Dans le billet précédent, je m’interrogeais sur l’adhésion des populations à la future proposition protectrice dans le cadre d’une nouvelle vague pandémique — et vaccinale qui en découlerait. Là encore, il n’est peut être pas trop tôt pour soulever la question. Dans ce contexte, la lecture d’un tout récent document (bientôt disponible sur Internet) est riche d’enseignements. Il s’agit du rapport d’étape publié par l’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques (OPECST) qui analyse les responsabilités des différents acteurs dans le plan national anti-pandémique français grippale. Ce document est le fruit des rencontres entre députés et sénateurs qui ont interrogé, depuis le mois de septembre, professeurs de médecine, chercheurs, réseaux de médecins, syndicats et représentants des diverses autorités sanitaires concernées. Selon ce rapport le plan, conçu à l’origine contre un risque de pandémie aviaire à très forte mortalité, a souffert de sa «rigidité» et d’un «manque de concertation et d’information».
Pour Claude Le Pen, spécialiste d’économie de la santé «celui qui porte en fait, aujourd’hui, la légitimité pour arrêter la politique de santé en France, c’est Internet, le média qui nie et voit de la manipulation partout. Il véhicule la contestation de toutes les superstructures sociales. Et traite la parole publique comme véhicule du mensonge».
Lecture voisine de l’historien Patrick Zilberman: «Internet, durant la pandémie grippale, aura joué le rôle d’une caisse de résonance alors que la communication gouvernementale aura fait preuve d’une timidité incroyable. Le site pandemie-grippale.gouv.fr n’est abonné à aucun des réseaux sociaux (Facebook et Twitter), qui sont justement capables de toucher une population à risque particulièrement rétive aux gestes barrières et à la vaccination.»
Et encore le Dr Michel Combier, président de l’Union nationale des omnipraticiens français: «du fait de la circulation des informations sur Internet, les médecins sont parfois, voire de plus en plus, les derniers informés de ce qui arrive aux patients: les réseaux d’observation de la grippe remontent des informations vers l’Etat, ce qui explique cette situation paradoxale: il faut souvent une démarche volontaire de notre part pour pouvoir obtenir ces informations».
Conséquence logique: la communication sur la grippe et sur la vaccination devrait être organisée différemment, dans un contexte marqué par le développement des outils de publication sur Internet et l’intense croisement d’informations non hiérarchisées, qui vont de la culture scientifique partagée à la circulation des rumeurs. On peut aussi voir plus loin. «Dans ces conditions, s’interroge la sénatrice (Verts) Marie-Christine Blandin, co-rapporteure (avec le député –UMP- Jean-Pierre Door) du travail de l’OPECST, la démocratie sanitaire ne devrait-elle pas prendre un virage, sociétal et historique, en intégrant l’importance croissante d’Internet, pour passer les crises de santé publique avec des échanges d’informations, des coopérations, de la concertation?»
Où la grippe et les vaccins nous conduisent ainsi donc, via la Toile, à (re)parler de «démocratie sanitaire».
Jean-Yves Nau
Le constat que le gouvernement est à la traine en matière de communication à travers les nouvelles technologies, d’accord (il n’est pas le seul, internet est quand même une surprise depuis quelques années).
Utiliser comme exemple la Grippe A, pour laquelle les médias classiques (TV, radio) sont maintenant accusés d’en avoir trop fait, peut être poussés par le gouvernement et des intérêts financiers, alors qu’internet était plus critique (et tout cas, d’après les sites que je visite personnellement), là, ça me parait mal choisi…
Claude Lepen : “Internet voit de la manipulation et du mensonge partout” … heureusement, cela a préservé une majorité de français d’une vaccination totalement inutile (difficile de prétendre le contraire aujourd’hui 23/02/10). Sachant que toute prise médicamenteuse est une prise de risque, cela a certainement évité des ennuis de santé réels a pas mal de monde. C’est une situation paradoxale : le média décrié par son manque de fiabilité a vu juste, et que les grands média étaient complètement à coté de la plaque. Je continuerai pour ma part a écouter internet, ce média si peu fiable, plutôt que les média officiels, qui tout le monde le constate chaque jour, sont des modèles d’exactitudes.
Quand on connaît un tant soit peu la chronologie des faits de la soit disant pandemie, ce rapport parlementaire est d’une betise et d’une incompetence astronomique
Internet a permis la circulation des rumeurs les plus folles, c’est certain mais il faut aussi se demander ce que cela pourrait signifier.
Il paraît évident que si la très grande majorité du public avait gardé confiance dans l’autorité sanitaire ces rumeurs auraient trouvé beaucoup moins d’écho. Chacun sait les affaires successives qui ont ainsi sapé la confiance pourtant très grande du public dans l’autorité sanitaire.
Il faut aussi admettre que, comme la nature, internet a horreur du vide et que l’information officielle s’est caractérisée par ses lenteurs, ses lacunes et ses incohérences.
Par exemple, il faut reconnaître que ce ne sont pas les internautes mais le journal du dimanche qui avait annoncé le 30 mai 2009 que le gouvernement préparait une vaccination généralisée obligatoire pour le mois d’octobre et qu’une juriste interrogée par le journal déclarait « que nul ne pourrait s’y soustraire ».
Ce fut le tollé chez le personnel infirmier qui se voyait avec 3 injection antigrippales à 3 semaines d’intervalle (avec la saisonnière) et comptabilisait avec inquiétude les cumuls d’adjuvants. Résultat : notre ministre déclare qu’il n’en sera rien, que nul ne sera contraint de se faire vacciner en le répétant tous les jours tout en signant la circulaire du 21 août qui prévoyait que cette vaccination serait obligatoire pour les équipes de vaccination… Il faudra attendre la circulaire du 28 octobre pour que cette disposition soit supprimée.
A l’heure d’internet où tout va très vite c’est de l’irresponsabilité totale d’attendre ainsi plus de 2 mois avant de renoncer à un dispositif en contradiction avec ce que notre ministre continuait de répéter tous les jours. Sans parler des gendarmes pour lesquels une autre circulaire prévoyait de rendre obligatoire la vaccination pour les personnels militaires.
Il y a eu aussi l’épisode avec le ministère de la Justice et le syndicat de la magistrature qui fut si outré par les dispositions confidentielles prévues pour 6 mois reconductibles 6 mois supplémentaires qu’il décida de les rendre publiques dans une lettre ouverte. Sa présidente se demandant ouvertement quel lien il pouvait bien y avoir entre les dispositions prévues et la lutte contre la pandémie (par exemple, modification des tribunaux pour enfants et prolongement de la garde à vue de 4 à 6 mois).
Sans parler de la vaccination des enfants de 6 mois par des équipes mobiles dans les garderies et des cadences vaccinales infernales prévues par la circulaire du 21 août et dont certaines dispositions ont été annulées le 28 octobre après consultation juridique, preuve que les internautes n’avaient pas forcément torts de s’en inquiéter.
Tout cela et bien d’autres ont alimenté les craintes qui se sont manifestées sur internet. Ce ne sont pas les internautes qui ont lancé de tels bruits mais nos ministères. Bien sûr il y a eu aussi la rumeur sur les puces électroniques dans les vaccins et celle d’un plan de réduction drastique de l’espèce humaine. Mais ATTENTION, il ne faudrait pas tout mélanger et croire que tout était de cette nature pour se servir de tels excès afin de noyer la très grande responsabilité de nos ministères dans la circulation des rumeurs. C’est un grand classique de dire que c’est de la faute des autres, mais…
La démocratie sanitaire reste à inventer. Elle commence d’abord par la publication des données fondamentales, on en est très loin si j’en juge par les études sur la vaccination hépatite B que j’ai regardé d’assez près (l’étude de pharmacovigilance Fourrier-Bégaud- Costagliola) et 2 études Mikaeloff-Tardieu). Pour ma part, j’aurais plusieurs questions très précises à poser aux auteurs, je suis à leur disposition pour cela. J’aurais aussi des analyses à soumettre au CTV et à la commission de pharmacovigilance sur ces études et que je peux aussi exposer ailleurs (à défaut !!!).
Si la démocratie sanitaire devait consister à donner la parole à untel et unetelle pour donner le change tout en gardant sous le manteau les données de base, ce ne serait qu’un simulacre de démocratie mais c’est cela qui est le plus probable.
“Pour Claude Le Pen, spécialiste d’économie de la santé «celui qui porte en fait, aujourd’hui, la légitimité pour arrêter la politique de santé en France, c’est Internet, le média qui nie et voit de la manipulation partout. Il véhicule la contestation de toutes les superstructures sociales. Et traite la parole publique comme véhicule du mensonge».
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s’il est vrai qu’on lit les c…ies les plus affligeantes sur le “web”, (et je ne connais pas l’intégralité du propos de Claude Le Pen), n’y a t-il pas un fond de vérité dans l’hypothèse que la parole publique est véhicule de mensonge ??? Un gros fond de vérité qui fait regretter les propriétés nasales de Pinocchio ? Hmmm ?
J’ai mis du temps mais j’ai retrouvé le rapport intitulé : rapport d’étape sur la mutation des virus et la gestion des pandémies : l’exemple du virus A(H1N1) sur le site
http://www.enjeux.org/index.php?m=02&y=10&d=22&entry=entry100222-105439
Jean-Pierre Door, député, et Mme Marie-Christine Blandin, sénatrice, ont présenté, le 17 février 2009, à l’OPECST, un rapport d’étape de leurs travaux sur la mutation des virus et la gestion des pandémies.
Ce rapport, centré sur le virus A(H1N1), formule treize recommandations :
1. Rester vigilant. Le virus circule et tue toujours. Les pandémies grippales peuvent comporter plusieurs vagues. Après un premier bilan à la fin de l’hiver dans l’hémisphère Nord, il faudra surveiller attentivement la situation dans l’hémisphère Sud.
2. Elaborer un plan de lutte contre une pandémie modérée, complémentaire du plan actuel, trop rigide et conçu pour une situation extrême. Envisager des phases intermédiaires entre les phases 5 et 6 permettant des mesures davantage proportionnées et graduées.
3. Mettre en place un dialogue avec les professions de santé pour les associer à la définition des mesures du nouveau plan pandémie.
4. Au sein de la coordination interministérielle, préciser les rôles respectifs des ministères de la santé et de l’intérieur, de manière à garantir que les préoccupations de nature médicale sont suffisamment prises en compte. Mettre en place une « Task Force » chargée de gérer la communication et d’anticiper les réponses à apporter aux rumeurs.
5. A l’issue de la pandémie, évaluer l’adaptation de la prise de décision et de la communication institutionnelle à la réalité de la situation, afin de tirer les leçons des réticences de l’opinion publique, mais aussi parfois du corps médical.
6. Favoriser la convergence des réseaux Sentinelles et GROG, et les recherches permettant une meilleure appréciation de la propagation et des effets des virus pandémiques.
7. Encourager les réseaux qui se mettent en place au niveau des universités et des centres de recherche, tant en France qu’en Europe et dans le monde pour coordonner leurs programmes.
8. Réfléchir aux implications des principes de précaution et de prévention en matière de santé publique, dans le contexte de la mondialisation et en tenant compte des solutions retenues à l’étranger.
9. Mettre en place un système permettant de repérer les populations sensibles et de les contacter. Engager des discussions à cette fin avec la CNIL.
10. Réfléchir au rôle et aux fonctions de l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) et au suivi de ses activités.
11. Evaluer au plan européen et au plan mondial l’efficacité des mesures prises et la manière dont les autorités sanitaires nationales ont coopéré entre elles et avec les institutions internationales.
12. Envisager que les collectivités d’Outre Mer puissent disposer de vaccins fabriqués dans l’hémisphère Sud, et notamment en Australie, étant donné l’évolution du virus dans les deux hémisphères.
13. Poser dès à présent publiquement la question du prochain vaccin, celui qui anticiperait l’arrivée du virus de l’automne prochain, sans renouveler en cercle fermé les erreurs passées.
Intéressant l’alinéa 4 ! l’année prochaine on aura parmi nous des agents de la task force. Vous croyez qu’ils vont se présenter ? Il va falloir imaginer des codes de reconnaissance ; comme on va s’amuser….
@ babaorum
Dans l’article du Lancet de nos confrères anglais dont a parlé le Dr Nau parle t’on plus précisément du type de test utilisé pour les sérologies . Je cherche à savoir leurs spécificités et sensibilités. Je crois comprendre qu’il ne s’agit pas de test par PCR . Est ce bien cela ?
Lorsque l’on s’est un peu informé de la chronologie de cette mystérieuse grippe A, de la disproportion à tous niveaux des réponses qu’on lui a donné et de la conclusion en filigrane des parlementaires (tout ça c’est de la faure au vilain Internet) on ne peut pas blâmer nos contemporains de faire de moins en moins confiance à nos gouvernants. ET comme c’est curieux, les rares commentaires un peu négatifs sur ce rapport parlementaire ont disparu….un hasard sûrement
Merci Gyuran
Je vois, point 6, que certains ont bien vu le problème Sentinelle/GROG.
Ils ont sans doute fini par voir, la “désinformation” via le directeur des GROG, bouffon de Dame Bachelot, qui n’avait pour objectif que de soutenir la “communication” de sa Dame !.
A moins que ce soit l’inverse afin d’étendre la possibilité de la désinformation au réseau Sentinelles ?
Je plaisante !!!
De Bab’ el haram à Guyran:
A propos de l’article du Lancet: pas de PCR d’après le résumé.
Je me procure l’article et je vous dis. En effet je me demande aussi quelle est la spécificité de ce test sérologique vis à vis de la souche du califat 2009. AH1NI calif 2009
issalam âlak.
Ici agent révérend de la task force en poste avancé suis tombé dans embuscade sous les feux croisés de deux mathématicien rusés mais maitrisant encore heureusement pas tous les arcanes de la théorie des probabilité , et un babaorom frondeur mais encore maléable ,surpris par derrière par un fellaga je dois le defroquer pour m en sortir indemne boum boum boum boum ici Londres la communication est brouillée je vous rappèlerai plus tard du SIEGE de skb ! Espérions écouler pandemrix vers le Maroc c est râpé : les carottes sont cuites …je répète : les carottes sont râpées 😉
Mon iPhone me joue encore des tours il fallait comprendre je dois ME défroquer (retirer ma soutane ) pour découvrir mes cartouches légitimistes . Évidemment pas question de retirer le pantalon de qui que ce soit !;-)
Il y a des susceptibles sur la liste qui tiennent à leur honneur plus qu aux idées qu ils défendent 😉
Le rapport d’étape “Mutation des virus et gestion des pandémies – l’exemple du virus H1N1” par JP Door et MC Blandin est sur le site de l’Assemblée Nationale (173 pages…)
http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-oecst/I2314.pdf
Je signale en passant un point dont j’avais déjà parlé et qui semble avoir totalement échappé à nos parlementaires du OPECSP dans leur rapport de 173 pages. Page 59 ils rappellent la mise en place de la vaccination par la (trop) fameuse circulaire du 21 août et en oubliant celle du 28 octobre qui la corrige (à moins que ce soit plus loin) :
”Cette équipe type prendra en charge sur une durée de quatre heures, 360 personnes, à raison de 3 agents vaccinateurs par équipe et de 30 injections par heure et par agent vaccinateur.”
Une injection toutes les 2 minutes sans avoir à préparer la seringue, ça paraît raisonnable. MAIS, ce qu’ils ne semblent pas avoir vu, à moins qu’ils n’en parlent plus loin, je n’ai pas tout lu, c’est qu’il n’y avait qu’un seul médecin pour ces 360 vaccinés en 4 heures, soit 90 à l’heure !!! Ce qui signifiait que bien peu passaient devant un médecin avant l’injection.
En fait, et ils ne l’ont pas vu, il y avait un infirmier orienteur qui, au vu de la fiche remplie par le candidat à la vaccination, décidait en son âme et conscience d’envoyer directement à la vaccination ou vers le médecin. C’est ce point qui avait par la suite fait l’objet de réserves juridiques -question responsabilité- et avait conduit à modifier l’organisation en supprimant l’infirmier-orienteur pour le remplacer par un duo médecin-étudiant en médecine, chacun passant devant l’un ou l’autre, l’étudiant renvoyant le cas échéant vers le médecin. Mais avec bien entendu une réduction considérable des cadences de vaccination.
Si nos chers parlementaires n’ont pas été capables de voir ce problème qui avait pourtant défrayé la chronique par ses conséquences en contraignant à allonger considérablement les heures d’ouverture des centres (8h-22h), à mobiliser un bien plus grand nombre de médecins, à irriter les étudiants en médecine et exaspérer les élèves infirmières etc…c’est à désespérer !!!
Quand on pense que l’objectif d’un tel rapport est de tenter d’améliorer de façon notable pour la prochaine fois…
Le dernier bulletin Sentinelles pour la semaine 7 du15 au 21 février donne 10 régions sur 22 avec zéro cas de syndrome grippaux.
Comme disait un plaisantin sur un forum du journal Le Point qui commentait les prévisions de l’évolution de la grippe vers une forme saisonnière :
« On en reviendra au niveau d’une grippe saisonnière. Ça veut dire qu’il y aura plus de victimes ?”
Bernard, croyez-vous que ce soit un plaisantin ?
Si on en croit INSERM : http://lara.inist.fr/bitstream/2332/1381/2/INSERM_grippe2.pdf
votre plaisantin sera peut être le Nostradamus de demain:
“Pour la grippe A HlN1 (1947 et 1976-1977), on n’a pas observé de pandémie vraie, ni les deux vagues successives. Au début, elle s’est manifestée par des foyers atteignant les enfants d’âge scolaire et les jeunes adultes (militaires). En 1950, après trois ans de diffusion discrète sans surmortalité, une variation (dérive) antigénique s’est accompagnée d’une réelle diffusion épidémique avec surmortalité. La même observation a été faite en 1977 et en 1980 (Aymard, 1983).”
Il faudra bien vacciné les plus de 70 ans. En passant d’ailleurs Mr Rabat voici un lien vers zzz ://www.minerva-ebm.be/fr/home.asp (information tirée de pharmacritique que je remercie ) .
Vous y trouverez des études sur la vaccination anti grippale suivant les critères de EBM.
En cherchant les VPP des sérologies grippe A par hémagglutination j’ai trouvé bien des documents se référant à la grippe, que je vous livre.
Le premier vient d’un diaporama intitulé « grippe et grippe aviaire » du Pf P Chavanet Maladies Infectieuses CHU Dijon novembre 2005.
(impossible de joindre le lien, avec un moteur de recherche on le trouve)
Très bon exposé sur la grippe et qui a le mérite d’être à la fois assez loin de l’épisode 2009 et pas trop loin pour en avoir encore de la valeur .
Sur la diapositive 40 on peut lire :
« •Pandémies tous les 10-30 ans (type A)
–Atteinte de 70-80% de la population
–Forte mortalité
•Epidémies interpandémiques dues aux variants d’1 même sous-type (A ou B)
–Tous les 2 ou 3 ans pour A et 3-6 ans pour B
–Atteinte de 5-10% de la population
–Bénignes par rapport aux pandémies
•Cas sporadiques (type C)
•Réseaux de surveillance épidémiologiques »
Voici donc bien la preuve que la définition d’une pandémie en 2005 incluait la notion de forte contagiosité estimée jusqu’à 80% et forte mortalité (dommage on n’a pas de chiffre).Remarquer aussi qu’on ne parle pas de taux d’attaque.
En effet il semble si j’en crois la société de pathologie infectieuse de langue Française
http://www.grog.org/documents/grippe_long_2005.pdf que :
« le taux d’attaque par un virus grippal, c’est la proportion de sujets infectés par un virus grippal et symptomatiques sur l’ensemble de la population mis en contact avec le virus. Une revue systématique récente [1] montre que le taux d’attaque moyen est de 6,55 % (IC à 95 % : 2,91–12,59 %) chez les adultes (neuf études poolées), de 19,21 % (IC à 95 % :14,89–24,47 %) chez les enfants (sans distinction d’âge, neuf études poolées), de 6,17 % chez les sujets âgés de plus de 60 ans mais non institutionnalisés (IC à 95 % : 2,91–12,59 %) (deux études) et de 4,85 % (IC à 95 % : 2,82–8,17 %) chez les sujets âgés vivant en institution (huit études poolées). »
Les 80% sont plus probablement le taux d’infection par un virus grippal qui correspond à :
« la proportion de sujets infectés par un virus grippal qu’ils soient symptomatiques ou non sur l’ensemble de la population mis en contact avec le virus. Ce taux peut être mesuré par l’intermédiaire d’études de cohortes avec détermination du statut sérologique des individus au début et en fin de saison grippale. Ces taux sont de 50 % chez l’enfant et de 20 à 30 % chez les adultes [18,19]. »
Fort de ces définitions on devrait quand on aura éclairci les VPP des tests sérologiques , caractériser un peu plus cette épidémie mondiale.
A noter (je ne retrouve pas le lien), que sur un diaporama j’ai lu qu’une pandémie différait d’une épidémie parce qu’elle survient en dehors de la saison ou l’on s’attend à voire la maladie.
Je vous renvoie donc vers google grippe, pour en France comparer la courbe 2009-2010 avec celle 2003-2004.
Alors s’agira t’il d’une rumeur que cette pandémie ?
Oui Gyuran, même moins important qu’en 2003-2004 !
Mais il y a eu le H5N1 et …un plan que l’on applique coute que coute.
En juillet on pouvait se poser des questions, en novembre non !
Le rapport d’étape de nos parlementaires a donné lieu à une évaluation par d’autres parlementaires qui ont émis des avis (à partir de la page 161). Voici un petit florilège avec mes commentaires rapides.
« M. Christian Bataille, député, a observé que les premières conclusions des rapporteurs conduisent à s’interroger sur les effets de la rumeur sur la population, l’échec du plan de vaccination reflétant un problème de société lié à l’attitude du public vis-à-vis de la science. »
Ma réponse : pour ma part, étant de culture scientifique je n’ai rien contre la Science, bien au contraire. Ce qui me gêne c’est au contraire qu’on nous a servi une véritable caricature de la Science, c’est bien là le problème.
« Mme Marie-Christine Blandin, sénatrice, rapporteure, a fait les remarques suivantes :
Il était nécessaire en France de demander aux patients s’ils étaient allergiques à l’oeuf, car il y avait un vaccin de Baxter produit sans oeuf qui pouvait être utilisé. Pour lutter contre la défiance vis-à-vis des vaccins, il faut surtout partager la culture scientifique. »
Ma réponse : Et s’il n’y avait pas eu le vaccin Celvapan il n’aurait pas été nécessaire de poser quand même la question ? Partager la culture scientifique ? Chiche !
« M. Jean-Pierre Brard, député, a estimé que la gestion de la pandémie ne devait pas conduire au procès de la prudence mais au procès du désordre.
Sous la pression des médias, des messages contradictoires ont été diffusés, cette cacophonie débouchant sur une remise en cause du consensus vaccinal. Les pouvoirs publics n’ont pas été capables de livrer un message clair et courageux. Parce que la vaccination permet de protéger les autres, la vaccination doit être obligatoire. »
Ma réponse : Sur ce coup, si la vaccination avait été rendue obligatoire il y aurait sans doute eu des milliers de personnes dans la rue, y compris des gendarmes en civil puisqu’ils ont eux-mêmes manifesté ainsi pour protester contre l’obligation qui était prévue pour eux. Si même les gendarmes étaient contre, comment faire pour faire respecter une obligation ? Non, une telle attitude est complètement dépassée aujourd’hui. Il faut d’abord convaincre et avec d’autres arguments que de la propagande.
Le côté pervers des obligations vaccinales sur lesquelles la France s’est beaucoup trop reposée dans le passé est qu’elles dispensent d’avoir à convaincre. Aussi elle ne sait pas faire. Il n’y a plus d’obligations vaccinales en Suède depuis longtemps, aussi la culture de la persuasion est plus développée et il y a eu beaucoup plus de vaccinés H1N1 dans ce pays.
« M. Jean-Claude Etienne, sénateur, premier vice-président de l’OPECST Il ne faut pas que ce qui a été vécu porte atteinte à la vaccination qui reste la base de toute conduite. La vaccinothérapie offre du reste aujourd’hui un espoir pour guérir le cancer. On peut se demander s’il faut rendre la vaccination obligatoire. Il peut certes y avoir des morts liées à la vaccination, mais il ne faut pas oublier qu’elle a permis de sauver beaucoup de patients dans le cas de la tuberculose.
Les solutions doivent être trouvées au niveau mondial par l’OMS. Il serait intéressant de définir de nouveaux indicateurs de pandémie. »
Ma réponse : Guérir le cancer par la vaccinothérapie ? On en parlait beaucoup dans les années 70 avec le professeur Mathé mais cela a fait long feu sauf pour le cancer de la vessie je crois ? Quant au BCG qui sauvait de la tuberculose… Quelle légende ! On admet tout au plus aujourd’hui que le BCG réduit certaines complications graves de l’infection tuberculeuse chez l’enfant et évite ainsi quelques décès. Mais les bécégites disséminées tout aussi graves sont pratiquement aussi nombreuses.
Plutôt que de définir de nouveaux indicateurs de pandémies, la question serait : pourquoi avoir supprimé les anciens ?
En effet…”Parce que la vaccination permet de protéger les autres, la vaccination doit être obligatoire. ” ça fait un peu “Parce que la Dieu existe , le culte de Dieu est obligatoire. ”
On oublie que la première préposition n’est pas une certitude. ce genre de raisonnement intégriste à oeillères est terrifiant. En effet.
Bernard Guennebaud, le 23 February, 2010 à 10:27 pm Said:
Il paraît évident que si la très grande majorité du public avait gardé confiance dans l’autorité sanitaire ces rumeurs auraient trouvé beaucoup moins d’écho. Chacun sait les affaires successives qui ont ainsi sapé la confiance pourtant très grande du public dans l’autorité sanitaire.
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Moi, pour en avoir vécu une, j’ai le sentiment désintéressé quoique navré qu’elle a été jugée injustement avec comme référence, des règles qui ne pouvaient exister à l’époque des faits.
“Parce que Dieu existe , le culte de Dieu est obligatoire. ”
On oublie que la première préposition n’est pas une certitude nous dit Babaorom.
J’ajouterais que même si Dieu existe cela ne signifie pas qu’il faille pour autant lui rendre un culte.
Voilà les derniers chiffres
Par âge (en France métropolitaine) :
· 192 personnes de 15 à 64 ans
· 74 personnes de plus de 65 ans
· 17 enfants de 1 à 14 ans
· 8 nourrissons de moins d’un an
Par sexe (en France métropolitaine) :
· 170 hommes
· 120 femmes
· Absence de données : 1 cas
Par facteur de risque (en France métropolitaine) :
· 72 : Pathologie respiratoire chronique (dont asthme : 13)
· 45 : Aucun facteur de risque
· 39 : Insuffisance cardiaque
· 37 : Diabète
· 33 : Déficit immunitaire acquis ou iatrogène
· 14 : Obésité morbide
· 3 : Grossesse (ou post-partum)
Qui peut prétendre que les femmes enceintes sont des sujets à risque ?
Qui peut prétendre que les jeunes (moins de 14 ans) sont victimes du H1N1 ?
Qui peut prétendre qu’il fallait vacciner les jeunes avant les plus de 65 ans ?
Il est vraisemblable que dans les 45 qualifiés de « aucun facteur de risque » il y en a bon nombre qui ont un âge où les facteurs de risque existent mais ne sont pas encore identifiés !
Un groupement en classe d’âge cohérent montrerait sans doute cela ! Cf . JAMA
Comment nos ministres ont pu s’entourer d’experts aussi débiles pour pouvoir tenir de tels discours ?
Là, le statisticien que je suis, à la vue des chiffres, a envie de hurler, d’insulter tous ces malhonnêtes dont l’incompétence n’a d’égale que leur bêtise.
Il est temps de réformer le mode de sélection dans les fac de médecine. Exit un QCM qui ne retient que des bourreaux de travail….place à un concours qui favorise l’intelligence.
Depuis des années, avec le numerus clausus, on recrute beaucoup trop de gens dont l’objectif est de rouler en BMW le plus vite possible…ou/et de devenir « important » !
Sinon dans 10 ans il vaudra mieux aller consulter un vétérinaire !!!!! Ou un guérisseur…l’orientation de la « santé publique » étant devenue plus que débile.
En médecine 20% des cas sont « scientifiquement connus »…le reste, des études bidons menées par des arrivistes… inacceptable en 2010 !
Comment des Debré (la grippette), des Lina (l’alarmiste), des Veber (l’expert en stat et en tout) ou le Bouffon à la tête des GROG ont-ils pu arriver là où ils sont ?
La profession de « médecin » serait-elle aussi pourrie que celle de « politique » ?
Le but d’un politique : avant tout conserver sa place !
Celui d’un docte en médecine : se faire un nom ? passer pour un ponte ? intriguer ici ou là pour obtenir une charge que l’on est incapable d’assumer ?
Fort heureusement, il y a dans cette profession des gens intelligents et compétents, mais de grâce ne soutenez pas tous ces individus, carriéristes au possible, qui jettent le discrédit sur votre beau métier : maintenir en vie et en bonne santé le maximum de ceux qui vous font confiance !
Bon nombre de membres du corps médical ont refusé la vaccination.
J’espère que cela traduisait un refus de la « suprématie de fait » de certains qui ont réussi non par leur mérite mais par leur allégeance au pouvoir en place ou leur appartenance à telle secte ou groupuscule !
Quand il s’agit de santé publique il faut apprendre à dire « ça suffit »…
Par ailleurs il est urgent de faire comprendre aux politiques que l’on ne gère pas un hôpital comme une porcherie.
Il ne s’agit pas de faire du « fric » en baissant les coûts quelles qu’en soient les conséquences, mais plutôt d’assurer un service public pour tous les citoyens ! Sauver des vies !
Mais, s’ils sont conseillés par les arrivistes qui ont fait la une des médias, ces derniers mois, on ne risque pas d’aller dans cette direction.
Alors que les services hospitaliers ont sauvé bien des vies pendant cette pandémie, on annonce la suppression de 3000 postes !
La vaccination ne remplacera jamais un système hospitalier performant !!!!!!!!!
Et pourtant c’est ce que l’on essaye de nous faire croire avec le H1N1 !
Ce n’est pas avec des élèves infirmiers, dans un gymnase, qu’on obtient les résultats d’un service de réa !
Alors, messieurs les doctes en médecine, réfléchissez bien…les politiques n’ont comme objectif que sauver le PIB et faire des économies, la vie de vos patients ils s’en foutent !
Si cela tourne mal, ce sera vous les responsables…on vous reprochera votre incompétence, votre intérêt pour l’argent (on a déjà fait appel à un syndicaliste complaisant et pourri pour cela)…on vous mettra hors du système.
Le « médecin de famille » est un concept qui dérange. Il empêche de faire du malade potentiel un mouton !
Il faut vous discréditer, à leurs yeux, pour que des Debré ou des Lina selon le cas, viennent au 20 heures leur servir de gourou !
Il est urgent de réagir et de faire en sorte que votre profession ne soit plus drivée par l’industrie pharmaceutique, via ses représentants, ses invitations et cadeaux, ou par le gouvernement en place, via quelques euros supplémentaires pour prix d’une consultation.
Mais ça, personne ne peut le faire à votre place !
Et si vous ne le faites pas ce sont vos patients qui vont en pâtir !
“Qui peut prétendre que les femmes enceintes sont des sujets à risque ?” S’étrangle et fulmine Jean.
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Heu, Moi m’sieur moi moi ! (levant le doigt, au fond près du radiateur)
Car il n’y a pas que Babaorum, Lugdunum et Lutèce. Si on se penche au bord de la platitude de la planète et que l’on passe en dessous, avec les chaussures à ventouse….
http://content.nejm.org/cgi/content/full/NEJMoa0908481
Critical Care Services and 2009 H1N1 Influenza in Australia and New Zealand
The ANZIC Influenza Investigators*
Table 1. Baseline Characteristics of Patients with Confirmed Critical Illness Related to 2009 H1N1 Influenza.*
Characteristic Value
Age — yr
Median 40
IQR 26–54
Female sex — no./total no. (%) 376/722 (52.1)
ENCEINTES: Pregnant — no./total no. (%) 66/722 (9.1)
Race or ethnic group — no./total no. (%)†
White 483/683 (70.7)
Aboriginal or Torres Strait Islander
All patients 61/683 (8.9)
Admitted to ICU in Australia 61/683 (8.9)
Maori
All patients 31/683 (4.5)
Admitted to ICU in New Zealand 24/683 (3.5)
Pacific Islander 37/683 (5.4)
Asian 29/683 (4.2)
Other 42/683 (6.1)
Adults with BMI >35 — no./total no. (%)‡ 172/601 (28.6)
Diabetes — no./total no. (%) 112/700 (16.0)
Asthma or chronic pulmonary disease — no./total no. (%) 231/707 (32.7)
Chronic heart failure — no./total no. (%) 74/703 (10.5)
Coexisting condition — no./total no. (%)§ 192/687 (27.9)
No known predisposing factors — no./total no. (%) 229/722 (31.7)
Time from first symptoms to hospital admission — days¶
Median 4
IQR 2–7
Influenza syndrome — no./total no. (%)
Viral pneumonitis or ARDS 336/689 (48.8)
Secondary bacterial pneumonia 140/689 (20.3)
Exacerbation of airflow limitation 95/689 (13.9)
Intercurrent illness or other illness 118/689 (17.1)
Il me semble qu’il faut insister sur le fait que la MORTALITE n’est pas le SEUL risque. La MORBIDITE est importante.
Et de fulminer, notre mathématicien….
“Il est temps de réformer le mode de sélection dans les fac de médecine. Exit un QCM qui ne retient que des bourreaux de travail….place à un concours qui favorise l’intelligence.”
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OUI SUREMENT, le concours d’entrée est profondément débile par son programme, et les 2 ou 3 premières années sont un gâchis incommensurable. Car le programme de la plupart des facs est idéologique. Ces gens imaginent que les sciences dures sont essentielles.
Or elles sont très mal enseignées, ce ne sont pas forcément les bons sujets qui sont enseignés, et en plus ça ne sert pas, à 90%. Je sais j’y suis passé , j’en connais qui y passent et on voit ce qui en sort comme étudiants et internes: le meilleur et hélas des abruti(e)s complets. Je prétends que ce programme est idéologique et sert surtout à justifier l’existence des enseignants de ces matières diites fondamentales.
Et par expérience personnelle et indirecte: ces enseignants sont loin d’être tous des “enseigneurs”.
ANECDOTE illustrant la bêtise de certains (j’insiste sur “certains” car ce n’est pas la règle) enseignants des facs de médecine: il est au moins une fac de médecine où je sais de source indirecte mais sûre et recoupée (car le cas est sidérant) qui mérite le pompon:
A l’examen d’anatomie pathologique ou histologie, les étudiants doivent lire les “coupes” de tissu au microscope.
Pour lire les coupes, on prépare les tissus avec des colorants et sous le microscope c’est ma fois joli, il y a du bleu des bleus différents des roses etc…
Hé bien à l’examen on distribue des photocopies noir et blanc des coupes à interpréter. C’est pas un sommet de la bêtise ça ?
Jean nous dit “Depuis des années, avec le numerus clausus, on recrute beaucoup trop de gens dont l’objectif est de rouler en BMW le plus vite possible…ou/et de devenir « important ”
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La, bien que muni d’un solide conflit d’intérêt, je pense que c’est une hypothèse improbable. Mais j’avoue que je ne sais pas. Que la vocation financière augmente après , je le vois, mais comme motivation initiale, je ne crois pas.
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(jean dixit)
“Par ailleurs il est urgent de faire comprendre aux politiques que l’on ne gère pas un hôpital comme une porcherie.
Il ne s’agit pas de faire du « fric » en baissant les coûts quelles qu’en soient les conséquences, mais plutôt d’assurer un service public pour tous les citoyens ! Sauver des vies !…..”
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Sauver des vies ! Tout de suite les grands mots ! Tout de même, tout de même , ne donnons pas dans l’émotion ! Sauver des vies, et puis quoi encore ? Et les process, les commissions, les agences, les bidules et théodules ?
Vous allez nous dire qu’il faut toucher le malade et lui dire bonjour ? démagogue ! (Il faudrait inventer en ponctuation le point d’ironie cynique désabusée)
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(Jean)
Il est urgent de réagir et de faire en sorte que votre profession ne soit plus drivée par l’industrie pharmaceutique, via ses représentants, ses invitations et cadeaux, ou par le gouvernement en place, via quelques euros supplémentaires pour prix d’une consultation.”
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Vous en savez des choses, vous ! Espion !
Pour Babaorum, au fond près du radiateur.
Il fallait entendre
……femmes enceintes sont des sujets à risque, EN FRANCE, bien sûr !
M’sieur ! M’sieur ! fluctuations d’échantillonnage ?
Mais aussi:
Il faudrait voir le nombre de femmes enceintes qui ont fait des grippes très sévères sans mourir.
En fait ne regarder que la mortalité c’est ne pas avoir de vision périphérique, avec cette grippe.
Je ne pense pas que les doctes en médecine de réanimation australasiens soient moins forts que les gaulois, d’autre part.
Jean , babaorom a raison : la grossesse est un état qui fragilise et rend symptomatique la réaction immunitaire au virus parce qu elle est défaillante pour permettre de ne pas considérer son fœtus porteur d’ antigènes différents de son groupe HLA comme toalement étranger et l élimine tel un vulgaire conceptus abortus !
Les femmes qui n ont pas cette baisse d’ immunité passant par les hormones ont pour sanction de ne faute qu un enfant d’ un même homme éliminant les fœtus suivants après s être sensibilisée lors du premier accouchement exactement comme cela se passe pour les groupes sanguins rhésus plus ( on retrouve ces hormones féminines chez les
obèses même mâles.
La predominance de mortalité féminine de la grippe est retrouvée ne dépendant pas du seul biais de la prédominance de femmes chez les sujets âgés car on retrouve cette surmortalité dans les tranches d’ âges bien définies ( des études sérieuses existent outre atlantiques ) Tout le monde ne fait heureusement pas comme l invs à créer un histogramme a bâtonnets de tranches d’ âges de taille inégales sur ce point votre critique est pertinente : l invs semble ignorer quelques principes pour éviter les énormes biais !
Mais pour la surmortalité des femmes enceintes toutes les premières données des deux hémisphères ont établit un pourcentage de femme enceinte décédées supérieures à leur répartition disons entre 3 et 5 fois plus .
Mais en écrivant je me rends compte que vous avez peut être levé un lièvre !
Cette fragilité des femmes enceintes n est peut être que de deux fois ou même moins car on ne nous a encore pas donné le nombre de femmes enceintes contaminées !
Et pour cause. ! Personne ne le connais . En effet les études sérologiques ne sont pas fiables pour affirmer que tel ou tel a été en contact avec le virus !
Du point de vue serologique Antoine Flahaut constate un petit 10 % allant paradoxalement en décroissant et guère différent du 7,5 % prevaccinal observé par le laboratoire Sanofi-pasteur au mois d’ aout !
Donc rien a attendre de ces serologies d’ hemagglutinations qui sont évidemment croisées avec bien d’ autres virus de la grippe de type H1Nx !
Ce qu il faut voir c est que les femmes enceintes ont statistiquement plus de contact avec les enfants en bas âges qui sont eux fort logiquement plus atteints ! De telle sorte qu il n est pas impossible que au début de l épidémie leur predominance parmi les décédées ne s explique que par ce biais et qu au fil de l épidémie cette différence s atténue !
Ceci serait une non négligeable contribution de notre liste à l effort commun d’ y voir plus clair là où nombre de virologue commencent à y perdre leur latin . Le pauvre Bruno Lina déclarant dans une revue qu avant le passage de cette vague il ne comprenait pas grand chose mais actuellement il comprend encore moins le phénomène épidemique .
Cela ne l empêche pas de conseiller de vacciner .
C est logique d’ ouvrir le parapluie therapautique et prophylactique lorsque l on est dérouté par un pathogène qui reste tres dangereux et … Imprévisible .
Bien sûr lorsque l’on raisonne comme un docte en médecine les femmes enceintes sont plus fragiles, c’est écrit dans vos livres.
Par contre si on regarde les chiffres, en France, il est clair qu’elles ne meurent pas plus du H1N1 que les autres, à la vue de l’information brute que l’on nous fournit.
L’étude faite à Marseille permet aussi de s’en rendre compte : pas mal de positive et pas de “mortes”.
Face à l’effet des adjuvants et concervateurs “constaté” statistiquement sur les animaux, en terme de reproduction, il faut réfléchir autrement.
Jean
ca ne fait pas longtemps que cette notion est dans nos livres. Et c est sur la base de chiffres qu on l y a mise
Déçu je suis qu un grand expert des nombres mette en avant une étude sur Marseille car même en prenant la region marseillaise remontant jusqu à Vichy ( disons la zone libre du diktat parisien ) on ne peut retrouver assez de mortes enceintes de la grippe pour en tirer une conclusion sur le surtisque de la grossesse vis a vis du H1N1 pdm !
Oui je pense que le surrisque a été exagéré par les toutes premières études car en début d’ épidémie elles se contaminent plus Que les autres au contact de la prime jeunesse .
Mais Jean la proportion de femmes enceinte dans la population est autour de 1 % donc le nombre le plus probablement espéré de parturientes décédées de la grippe ne peut avoir force de probabilité si le produit de ce 1% par le nombre absolu de décédé n est pas supérieur à 5 dans l hypothèse nulle de non surmortalité des parturientes !
A moins d’ avoir constaté 500 morts de grippe A en zone libre on ne saurait rien en dire sur la France .
Ce brave éleve Babaorom du fond de la classe vous ayant suggeré une fluctuation d’ echantillonnage pour expliquer l’illusion possible masquant la réelle surmortalité des femmes enceintes .
Babaorom défendant a juste titre les chercheurs australiens ayant publié sur cette question et qui confirme toutes les études menées sur toutes les séries de décès de par le monde .
Évidemment la distribution des odds ratio est normale autour de 3 avec les extrêmes ( dont la France ) dont les odds ratio sont trop hauts ou trop bas parce que leurs séries sont trop courtes !
Ce que je tentai vainement de faire comprendre à Bernard en réclamant un minimum de boule dans les tirages pour que la loi de probabilité puisse commencer à avoir un sens et admette des calculs à virgule pour les IC !
Dans votre cas quel intervalle de confiance avons nous pour retrouver le nombre adéquat de femmes enceintes dans une série de décédé dans l hypothèse seuelement nulle .
Je reformule ma question Monsieur l enseignant en mathematique :
quels nombres de zéro a x ( quel est ce x ) on va pouvoir retrouver dans les diverses séries de décès mondiales . Allez lancez vous avec pour hypothèse simplificatrice que la proportion de boules enceintes est de 1 % dans le sac de boules humaines total !
Les séries de tirage étant limitées à 600 décès !
Calculez l ic a 95 % du nombre de femmes enceintes trouvées pour 20 séries de 50 , de 100 de 200 enfin de 600 ?
Le nombre de femmes enceintes pendant la pandémie a été évalué à 800000.
Il y en a eu 3 de mortes, dont une, au moins, très à risque.
Pour moi le risque est ZERO !
Pas besoin d’IC !
Quand je dis ZERO, je ne dis pas qu’il n’y a pas de risque.
Je dis qu’à mon avis les chiffres ne mettent pas en évidence, pour les femmes enceintes en bonne santé, un risque supérieur à celui des autres citoyens.
Par contre les risques dus au adjuvants et au conservateur, font courir à la mère et à l’enfant un risque NON EVALUE SCIENTIFIQUEMENT !
Pour les femmes enceintes l’AMM est BIDON !
Jean
Vous avez raison il convient de vacciner de la grippe les jeunes femmes désirant l an prochain un enfant sous pilule ou utilisant un préservatif ou abstinente pendant deux mois avant et après le vaccin .
Et ne vacciner en cas de facteur de risque associé ou urgence pandémique que les femmes enceintes du deuxième et troisième trimestre en évitant les 15 jours précédents l accouchement .
Mais les données francaises trop limitées excusez nous d’ avoir utilisé trop de tamiflu 😉 ne permettent pas à elles seules de réfuter la grossesse comme facteur de risque .
êtes vous celui qui a coordonné de belles equipes de chercheur ?
Bien sur que oui qu il faut un IC et avec un chiffre aussi bas que 3 c est aussi bien zéro que 7 ( Bernard ferait le calcul mieux que moi qui reste un intuitif sans calculette ( c était interdit a mon bac donc je n en ai pas acheté) Alors reprenons le calcul si vous le voulez bien
3 millions de malades en France qui ont consulté donc 6 millions qui ont été malades et 3 millions qui n ont pas eu de signe du tout . Au total prenons simplement les 6 millions de malades cela fait 10 % des 800 000 soit 80 000 malades sur leQuelles il y a 3 décès .soit un décès pour 27 000 malades
Donc vous avez raison cela ne semble pas supérieur aux autres citoyens non enceinte qui ont été malades soit 10 % des 63 200 000 autres
donc 297 morts sur 6 millions soit 1 décès pour 20 000 malades !
Mais je persiste à penser qu une fluctuation d’ echantillonage nous a privé de peut etre de 5 décès de femmes enceintes donc dans ce cas ( borne supérieure de l ‘ IC on obtiendrait 1 sur 10 000 femmes enceinte donc un risque peut être deux fois supérieur et constaté ailleurs !
Me suis je bien fait comprendre ou n ai je pas la moyenne professeur ?
Cependant je vous met 20/20 : les AMM sont en général toutes bidon !
1 sur 20 000 malades
D’accord.
On en a 3, dont une à exclure :
06/11/ 2009 : Haute-Garonne – 1 femme de 32 ans, qui présentait des problèmes cardiaques. Le décès est survenu quelques jours après un accouchement difficile.
Moi, avec 2 sur 800000, je ne sais pas faire la différence d’avec les autres.
Bonne proposition pour le mode de vaccination : c’est mieux que ce qu’on leur a fait faire cette année.
Puisque nous sommes d’ accord revenons a une question plus mathematique et théorique
En lisant le bilan économique du monde je note que le 6 000 eme décès recencé mondialement de grippe A pdm est survenu le 6 novembre soit 7 mois après l apparition officielle du 1er cas .
Je sais et nous savons que le R0 mondial moyen calculé était de 1,3 sur la période ascendante !
Alors je prend ma calculette ( j ai fini par découvrir que l ordi en avait une de tres scientifique et je fis le simple énoncé suivant :
Si chaque malade en contaminait 1,3 dans le temps de renouvellement moyen calculé et connu pour cette grippe de 3,5 jours
j’approximai donc en semaine a un doublement du nombre de malades
Ce qui donne au bout de 30 semaines ( 7 mois)
2 puissance 29 que j arrondi a 500 millions de malade dans la semaine du. 6 novembre ( presque coïncident avec le pic parisien )
je rajoute bien sur la suite fractale des précédentes semaines avec + 50 % + 25 % + 12,5 % + 6,25 etc quel bonheur d’ être mathématicien vous le calculez d’ un seul coup avec brio à la limite du double de la dernière semaine Soit : 1 milliard de contaminés
Si nous étions au pic la suite symétrique donnerait un autre paquet de 500 million pour finir la courbe si la loi de distribution est normale ou normaloïde si je puis me permettre cette expression sans risquer la médaille Field 😉 Au total presque le quart de l humanité touché par la grippe en le sachant ou sans le savoir .
En revanche parmi ceux qui l on su on déplorait donc 6000 morts au moment où 1 milliard avait reçu le virus dans ses voies aériennes .
La létalité mondiale peut donc s extrapoler a ec les réserves de retard de declaration et aux approximations énoncées à 1 décès pour 16666 malades !
Attention le nombre de 6 figurant trois fois on va nous dire qu il y a dans cette histoire la signature du malin !
Ce n est qu un leurre de la base 10 qui fait apparaitre des suites de 6 des qu on cherche a diviser 😉 essayez en base 5 le diable disparaît !
Je me met un peu au niveau des habitués du net, du complot mondial et autres contes ultra-modernes pour les veillées ,ils sont fortement impressionnés par les coïncidences et en viennent à croire ce qui leur plait encouragés en cela par de redoutables manipulateurs humains ou boléens ou plus probablement ( mais je n exclue aucune hypothèse ) par d’ autres illuminés à la manière de la transmission d’ info par les 5 singes de Babaorom .
Alors a contre courant des chercheurs établissent des théories qui unifient mais la plupart se dispersent .
C est l entropie du savoir qui se dilue dans la diffusion Brownienne des croyances .
Je reviens sur la létalité mondiale modestement évaluée par mes zigues dans le post ci dessus à 1/15 000 environ .
On constatera les probables disparités et leur distribution normale , là c est certain en fonction de multiples facteurs dont certains étaient largement aléatoires .
La France a une létalité sans doute inférieure à la moyenne puisqu elle dispose du meilleur système de santé du monde selon les classements à la con de ces dernières annees qui ont le mérite de la constance même si ils mêlent des critères si multiples que la distribution des prix devrait être “normale”
Vous multipliez les tailles par les poids vous intégrez les dates de naissances la couleur des yeux la couleur des vêtements la note au bac le prix du dernier obet acheté le divisez par le nombre de pièce dans la poche de droite multiplié par la racine carrée de l âge des belles meres en ajoutant l âge du doyen des capitaines et ceci avec 30 variables dont aucune n est aléatoire , vous obtenez une distribution aléatoire normaloïde !
Mais avec une régression à la moyenne la France devrait être rapidement délogée de son pied de courbe d’ excellence !
Eh bien non !
Elle y reste Monsieur !
C est bien la preuve que les critères d’ attribution du prix Nobel de la santé publique sont de la plus extrême fiabilité et que la constance des critères dame le pion de tous les systèmes non déficitaires !
Vive le déficit de la sécu car ce déficit est la vraie et pure preuve que l on ne regarde pas le coût mais l intérêt médical de chaque acte !
A moins que le déficit ne soit qu une erreur de prévision dans les recettes 😉 qui laisse croire qu on en fait beaucoup !
Qu on en fait trop ?
En matière de santé on ne saurait en faire trop .
1 décès pour 20 000 malades en France c est mieux que 1 sur 15 000 mondial mais c est pas terriblement mieux.
Au fait j ai relu les articles sur 1918
deux chose : l Angleterre a été la plus touchée et son système de santé publique a été défaillant ,or : la mortalité vue dans le document inserm est établie en 1918 comme 1919 autour de 3000 pour un million d’ habitant ce qui donne 3 pour mille ! Si on multiplie par les 2 milliards d’ habitants de la planète à supposer que tous aient eu un habitat regroupé un mauvais système de santé et un climat pourri et ait été en guerre on obtiendrait la limite supérieure du nombre de décès mondiaux à 666 666
On retrouve doublement l’ucifer mais surtout on n a pas plus de décès qu en 1957 !
Où sont les 20 à 100 millions annoncés ou suspectés
Et si on considère que l Angleterre était bien la plus touchée on peut de demander si l affaire de la Grippe espagnole n allait pas servir a relativiser la boucherie des tranchées pour permettre de mieux préparer les peuples a une prochaine drôle de guerre pas si mortelle que ça : une guerrette comme aurait dit Debré …
En 1957 qui a des info qu on s amuse à les éplucher
Alors 1918 ? Désinformation avant même que TF1 et métro n existent !
Jean
pour les femmes enceintes si vous excluez celle qui avait un facteur de risque classique vous devez faire la même chose avec les non enceintes
ce qui porte la comparaison de nos deux décès sur 800 000 avec les 40 sans facteur de risque sur les 40 millions sans facteur de risque non enceinte
soit un odds ratio en défaveur des femmes enceintes de 1/1000 000 divisé par 2/800 000 soit : 2,5 fois plus de risque pour les femmes enceintes
Bernard va exulter on établit cet odds ratio sans doute proche de la réalité avec un tout petit chiffre de 2 décès sur un sous groupe de la petite ( Dieu merci ) série francaise !
Oui Bernard c est qu on eu de la chance car notre IC est large autour de 2,5 !
Y a même des pays avec une petite série au début de l épidémie qui ont publié un pourcentage de femmes enceintes décédées à 25 % !
Eh oui ils avaient eu une femme enceinte décédée sur leurs 4 décès au total et des mecs tres sérieux voulant ne rien nous cacher ont affirmé dans des revues tres sérieuses a comité de lecture irreprochable que les femmes enceintes représentaient dans les decedées une proportion allant de 3 % à 25 % !
Je ne sais plus qui lire aveuglement aujourd hui mais je sais en revanche comment ameliorer mon ordinaire de generaliste au lieu de briguer le prix Nobel trop aléatoire : Rejoindre les comités de lecture des grandes revues payantes et … Lire les articles qui le sont soumis et … Émettre un avis judicieux évitant que seuls les auteurs apportent une autocritique convenue à leur texte mais en post scriptum au nom du comité comme lorsque la revue Prescrire le fait avec plus ou moins de pertinence ou d’ impertinence en signant LRP . Avec toujours un petit post scriptum du postscriptum : La critique est aisée ( pour certains ) mais l art est difficile ( donc presque toujours erroné )
L’Académie de médecine a elle aussi publié son communiqué sur la gestion de cette grippe.
http://www.academie-medecine.fr/detailPublication.cfm?idRub=27&idLigne=1778
Voici ses voeux :
“L’Académie nationale de médecine considère que dans de telles circonstances une meilleure concertation entre les autorités sanitaires, les comités d’experts, l’industrie pharmaceutique, les sociétés savantes et les praticiens (généralistes et pédiatres) est indispensable et elle souhaiterait être associée à l’évaluation de cette vaccination”
Observons qu’elle n’envisage pas que ce qu’on appelle le public (celui qui applaudit les artistes ou les siffle) puisse lui aussi participer d’une façon ou d’une autre alors que c’est devenu aujourd’hui envisageable grâce à internet.
Pourtant, il est possible que la plus grande leçon à retenir de cet épisode pourrait être qu’aucune autre campagne vaccinale généralisée ne pourra être envisagée dans l’avenir sans la participation préalable du public.
L’Académie s’en inquiète :
“La communication médiatique intense et les propos alarmistes ont fait naître rapidement des doutes dans le public sur la réalité des dangers alors difficilement évaluables. Un tel excès risque d’émousser l’adhésion de la population en cas d’une nouvelle alerte de santé publique.”
C’est plus que probable mais les autorités de santé n’avaient pas encore mesuré l’impact réel des ratages successifs des opérations dites de santé publique.
Pour ma part, je penserai volontiers que la méfiance vis à vis du discours des autorités est la résultante de plusieurs affaires. Quand on perd 3 buts à 2 en foot, le but de la défaite n’est pas uniquement le 3ième but, contrairement à une idée reçue, une de plus. Car le 3ième n’occupe cette position que parce qu’il y a eu le second et le premier. Un détail que les supporters et commentateurs de foot n’ont jamais compris.
C’est pourquoi Roselyne Bachelot et ses conseillers ne sont pas responsable de tout. Douste Blazy, son ancien collègue au ministère, porte aussi une grosse responsabilité avec la campagne contre l’hépatite B .
Je pense qu’on ne peut comprendre les réactions à cette campagne en l’isolant du reste.
Indéniablement la defiance vis a vis des vaccins ne date pas d’ hier .
En témoigne particulièrement le scandale de l élévation des cas de maladies demyelinisantes coïncidant parfaitement avec la vaccination de masse et masqué par la mauvaise foi sur la foi de trop petite études démontrant … Rien du tout car trop petite et pas assez puissantes pour le sujet
Mais l académie apporte -t-elle quelque chose de précis ? Elle participe à sa façon au tohu bohu mediatique qu elle dénonce !
Alors que l erreur d’ aiguillage vaccinal tient à un retard des services de l assurance maladie lors de l ouverture qui a rendu les centres de facto inopérant c , et d’ avoir ensuite accepté d’ éditer les bons sur place sans
respecter l ordre prévu a achevé dans l œuf le bel elan
Bernard nous dit :
“Observons qu’elle n’envisage pas que ce qu’on appelle le public…”
Allons donc, pour ces gens là le public n’existe pas !
Ce ne sont que des patients, au sens premier du terme.
Il y a des “coups de pied” au cul qui se perdent, comme l’on dit dans nos campagnes…
C’est sans doute moins la défiance vis à vis des vaccins que vis à vis des autorités qui en parlent. Mais pour ne pas reconnaître ou penser que le public se méfie d’elles, les diverses composantes de l’autorité préfère croire qu’il se méfie d’un produit !
Et l’autorité ce n’est pas uniquement le politique qui décide mais aussi les comités d’experts, les agences sanitaires, les conseillers techniques du ministère, l’OMS et j’en passe.
Pour ReverendFR :
A l’audition d’experts du mardi 1er décembre organisée par le Parlement, le directeur des Grogs, le Dr Jean-Marie Cohen, avait déclaré qu’à cette date la quasi totalité des cas de grippe n’étaient pas traités par les antiviraux. En présence d’ailleurs d’Antoine Flahault.
http://www.assemblee-nationale.fr/commissions/opecst-20091201-videos-1.asp
J’ai écouté (en partie car c’est très long) l’audition d’experts sur la grippe réalisée au Parlement le 1er décembre et animée par le député Jean-Pierre Door et la sénatrice Marie-Christine Blandin.
http://www.assemblee-nationale.fr/commissions/opecst-20091201-videos-1.asp
A la fin de la première partie, un expert intervient pour parler de la vaccination contre la varicelle très largement utilisée aux USA mais d’usage limité en France. Il s’en étonne alors qu’il y a quelques dizaines de décès par an par cette maladie.
Son propos sera aussitôt repris par JP Door pour dire qu’en France il existerait une idée assez répandue chez les médecins comme dans les familles que pour devenir un homme il faut faire son immunité et que les maladies infantiles seraient perçues comme un parcours initiatique.
Les Français seraient donc un peuple de demeurés aux idées bien infantiles sur ces maladies de l’enfance !
SAUF que, ce ne sont ni les médecins ni les familles françaises qui refusent ainsi cette vaccination mais les Comités d’experts comme le CTV, le CSHPF en son temps et son successeur le HCSP…qui ne recommandent SURTOUT pas cette vaccination de façon généralisée, leur plus grande crainte étant que si elle devenait trop importante par le fait des mœurs cela pose de très gros problèmes.
Eh oui, la vaccination généralisée contre la varicelle favorise le zona chez l’adulte. Ce n’est pas moi qui le dit mais, par exemple, la Commission spécialisée Sécurité sanitaire dans son avis du HCSP du 5 juillet 2007 :
« – une étude réalisée dans le Massachusetts montre qu’entre 1999 et 2003, l’incidence du zona est passée de 2,77 à 5,27/10 000, soit une augmentation de 90 %, statistiquement significative dans les tranches d’âge 25-44 ans et chez les plus de 65 ans ; ces premières données vont dans le sens des craintes de voir augmenter l’incidence du zona en situation de couverture vaccinale élevée contre la varicelle, du fait que les adultes vivant au contact d’enfants et fréquemment soumis à des contacts avec le virus sauvage de la varicelle ont un risque diminué de présenter un zona »
C’est le même virus qui provoque la varicelle et le zona mais il a fallu inventer un vaccin contre le zona.
Le 30 novembre 2005 j’assistais aux Journées de veille sanitaire organisées par l’InVS. Un chercheur du CNRS est venu expliquer qu’on jouait avec le
feu avec le vaccin contre la varicelle en raison du zona. Son propos fut plus qu’entièrement approuvé par Daniel Lévy Bruhl l’expert-vaccins de l’InVS.
Alors je m’interroge : comment ce fait-il qu’aucun des nombreux et réputés experts présents à cette audition parlementaire n’ait pu informer les parlementaires de ce problème ou aient préféré les laisser poursuivre leurs réflexions sur les vaccinations dans l’ignorance d’un fait aussi grave et dans la croyances que c’étaient des croyances qui étaient à l’origine ce cet usage limité ?
Les imposantes productions parlementaires mises en ligne sur cette grippe ou, plus généralement sur les vaccinations, pourraient en imposer aux internautes pour qu’ils réalisent qu’ils sont bien petits face à la science des experts quand celle-ci est amplifiée par les moyens matériels du Parlement.
Mais il y a beaucoup de ventre mou dans cette énorme production et si le contenu est aussi pertinent et rigoureux que ce que je viens de pointer sur le vaccin contre la varicelle, les francs-tireurs d’internet ont encore un très bel avenir devant eux. En tout cas ce n’est pas cela qui va ramener leur confiance et les persuader de leur inutilité.
Ne désespérez pas Mr Guennebaud. Voyez plutôt ce qu’on dit sur :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/03/03/expertise-medicale-des-pistes-pour-reduire-les-conflits-d-interets_1313762_3244.html
je cite:” Pour tenter d’améliorer la transparence, certains, comme le docteur Foucras, réclament “une expertise tripartite associant aux médecins hospitalo-universitaires, les généralistes et les usagers des soins.” Il invite à s’inspirer du “Sunshine Act” américain, projet de loi conjoint des démocrates et des républicains intégré dans la réforme du système de santé proposée par Barack Obama. Il prévoit que l’industrie pharmaceutique déclare elle-même ce qu’elle verse aux médecins. “Cela éviterait les oublis et les retards dans les déclarations publiques d’intérêts par les médecins. En France, il n’est pas acceptable que le Conseil de l’ordre des médecins refuse de publier les contrats qu’il autorise entre les industriels et des praticiens”, s’indigne Philippe Foucras.”
Je soutiens nos candidatures, mais il va falloir déclarer nos conflits d’intérêts….
Tiens en passant à quand l’application de la loi Kouchner rappelée dans cette article pour les prises de paroles d’un médecin dans les médias, que je cite:
“Christian Lajoux considère que la balle n’est pas dans le camp de l’industrie pharmaceutique : “Si la loi et les règlements étaient bien appliqués, il ne devrait pas y avoir de conflit. Les médecins devraient être plus rigoureux dans leurs déclarations publiques d’intérêts, et les autorités de santé devraient mieux en assurer la publicité.” La loi Kouchner du 4 mars 2002 prévoit qu’un médecin s’exprimant dans un congrès ou dans les médias doit faire état de ses liens d’intérêts. Une disposition qui reste pour l’instant lettre morte.”
Y manque des déclarations à l’appel ! ….
Je sais que les Medecins français étaient réticents à utiliser le tamiflu ! Car ils étaient tres confiant dans les allégations de la revue Prescrire qui pour une fois s’est fourvoyée .
La grippe pandémique était bien plus dangereuse que la saisonnière et ainsi le bénéfice de l’antiviral était plus important !
Mais les Medecins n’avaient pas le temps de lire cochrane et le dossier Fda pour découvrir l erreur de prescrire qui est le pendant de l erreur sur la SEP vaccinale .
De trop petites études ne peuvent être assez puissantes pour révéler une différence sur une variable rare : la mort en cas de grippe et les SEP en cas de vaccin hépatite B engerix .
Au fait Bernard avez vous pu établir que la fréquence relative de SEP était supérieure avec Engerix plutôt que GenhevacB ?
ce matin je viens de voir dans la colonne de droite, de la page d’acceuil les déclarations de conflits d’intérêts des nos colistiers. et la demande de joindre sous les commentaires des médecins qui écrivent ici leurs déclarations de conflits. je cite:
“Déclaration publique des conflits d’intérêts des auteurs Antoine Flahault, médecin, déclare ses conflits d’intérêts au 19 février 2010, selon les termes de l’article L4113-13, décret R4113-110 du Code de Santé Publique:
– conflits directs : “aucun”.
– conflits indirects : “membre de sa famille salarié du LEEM (Les Entreprises du Médicament).”
Jean-Yves Nau, médecin, déclare ses conflits d’intérêts au 19 février 2010, selon les termes de l’article L4113-13, décret R4113-110 du Code de Santé Publique
– conflits directs : “aucun”.
– conflits indirects : “aucun”.
Dans l’esprit de la loi, il conviendrait que tout blogueur médecin qui insère un commentaire sur ce blog fasse (en note de bas de commentaire par exemple) une déclaration de ce type.”
Mais en pratique faut il à chaque commentaire le déclarer ou suffit il de le faire une seule fois quelque part sur le blog? Apposer la réponse à la suite du texte en page d’acceuil.
En tout cas c’est une bonne évolution alors à nos plumes…et même si je l’ai déjà dit je joue le jeu.
NB: claude Gyuran, médecin généraliste :
conflits directs :”aucun”
conflits indirects : “aucun”
« Au fait Bernard avez vous pu établir que la fréquence relative de SEP était supérieure avec Engerix plutôt que GenhevacB ?”
Non bien sûr ! Vous posez une très bonne question ReverendFR mais qui serait à poser aux auteurs auxquels j’ai beaucoup de questions sur la seconde étude 2007, celle relative aux enfants de la cohorte KIDSEP qui avait été vaccinés avant d’avoir eu des manifestations démyélinisantes.
1- C’est une étude qui n’étudie pas : il y a 4 classes d’âge fortement vaccinées, celles qui étaient en sixième en octobre 1994…octobre 1997, encadrées par des classes beaucoup moins vaccinées. Chacun pense aussitôt à comparer l’apparition de la SEP entre-elles, chacun sauf…les auteurs de l’étude !!!
2- Un test qui ne teste pas : chez les 10-16 ans le calcul de l’odds ratio est (765/Tv-1)x70/31 avec 765 témoins associés aux 101 cas dont 70 vaccinés et Tv le nombre de témoins vaccinés qui était 512 mais que je laisse flottant.
Si ces nombres (70 et 31) ont été obtenus avec un vaccin innocent on aura une certaine valeur pour Tv. Si au contraire le vaccin avait provoqué des SEP, il y en aura dans les classes faiblement vaccinées mais beaucoup plus dans les autres. D’où un déséquilibre des nombres de cas entre ces 2 types de classes. Comme les témoins sont du même âge que les cas il y aura alors davantage de témoins parmi les classes fortement vaccinées et donc davantage de témoins vaccinés. Avec Tv plus grand, l’odds ratio sera donc plus faible si le vaccin a provoqué des SEP que s’il a été innocent. On ne pouvait donc tester ainsi le problème, il fallait dissocier.
3- Un grand déséquilibre de répartition des témoins : 22 cas avec 11 ou 12 témoins; 81 avec 7 à 10; 34 entre 4 et 6; 6 entre 1 et 3. Or, pour que le test soit valable quand on ne dissocie pas il fallait que la proportion des classes fortement vaccinées soit la même parmi les cas et les témoins. Avec une telle dispersion c’est fort douteux et les auteurs ne donnent aucune indication à ce sujet. De plus, cette condition devrait être satisfaite pour tous les sous-groupes testés. Comme il y en a 160 dans les 2 études 2007-2008, il aurait fallu un miracle. Donc il y a certainement plusieurs de ces résultats qui devraient être invalidés pour cette raison.
4- 21 cas ont été écartés de l’étude au motif que leur statut vaccinal n’était pas connu. Mais quels étaient leurs âges ? Combien étaient en sixième pendant la grande période de vaccination ? On a perdu plus facilement le carnet de santé quand l’enfant a 15 ans que 7. Cela pourrait être connu. L’apport de ces 21 cas selon que beaucoup auraient été vaccinés ou très peu pourrait changer beaucoup de choses.
5- Pour l’étude 2008 sur SEP vraie plus d’autres affections démyélinisantes centrales que je vais nommer pré-SEP pour faire court, les auteurs n’ont pas dissocié entre les 2 formes alors qu’ils ont publié pour la seule SEP. En faisant 4 soustractions on obtient les 4 nombres nécessaires pour les pré-SEP : 206 cas dont 74 vaccinés; 1819 témoins dont 789 vaccinés.
L’odds ratio est 0,73 inférieur à 1 et significatif côté ”vaccin protecteur”. On peut s’étonner que les auteurs ou les Comités d’experts n’aient pas vu cela alors que visiblement ils souhaitent défendre le vaccin. Pour les pré-SEP les taux de vaccinés chez les cas et témoins sont 36% et 43% contre 69% et 67% pour les SEP vraies chez les 10-16 ans. Les différences sont énormes et doivent interpeller.
Voici une hypothèse expliquant ces chiffres : admettons que certains des enfants qui ont fait une SEP après vaccination auraient fait seulement une pré-SEP si ils n’avaient pas été vacciné. Autrement dit que « l’effet protecteur » du vaccin serait en réalité un effet aggravant. On a alors une explication des chiffres : on vide un récipient, celui des pré-SEP chez les vaccinés au profit d’un autre, celui des SEP vraies.
Vous voyez qu’il y a beaucoup trop de problèmes fondamentaux sur ces études pour que je puisse démontrer quoi que ce soit SAUF sur les problèmes concernant ces études elles-mêmes. Là, on est dans la certitude.
Pour Genhevac et Engerix il faudrait justement tenir compte de la façon dont ils ont été utilisés dans les collèges car en supprimant l’un des 2 vaccins dans l’étude on peut soit favoriser l’importance des classes fortement vaccinées soit l’inverse.
PS La loi ne me contraint pas à donner mes conflits d’intérêts mais ne m’interdit pas de le faire : mathématicien retraité
conflits directs : aucun
conflits indirects : veut toujours avoir raison !!!