L’OMS aurait-elle changé la définition de la pandémie le 4 mai 2009 pour d’obscures raisons?
L’historien Patrick Zylberman, titulaire de la Chaire d’Histoire de la Santé à l’EHESP, dont les travaux portent notamment sur l’histoire des grandes pandémies est forme :
Contrairement à ce qui est dit parfois (R. Schabas and N. Rau, janvier 2010), la définition de la « pandémie » n’a pas été modifiée en 2009. Je parle ici de la définition qui fait loi pour l’Organisation ; je ne parle pas du point de vue exprimé par tel ou tel groupe d’experts.
Le professeur Zylberman explique que la définition de la pandémie est inscrite dans les plans de préparation, qu’il nous propose de situer dans la hiérarchie des textes produits par l’OMS :
Les plans de préparation pandémique sont des documents inter-gouvernementaux engageant à la fois l’OMS et les Etats membres. Ainsi, la dernière mouture du Plan pandémie d’avril 2009 est le résultat du travail de plus de 135 experts issus de 48 pays ; les travaux ont débuté en 2007 et se sont achevés en février 2009 ; plus de 600 observations ont été déposées par les Etats.
Patrick Zylberman reconnaît cependant que la validité des pages postées sur le site Internet de l’OMS pose parfois problème, et demande à l’OMS d’éclaircir les raisons qui les ont conduit à laisser publier une définition erronée (car différente des plans intergouvernementaux) jusqu’au 4 mai 2009, pour enfin rétablir la version initiale de cette définition, conforme à celle des plans à partir de cette date.
Entrons un peu plus dans les détails de la controverse (pardonnez-nous les citations verbatim en langue anglaise du plan intergouvernemental de l’OMS, nous n’avions pas la traduction française de ces documents au moment de l’écriture de ce billet). L’OMS en 2009, peut-on lire (Stuart Paterson, nov. 2009), se contenterait d’une vague définition de la pandémie grippale comme « épidémie à l’échelle mondiale », sans plus mentionner les dérives génétiques et antigéniques du virus. “C’est carrément faux“, s’insurge Patrick Zylberman.
Ainsi, le plan Pandémie de l’OMS publié en avril 2009 (page 14) définit-il une pandémie grippale de la manière suivante :
« An influenza pandemic occurs when an animal influenza virus to which most humans have no immunity acquires the ability to cause sustained chains of human-to-human transmission leading to community-wide outbreaks. Such a virus has the potential to spread worldwide, causing a pandemic.»
Glissements et cassures sont expressément mentionnées: « The development of an influenza pandemic can be considered the result of the transformation of an animal influenza virus into a human influenza virus. At the genetic level, pandemic influenza viruses may arise through:
• Genetic reassortment: a process in which genes from animal and human influenza viruses mix together to create a human-animal influenza reassortant virus;
• Genetic mutation: a process in which genes in an animal influenza virus change allowing the virus to infect humans and transmit easily among them ».
Le plan Pandémie grippale 2009 de l’OMS ne fait d’ailleurs que reprendre en la développant la définition qui figurait dans la version de 2005 : il y a menace pandémique lorsqu’« un sous-type qui n’a pas circulé chez l’homme pendant au moins plusieurs décennies et vis-à-vis duquel la grande majorité de la population humaine n’est donc pas immunisée » vient à se répandre dans les populations humaines.
Puis survient une nouvelle controverse, à propos de la gravité. Schabas et Rau (janvier 2010, cité ci-dessus) reprochent alors à l’OMS de s’être cramponnée de manière rigide à ses définitions, ignorant le désaccord grandissant entre les faits et ses notions dès la crise mexicaine. Ainsi la définition même de la pandémie a fait l’objet d’un vif débat dans la première période de la pandémie. Patrick Zylberman nous rappelle que “certains experts suggéraient alors d’intégrer une estimation de la gravité de la maladie dans la définition de la pandémie. Le comité technique de la grippe s’est réunit à Genève le 5 juin 2009 afin de discuter de l’introduction d’un index de gravité à la phase 6 du système d’alerte (le passage à la phase 6 n’était pas à l’ordre du jour de cette réunion). Il s’agissait de diviser la phase 6 en trois sous-niveaux tenant compte du degré de gravité de la maladie (Nebehay, mai 2009). Comme eût dit Victor Hugo, c’eût été là embrouiller un problème par des éclaircissements !“.
L’OMS avait du reste répliqué en mai 2009 à ceux qui exigeaient l’introduction d’une dose de « gravité » dans la définition de la pandémie :
Mais laissons les derniers mots de ce billets à notre historien (que je remercie vivement de son éclairage sur cette épineuse question où se mêle beaucoup de mauvaise foi de la part de nombreux experts en verve contre l’organisation internationale) :
“Le caractère imprévisible et difficilement calculable de la létalité est bien illustré par les soubresauts de de l’opinion des experts en Grande Bretagne en juin et juillet où la létalité estimée a constitué un instrument de « gestion de crise ». Cette létalité estimée a connu trois phases:
La chute de la létalité estimée au cours du temps: 0,25% en juin/0,026% en décembre (Angleterre et Pays de Galles : 1918=3%; 1957 et 1968 = 0,2%).
Ce débat est d’autant plus surprenant que cela fait longtemps que l’on critique l’idée d’introduire une notion de sévérité dans la définition de la pandémie. Ainsi, dans la revue Science, en mars 1943, un épidémiologiste de l’Université du Michigan, le Dr Thomas Francis, brocardait-il « ceux qui parlent de pandémie grippale comme de quelque chose de spécial et continuent d’employer ce terme dans l’acception non fondée de sévérité au lieu de distribution », c’est-à-dire de répartition géographique des cas. Le 11 juin, Chan s’en tenait donc à la définition initiale : extension de la propagation à plus d’une région de l’OMS (S Connor, 12 juin 2009, The Independent).”
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Antoine Flahault, citant de larges extraits des travaux de Patrick Zylberman, titulaire de la Chaire d’Histoire de la Santé de l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique.
Je voudrais aborder autrement le problème de la définition d’une pandémie.
En mathématiques on est habitué à utiliser des mots courants en leur donnant une toute autre définition. Parmi les objets mathématiques courants il y a des groupes, des anneaux, des idéaux, des corps.
Ainsi, l’ensemble des nombre rationnels est un corps sur lequel on peut travailler pendant des jours sans jamais suggérer d’émotions érotiques ou faire s’évanouir les étudiants comme ceux de médecine quand ils entrent pour la première fois dans la morgue. Les idéaux d’un anneau sur lesquels on peut définir une topologie n’ont jamais ému le philosophe à la recherche d’un idéal dans la vie et même les parties génératrices d’un espace vectoriel ne font sourire que les secrétaires. Dans leur usage en mathématiques ces mots sont vidés de toute implication émotionnelle.
Pour ma part, étant habitué à cela depuis 50 ans, je ne vois a priori aucun inconvénient à ce qu’un terme comme pandémie soit défini ou redéfini d’une façon ou d’une autre.
Si on veut appeler pandémie une maladie provoqué par un virus Truc-Bidule24 qui se répandrait sur toute la planète en touchant 80% de l’humanité, en donnant une fièvre à 38° pendant 2 jours avec guérison sans aucune séquelle ni le moindre décès qui lui serait imputable, je n’y vois aucun inconvénient.
AUCUN si, comme en mathématiques, on est dans un univers aseptisé sur le plan émotionnel et que l’objet épidémiologique associé à Truc-Bidule24 est étudié pour ce qu’il est et pas pour autre chose.
Mais sommes-nous dans cette situation avec le terme pandémie ? Que nenni diraient les servantes de Molière.
Pandémie est un terme très fortement chargé sur le plan émotionnel au niveau des populations, comme peut l’être une injure ou le terme variole. Il évoque la pandémie de 1918 avec des morts partout qu’on ne pouvait plus ramasser.
Personne n’a le pouvoir de neutraliser une telle émotion. Idem avec le terme variole qui évoque les grandes épidémies meurtrières du passé, état émotionnel sur lequel certains ont voulu surfer fin 2001 avec des terroristes forcément en possession du virus pourtant pas facile à manipuler, jusqu’en 2003 avec la guerre du Golfe et Saddam Hussein qui possédait forcément le virus et allait l’utiliser contre l’Amérique pour se venger en cas d’attaque. D’où l’absolue nécessité de vacciner préventivement la population…
Le problème pour moi n’est donc pas que l’on puisse désigner par pandémie telle ou telle épidémie lorsqu’elle aurait certaines caractéristiques.
Le constat que je fais est qu’il existe une très forte volonté de garder la possibilité d’activer ainsi d’énormes émotions au niveau mondial ainsi d’ailleurs que les contrats dormants entre les États et les laboratoires de vaccins. Les auditions nous apprennent en effet que des États, dont la France, avaient signé des contrats les obligeant à acheter une partie de la production de vaccins pandémiques dès que l’OMS proclamerait l’état de pandémie.
Vouloir désigner pas pandémie l’épidémie du virus Truc-Bidule24 c’est donc vouloir obliger les États à acheter des vaccins même dans cette situation. C’est vouloir faire entrer en transe la population mondiale avec toutes les conséquences économiques et autres (stress etc). C’est prendre le risque (la certitude) qu’en répétant des d’alertes injustifiés, du moins pour la perception des populations, l’alerte ne fonctionnera plus quand ce sera plus grave. Trop d’alertes tuent l’alerte comme l’ont répété des parlementaires au cours des auditions.
Pour toutes ces raisons, qu’on pourrait développer davantage, cette volonté de définir le terme pandémie sans tenir compte de ses impacts émotionnels incontrôlables et de ses autres impacts me paraît très dangereuse voire suspecte.
Bien sûr Bernard…mais voilà, ceux que l’on terrorise avec le mot « pandémie » n’ont pas tout à fait le même niveau intellectuel que ceux avec qui l’on parle d’idéal d’un anneau, par exemple.
Un esprit logique dirait : le mot pandémie étant trop chargé d’émotionnel, remplaçons le par un autre, assorti d’une définition précise, afin de permettre aux « initiés » de bien savoir de quoi il est question.
Mais parmi les doctes en médecine, qui osera faire ce genre de proposition ?
Le problème de définir correctement les choses est connexe du concept de démocratie tel que vous l’avez présenté…dans une discipline scientifique bien sûr : d’aucuns proposeraient un panel de… le beau délire !
Il est clair (on le pose comme axiome) que tous les individus sont égaux en ce qui concerne les capacités cérébrales et cela se vérifie sur le terrain (80% de reçus au BAC).
Donc tout le monde revendique le droit d’avoir une opinion sur le concept de pandémie et aussi sur ce qui en découle.
Qui revendique le droit de mettre son nez, par exemple, dans la « fiabilité des structures » ? Et pourtant quand un avion tombe, un immeuble s’effondre ou un barrage cède…bonjour les dégâts !
Le virus fut Mexicain : danger pour le tourisme.
Il fut porcin : danger pour les magnas (américains surtout) de la production de viande bas de gamme.
Il y a eu l’idée géniale du H1N1pdm2009 : admis à l’unanimité. A l’unanimité de ceux qui ont vu, tout de suite, son intérêt.
Les américains, un temps, voulaient faire croire qu’il venait d’Asie…jusqu’à ce que les conseillers d’Obama découvrent l’intérêt d’une pandémie, pour les affaires intérieures.
Et si l’idée du H1N1pdm2009 venait de l’industrie pharmaceutique ?
Pas mal pour désigner un vaccin !
Finalement ce H1N12009, la providence, un bon millésime pour les vaccins !
On va beaucoup discuter pour s’avoir s’il y a eu modification ou pas d’une définition, définition dont personne ne sait donner le contenu exact à un instant t, contenu qui fasse l’unanimité.
A-t-elle seulement existé cette définition avant l’arrivée de notre H1N1 version 2009 ?
Qu’est-ce qu’une définition que chacun interprète à sa façon ?
Il est clair que pour jouer sur la peur, le mot pandémie était le meilleur, surtout si on l’accompagne de « souvenez-vous de la grippe espagnole », et d’un nombre incalculable de morts découverts depuis pour le besoin.
Ce qui est curieux c’est qu’en 1918 ma mère avait 14 ans, mon père 18 ans et qu’il ne m’ont jamais parlé de cette fameuse grippe comme quelque chose d’épouvantable.
Explication : ils ne connaissaient pas le mot pandémie !
Alors que mes petits enfants, qui ont beaucoup trop écouté la télé savent ce que fut 1918 : des morts à la pelle à cause de la pandémie !
Par contre ne leur demandez pas ce qu’est un virus…c’est pas le virus qui tue, c’est la pandémie.
La gravité c’est quoi ?
Un petit nombre de morts chez les bien portants ?
Si c’est cela, un classement des responsables de choses graves, ferait apparaître le H1N12009 loin dans la liste, à peu près au niveau des Télécom pour les suicides engendrés par son « choix de gestion des ressources humaines », en 2009 .
Il n’empêche que pour un urgentiste quelques cas de SDRA c’est important, l’horreur !
Pour un historien, hormis, peut être, pour un spécialiste d’histoire de la santé, quelques morts de plus, sans conséquences importantes.
Pour un statisticien, un chiffre trop petit pour pouvoir estimer un risque.
Pour définir la « pandéme » il faudra, au préalable définir tous les mots nécessaires à la définition !
Alors pourquoi ne pas commencer par « gravité » ?
Faut-il supprimer l’usage du mot pandémie ?
Quand j’étais jeune il y avait la bonne qui aujourd’hui est une employée de maison. La bonne était un mot qui n’était plus assez neutre. De même il y avait ”les vieux”. Ainsi le vocabulaire évolue constamment pour supprimer l’usage de mots trop ”chargés”.
On pourrait supprimer l’usage du terme pandémie et le remplacer par ”épidémie mondiale de niveau X” en définissant plusieurs niveaux comme pour les marées ou les tremblements de terre.
C’est la seule solution pour régler le problème, si on veut vraiment le régler. Et c’est bien là le problème !!!
Faudrait-il donner un carton jaune à Patrick Zylberman, historien de la santé publique à l’EHESP ?
Au cours de son audition au colloque de l’office parlementaire (table ronde n°2) il a déclaré qu’il n’y avait pas de vaccination obligatoire, même dans l’armée, ce qui démontre l’absurdité des soupçons à propos de la volonté gouvernementale de vacciner toute la population. Juste auparavant, il avait indiqué que le comité grippe avait repoussé l’obligation vaccinale le 22 juin.
Oui, MAIS une circulaire du ministre de l’Intérieur, datée du 8 septembre 2009, donne une toute autre orientation. D’abord on peut la consulter sur ce site qui l’avait scannée en temps utiles car elle semble avoir disparu des sites officielles (il y a un site spécial circulaires en vigueur XXX.circulaires.gouv.fr)
http://www.alterinfo.net/Vaccin-H1N1-obligatoire-Circulaire-du-Ministere-de-l-Interieur-pour-la-Gendarmerie_a37894.html
C’est la circulaire n°106084 du 8 septembre 2009 GEND/OE/SDDOP signé du général P. Marville
On y lit :
« La campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1) sera inscrite au calendrier vaccinal des armées auquel sont tenus de se soumettre les personnels militaires de la gendarmerie »
En principe, une circulaire ne suffit pas pour rendre une vaccination obligatoire, même pour les gendarmes il faut un décret. En principe, mais pour eux et pour les militaires des armées une circulaire peut être suffisante pour obtenir l’acceptation.
D’ailleurs il y avait eu toute une discussion sur un blog de gendarmes ou l’un disait que si ton chef te donne un ordre tu dois obéir et un autre que s’il n’y a pas de décret il n’y a pas d’obligation. Ce dernier a raison sur le plan légal stricte mais en pratique, c’est comme dans les équipes de foot, si tu râles t’es pas sélectionné…D’ailleurs les gendarmes ont dû réagir très vigoureusement et collectivement pour obtenir l’annulation de la mesure.
Qu’en a-t-il été à l’armée ? Puisque la vaccination était inscrite au calendrier il est fort probable qu’elle a été pratiquée de façon très systématique sur les militaires dépendants du ministère de la défense même sans décret. Il faudrait donc que notre historien se donne la peine d’aller vérifier ce qui s’est réellement passé. Oui, il faut aussi aller sur les champs de bataille pour comprendre l’histoire.
Puisqu’il n’y a pas de décret on peut dire qu’il n’y avait pas d’obligation vaccinale. C’est en apparence rigoureux et imparable. Mais en apparence seulement car un observateur rigoureux et sérieux ne devrait pas se contenter des apparences légales.
Ainsi, pour le BCG pour les enfants, son obligation a été levée par le décret du 17/07/07 au JO du 19/07/07, annoncé par une conférence de presse spéciale de Roselyne Bachelot le 11/07/07. Une circulaire à entête de la ministre précise que ”l’indication du BCG ne doit pas interférer dans la décision d’inscription en collectivité”.
Pourtant, le BCG est toujours présenté aux familles comme obligatoire, comme s’en étonnait le sénateur Paul Blanc au colloque sur les vaccination du 4 mars 2009 auquel j’assistais et auquel Antoine Flahault participait. En pratique, il faut que les familles disent (ou osent dire) qu’il ne peut être exigé pour que l’inscription en crèche soit acceptée sans BCG. Et encore, à Paris il faudrait vérifier sur le terrain comment ça se passe réellement et jusqu’où vont les pressions.
On voit donc qu’entre la législation et les réalités du terrain il y a un monde. D’ailleurs dans la table ronde n°4 du 14/06/2010 Didier Houssin dit qu’il y avait d’autres alternatives vaccinales, en particulier pour l’ordre de priorité et l’obligation et qu’on aurait pu faire très différemment sur ces 2 points. Ces propos laissent supposer que l’obligation vaccinale en cas de pandémie est une option qui n’a pas été écartée. Pour la prochaine fois ?
On peut d’ailleurs ajouter que la circulaire du 21 août présentait la vaccination des équipes de vaccination comme une obligation que la circulaire du 28 octobre a explicitement supprimée. Preuve que c’était nécessaire et que les soupçons n’étaient peut-être pas si absurdes que cela…
Bon cette discussion est oiseuse et à comparer à celle du sexe des anges .Littré il y a plus de 100 ans connaissait le terme pandémie comme épidémie et endémie !
La cnstruction est greque on la retrouve au treizième siècle
endémie d’ une maladie qui est dans le peuple c est a dire propre a un peuple donc a une region .
Épidémie voulant dire que la maladie arrive d’ ailleurs et donc sur le peuple .
Et lorsque la maladie arrive sur les peuples tous en même temps on parlera de pandémie .
Il n y avait pas notion de contagion obligatoire quant à la gravité elle était pour ainsi dire tacite puisque au sortir du moyen âge toute maladie était grave !
Donc oui la gravité est une notion inhérente à la grippe . La mortalité potentielle distingue la grippe du rhume !
Encore une fois si elle est moins grave au fil des décennies c est que nos capacités de réponse se sont améliorées aussi bien du point de vue de l immunité naturelle qu artificielle grace a la vaccination des vieux , que grace aux abstentions thérapeutiques de remèdes qui tuaient plus que le mal : saignées fumigation arsenic opium et aspirine
pour l aspirine et l ibuprofene interrogez les Medecins et pharmaciens vous verrez que certains ont du mal à sortir de 1918 et des remèdes nuisibles !
Paralellement on a une prescription raisonnable de tamiflu dés les premiers signes d antibiotiques efficace sur le pneumocoque chez les sujets fragiles enfin de cortisone au 4 e 5e jour si le sujet est hyperimmun detrisant trop ses propres cellules enfin le poumon artificiel en circulation extracorporelle font chuter la mortalité de décennie en décennie , chute de mortalité infectieuse globale de 20 fois depuis 1950 !
Je peux ici affirmer la victoire de la médecine mondiale dans ses capacités de réponse aux fléaux classiques .
Reste notre demi échec sur le virus du sida qui touche le saint des saints de la réponse immune mais nous progressons pas a pas !
Le paludisme est sur le point de trouver des réponses plus efficaces et plus abordables .
Donc l échec ici est celui des instances de santé publique qui battraient leur coulpe sous les critiques injustes de certains journalistes et de Monsieur tout le monde pilier de comptoir qui a finalement convaincu certains politiques de mener une enquête superflue .
Pas besoin de faire une affaire d’ état de défaites de foot ball ni non plus de réussite trop grande dans la réduction du nombre de mort attendus !
Enfin il est archifaux de dire que les populations démunies meurent plus de grippe que les populations aisées puisque cette grippe tue essentiellement des grand vieillards ou sujets tres faibles qui seraient morts du paludisme ou de la dengue sous les tropiques !
L effet fauchage est majeur des maladies tropicales sur les grippes dans les pays émergents !
[…] exactement le 4 mai 2009 ; l’historien de l’EHESP, Patrick Zylberman, nous a aidé dans notre précédent billet à tirer les choses au clair à ce propos. En revanche, revenons un instant sur la question de la […]
En suivant le lien proposé par le Pr Flahault intitulé version de 2005 puis le lien du bas de texte et enfin la version pdf en Français vous arrivez là :
http://www.who.int/csr/resources/publications/influenza/FluCheck_F4web.pdf
Extraits:
“Une pandémie de grippe
Une pandémie (ou une épidémie mondiale) de grippe se produit lorsqu’apparaît un nouveau sous-type de virus grippal dont personne n’est à l’abri. Plusieurs épidémies peuvent se déclarer simultanément dans le monde, faisant un grand nombre de cas et de décès. Les épidémies dues au nouveau virus grippal sont d’autant plus susceptibles de se propager rapidement dans le monde que les transports internationaux et l’urbanisation s’intensifient.”
“Conséquences d’une pandémie de grippe
Les pandémies de grippe survenues au XXe siècle sont responsables de millions de décès, de bouleversements sociaux et de pertes économiques considérables dans le monde entier. Les spécialistes de la grippe convien- nent de l’éventualité d’une autre pandémie mais ils ne peuvent dire quand elle se produira. On ne peut prévoir les caractéristiques exactes d’un virus pandémique à venir. Personne ne sait quel sera le niveau de pathogénie d’un nouveau virus, ni les classes d’âge qui seront touchées. Il est impor- tant de comparer les effets de l’amélioration de la nutrition et des soins de santé aux incidences de l’intensification des voyages internationaux ou des menaces simultanées pour la santé qui affaiblissent le système immu- nitaire, comme le VIH/SIDA. Le nombre ultime de victimes dépendra éga- lement du niveau de préparation. Toutefois, même dans l’hypothèse la plus modérée, on dénombrera au bas mot jusqu’à 233 millions de consul- tations externes, 5,2 millions d’hospitalisations et 7,4 millions de décès dans le monde, et ce en un laps de temps très bref.
On voit bien que même à OMS en 2005 une pandémie grippale c’est grave avec au mieux 7,4 millions de décès en moins de 1 an. Nul trace du H5N1 qui ciblerait ce texte sur une éventuelle épidémie de H5N1 ni de propos qui envisagerait le cas d’une pandémie à nouveau virus peu mortelle.
Alors oui en 2005 la définition conceptuelle du terme pandémie grippale incluait de facto la notion de gravité.
Maintenant si on se cantonne à la définition linguistique du terme pandémie alors il s’agit uniquement d’une épidémie mondiale. Mais si je ne m’abuse l’OMS n’est pas un comité de linguistes qui édite chaque année un dictionnaire!
Alors quand a eu lieu le changement, en Fév 2009 ou avant ?
Y a t’il eu changement tout compte fait ? N’ont ils pas essayé de mélanger la définition linguistique et conceptuelle pour se défausser comme ils essayent encore de mélanger le taux d’attaque, le taux d’attaque clinique et le taux d’infection ?
Il est facile d’accuser quiconque essayera de donner une date précise. Par contre entre ce que L’OMS dit aujourd’hui en 2010 et ce qu’elle disait en 2005 il y a du changement.
De même qu’il est facile de voir qu’entre Paris et Istanbul on est passé de l’occident à l’orient alors que si je vous demandais où est la limite vous auriez les plus grandes difficultés et je pourrais vous contredire à l’envie.
vous prendrez bien un petit coup avant de partir …..
apheis.net/publications/prevalence/prevalence_12.pdf
Extrait: de “La grippe sous haute surveillance en France” sous la plume ou tout du moins sous la direction du Pr Gilles Brücker Directeur général de l’InVS en 2005
Chaque année, la grippe “banale” fait en moyenne plusieurs milliers de morts en France, essentiellement chez les plus de 75 ans.
Mais, lors des épidémies mondiales très sévères (pandémies) du XXe siècle, le nombre de malades a pu atteindre 25 à 50 % de la population, avec une mortalité importante (2,5 à 3 % des malades au lieu de 0,1 % pour une épidémie saisonnière).
Vous avez remarqué le style :
Pr Brücker Directeur INVS 2005: épidémies mondiales très sévères (pandémies)
version OMS 2010 : pandémie (ou une épidémie mondiale).
La grippe saisonnière qui ferait 0,1 % de décès parmi les malades si il n y a que 117 morts comme en 2004 je crois alors cela ferait a peine plus de 100 000 malades ! Donc deux par généraliste !
Là je peux affirmer que ce grand expert parle d un sujet qu il ne connait plus !
La mortalité des estimations à la serfling vous donnent 6000 morts sur 6 millions de malade . Et les populations qui ont le plus de malade ont le moins de mort ( jeunes ) ceux qui ont le moins de malades ont le plus de morts ( vieux)
c est pratique les estimations ca ne change jamais d’ un an sur l autre c est tres tres pratique !
Mais c est archifaux !