la même coupe du monde il y a 4 ans seraient sorties au premier tour dernières de leur groupe c est a dire après la 24 e place mondiale qu ils se lèvent et je leur fais toute confiance pour expliquer comment se qualifier pour la prochaine dans 4 ans .
Et dans les rangs médicaux si il existe quelques malains ayant prévu le nombre de décès de la grippe en France et dans le monde un an après l arrivée du virus je suis preneur pour constituer l équipe OMS spécialistes des grandes pandémies à venir .
Je pense faire confiance au Pr Flahaut et a quelques virologues du CDC américain mais je vire Lina , Floret ,Weber et quelques autres .
Je ne rappelle pas Gentilini malgré ses états de service passés mais ici il n a à aucun moment précisé le nombre de mort prévisible et évidemment je ne prendrai pas Debré car comme quelques amuseurs publics journalistes il a pris le pari de la grippette sans argument scientifique .
Je le prendrai moi avec toute la dream team de pandémie 2.0 pour constituer le groupe d’ appui critique de decisions politiques futures .
Il y a Bernard le plus affûté sur les abus de conclusions à partir de statistiques mal ficelées .
Il y a Jean pour assurer la validité des calculs effectués et ne pas manquer de chercher ce que cache peut être une apparente bonne intention du gouvernement.
Il y a gyuran pour rapporter les Bons tuyaux et le regard humaniste et sceptique du bon médecin .
Il y a Kp pour poser les bonnes questions et recentrer les débats sur l essentiel .
Il y a le Antoine pour avoir eu le courage et le génie de laisser les uns et les autres aller au bout de leurs propos de leurs délires de leurs suspicions de leur ressenti de leurs méninges de leur expérience du rapport de leurs lecture et qui assure en dernier recours la transmission de nos idées aux autres chercheurs de la planète .
C est pas parce qu on n est pas qualifié qu on a forcément mal joué .
Les bleus ni leur entraineurs n ont quoique ce soit à se repprocher car il faut bien que ce ne soit pas toujours les mêmes qui arrivent en demi-finale !
Et pour la grippe A personne ne peut repprocher de mauvais conseil ou de mauvaises décisions en s appuyant sur la fausse apparence du faible nombre de décès notifié !
D’ habitude on ne fait pas les mêmes calculs .
A methode de calcul égal on a une surmortalité 2009 sur 2008 qui est catastrophique en terme d’ année de vie perdue .
Sans les décisions qui ont été prises on aurait assisté à bien pire .
Sans domenech en France et sans Lippi en Italie ces deux équipes n auraient peut être même pas été qualifiées pour aller en Afrique du Sud .
Il n y a que Dupagne et coach courbis pour être sûrs qu avec des si la tante en aurait !
voici le lien vers le conseil de l’Europe traitant de transparence, va t’on s’en inspirer ? Je me le demande après avoir entendu le Pr Flahault récuser la notion de gravité à la définition de la pandémie grippale. Je n’arrive pas à comprendre au vu des faits disponibles (définition antérieur de OMS) et de l’intérêt d’un tel critère comme l’a souligné le conseiller en stratégie. L’espoir fait vivre.
http://assembly.coe.int/Mainf.asp?link=/Documents/AdoptedText/ta10/FRES1749.htm
La gestion de la pandémie H1N1 : nécessité de plus de transparence
Résolution 1749 (2010)1
1. L’Assemblée parlementaire est alarmée par la façon dont la grippe pandémique H1N1 a été gérée non seulement par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) mais aussi par les autorités de santé compétentes tant au niveau de l’Union européenne qu’au niveau national. Elle s’inquiète notamment de certaines répercussions de décisions et d’avis ayant entraîné une distorsion des priorités au sein des services de santé publique à travers l’Europe, un gaspillage de fonds publics importants et l’existence de peurs injustifiées relatives aux risques de santé encourus par la population européenne en général.
2. L’Assemblée fait état d’un grave manque de transparence dans les prises de décisions liées à la pandémie, qui soulève des préoccupations concernant l’influence que l’industrie pharmaceutique a pu exercer sur certaines décisions parmi les plus importantes concernant la pandémie. L’Assemblée craint que ce manque de transparence et de responsabilité ne fasse chuter la confiance accordée aux conseils des grands organismes de santé publique. Cela pourrait se révéler désastreux en cas d’une nouvelle maladie de nature pandémique qui pourrait être beaucoup plus grave que la grippe H1N1.
3. L’Assemblée rappelle ses précédents travaux sur la bonne gouvernance dans le secteur de la santé publique dans les Etats membres du Conseil de l’Europe, en particulier les Recommandations 1725 (2005) sur l’Europe face à la grippe aviaire – mesures préventives dans le domaine de la santé et 1787 (2007) sur le principe de précaution et la gestion responsable des risques. Dans la Recommandation 1908 (2010) sur le lobbying dans une société démocratique (Code européen de bonne conduite en matière de lobbying), l’Assemblée note que les activités de lobbying non réglementées ou occultes peuvent constituer un danger et miner les principes démocratiques et la bonne gouvernance.
4. Au niveau des aspects positifs, l’Assemblée salue le processus d’examen et d’évaluation de la gestion de la crise H1N1 lancé récemment – ou sur le point de l’être – par l’OMS, par les institutions européennes s’occupant des questions de santé et par un certain nombre de gouvernements et de parlements nationaux. L’Assemblée encourage vivement toutes les parties concernées à poursuivre et à renforcer le dialogue entre organismes de santé publique, à tous niveaux, et à procéder à l’avenir à des échanges plus réguliers sur la bonne gouvernance dans le secteur de la santé.
5. Malgré la volonté affichée de l’OMS et des organismes européens de santé publique concernés d’engager un dialogue et de lancer une enquête sur la gestion de la pandémie, l’Assemblée déplore sérieusement leur réticence à partager certaines informations essentielles et, en particulier, à publier les noms et déclarations d’intérêt des membres du Comité d’urgence de l’OMS et des organes consultatifs européens directement responsables des recommandations relatives à la gestion de la pandémie. Par ailleurs, l’Assemblée regrette que l’OMS n’ait pas été réactive à réviser ou réévaluer sa position quant à la pandémie et les véritables risques de santé encourus, malgré l’évidence écrasante que la gravité de la pandémie avait été largement surestimée par l’OMS au départ. En outre, l’Assemblée déplore l’attitude hautement défensive prise par l’OMS, que ce soit en ne voulant pas reconnaître le changement apporté à la définition de la notion de pandémie, ou par un manque de volonté à réviser son pronostic de la pandémie.
6. A la lumière des préoccupations largement répandues qui ont été soulevées par la gestion de la grippe H1N1, l’Assemblée en appelle aux autorités sanitaires au niveau international, européen et national – et notamment à l’OMS – afin de répondre de manière transparente aux critiques et inquiétudes émises pendant la pandémie H1N1 :
6.1. en modifiant le mandat de leurs organes de gouvernance générale et organes consultatifs spéciaux dans tous les cas nécessaires, en vue de garantir la plus grande transparence et le plus haut niveau de responsabilité démocratique dans le domaine des décisions de santé publique ;
6.2. en s’accordant, de manière transparente, sur un ensemble commun de définitions et de descriptions relativement aux pandémies de grippe, avec le concours d’un groupe d’experts varié, en vue d’une compréhension cohérente de tels événements dans le monde entier ;
6.3. en modifiant et en actualisant les lignes directrices existantes sur la coopération avec le secteur privé ou, en l’absence de lignes directrices, en en élaborant, afin de garantir :
6.3.1. qu’un large éventail d’expertises et d’avis soient pris en compte, y compris les avis contraires d’experts particuliers et les avis d’organisations non gouvernementales ;
6.3.2. que les déclarations d’intérêt des experts concernés soient rendues publics sans exception ;
6.3.3. que les organisations externes participantes soient tenues de préciser leurs liens avec les leaders d’opinion ou avec d’autres experts susceptibles d’être exposés au risque de conflits d’intérêts ;
6.3.4. que quiconque exposé au risque de conflits d’intérêts soit exclu des prises de décisions sensibles ;
6.4. en améliorant les stratégies de communication dans le domaine de la santé publique en tenant compte du contexte social actuel, caractérisé par un large accès aux nouvelles technologies, et en collaborant étroitement avec les médias pour éviter de donner dans le sensationnel et les discours alarmistes en matière de santé publique;
6.5. en balisant et en préparant le terrain en vue d’un usage adéquat du principe de précaution sanitaire à l’avenir, notamment par l’élaboration de stratégies de communication pleinement transparentes et assorties de mesures d’éducation et de formation ;
6.6. en partageant les résultats des enquêtes sur la pandémie de grippe H1N1 de façon la plus transparente et complète possible entre les parties prenantes concernées, notamment l’OMS, les institutions européennes (l’Union européenne et le Conseil de l’Europe), les gouvernements et parlements nationaux, les organisations non gouvernementales et le public européen dans son ensemble, afin de tirer les leçons de cette expérience, veiller à ce que les responsabilités soit assumées pour toute erreur commise et restaurer la confiance dans les décisions et les conseils de santé publique.
7. L’Assemblée invite en outre l’OMS et, le cas échéant, les institutions sanitaires européennes concernées, à s’engager dans des échanges européens de manière plus régulière sur la question de la bonne gouvernance dans le secteur de la santé :
7.1. en participant à des débats plus réguliers de l’Assemblée parlementaire sur des sujets en rapport avec la bonne gouvernance dans le secteur de la santé publique ;
7.2. en contribuant activement aux travaux intergouvernementaux entrepris au niveau du Conseil de l’Europe en matière de bonne gouvernance dans le secteur de la santé publique.
8. L’Assemblée en appelle également aux Etats membres afin:
8.1. d’user de leurs moyens de contrôle démocratique, par le biais des systèmes de gouvernance internes de l’OMS et des institutions européennes, pour garantir la bonne mise en œuvre de la présente résolution ;
8.2. de lancer des processus d’évaluation critique au niveau national si ce n’est déjà fait ;
8.3. d’élaborer des systèmes de garantie contre l’influence abusive d’intérêts particuliers, si ce n’est déjà fait ;
8.4. d’assurer un financement stable pour l’OMS ;
8.5. d’envisager l’établissement d’un fonds public pour soutenir des études, des essais et des avis d’experts indépendants, qui pourraient être financés par le biais d’une contribution obligatoire de l’industrie pharmaceutique ;
8.6. de garantir que le secteur privé ne tire pas un profit abusif des alarmes de santé publique et ne parvienne à se dégager de ses responsabilités en vue de privatiser ses gains, tout en partageant les risques. A cette fin, les Etats membres devraient être disposés à élaborer et à faire appliquer des lignes directrices nationales claires régissant les relations avec le secteur privé, ainsi qu’à coopérer entre eux dans le cadre des négociations avec les grandes firmes internationales chaque fois qu’il y a lieu.
9. L’Assemblée invite les parlements nationaux à soutenir les politiques nationales visant à améliorer les systèmes de gouvernance dans le secteur de la santé publique et à garantir leur participation aux processus nationaux appropriés d’évaluation et d’élaboration des politiques afin de maintenir un niveau de responsabilité démocratique aussi élevé que possible.
10. Enfin, l’Assemblée invite l’industrie pharmaceutique, sociétés et associations comprises, à réviser leurs règles et leur fonctionnement en matière de coopération avec le secteur public, en vue de garantir le plus haut degré de transparence et de responsabilité sociale de la part des entreprises lorsque de grandes questions de santé publique sont en jeu.
1 Discussion par l’Assemblée le 24 juin 2010 (26e séance) (voir Doc. 12283, rapport de la commission des questions sociales, de la santé et de la famille, rapporteur : M. Flynn). Texte adopté par l’Assemblée le 24 juin 2010 (26e séance).
Voir également la Recommandation 1929 (2010).
L’OMS avait répondu dès le 10 juin au rapport du Conseil de l’Europe qui est à l’origine de la résolution du 24 juin 2010. Voir le communiqué sur le site de l’OMS.
http://www.who.int/csr/disease/swineflu/notes/briefing_20100610/fr/index.html
Extraits :
“L’OMS a-t-elle retiré l’élément de gravité de la définition d’une pandémie ?
L’OMS considère la gravité comme un élément important d’une pandémie et comme un facteur essentiel lorsqu’il faut décider des mesures à prendre. Toutefois, l’OMS n’a pas exigé qu’un niveau déterminé de gravité figure parmi les critères de déclaration d’une pandémie. L’expérience montre que toutes les pandémies entraînent une surmortalité, que la gravité peut évoluer dans le temps et qu’elle peut varier en fonction du lieu et de la population.
L’OMS a publié trois définitions d’une pandémie de grippe dans le contexte des phases d’alerte à la pandémie. Ces définitions figuraient dans des lignes directrices plus larges concernant la préparation en cas de pandémie, publiées en 1999, 2005 et 2009. Les recherches sur les pandémies de grippe et les virus pandémiques se sont considérablement intensifiées suite aux premiers cas humains d’infection par le virus de la grippe aviaire H5N1 en 1997. Les définitions ont évolué dans le temps à mesure qu’évoluaient les connaissances et qu’il devenait nécessaire d’accroître la précision et l’applicabilité pratique des définitions des différentes phases.
Les lignes directrices de 2009, y compris les définitions d’une pandémie et des phases conduisant à sa déclaration, ont été mises au point sous forme définitive en février 2009. Il n’était alors pas question du nouveau virus H1N1 et il n’en était pas non plus fait mention dans le document.
Les médias font fréquemment référence à un document de 2003 disponible sur le site Web de l’OMS indiquant qu’une pandémie de grippe donne lieu à un nombre considérable de décès et de malades (« enormous numbers of death and illness »).
À l’époque, cela était considéré comme un scénario probable si le virus de la grippe aviaire H5N1 hautement pathogène devait acquérir la capacité de se propager rapidement chez l’homme, mais cela n’a jamais été une définition officielle.”
je reste dubitatif sur le fait je cite :” L’expérience montre que toutes les pandémies entraînent une surmortalité, que la gravité peut évoluer dans le temps et qu’elle peut varier en fonction du lieu et de la population.”
Béotien je répète que nous n’avons pas constaté de surmortalité en France métropolitaine en Belgique et à l île de la réunion. Je m’étonne d’ailleurs qu’il n’en soit pas fait plus état dans les médias et chez les experts. Serions nous dans le faux, nos chiffres seraient t’ils faux?
Le travail de le CIRE n’est pas mis en avant alors qu’il est très instructif. Prenez le taux d’infection donné à 20% (à ne pas confondre avec le taux d’attaque ni le taux d’attaque clinique) alors qu’il se situe pour les vraies pandémie à 80% .
Prenez le descriptif des décès en réa sur 4 décès 1 seul SDRA. Nous n’avons donc pas 312 décès DU (à la différence d’attribué, d’après Pr Flahault) à la grippe mais environ 1/4 des 312 soit 78. En passant si on suit cette logique jusqu’au bout, il faut que les experts qui soutiennent cette idée annoncent et publient qu’en France il n’y a qu’UN décès du à la grippe saisonnière par an, car la grippe H1N1 2009 aurait été 100 fois plus mortelle. J’attends pour voir si la logique prévaudra.
Sinon voici un lien instructif d’n débat entre Pr Gentilini et le Pr Jean-Paul Moatti à l’adresse suivante:
http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/science_actualites/sitesactu/question_actu.php?langue=fr&id_article=15203
A noter aussi la contreverse que rapporte la revue Nature portant sur le rapport déposé par l’eurodéputé britannique Paul Flynn tiré de :
zzz 2.lactualite.com/valerie-borde/2010-06-25/un-nouvel-episode-de-la-saga-pandemie/
Attendons donc les réponses du panel indépendant de 29 membres dirigé par Harvey Fineberg, président du US Institute of Medicine, la branche médicale des National Academies.
Ceci dit 2 aurait démissionné du fait de conflit d’intérêts!
On peut toujours rêver…par exemple que les discours objectifs soient un peu plus nombreux.
Il est incontestable que sur avril-mai on avait
a) des informations alarmantes venant du Mexique,
b) des descriptions de cas de mortalité de jeunes assez « atroce », venant du sud.
Il est NORMAL que dans ces conditions l’OMS pousse un cri d’alarme et que Dame Bachelot achète une « tonne » de vaccins.
Ceci d’autant plus justifié que, les modèles probabilistes, avec les hypothèses pouvant être retenues à cette époque, présentaient, comme possible, plusieurs dizaines de milliers de morts en France.
Quand Marc Lipsitch écrit : « les avis sur la pandémie de grippe promulgués par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avaient été totalement justifiés sur le plan scientifique, en cohérence avec l’état des connaissances du moment“. » il a incontestablement raison.
Tous les scientifiques, les vrais, ne peuvent qu’être de cet avis.
Par contre si on accepte de descendre « au ras des pâquerettes » l’on en vient à dire aujourd’hui :
l’OMS a exagéré,
Dame Bachelot est inconsciente lorsqu’elle fait ses commandes
les prévisions sont mauvaises
tout cela parce qu’il ne s’est rien passé de ce qui était en avril-mai considéré comme possible.
Là ce n’est pas un point Golwin qu’il faut attribuer … mais bien un point Dupagne, entre autre à notre cher Gyuran qui fait preuve d’une subjectivité peut commune.
Je subodore qu’il n’a pas les capacités ou en tout cas le « goût » pour mettre en « balance » et « confronter » deux ou plusieurs « visions des choses » et préfère donc rechercher tout ce qui peut justifier le choix qu’il a fait à priori.
Tout le contraire d’une démarche scientifique !
Ce cher Dupage, qui a fait sur ce blog, un court passage exemplairement ridicule et déplacé ne peut en aucun cas être une référence scientifique.
On le cite lorsque l’on est à court d’argument ! Comme on fait référence à Golwin quand on ne veut pas poursuivre…
Dupagne pour moi est au « contexte scientifique » ce qu’un guérisseur est à la médecine : un charlatan !
Il n’utilise jamais de données chiffrées fiables, il affirme, il dénigre , il raille… l’imite qui veut !
Par contre, je concède que les choses ont vite évolué. On a, dès l’été, commencé a y voir plus clair.
Hélas, pour des raisons qui n’ont sans doute que peu à voir avec le H1N1, Obama déclare l’état d’urgence.
Les CDC pour lui éviter le ridicule, changent leur façon de compter les morts. L’OMS va plus que jamais dans ce sens.
Antoine Flahault nous rapporte ce qui se dit à l’automne à Genève où tout les experts sont réunis : les USA n’ont pas atteint le point culminant de la pandémie, alors que les courbes Google indiquent (avec raison) le contraire.
Dame Bachelot affole, ou essaye en tout cas, pour « fourguer » ses vaccins…
Même les Britanniques vont dans ce sens dès juillet : le Tamiflu sur Internet !
Les politiques Ukrainiens terrorisent la population, les élections approchant.
Seul un peu les Belges et surtout les Polonais font preuve de modération.
Pourquoi, disons , à partir du milieu de l’été, alors que « ON » savait, « ON » n’a rien dit !
C’est peut être à ce moment là que la vraie dérive a commencé…
Les raisons : politique, fric, ego et portefeuille des experts un peu trop concernés… ?
Ce qui est visible c’est que, des l’automne en France, la gestion de la « pseudo pandémie » a été désopilante, alors que jusqu’à la folie de la vaccination de masse les choses, avaient été assez bien gérées : Tamiflu à titre préventif, hygiène des mains, fermetures de classes…et aussi et surtout motivation et compétence des hospitaliers.
Que peut-on attendre, aujourd’hui, des déclarations, devant une commission, d’experts et politiques de tout bord qui ont eu des mois pour préparer leur déclaration ?
A part en rire , je ne vois pas…
Ce qu’ils déclarent aujourd’hui est plus fonction de leur appartenance politique, de leur fonction, voire de leur appartenance au Grand Orient…qu’à l’analyse qu’ils faisaient au temps t, de l’évolution de la pandémie..
De toute façon il n’en sortira rien, parce que l’intérêt de tous nos « élites » et que cela traîne en longueur… et n’aboutisse jamais, comme d’habitude !
La seule façon d’arriver à comprendre ce qui s’est vraiment passé avec ce H1N1, c’est, à mon avis, obtenir des informations, chiffrées, correctes, bien datées et, via des modèles éprouvés, pas des discours à la Dupagne, tenter d’en extraire le peu d’information que ces données peuvent, éventuellement, receler.
Bien sûr cela nécessite un « goût » du raisonnement cartésien, qui , à ce que je lis ici et là, n’est pas la tasse de thé de tout le monde.
Au colloque de l’Opecst (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques) j’ai écouté l’audition de Mme Béatrice Broche, porte-parole du syndicat des médecins inspecteurs de la santé publique. Elle intervient en dernier au cours de la table ronde n°4 : ”Comment organiser l’action publique ?”
XXX.assemblee-nationale.fr/13/cr-oecst/auditions_publiques_H1N1_20100614_videos.asp
Elle annonce qu’elle va parler d’un problème non encore abordé : la mise en œuvre sur le terrain avec ses 297 circulaires. Elle va souligner avec vigueur l’énorme distorsion entre ce qui était prévu et ce qui était réellement possible. Heureusement, dit-elle, que les Français ne sont pas venu se faire vacciner, sinon …
Elle fait allusion à la circulaire du 21 août qui décrivait pour la première fois l’organisation des centres de vaccination. « Ce plan vaccinal, dit-elle, c’est quelque chose d’inimaginable. A aucun moment nous n’avons eu de débat sur sa faisabilité… Planning et réquisitions, 2 mots mais derrière ces 2 mots, une organisation très, très lourde. »
Elle n’entre pas dans les détails du plan vaccinal initial qui sera amendé le 28 octobre mais on sait qu’une équipe de vaccination (il pouvait y en avoir plusieurs par centre) était constituée, pour la seule composante médicale, hors secrétariat, d’un unique médecin, de 3 infirmiers en extrémité de chaîne médicale pour l’injection (un pour remplir les seringues, 2 pour piquer) et, en début de chaîne médicale, d’un infirmier orienteur.
Cette équipe devait vacciner 360 personnes en 4 heures, soit 90 à l’heure, soit 45 secondes par vacciné, soit 1minutes et 30 secondes par injection, 45 secondes pour charger chaque seringue et tenir la cadence pendant 4 heures.
Mais il y avait aussi, et surtout, le début de la chaîne médicale : après avoir rempli un formulaire médical, chacun le présentait à l’infirmier orienteur (1 seul par équipe). Il disposait donc en moyenne de 45 secondes par personne, tout compris.
Tout, y compris les inévitables pauses en 4 heures d’activité, y compris les ralentissements liés aux personnes handicapées ou naturellement lentes pour se déplacer, y compris dire bonjour, observer un instant le visage du candidat à la vaccination, découvrir sa fiche médicale, son âge, poser une ou 2 questions et attendre les réponses…avant de prendre sa décision en son âme et conscience : soit envoyer directement à la vaccination soit faire passer par le médecin qui prendra la décision après un interrogatoire plus approfondi. sans pour autant envoyer au médecin plus de personnes qu’il ne pourrait en examiner pour qu’il ne soit pas débordé.
A l’époque, il était prévu de vacciner ainsi 47 millions de personnes avec 2 doses, ce qui ne simplifie pas, et ce entre le 15 octobre et le 31 janvier !!!
Au cours de la même table ronde, Didier Houssin avait reconnu que si le plan initialement prévu pour le H5N1 avait été bien utile « il y avait aussi des leçons à tirer : ce que nous n’avions pas préparé, ça nous à fait défaut et nous n’avions pas suffisamment préparé l’organisation d’une campagne de vaccination. »
Certes !!! Merci pour l’aveu ! Surtout quand on sait que la vaccination était la pierre angulaire du plan pandémie …
Il est évident que ceux qui avaient conçu ce plan vaccinal avaient organisé, sciemment ou non, une campagne de vaccination ”à la hussarde”, seule façon d’avoir une chance d’atteindre les objectifs affichés.
Dès la publication de cette circulaire, un certain nombre d’internautes s’en étaient rendu compte. Peut-on leur reprocher d’avoir été lucides et d’avoir vu aussitôt ce dont nos responsables et organisateurs ne prendront conscience que plus tard et dont la représentante des médecins inspecteurs a très bien rendu compte au cours de son audition ?
La publication de ce plan vaccinal ”inimaginable” a largement contribué à ”affoler” internet. Le député Jean-Pierre Door, qui pilote avec la sénatrice Marie-Christine Blandin les auditions de l’Office parlementaire et rédigera un rapport, se demande, en préambule de cette table ronde, comment améliorer les relations entre les pouvoirs publics et les réseaux sociaux d’internet afin d’avoir dans l’avenir une action publique plus efficace et d’éviter les rumeurs et la désinformation.
Mais prendront-ils conscience que, pour une large part, ce sont les pouvoirs publiques eux-mêmes qui ont alimenté les craintes exprimées sur internet et ce ne sont pas les mesures confidentielles prévues par le ministère de la Justice en cas de pandémie et révélées le 8 septembre 2009 par le Syndicat de la magistrature dans une lettre ouverte au garde des Sceaux qui pouvait calmer le jeu.
http://www.syndicat-magistrature.org/Lettre-ouverte-au-garde-des-Sceaux,968.html
Je n’ai pas écouté toutes les auditions ni lu tous les comptes rendus mais je n’ai encore trouvé aucun auditionné ni aucun membre des commissions d’audition faire allusion à cet épisode. Pourquoi ne pas avoir auditionné la présidente du Syndicat de la magistrature Emmanuelle Perreux et le garde des Sceaux pour éclairer cette affaire qui avait forcément beaucoup agité internet?
Je peux témoigner, pour avoir suivi ce qui se publiait sur le net à cette époque, que c’est bien la circulaire du 21 août qui a mis le feu aux poudres, amplifiée par les révélations du Syndicat de la magistrature le 9 septembre.
En effet, de telles ”énormités” parfaitement avérées ont pu conforter un certain nombre d’internautes dans l’idée qu’un plan secret extrêmement coercitif était bien en train de se mettre en place avec la contribution du ministère de la Justice, ce qui pouvait sembler accréditer certaines rumeurs qui n’avaient pas de sources officielles. Chacun comprenait que sans l’initiative du Syndicat de la magistrature on n’en aurait rien su et qu’il pouvait y avoir d’autres choses encore plus secrètes …
Je peux reconnaître que moi-même, confronté à de telles énormités officielles, je commençais à avoir des doutes. La circulaire du 28 octobre ainsi que le plan de Luc Chatel pour les scolaires m’avaient un peu rassuré mais ce fut bien tardif, le 8 novembre …
Grand Merci en tout cas à Mme Béatrice Broche d’avoir rappelé en termes vigoureux l’infaisabilité de la campagne de vaccination telle qu’elle avait été prévue initialement même si elle n’est pas entré dans le descriptif de cette organisation, ce qui pourrait en dire plus long encore …
Je n’avais pas lu le message de Jean avant de publier le mien. Aucune raison d’ailleurs d’y changer quelque chose. Jean nous dit :
« Que peut-on attendre, aujourd’hui, des déclarations, devant une commission, d’experts et politiques de tout bord qui ont eu des mois pour préparer leur déclaration ?
A part en rire , je ne vois pas… »
Mais justement, celle de Béatrice Broche est d’une autre nature car elle était sur le terrain, confrontée aux exigences des politiques et des plans de leurs experts, ce qui change tout. Son exposé m’a rappelé celui d’un médecin généraliste libéral de Poitiers au début de la quatrième demi-journée de l’audition BCG, j’en ai déjà parlé ici : en homme de terrain confronté directement aux malades, il nous avait remis la tête à l’endroit et ça faisait du bien.
Didier Houssin était intervenu juste avant. C’est un chirurgien (digestif), donc un homme de terrain. Sauf en chirurgie esthétique on ne peut pas beaucoup tricher en chirurgie et je trouve que cela se sent dans son discours même si être DGS et qui plus est dans une telle affaire, ce n’est pas facile et il ne peut évidemment pas tout dire, on s’en doute. Mais je trouve qu’il exprime une rigueur foncière, acquise sans doute par la longue pratique de la chirurgie.
Il dit en particulier ce que vous dites, Jean : il y a ce qu’on savait au moment de prendre les décisions et ce qu’on sait aujourd’hui.
Je partage votre avis quand vous dite « jusqu’à la folie de la vaccination de masse les choses, avaient été assez bien gérées ».
C’est cela qui a tout fait déraper, c’est certain, même si la fermeture des classes est une mesure discutée, surtout en zone urbaine car les enfants se retrouvent aussitôt pour d’autres activités et, le cas échéant, une plus grande promiscuité qu’en classe comme cela a été observé.
Avant le début de la campagne il y avait de nombreux spots sur le lavage des mains. Après, on n’en parlait plus, les spots c’était pour aller se faire vacciner, tous ensemble et en masse, bien tassés dans les gymnases ! Quant aux conséquences, je m’en lave les mains dit Ponce Pilate…
De ces auditions, je pense qu’on peut tirer plus que simplement d’en rire même s’il ne faut pas se faire trop d’illusions sur l’orientation des rapports. Mais justement, on pourra observer ce qui aura été retenu et ce qui aura été écarté. Comme je le pointais déjà dans mon commentaire précédent, on peut d’ores et déjà voir ce dont il n’a jamais été question au cours de ces auditions comme pour la ministre de la Justice ou la présidente du syndicat de la magistrature qui n’ont pas été auditionnées sur l’affaire engendrée par les mesures prévues pour la justice pendant la pandémie et le lien (ou plutôt l’absence de liens) entre ces mesures et la lutte contre cette pandémie.
Comme toujours et partout, le plus important n’est pas ce qui est dit mais ce qui n’a pas été abordé. En un mot, on peut étudier les auditions et les rapports. Du boulot pour les internautes et les blogueurs pas blagueurs.
Mais c’est cela la démocratie sanitaire que nos parlementaires voudraient organiser pour la contrôler : par exemple, j’ai entendu proposer de choisir un panel de citoyens déclarés représentatifs, de les préparer puis de les réunir en conclave (c’est moi qui dit conclave) pour constituer une assemblée citoyenne sur un ou plusieurs problèmes sanitaires…
Une vraie démocratie sanitaire se construira toute seule ou ne sera pas. C’est bien ce que nous tentons de faire sur ce blog. D’ailleurs Mme Bachelot avait dénigré d’emblée en disant qu’on n’allait pas mettre sur le même plan l’avis d’un expert avec celui de la mère Michu ou de la petite Josette. Parce que la France, c’est les experts ou la mère Michu ?
En matière de santé, la démocratie ne peut pas être que chacun dise son mot ou qu’une assemblée déclarée représentative le fasse, mais que tous les aspects importants d’une question soient mis sur la table. Les experts et politiques en place sont assez habiles pour éluder ce qui pourrait déranger.
L’autorité peut enfermer quelqu’un ou le libérer. Mais la liberté de penser, qui ne signifie pas penser n’importe quoi, ne se réclame pas car elle ne peut être donnée. Elle se conquiert, et d’abord contre soi-même car c’est la capacité de s’affranchir de nos idées préconçues et de nos cloisonnements.
PS. La subjectivité toute subjective de Gyuran lui donne l’indispensable motivation pour rechercher des infos ou analyses qui peuvent être intéressantes. Pour ma part je souhaite vivement qu’il poursuive ainsi cette recherche, même si elle est orientée au niveau des motivations car sans motivation on ne cherche pas et si on ne cherche pas on ne trouve pas.
Par exemple, j’ai complété l par le point de vue de l’OMS sur la définition d’une pandémie le rapport Conseil de l’Europe qu’il venait de mettre ici . A plusieurs on se complète comme dans une équipe de foot, enfin une vraie, pas ”à la Domenech” où les joueurs sont contraints de jouer à contre-emploi et de ce fait s’ennuient à mourir sur le terrain.
Bien sûr ce que j’ai écrit ci-dessus ne concerne pas ce que nous rapporte ici Bernard.
Là il s’agit d’un exposé objectif de Mme Béatrice Broche documents à l’appui (297 circulaires).
L’interprétation en est faite en se basant sur des chiffres pour bien mettre en évidence l’absurdité de ce plan vaccinal !
Mais je crois bien me souvenir que Bernard nous avait, en son temps, fait déjà des calculs de ce type.
Je ne reproche pas à Gyuran de faire des choses inutiles, loin de là, mais de présenter certains textes comme exprimant une vérité indiscutable
Jean, êtes-vous sûr de ne pas confondre Dominique Dupagne avec Bernard Dugué ?
Le premier a été auditionné par le Sénat :
http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20100525/grippea.html
Il avait en particulier rapporté et étudié sur son site le cas de ce médecin hospitalier qui avait fait une SEP après vaccin H1N1.
Par ailleurs, j’ai repris les chiffres que j’avais déjà présenté ici c’est vrai. Mme Broche n’avait pas détaillé cela mais je trouve que ces détails chiffrés sont particulièrement éloquents pour illustrer le caractère absurde ou ”inimaginable” selon le terme de Mme Broche.
TERRIBLE ERREUR de ma part : c’est Dugué et non Dupagne qui est venu sur ce blog !
Il n’empêche que ce que je dis sur Dupagne n’est pas une erreur de ma part :
http://www.agoravox.fr/auteur/dominique-dupagne
Surtout lorsqu’il dit : « La déliquescence de l’université française et le sort scandaleux qu’elle réserve à la médecine générale m’ont conduit à préférer poursuivre mes activités sur Internet »
Par contre je trouve très bien que Bernard rappelle ici certains de ses calculs pour mettre en évidence l’intérêt de la déposition de Mme Béatrice Broche.
C’est exactement ce qu’il faut faire.
Lorsqu’une déposition paraît « intéressante » il ne faut pas la prendre pour argent comptant mais bien grâce à des informations qui la recoupent ou des données chiffrées montrer son éventuel impact.
Avez-vous remarqué ce que nous dit Antoine Flahault sur son nouveau post :
La chute de la létalité estimée au cours du temps: 0,25% en juin/0,026% en décembre (Angleterre et Pays de Galles : 1918=3%; 1957 et 1968 = 0,2%).
La question est de savoir si « la variation de cette estimation » a été continue pour arriver à dix fois moins en décembre. Quelle estimation en septembre, par exemple ? Si on n’a pas d’estimation en septembre il faut se dire : pourquoi ?
Je me permets de vous rappeler que l’on donnait, sur ce blog, Antoine Flahault le premier, une estimation du risque pour les bien-portants touché par le H1N1 de un sur 10000.
En automne, avec les données des Dom-Tom, j’ai fait, j’en suis sûr, une démonstration permettant de penser que c’était dix fois moins.
C’était sans intérêt, juste un combat d’arrière garde, car trop tardif. « ON » savait déjà… et comme, à part un éventuel personnel des RG, pas beaucoup d’élites s’intéressent à ce blog…
Mais si on avait eu ces données chiffrées en septembre, à la fin de l’hiver austral ?
Je sais, je ne suis pas sur le même registre que la majorité des lecteurs de ce blog, mais il est quand même bon de rappeler les fondamentaux de toute recherche scientifique : ordre, méthode, logique et objectivité inébranlable… bien sûr à adapter à chaque discipline.
Bon, peut-être que 40 ans passés dans un contexte (les mathématiques) qui n’admet pas le moindre « écart » , ont altéré, chez moi, la notion de l’objectivité…
@ Rabat
Avant tout Il serait bon que vous relisez mes posts précédents. Vous verrez entre autre au sujet du nombre de décès attribués à la grippe que c’est à la suite de l’échange avec bernard et après avoir trouvé un post pertinent qui parlait de sensibilité et spécificité que j’ai recadré mon hypothèse, au point de l’affaiblir.
De même il me semble que vous pensez que je n’aurais pas signaler le texte de OMS. D’abord il n’en est rien. Même si je suis attentif aux nouvelles et que je suive la plus part des liens il est certain que des informations n’échappent. Celle- ci en fait partie et voilà pourquoi c’est intéressant d’être plusieurs à suivre.
De plus si vous avez lu mon post faisant suite à celui de bernard et suivi le lien internet alors vous avez vu que l’information donnée n’était pas en faveur de la thèse que j’avance.
Enfin ce n’est pas parce que je ne réponds pas de suite que je n’ai rien à en dire. Je fais des recherches pour nourrir l’hypothèse que plusieurs avancent. Voyez vous
le terme pandémie est un terme médical qui peut être décliné dans différentes spécialités comme la santé publique ou les maladies infectieuses. Or si je me reporte à un de mes livres datant de 1985 intitulé “élément de pathologie infectieuse par S Kernbaum page 186 voici ce que vous liriez:
“les épidémies affectant le monde sont appelées pandémie. Une pandémie naît dans une région donnée et s’étend progressivement au reste du monde à une vitesse très rapide. Les influences climatiques ou saisonnières n’interviennent alors pas . Le TAUX DE MORBIDITÉ EST TRÈS ÉLEVÉ. On peut caractériser ces pandémies par la rapidité et l’intensité de la diffusion de la maladie.”
Ou encore:
http://www.rsms.asso.fr/pages/10%20Diaporamas/090331rsmschadapaud.pdf
Pandémies grippales humaines
Mortalité au cours des pandémies du 20e siècle 1, 2
Les pandémies ont lieu tous les10 à 40ans 3
1918- « Grippe 19 espagnole» A(H1N1)
« Grippe 58 asiatique »A(H2N2)
« Grippe 1968- de Hong-69 Kong »A(H3N2)
Jusqu’à 50 % de la population mondiale peut être affectée 3
Virus nouveau pour la population humaine
TAUX DE LETALITÉ ÉLEVÉ
1. WHO Report on Global Surveillance of Epidemic-prone Infectious Disease. Influenza. Available at : http : //www.who.int/emc-documents/surveil…scsrisr 200. html/Influenza/Influenza.htm. 2. Oxford JS. Rev Med Virol. 2000 ; 10 (2) :119-133. 3. Oxford JS, Lambkin R. Drug Discov Today. 1998 ; 3 : 448-456.
Manuguerra, 2002
Il s’agit d’un texte de 2002 donc avant le H5N1 écrit par Mr Manuguerra.
Vous avez manqué d’attention et semblé impatient, mais qu’importe. Il s’agit d’un blog pas d’une revue scientifique ni de cours magistraux . Les écarts sont permis ….
je reprends un extrait du texte apporté par bernard concernant la définition de la grippe par OMS je cite:
“Les lignes directrices de 2009, y compris les définitions d’une pandémie et des phases conduisant à sa déclaration, ont été mises au point sous forme définitive en février 2009. Il n’était alors pas question du nouveau virus H1N1 et il n’en était pas non plus fait mention dans le document.
Les médias font fréquemment référence à un document de 2003 disponible sur le site Web de l’OMS indiquant qu’une pandémie de grippe donne lieu à un nombre considérable de décès et de malades (« enormous numbers of death and illness »).
À l’époque, cela était considéré comme un scénario probable si le virus de la grippe aviaire H5N1 hautement pathogène devait acquérir la capacité de se propager rapidement chez l’homme, mais cela n’a jamais été une définition officielle.”
Tout d’abord je ne suis plus naïf, tout comme vous il me semble, à croire que dans notre monde seul l’intérêt public prime et qu’il n’y a pas de lobbying. Ce que visent les laboratoires est connu archi connu : faire de l’argent.
Donc que dans la nouvelle définition on ne parle pas de H1N1 cela n’a aucune importance pour un labo . Lui ce qui veut c’est comme au échecs, c’est être en position pour rafler la mise. Tout cela ne remonte pas à fév 2009 faut pas nous prendre pour des légumes.
Tout le système des KOL commence dans les facultés et s’échelonne sur des décennies.
on dit maintenant que la définition officieuse parue sur leur site concernait le H5N1. Ben voyons regardez donc le lien suivant:
http://www.infectiologie.com/site/medias/_documents/consensus/grippe-99.pdf
Le comité est constitué par :
le Dr Jean-Marie Cohen, Paris, épidémiologie
– le Dr Olivier Leroy, Tourcoing, réanimation – le Dr Jean-Claude Manuguerra, Paris, virologie – le Pr Yves Mouton, Tourcoing, maladies infec- tieuses ; – le Pr Catherine Olivier, Colombes, pédiatrie ; – le Dr Philippe Perez, Thiais, médecine générale – le Dr Patrick Petitprez, Le Chesnay, pneumologie
– le Pr Gilles Potel, Nantes, urgences – le Dr Pierre Veyssier, Compiègne, maladies infec- tieuses, gériatrie.
logie – Dr Philippe Serrier, Paris, médecine générale.
Le coordinateur était le Pr Yves Mouton
s’est réuni en 1999 sur le thème :Recommandations du groupe de travail « grippe » face à une pandémie grippale due à virus non inclus dans le vaccin
et parlent en ces termes :
PRISE EN CHARGE TYPE ENFANT SAIN “Au cours d’une pandémie la virulence de l’agent infectieux est majeure, avec morbidité et mortalité élevées (tous âges confondus et quels que soient les facteurs de risque)…..”
“PRISE EN, CHARGE EN MEDECINE GENERALE (ANTIVIRAUX EXCLUS) EN CAS DE GRIPPE NON COMPLIQUÉE CHEZ L’ADULTE SAIN
Si une pandémie grippale touche notre pays, les médecins généralistes français auront à soigner et à suivre des millions de malades en un temps très court. Au début de la pandémie, en l’absence d’un vaccin adapté, la dangerosité prévisible d’un virus grippal pandémique provoquera une morbimortalité importante et spectaculaire……;”
Ou voyez vous un langage qui atténuerait la portée des termes “morbi-mortalité importante et spectaculaire” ?
C’est clair une pandémie c’est grave et il y a des morts.
C’est pas ” il y a des cas ou une pandémie s’avère fortement mortelle”
Voilà ce qu’on disait, ce que l’on enseignait, ce que l’on écrivait et qui rejoint la définition de 2003 par L’OMS. Maintenant on nous dit “ah non c’était une erreur faut pas lire les choses comme cela vous comprenez pas bien…”
A choisir je continue de croire plus la paroles des hommes de terrain que ceux des immeubles et libre à vous, de vous faire une idée sur la question, mais au moins vous aurez entendu ce que nous les cliniciens nous entendions.
De toutes façons, quelle que soit la définition de base du terme pandémie et même si on décide de définir par ce mot tout à la fois une épidémie mondiale non mortelle et une autre avec 10% de décès, je ne vois pas comment on pourra faire l’économie de dissocier les 2 situations en adaptant les mesures à prendre.
Il faudra donc bien, d’une façon ou d’une autre, dire que l’une était une pandémie de niveau 1 et l’autre de niveau 10. comme il y a des tremblements de terre de niveau 3 ou de niveau 6. De même pour les marées et les tsunamis, les vents etc. Chez moi j’ai déjà ressenti 2 secousses sismiques caractérisées et reconnues mais qui n’ont pas fait tomber une assiette. Fallait-il prendre les mêmes mesures qu’à Haïti ?
Je n’arrive pas à comprendre cette idée qu’on puisse ainsi s’affranchir de la nécessité de tenir compte de la gravité. alors que c’est ce qui se fait partout ailleurs.
Cela me fait aussi penser à la classification des fréquences des incidents (de vaccination par exemple), classification validée OMS :
plus de 1 cas sur 10 : très fréquent.
Entre 1/10 et 1/100 : fréquent.
Entre 1/100 et 1/1000 : peu fréquent
Entre 1/1000 et 1/10000 : rare
Moins de 1/10000 : très rare.
En épîdémiologie ils qualifient ainsi la fréquence d’un incident sur sa probabilité et non sur le nombre de cas attendus en fonction du nombre de vaccinations. Si la probabilité de décès est 1/20000 et qu’on vaccine 20 millions de personnes cela fera 100 décès alors que l’événement était qualifié de très rare. Si la probabilité de SEP est 1/5000 il sera qualifié de rare mais donnera 4000 SEP sur 20 millions de vaccinés.
Ainsi, ces événements dit ”très rares” ou ”rares” provoqueront à coup sûr une grave crise de santé publique.
Bien évidemment, les compagnies d’assurances par exemple ne font pas ainsi sinon…elles boiraient le bouillon. Elles multiplieraient la probabilité par le nombre d’expériences faites, ici le nombre de vaccinations, si elles devaient rembourser les victimes, bien évidemment.
C’est élémentaire mais l’épidémiologie fait autrement en ne respectant pas les principes fondamentaux. Elle s’étonne de trainer derrière elle des affaires de santé publique s’ajoutant les unes aux autres comme la traîne d’une comète. C’est une science dans la Science, comme on dit un État dans l’État.
Sur le site du HCSP il y a 2 nouveautés relatives aux vaccins :
l’un sur la publicité sur les vaccins
l’autre sur la grippe et le vaccin Intanza de Sanofi avec un avis et un rapport de 19 pages
http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?ae=avisrapportsdomaine&clefdomaine=1&menu=09
Je suis de votre avis bernard, tôt ou tard il faudra bien assortir un degré de gravité aux épidémies.
C’est comme au football on passera par les caméras . D’ailleurs c’est la même attitude comme quoi votre analogie se renforce de jour en jour. Les joueurs, les entraineurs, le public, les arbitres sont pour, vu les erreurs d’arbitrages manifestes à gros enjeux ( je n’accuse pas les arbitres en disant cela on peut pas être partout à la fois ). Mais les instances refusent pour des motifs que je trouve ne tenant pas la route, à part peut être qu’on ne pourra plus truquer si facilement un match…..
Encore une chose en ce qui concerne le terme pandémie comme quoi lOMS donne le LA, comme bon lui semble:
Petit rappel déjà posté :
http://www.desinfect.ch/moedias-15.htm?do=download&fileID=58La grippe russe – 1977 à 1978
« Un sous-type A/H1N1 d’un virus de la grippe fut à l’origine de celle qu’on a appelée grippe russe, qui était déjà responsable du déclenchement de la grippe espagnole. Le virus fut isolé pour la première fois en mai 1977 au nord de la Chine et s’est répandu sur l’ensemble du globe jusqu’en janvier 1978 et occasionna le décès d’environ 700’000 victimes. La grippe russe fut ainsi la dernière grande pandémie du XXe siècle. Les enfants, adolescents et jeunes adultes de moins de 23 ans furent particulièrement touchés par la vague de la maladie (épidémie). Les experts en déduisirent que A/H1N1 domina mondialement dès 1918 et fut supplanté en 1957 seulement au travers du sous-type A/H2N2, l’agent pathogène de la grippe asiatique. Bien des personnes nées avant 1957 furent ainsi déjà exposées à ce sous-type et présentent une certaine protection immunitaire, mais pas ceux qui sont nés après 1957. Elle n’a pas été classée comme pandémie, étant donné que la vague de la maladie s’est concentrée sur des personnes jeunes. »
Or si on tient compte de la définition de OMS que le cite: ” Le plan Pandémie grippale 2009 de l’OMS ne fait d’ailleurs que reprendre en la développant la définition qui figurait dans la version de 2005 : il y a menace pandémique lorsqu’« un sous-type qui n’a pas circulé chez l’homme pendant au moins plusieurs décennies et vis-à-vis duquel la grande majorité de la population humaine n’est donc pas immunisée » vient à se répandre dans les populations humaines.” alors l’épisode de 1977 est une pandémie puisque le virus c’est répandu au monde entier, qu’il avait disparu depuis 1957 chassé par leH2N2 et que 20 ans sépare les 2 épisodes (2 c’est bien plusieurs décennies 😉 ).
En tout cas cet épisode a été le passage le plus difficile lors de la table ronde 2 et il n’a pas été précisé qu’il s’agissait d’un H1N1 contrairement aux autres épisodes épidémiques. Je crains fort que personne n’ai compris de quoi on parlait à part ceux qui savaient. Vous cherchiez ce que l’on ne dit pas cher bernard ?
Bon allez allons de l’avant et pour qu’ils s’en sortent la tête haute il y a une solution écrite dans leurs plans gouvernementaux de 2009 que je cite:
“Le plan gouvernemental
Période interpandémique
1 Existence d’un nouveau virus chez les oiseaux sans danger pour l’homme
2 Epizootie d’influenza aviaire avec menace pour l’homme sans cas avéré d’infection humaine
Période d’alerte pandémique
3 Cas d’infection humaine au contact d’animaux malades sans transmission interhumaine confirmée : situation actuelle
4 Cas groupés de transmission interhumaine localisée
Période pandémique
5 Extension progressive des foyers interhumains (adaptation du virus à l’homme)
6 Extension géographique rapide et non contrôlée de l’épidémie
ACTE 1 : Il suffit de parler de période pandémique et le tour est joué . Il s’agit d’un laps de temps pendant lequel une épidémie se propage au monde entier. Pas d’erreur c’est écrit
ACTE 2 cette épidémie a un indice de sévérité (taux de mortalité , taux de morbidité) et de diffusion qui tient compte du taux de reproduction et de l’intervalle de génération .
Bon il faudrait aussi que cela ne vienne pas d’un blog 😉
J’ai essayé de recopier, à quelques mots près, les propos tenus au cours de la table ronde 2 sur cette épidémie de1977 par notre chef de bord :
”En 1977, une pseudo pandémie provoquée par un virus très connu d’une partie de la population, de ceux qui avaient plus de 25 ans. Probablement liée à une fuite malencontreuse, par négligence, d’un virus de laboratoire à l’époque soviétique.”
Mais effectivement, il n’a pas été dit qu’il s’agissait d’un H1N1 alors que c’est peut être cet épisode “malencontreux” qui a fait tourner court la pandémie 2009. Episode qui ne serait donc pas si malencontreux que cela.
Cela conduit à poser une question très importante : et si c’étaient les épidémies saisonnières et pandémies anciennes qui permettaient de limiter les conséquences de l’arrivée d’un nouveau virus mais pas forcément totalement nouveau pour les immunités acquises ?
En conséquences, a-t-on intérêt à endiguer totalement ces épidémies par des campagnes de vaccination ?
Ne risque-t-on pas de se placer dans des situations analogues à celle crée par la vaccination contre la rougeole et que nos experts veulent éviter de reproduire avec la vaccination contre la varicelle en ne la recommandant pas de façon généralisée : avec la vaccination contre la varicelle” on joue avec le feu à cause du zona” disait un chercheur aux journées de veille sanitaire 2005.
Et avec le vaccin contre la rougeole ? Avant la vaccination il y avait l’immunité acquise par la maladie chez les adolescents, les adultes et les nourrissons par le relai de la mère.
La vaccination des enfants est venu compléter l’immunisation des enfants avant qu’ils fassent la maladie d’où une chute impressionnante du nombre de cas.
MAIS ATTENTION, ce n’est pas la vaccination seule qui a fait cela mais l’addition de l’immunité acquise par la maladie et de la vaccination. La circulation du virus chez les enfants relançait l’immunité des adultes et celle des premiers vaccinés.
Mais avec le temps, l’immunité des adultes fléchit ainsi que celles des jeunes femmes vaccinées qui ne transmettent plus d’immunité à leurs nourrissons.
Résultat : on observe de plus en plus de rougeoles chez les enfants de quelques mois chez lesquels elle est particulièrement grave alors qu’ils ne peuvent être protégés par le vaccin. On observe aussi des rougeoles chez des adultes de plus en plus âgés et ayant sans doute fait la rougeole dans leur enfance (un médecin de 43 ans, une personne de 56 ans etc). L’InVS est très discrète sur ce point…
Pour que la vaccination SEULE puisse nous protéger contre la rougeole il faudrait immuniser par elle de 1 à 100 ans. On sait que c’est impossible avec le vaccin actuel et la reprise de la rougeole à laquelle nous assistons actuellement en France et en Europe était prévue par les épidémiologistes comme je l’ai entendu en 2005.
Pour éviter cela il aurait fallu éradiquer le virus de la planète AVANT que l’immunité acquise par la maladie s’évanouisse et d’abord par les décès naturels et inéluctables de ces immunisés et leur remplacement progressif par des vaccinés à l’immunité évanescente.
Nous ne sommes pas à l’abri de terribles épidémies de rougeole dont on dira qu’elles auront été provoquées par l’insuffisance de la vaccination alors que ce seront les campagnes de vaccination qui auront provoqué cette situation.
Il paraît vraisemblable de penser qu’un phénomène analogue se produit avec les virus grippaux. Il pourrait donc être très dangereux pour l’avenir de trop réduire les épidémies courantes de grippe car il ne sera pas possible d’immuniser par des vaccination autant de personnes que par la maladie.
Croire cela est illusoire et dangereux. Se contenter d’essayer de protéger les personnes les plus à risque pourrait être une politique plus raisonnable.
Les informations foisonnent et je m’y perds un peu. Difficile de commenter tout ce qui est pertinent tout en respectant la ligne d’un post et de laisser place à quiconque le veut. Donc ce post sera peut être HS.
Par ordre chronologique j’aimerais dire que la fin de l’intervention du Pr Flahault lors de la table ronde 2 est honorable. Au moins SANS DETOUR et à qui de droit, les questions inhérentes sur l’efficacité vaccinale a été exposée ainsi que les mesures barrières tel le lavage des mains. Une voie de recherche est possible sera t’il entendu?
Le HCSP a rendu un avis intéressant sur le nouveau vaccin proposé par SANOFI. En tout cas on voit que le style tient compte des différentes remarques lues ici ou là, comme le suivi à 6 mois des effets indésirables même celui de hypothétique décès c’est pour dire . Comme quoi le changement est perceptible.
Enfin je relance l’info de bernard dont je n’avais pas entendu parler avant à savoir la circulaire adressé aux magistrats
http://www.syndicat-magistrature.org/Lettre-ouverte-au-garde-des-Sceaux,968.html
extraits:
“Mais la volonté de créer une justice d’exception par ordonnances gouvernementales, sans débat démocratique, nous apparaît bien plus préoccupante. En effet, des projets de textes modifiant l’organisation et le fonctionnement de la justice ont été transmis, dans le plus grand secret, aux chefs de cour en juillet 2009.
Ils prévoient notamment, pour un délai de 6 mois renouvelable une fois :
de faire juger les mineurs par le tribunal correctionnel, au mépris des principes constitutionnels et internationaux en la matière ;
de confier toutes les audiences pénales à un seul magistrat, en violation du principe de collégialité ;
de remettre en cause la publicité des débats, en prévoyant la possibilité de généraliser le huis clos ;
de réduire les droits des personnes gardées à vue, en particulier celui de s’entretenir avec un avocat qui pourrait être inexplicablement différé à la 24ème heure ;
de prolonger les délais de détention provisoire de 4 à 6 mois, sans audience ni débat devant le juge des libertés et de la détention qui statuerait sur dossier ;
de suspendre tous les délais de prescription.”
Quand je pense ce que l’on savait en juillet 2009 sur cette grippe, cela me fait peur d’imaginer le cas où on sera en face d’une pandémie sévère.
J’espère Gyuran que votre commentaire ne sera pas HS car je suis très content que vous relanciez cette affaire entre le syndicat de la magistrature et le ministère de la Justice.
Des parlementaires ”de poids” (sans jeu de mots) comme Jean-Pierre Door voudraient comprendre le mécanisme des ”rumeurs” sur internet, peut-être avec l’arrière pensée de les contrôler dans l’avenir. Mais pour comprendre il faudrait analyser le problème.
Toutes ces rumeurs avaient un dénominateur commun : le ”pouvoir” chercherait à utiliser la pandémie comme prétexte pour faire autre chose comme par exemple injecter des puces électroniques sous couvert d’immunisation.
Les révélations de la lettre ouverte du syndicat de la magistrature démontrait qu’effectivement il y avait bien là une tentative pour utiliser la pandémie comme prétexte pour tout autre chose. Cela ne pouvait qu’enflammer internet en validant le principe fondamental commun à toutes les rumeurs et donc à donner du crédit à toutes manifestations particulières qu’il pourrait prendre comme l’injection de puces.
Je suis obligé de constater que les très nombreuses et très longues auditions sur la grippe H1N1 ne mentionnent pas cet épisode, alors que les parlementaires de l’opposition qui sont dans les commissions d’auditions auraient pu trouver là une belle occasion d’embêter le gouvernement, en particulier en demandant l’audition du garde des sceaux sur ce sujet.
Il y a là quelque chose qui m’étonne et qui m’interpelle. Ce n’est pas par ignorance puisque l’affaire avait été ”sortie” par Libé. Je dis tout cela en tant qu’observateur, il n’y a aucun militantisme de ma part.
Il a d’ailleurs fallu attendre l’ultime audition de Mme Béatrice Broche, médecin inspecteur de santé publique, pour que l’organisation délirante de la campagne de vaccination soit enfin pointée du doigt. Cependant, l’impact de ce délire sur ”les délires d’internet” n’a pas été étudié ni même envisagé.
Avant même que les rapports soient publiés on peut déjà parier avec certitude que le rôle négatif d’internet y sera montré du doigt mais qu’ils n’analyseront pas comment l’autorité, à travers ses composantes gouvernementales ou expertales, a alimenté ce feu.
Bernard vous dites : « le ”pouvoir” chercherait à utiliser la pandémie comme prétexte pour faire autre chose… »
Bien sûr vous avez raison !
Mais au lieu d’écrire « utiliser » ne pourrait-on dire « amplifier » ?
L’état d’urgence d’Obama ?
Vous dites aussi : « alors que les parlementaires de l’opposition qui sont dans les commissions d’auditions auraient pu trouver là une belle occasion d’embêter le gouvernement, en particulier en demandant l’audition du garde des sceaux sur ce sujet. »
Que ne nie car ils sont pareils ! N’étant pas soumis au principe de réserve, je peux dire qu’un président du syndicat de la magistrature (de ma famille ) qui avait alors la carte de PS s’est entendu dire par un ministre de la justice (PS) qu’il aimerait bien « avoir la magistrature à sa bote ».
Bien sûr on peut argumenter dans ce sens.
Mais pouvez-vous commenter la position suivante :
en cas de problèmes très importants dus au H1N1 ne risque-t-on pas de voir certaines « classes sociales mal intentionnées » tenter de profiter de l’occasion ?
Ne serait-il pas alors important que la justice puisse intervenir très rapidement ?
D’où la mise en place d’une justice d’exception.
On peut être naïf, c’est pas un crime…
Jean nous dit :
“en cas de problèmes très importants dus au H1N1 ne risque-t-on pas de voir certaines « classes sociales mal intentionnées » tenter de profiter de l’occasion ?
Ne serait-il pas alors important que la justice puisse intervenir très rapidement ?
D’où la mise en place d’une justice d’exception.”
Vous avez raison Jean, je suis sûrement naïf sur ces questions mais c’est pas un crime…
Mais, selon ce que je peux imaginer, il faudrait vraiment que la pandémie frappe très fort avec un taux de mortalité énorme, une morbidité très élevée, un grand nombre d’individus touchés simultanément, engendrant un absentéisme considérable dans les administrations pour que des groupes, eux-mêmes tout autant frappés par la pandémie, créent une situation révolutionnaire.
Ne savait-on pas suffisamment de choses sur la pandémie H1N1 en août 2009 pour qu’on puisse envisager cela ou déroulait-on un plan type H5N5-1918 comme l’ont dit certains auditionnés comme Patrick Lagadec (table ronde n°2) spécialiste à l’école polytechnique du pilotage des crises hors cadre.
Il aurait donc été normal, logique, en démocratie, que le garde des sceaux soit auditionné pour expliquer la démarche suivie. Nous pouvons émettre des hypothèses pour tenter d’expliquer mais nous ne pouvons pas répondre à sa place.
Et pourquoi le syndicat de la magistrature a-t-il répondu aussi vigoureusement et publiquement ? Ils ne sont pas nés de la dernière pluie. Pourquoi ne pas avoir auditionné sa présidente ?
J’ai cherché des réponses à cette affaire. En voici une :
http://www.lejdd.fr/Societe/Sante/Actualite/Grippe-La-democratie-en-danger-132074/
(article daté du 8/09/2009 mais mis à jour le 24/04/2010, attention !)
“Plus d’actualité, dit le ministère.
Le ministère de la Justice a aussitôt réagi et tenté de rassurer, arguant qu’il s’agissait d’un “document de travail provisoire” datant du mois de juillet qui envisageait alors une situation sanitaire extrême, scénario “plus d’actualité”.
“C’était un projet dans le cadre de travaux exploratoires au cas où l’on serait face à une crise sanitaire grave empêchant les juridictions de fonctionner normalement”, explique le porte-parole du ministère, Guillaume Didier. Ajoutant: “Pour être autorisé par ordonnance à légiférer, il faut une loi d’habilitation, il faut ensuite passer devant le Conseil d’état puis en Conseil des ministres, puis il faut que ce soit ratifié par le Parlement”.
Tout ça à faire pour être mis en œuvre en novembre ? Face à une crise grave “on n’a pas le temps de réfléchir, c’est au fronton de toutes nos institutions” disait Lagadec. Ni sans doute de légiférer.
On aurait aimé en savoir plus. L’article du journal cité poursuit ainsi :
“Appel au débat
Mais les motifs d’inquiétudes sont plus larges estime Libération: “maire qui décide d’interdire les baisers et accolades dans son bourg”, “directeur de banque qui prévoit d’exiger la vaccination de ses salariés”, “communication passée sous la seule responsabilité du ministre de l’Intérieur”.
Plus globalement, le journal, regrette que les pouvoirs publics “se cantonnent à des réponses technico-médicales” dans la gestion de cette crise, sans réflexion, estime le quotidien, sur ses implications éthiques, ou sur la solidarité, nationale et internationale avec les pays les plus pauvres.”
En cas de crise grave, on n’a pas non plus le temps de débattre et partout se réveille le petit chef qui sommeille en chacun de nous comme le cochon.
Bernard dit :” …qui sommeille en chacun de nous comme le cochon.”
Génant car porteur du H1N1 !
Très AmuJean !
Confirmation : Il y a un an c’était un éleveur canadien qui contaminait ses cochons.
Je précise quand même que je n’ai pas dit que le pouvoir utilisait la pandémie comme prétexte pour faire autre chose mais, nuance, que cela était le fond commun aux différentes rumeurs qui ont pu courir et que les révélations du syndicat de la magistrature validaient cette affirmation aux yeux de nombreux internautes et donnaient donc du crédit à leurs affirmations ou leurs craintes.