Bien. C’est aujourd’hui la dernière du Globule et, tout comme le rideau, je tire ma révérence sur Slate.fr qui m’a fait la gentillesse de m’accueillir il y a presque un an et demi. Ne croyez néanmoins pas que l’aventure s’arrête ici. Non. Elle va simplement se poursuivre ailleurs car j’ai été invité à bloguer sur lemonde.fr. Je continuerai là-bas ce que j’ai commencé ici. Avec toujours ma liberté de ton et de choix des sujets, avec l’envie de traiter tout ce que je trouverai intéressant, important, original mais aussi futile et drôle, car si l’actualité manque d’une chose, c’est bien d’humour.
Avant de partir, je tiens à remercier ceux qui ont rendu possible cette aventure journaliste 2.0, comme on dit quand on est branché, à commencer par toute l’équipe de Slate.fr, et notamment Eric Leser, Cécile Chalancon, Cécile Dehesdin, Johan Hufnagel et Greg Giglietta. Et puis, il y a eu aussi vous, les lecteurs, les internautes, les surfeurs numériques. Merci. Plus de 2 millions de pages vues, plus de 3 000 commentaires laissés, quelques “accros” (quelques trolls aussi !) qui, je l’espère, ne m’en voudront pas de ce transfert. Disons que le mercato d’hiver des blogueurs commence avant celui des footballeurs…
Mon nouveau blog s’appelle “Passeur de sciences” et il parlera des grandes et petites nouvelles du monde de la science et de l’environnement. Dans le prologue, j’y répète une nouvelle fois pourquoi je crois en la nécessité de développer le journalisme scientifique, parce qu’il ne peut être d’honnête homme ni d’honnête femme sans un minimum de culture dans ce domaine. Et le premier billet, j’explique comment une science mal faite peut aboutir à des affirmations loufoques comme “Fumer peut améliorer les performances dans les sports d’endurance”. Voilà, qui m’aime me suive.
Pierre Barthélémy
lire le billetLes statistiques de Globule et télescope continuent de m’étonner. La barre des 2 millions de pages vues a ainsi été franchie dimanche dernier. Je ne vais pas bouder mon plaisir et je le dis tout net : ce succès me fait chaud au cœur. Un grand merci à tous ceux qui, par curiosité ou par fidélité, sont venus lire l’un ou l’autre de mes billets. Continuez à parler de ce blog autour de vous car je sais que le bouche à oreille, même s’il a le nom de “buzz” sur les réseaux sociaux, est un des meilleurs moyens de le faire connaître.
Comme je l’écrivais en avril, lorsque le cap du million de pages lues a été franchi, j’espère toujours que l’information scientifique sera un jour “valorisée au même titre que l’information politique, diplomatique, économique ou culturelle” et qu’elle donnera “aux yeux des patrons de presse, une grille de lecture du monde dans lequel nous vivons”. En attendant ce jour, où le journalisme scientifique en France se verra accorder autant de lettres de noblesse que dans le monde anglo-saxon, où il ne sera pas le premier à faire les frais des réductions de pagination ou d’effectifs des journaux, j’apporte, semaine après semaine, ma petite pierre à l’édifice. En arpentant les chemins de traverse de la science, en guettant ces études que les autres n’ont pas vues, en laissant le traitement des principales informations scientifiques aux collègues des grands médias qui le font bien (et en vous y renvoyant chaque week-end dans ma sélection hebdomadaire), en privilégiant ce qui, de mon point de vue, est original ou ce qui a éveillé ma curiosité. Et aussi, bien sûr, en me faisant plaisir.
Avant de taper le point final de ce billet, je vais en remettre une louche au sujet des “trolls” qui ne peuvent s’empêcher de venir, anonymement de préférence, polluer les commentaires avec des remarques aussi désagréables que hors sujet, quand il ne s’agit pas purement et simplement d’insultes, lesquelles passent directement à la trappe. Un petit rappel : chaque commentaire est modéré a priori et si le vôtre s’affiche dès que vous l’avez laissé, n’oubliez jamais qu’il est invisible pour les autres internautes tant qu’il n’a pas été validé. Je sais bien que la critique gratuitement méchante et pas constructive pour deux sous est un sport national, je sais bien que cela ne dissuadera pas les trolls de revenir, les nouveaux crétins remplaçant inexorablement les anciens qui se seront découragés. Je plains simplement ces pauvres gens qui n’ont rien d’autre à faire de leur vie que répandre leur fiel sur le travail des autres. Autant j’admets la critique lorsqu’elle est constructive (quand, par exemple, certains m’ont demandé de limiter le nombre de billets sur des sujets “légers” ou “futiles”), autant j’ai autre chose à faire que de publier des commentaires me crachant dessus. A tous ceux qui trouvent mes billets nuls, je ne dis qu’une chose : ouvrez un blog et tâchez de faire mieux. A les lire, ce ne doit pas être difficile. Donc, à tous, les fans et les trolls, à bientôt sur la Toile, les premiers chez le Globule, les seconds sur leurs futurs blogs géniaux…
Pierre Barthélémy
lire le billetIl y a un an, le 9 août 2010, Slate.fr lançait officiellement ce blog, Globule et télescope, après quelques semaines de rodage. 365 jours plus tard, il est toujours là et c’est le moment de dresser un bilan. Côté chiffres et fréquentation, plus de 1,7 millions de pages ont été vues (lues, c’est moins sûr…). Etant donné que j’ai publié quelque 170 billets, cela nous fait donc 10 000 pages vues par billet en moyenne. Bien sûr, il ne s’agit que d’une moyenne et certains papiers ont eu beaucoup plus de succès que d’autres. Le podium est le suivant : médaille d’or incontestée pour le moment, “Comment on cartographie la taille du pénis” (bande d’obsédés !) ; médaille d’argent “De quel côté embrassez-vous ?” (décidément, on voit bien ce qui vous intéresse dans la science…) ; médaille de bronze “L’affaire des irradiées du New Jersey”, billet mis en ligne peu après la catastrophe de Fukushima. Pour ce qui est des commentaires, plus de 2 500 ont été publiés.
Ce petit succès d’audience n’aurait pas été possible sans l’aide de toute l’équipe de Slate.fr, que je veux remercier chaleureusement, à la fois pour sa confiance, son écoute et son soutien, qu’il soit technique ou éditorial. Et puis, évidemment, rien de tout cela ne serait arrivé sans vous, mes lecteurs. Certains sont désormais des fidèles qui soit le déclarent en laissant un commentaire à chaque billet, soit viennent en silence, semaine après semaine, lire ce que j’écris. Qu’ils soient tous remerciés ici, ceux qui, comme je l’ai dit ailleurs, “dans l’océan immense et mouvementé qu’est Internet, surfent avec assiduité vers mon petit phare”.
Je ne saurais terminer sans évoquer tous ceux qui, au cours de cette année, m’ont insulté pour ce que j’avais écrit et dont j’ai, pour la plupart, censuré les commentaires injurieux et/ou diffamatoires qui, si l’on s’en tient à la stricte application de la loi, auraient pu les mener devant le tribunal : en vrac, des climatosceptiques, des conspirationnistes en tout genre mais en particulier ceux du 11-Septembre, des ufologues, des amis des médiums, des militants anti-vaccination, des fans du paranormal, des créationnistes, des intégristes religieux et j’en oublie sûrement car je n’ai pas tenu le décompte de ces merveilleux amis de l’information et de la science. A ceux-là également, qui mentent souvent avec un aplomb remarquable, je dis merci. Eux aussi me rappellent tous les jours pourquoi j’écris.
Bon. Et si on repartait pour un an ?
Pierre Barthélémy
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