Avant de baisser le rideau noir pour quelques semaines, un dernier post pour vous parler de quatres livres que vous pouvez emporter avec vous sur votre lieu de villégiature. Mais avant cela, trois liens qui prouvent que le polar continue de bien se porter. D’abord, quand le Wall Street Journal accorde un papier d’une page entière au renouveau du roman noir, c’est que c’est du sérieux. “La vague mondiale de la fiction criminelle”, titre le grand quotidien économique qui, sous la plume d’Alexandra Alter, fait le tour du monde des polars et annonce une petit révolution chez les gringos, jusqu’ici très “patriotes” dans leurs lectures. Les éditeurs US, ainsi que les lecteurs, commencent à s’intéresser aux auteurs étrangers. C’est l’arrivée du polar exotique (Japon, Nigeria, Mexique) au pays de l’Oncle Sam. En France, même l’hebdomadaire Stratégies, spécialisé dans les médias et la communication s’y est mis avec une Une consacré au fait divers (un papier réservé malheureusement aux abonnés en ligne). “Au bonheur des drames”, titre le magazine dans une enquête qui prouve que le crime profite aux médias (vu les audiences des nombreuses émissions TV). On apprend dans cet article bien documenté que Le Nouveau Détective affiche une diffusion payée de plus de 382 000 exemplaires par semaine. De quoi faire rêver bon nombre de patrons de presse… Enfin, une longue dépêche AFP, reprise notamment dans Le Point, vient clore cette petite revue de presse. “Le polar n’est plus un mauvais genre, il est sorti de son ghetto, affirme l’agence de presse, il est devenu un genre majeur de la littérature.” Je suis, bien sûr, tout-à-fait d’accord 😉 Lire la suite…
lire le billetPhoto : Paolo Bevilacqua. Taibo II et l'auteur argentin Carlos Salem à bord du Train noir
Avant le début officiel de la Semana Negra, les auteurs embarquent tous dans le train noir, qui les emmène de Madrid à Gijón. Embarquement immédiat.
Voie 13, le train spécial pour la Semana Negra partira à 8h10. Une centaine de personne se presse déjà sur le quai malgré l’heure matinale. Si ce train était l’Orient-Express d’Agatha Christie, les 140 passagers qui vont monter à bord seraient sans aucun doute coupables. Tous ces auteurs des mauvais genres (polar, fantaisy, science-fiction, bd) partent pour un lent voyage de 9 heures qui les conduira à Gijón, au nord de l’Espagne, pour le début du plus important festival européen consacré au polar et aux autres littératures considérées comme mineures (mais qui ne le sont pas). Lire la suite…
lire le billet36 quai des Orfèvres. Adresse mythique si l’en est, le célèbre 36 ouvre ses portes gratuitement au public samedi 5 juin de 14h30 à 18 heures. Plus précisément, c’est à la salle des 167 policiers morts pour la libération de Paris de la préfecture de police que les amateurs de polar auront accès. L’Association de la police judiciaire y organise un salon littéraire pas comme les autres. Seront présents 25 policiers écrivains, appartenant ou ayant appartenu à la DPJ, la Direction de la police judiciaire. Des flics qui, au fil de leurs enquêtes ont beaucoup écrit (rapports, pv) comme le précise Jean-Jacques Herlem, directeur-adjoint de la PJ, car “à l’école de la PJ, ils ont appris la précision du verbe, l’esprit de synthèse, la rigueur intellectuelle et le sens des nuances. Il était donc naturel que certains franchissent le pas et se lancent dans l’écriture.”
Parmi les invités les plus connus, citons certains grands flics qui ont connu le feu des projecteurs, tels Martine Monteil (ex patronne de la Crim’) ou Robert Broussard (en charge de l’affaire Mesrine). Au programme de cette journée, rencontres, débats et dédicaces. A ne manquer sous aucun prétexte !
lire le billetAu Mexique, les narcos sont rois. Déjà héros de chansons populaires, les narcocorridos, ils sont aussi, depuis quelques temps, les pesonnages principaux d’excellents romans consacrés au narcotrafic. Le magazine Books consacre un dossier à ce phénomène littéraire sans précédent dans son dernier numéro, avec plusieurs articles traduits de la presse espagnole et mexicaine. Elmer Mendoza, l’un des auteurs mexicains les plus talentueux sur le sujet, signe un excellent papier sur l’influence de la violence engendrée par la drogue sur les mots. Ou quand la réalité dépasse la fiction…
A lire ici : booksmag.fr
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