Bonne nouvelle, les moins de 20 ans sont éliminés

“Non, pitié, pas une carrière à la Kevin Jacmot!”

Dans la nuit de mercredi à jeudi, comme ceux qui n’ont pas Canal+ et qui ne pouvaient donc pas profiter du match Barça-Real, j’ai regardé la demi-finale de la Coupe du Monde des – 20 ans, France-Portugal. Au final, une défaite 2-0 et des petits Bleus qui affronteront le Mexique samedi pour une troisième place.

Cette défaite est plutôt une bonne nouvelle. Elle évite quelques jours d’emballement médiatique et la grosse tête pour ces joueurs. Qu’aurions-nous eu si jamais ils étaient allés en finale et même, pire, s’ils avaient gagné: “Toute la France et derrière eux, “une victoire historique”, “le renouveau”, “un groupe uni qui représente l’avenir de la France” et blablabla, et blablabla. Mieux encore, c’eût été l’apologie de Francis Smerecki, l’homme qui disait non aux quotas.

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Après l’Angleterre, 11 Jeanne d’Arc à l’assaut des USA

(Les Françaises agitent les bras pour attiser le feu)

Faut-il repenser le champ lexical des commentateurs du foot féminin?

La France est en demi-finale de Coupe du monde et Direct 8 a battu tous ses records d’audience (un pic à 2,4 millions de spectateurs). Même en cas de défaite contre les Etats-Unis, nous allons sans doute assister à la montée en puissance médiatique du football féminin. Qui l’eut-cru à part Lustucru? Pas grand monde. Et pourtant, les Bleues jouent plutôt bien (ou pas pire que leurs homologues), et les stades en Allemagne sont pleins.

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Cinq bonnes raisons de suivre le Mondial féminin

Les Bleues débutent leur Mondial cet aprem contre le Nigeria. PDPS y voit plus d’intérêt que dans la Copa America.

1- Pour ses affiches mythiques

Même si Harald Schumacher et Patrick Battiston ne seront pas sur la pelouse, un petit France-Allemagne réveille immanquablement des souvenirs, et une belle envie de donner une leçon aux Allemandes, qui jouent à domicile et sont quand même doubles tenantes du titre. Outre cette tragédie classique, on trouve au programme un Etats-Unis-Corée du Nord de derrière les fagots. Vu que les States, c’est presque ce qui se fait de mieux dans la discipline, le 7-0 et les camps de travail ne sont pas loin. Blague à part, les camarades militaires de Kim Jong-il règnent sur la zone Asie et sont donc en mesure de contester l’hégémonie impérialiste américaine, tout comme la Colombie, bien connue pour sa capacité à briller dans les matchs qui sentent la poudre. La Norvège, le Brésil et sa meilleure joueuse du monde, ou encore la Suède, voudront prouver que le niveau monte, tout comme le Nigeria, côté africain.

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Raymond le flan



(Même un peu brûlé par l’EDF, Raymond garde un coeur tendre)

Petit à petit la France du foot liquide l’héritage de Knysna. Raymond Domenech livre une interview étonnante de sincérité footballistique au magazine SoFoot. Loin du grand méchant loup il apparaît comme un pauvre meneur d’hommes.

Le titre est terrible. “Parfois j’ai fait des choses, quand même“. Raymond Domenech plaide sa cause dans les colonnes du magazine SoFoot. Pour une fois, l’ironie semble absente des propos du sélectionneur et l’homme répond aux questions posées. Bref tous les ingrédients sont réunis pour essayer de comprendre le garçon.

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Noirs et blancs, des ouvriers très spécialisés

D’où viennent les préjugés sur les fameux «grands blacks costauds et puissants» dans le foot français? Le point de vue d’un doctorant en sociologie, auteur d’un mémoire sur la question.

Sébastien Chavigner est doctorant en sociologie à l’IEP de Paris. Il est l’auteur d’un mémoire de recherche portant sur la «question noire» dans le football français, réalisé en 2010 à partir d’une enquête de terrain.

Qu’on ne s’y trompe pas: la fameuse réunion de novembre dernier à la FFF réunissant, notamment, Laurent Blanc, François Blaquart et Erick Mombaerts, portait essentiellement sur la gestion du cas des binationaux, ces joueurs qui s’en vont grossir les rangs de sélections étrangères après avoir effectué toute leur formation en France. Si la volonté de limiter leur nombre peut faire l’objet de débats, il est pour le moins délicat d’y voir du racisme –quand bien même l’immense majorité de ces joueurs sont originaires d’Afrique noire ou du Maghreb, pour des raisons historiques évidentes (1). En faisant l’amalgame entre ces «quotas» (dont on ignore d’ailleurs la portée et même l’existence) et une discrimination «raciale», Mediapart fait certainement fausse route dans sa volonté de désigner des méchants à la vindicte populaire. Mais là n’est finalement pas la question.

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Les meilleurs binationaux choisissent l’équipe de France

Il aurait fait la même tronche, Marcel, à la CAN avec le Ghana ?

D’après les révélations de Mediapart, les pontes de la Fédération française de foot s’inquiètent du trop grand nombre de joueurs binationaux qui renoncent à porter le maillot bleu. Pourtant, quand on regarde le onze type des joueurs à la double nationalité, on se rend compte que c’est bien l’équipe de France qui est la grande gagnante. Desailly vs Faty, y’a pas match.

François Blaquart suspendu, Laurent Blanc dans l’œil du cyclone et parti se mettre au vert, Fernand Duchaussoy qui se demande comment il va sortir l’institution de la panade… ça sent le roussi à la FFF. Discriminations ? Non, volonté de mettre de l’ordre dans la gestion des joueurs binationaux formés en France nous dit l’establishment de la fédération. Avec une idée simple: éviter que trop de joueurs aillent jouer pour une autre équipe nationale que la nôtre. Mais, au fait, c’est quoi le problème ?

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Le retour des “traitres à la Nation”

SOCCER-WORLD/

gazzaRibéry et Evra font leur grand retour en équipe de France ce vendredi contre le Luxembourg. L’occasion idéale pour le sociologue Stéphane Beaud de sortir son livre, Traîtres à la Nation?, sur la grève de Knysna. Il apporte un point de vue décalé sur la construction médiatique de cette affaire, ses raisons, et les analyses sociologiques qui l’accompagnent. Histoire de dédramatiser et de remettre en perspective l’été sud-africain de la France du football.

Blanc l’a fait. Malgré les réticences de la ministre Chantal Jouanno, le sélectionneur a convoqué, et devrait titulariser, les deux joueurs considérés comme les meneurs de Knysna, Patrice Evra et Franck Ribéry. Une décision approuvée par le sociologue Stéphane Beaud, co-auteur avec Philippe Guimard du livre “Traîtres à la Nation? Un autre regard sur la grève des Bleus en Afrique du Sud”, aux éditions la Découverte. “C’est une bonne chose. Blanc montre par là qu’il tourne la page d’un évènement qui n’était pas si grave que cela. Cela clôt la période de dramatisation.” Pas grave, l’affaire du “Bus de la Honte”? La pièce peut être séquencée en deux actes. D’une part un épisode houleux – mais banal – de vie de groupe; d’autre part un emballement médiatique et politique au cours duquel les acteurs ont été plus médiocres les uns que les autres.

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La politique de la main tendue

God2-Sistine_Chapel

gazzaSoudain, tout s’écroule. Blanc avait promis, il ne prendrait les joueurs que sur des critères sportifs. Les remplaçants et les intermittents du spectacle pouvaient aller se brosser. Pour être en équipe de France, il faudra jouer régulièrement et bien. Six mois après son intronisation, Lolo déroge à ses principes affichés.

Au nom de la cohésion de groupe et de la politique de la main tendue, il appelle des joueurs en méforme (Gourcuff), revenant de blessure (Diaby) ou jouant peu (Rémy). PDPS a donc décidé de lui donner quelques idées de joueurs dont “on sait qu’ils ont le niveau. Ils l’ont déjà prouvé. Aujourd’hui, il leur manque juste la confiance”.

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Anelka, l’idole ratée

SOCCER-CHAMPIONS/GazzaAvatarDommage. Les foules aiment conspuer les personnes honnies. Mais Chelsea a décidé de protéger Nicolas Anelka et de ne pas l’aligner au Vélodrome contre Marseille mercredi soir. L’homme est trop détesté dans l’Hexagone. La faute à une attitude bling-bling et à un épisode sud-af’ calamiteux. Pourtant, l’attaquant avait tout pour devenir une nouvelle idole.

C’est raté, autant en raison d’une mauvaise gestion de son image que d’une communication trop orientée sur ses origines. Dernier exemple en date, son interview croisée avec Booba. Un entretien à lire dans Les Inrocks ou sur leur site Internet. Le cri de la cité. Écouter ou lire Anelka revient à entendre un cri de la cité. Tous les propos tournent constamment autour des cités et des clichés qu’elles véhiculent. Islam, immigration et anti-nationalisme. Comme s’il s’agissait du seul prisme pertinent pour comprendre ce garçon.

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Le retour du cirque bleu

SOCCER/FRANCE

GazzaAvatarOn était presque en train d’oublier… Laurent Blanc commençait à rendre les matchs de l’équipe de France potables, Paris s’amusait à souligner les carences défensives marseillaises, Aulas gueulait dans les couloirs et les joueurs de Lens se tapaient dessus. Bref la France du foot voguait paisiblement sur les flots de la Ligue 1, loin du cauchemar de Knysna…

Hélas! Deux événements nous replongent dans les tumultes du dernier Mondial. Honnêtement, l’échec – attendu – des états généraux du football nous laisse de marbre. Mais le retour sur le devant de la scène, le même jour, de Domenech et des primes des joueurs pour le Mondial, c’est trop.

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