Pendant que les sportifs s’affrontent aux JO de Londres, il peut être instructif de comparer les performances extrêmes de l’homme à celles d’autres animaux. Prenons le plongeon, par exemple. Ce geste essentiellement esthétique pour les hommes, est vital pour certains oiseaux comme les cormorans. Le genre impérial qui vit surtout en Patagonie a été étudié par le National Research Council of Argentina (CONICET) associé à la Wildlife Conservation Society (WCS).
Les chercheurs ont eu la bonne idée de fixer une caméra sur le dos d’un cormoran afin de filmer en mode subjectif une partie de pêche de l’oiseau. C’est ainsi qu’ils ont découvert que le “superbird” pouvait plonger à une profondeur de 45 mètres en 40 secondes avant de chasser pendant 80 secondes au fond de l’eau. Après avoir capturé un poisson, le cormoran impérial remonte tranquillement à la surface. Pour voir l’intégralité de cette étonnante pour nous, mais semble-t-il très banale pour un cormoran, partie de pêche, rendez-vous sur le site de National Geographic sur lequel on trouve la vidéo complète.
Michel Alberganti
Si le record du monde de plongée en apnée de l’homme est de plus de quatre minutes, la plupart des humains ne tiennent pas la comparaison avec ce cormoran qui de plus ne se contente pas de plonger mais continue a avoir une activité physique intense tout au long de son apnée.
Le deuxième film ou l’on voit le cormoran en activité est plus démonstratif que le premier qui ne nous fait voir que la tête et le cou de l’animal.
Mais on sait bien que malgré les exploits des athlètes plus ou moins “scientifiquement” préparés, l’homme est un bien piètre champion sur le plan physique par rapport à ses concurrents naturels à son origine et ne doit son “incroyable” survie dans cette compétition initiale qu’à un organe d’un peu plus d’un kilo qui lui permettait de s’adapter à des environnements terriblement hostiles.